Agression d’un collègue à l’agence de Lille Port Fluvial

Un collègue de l’agence de Lille Port Fluvial a été agressé à l’arme blanche.

Voici le descriptif des circonstances présenté par la direction régionale: « Le demandeur d’emploi s’est présenté le matin du mercredi 09/11/2022 à l’accueil de Lille Port Fluvial se présentant dans un premier temps sur les postes informatiques. Il semblait calme et s’est ensuite orienté vers la borne d’accueil. Il a alors poussé le plexiglas de la borne d’accueil, c’est à ce moment que le collègue présent à la borne d’accueil a hurlé « il a un couteau ». Le collègue a décidé de quitter le poste en courant et s’est jeté sur le sol dans l’objectif d’éviter les coups. L’individu a coursé le collègue et a ensuite donné plusieurs coups de couteau sur le collègue couché au sol : le couteau, étant de mauvaise qualité, n’a pas pénétré le corps. L’individu est ensuite retourné calmement en zone d’accueil. La direction locale a réussi à ce que l’individu lâche le couteau et la police est intervenu immédiatement pour l’arrêter. Le collègue est évidemment choqué, il a été hospitalisé et est sorti aujourd’hui, il a une luxation de l’épaule suite à sa chute. 
Concernant la situation du demandeur d’emploi, il avait été radié en août pour reprise d’emploi, venait de se réinscrire en novembre et avait un indu d’une centaine d’euros. »

Une nouvelle fois, il est à déplorer que cette Direction n’ait pas pris en compte et entendu les alertes en instances sur les tensions avec les usagers qui se multiplient, sur la situation de l’accueil physique et reporte les causes de l’agression sur l’usager concerné. 

Pour lire la déclaration faite par nos camarades CGT PE HDF lors du CSE extraordinaire du 10 novembre 2022, cliquer ici

Courrier de la CGT Pôle emploi Grand Est au DR au sujet de la souffrance des agents GDD

La rencontre avec les agents à l’occasion de nos visites de sites, et le recueil de leur expression, confirment toutes les remontées qui nous sont faites depuis plusieurs mois: les personnels, et en particulier les personnels GDD, n’en peuvent plus ; dans presque toutes les agences le constat est le même (sous-effectifs, stress, épuisement professionnel, etc.).

Les agents GDD nous demandent d’intervenir auprès du DR: n’étant plus représentatifs dans le Grand Est et ne siégeant pas en CSE (la voix, l’action et la détermination de la CGT manquent visiblement au sein de ce CSE…), nous avons cependant pris l’engagement d’adresser un courrier d’alerte au Directeur régional, et de diffuser ce courrier ainsi que l’éventuelle réponse du DR…

Pour lire le courrier adressé au DR, cliquer ici

Information de dernière minute: nous apprenons de source syndicale que La Poste et Pôle emploi viennent de signer une convention de gestion qui va organiser le transfert de l’indemnisation des DE de La Poste à Pôle emploi: 10 000 à 15 000 dossiers supplémentaires (France entière, volumétrie inconnue pour le Grand Est) qui vont bientôt se retrouver dans les portefeuilles des collègues GDD, ce qui va encore dégrader leur situation.

La CGT revendique des embauches pérennes dès maintenant à la hauteur de la surcharge de travail actuel et en prévision de ce qui va arriver.

Rapport du médiateur de Pôle emploi : ces règles qui pourrissent la vie des chômeurs

Sanctions « de plus en plus sévères et disproportionnées », « aberrations » derrière certaines mesures gouvernementales ou encore préconisations restées lettre morte : le médiateur national de Pôle emploi publie son rapport 2021, sans masquer son agacement.

Ni complaisance ni pincettes. Depuis douze ans, Jean-Louis Walter, le médiateur national de Pôle emploi, détaille par le menu les sujets mobilisant ses services. Incisifs et sans concession, ses rapports annuels dressent le bilan des saisines et mettent en lumière les problématiques rencontrées par les demandeurs et demandeuses d’emploi afin de « signaler aux décideurs ces situations qui empoisonnent l’existence des usagers ».

Les demandeurs d’emploi doivent faire face à des sanctions plus musclées : radiations, suppressions d’allocations…

Le rapport annuel du Médiateur national de Pôle emploi, Jean-Louis Walter, note l’aggravation des mesures répressives.

Les demandeurs d’emploi qui manquent à leurs obligations font l’objet de sanctions plus musclées. C’est l’un des constats saillants du rapport annuel présenté mardi 28 juin par Jean-Louis Walter, le médiateur national de Pôle emploi chargé de traiter les différends entre l’opérateur public et les usagers. Cette tendance est liée, d’après lui, à l’une des dispositions de la réforme de l’assurance-chômage, adoptée durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

Les personnes inscrites à Pôle emploi ont des droits – par exemple être épaulées par un conseiller – mais aussi des devoirs – rechercher activement un poste, se présenter aux rendez-vous, mettre à jour leur dossier, etc. Celles qui ne tiennent pas leurs engagements s’exposent à des mesures répressives, pouvant se traduire par une radiation des listes assortie, le cas échéant, d’une suppression de l’allocation, pour des périodes plus ou moins longues.

Dans la loi de septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », le gouvernement d’Edouard Philippe a introduit de nouvelles règles, qui ont « semblé répondre à [la] préoccupation » d’établir une « gradation des sanctions », écrit M. Walter. Mais ce texte a, en réalité, « rigidifié les pratiques, en les enfermant dans un barème plus sévère encore et en fournissant une légitimité nouvelle aux postures excessives ». Sans livrer de chiffres, le médiateur observe « un usage fréquent des radiations de six mois et surtout [la] suppression définitive du revenu de remplacement », c’est-à-dire de l’indemnisation versée par le système. Certaines décisions, ajoute-t-il, paraissent « véritablement disproportionnées, tant dans leur gravité que dans leurs conséquences », les individus concernés étant privés de prestation et d’accompagnement.

Injonctions des pouvoirs publics

De telles procédures avaient été suspendues au début de la crise sanitaire, tout comme les vérifications sur les recherches d’emploi effectuées par les chômeurs. Puis elles ont repris leur cours. En novembre 2021, M. Macron a annoncé un « renforcement des contrôles », comme le rappelle le rapport. C’est pourquoi le médiateur explique que les sanctions ne résultent pas uniquement d’une « vision des choses » portée par ceux qui les prononcent : elles découlent de l’application de textes et d’injonctions émanant des pouvoirs publics.

Echange Teams entre le DG et les agents Pôle emploi Pays de Loire : le mépris affiché et assumé de Jean Bassères

Le 10 mars 2022, les agents de Pôle emploi Pays de Loire étaient invités à rencontrer via Teams le DG Jean BASSERES et le DGARTH Jean-Yves CRIBIER dans le cadre d’un « temps d’échange privilégié ».

L’attitude et le discours du DG a littéralement sidéré les agents et managers participants :

– Introduction du DG déplacée et hors de propos sur son humeur face aux résultats footbalistiques du PSG…

– Contestation outrancière de la souffrance au travail des agents : « Puisque personne ne démissionne, c’est bien qu’il n’y a pas de raisons de se plaindre ! » (Rappelons que la totalité des syndicats de Pôle emploi lui avait adressé en décembre 2021 une lettre ouverte consacrée à cette souffrance au travail constatée par tous…), « de nombreux salariés ont des conditions de travail bien pire… », « nous avons la chance d’être équipés d’ordinateurs portables et de pouvoir télétravailler… »,

– « Mauvais résultats » de la région,

– L’augmentation de 1% « très généreuse » accordée par décision du DG ; si cela ne convient pas aux agents, ils n’ont qu’à démissionner…

– Eloge de la politique du gouvernement,

– Etc, etc…

Agents et managers se sont sentis insultés par la violence gratuite des propos du DG.

Le choix de la région Pays de Loire n’est peut-être pas dû au hasard : il s’agit de la région qui s’est la plus mobilisée lors de la grève du 1e février 2022. Peut-être le DG voulait-il en découdre avec les agents de cette région « rebelle » ?

Belle illustration de la qualité de vie au travail !

Un accord qui fait de la QVT une mascarade…

Alors que la mobilisation massive du 1e février a permis aux agents de Pôle emploi d’exprimer leur souffrance, notamment causée par des conditions de travail de plus en plus difficiles, le nouvel accord QVT, signé par les « syndicats » signes-tout habituels, apparait très insuffisant et ressemble à un pied-de-nez que la DG adresse aux agents…

La CGT n’a pas signé cet accord indigne. En voici les raisons exposées dans le communiqué: cliquer ici