La CGT se bouge contre le projet de loi France Travail !

Cette période de campagne électorale en vue des élections professionnelles de novembre 2023 à Pôle emploi est propice aux postures, voire aux impostures, syndicales. 

Face à France Travail et ses effets potentiellement délétères, il y a des organisations syndicales qui laissent passer sans rien dire pour ne pas prendre de risque électoral, des organisations syndicales qui communiquent mais n’agissent pas, et puis il y a la CGT qui, comme d’habitude, assume son rôle, communique, informe, alerte inlassablement, prend des initiatives pour la défense des salariés et des usagers, au risque que ce devoir d’information et d’action suscite des peurs. 

Le 19 septembre 2023 la CGT Pôle emploi Grand Est a donné une conférence de presse au Club de la presse de Metz pour dénoncer le projet France Travail:

 

Pour visionner le sujet du journal de France 3 consacré à la conférence de presse, cliquer sur le lien:

La journée de grève du 26 septembre 2023 dans laquelle la CGT a été fer de lance, a été un succès. L’objectif était de peser sur les débat parlementaires, le projet de loi « Plein emploi » étant en discussion en séance plénière de l’Assemblée Nationale depuis le 25 septembre 2023:

LE COÛT DE LA RÉFORME « FRANCE TRAVAIL » ESTIMÉ « ENTRE 300 ET 500 MILLIONS » EN 2024

Le rapport préfigurant la réforme a chiffré un besoin de financement de « 2,2 à 2,7 milliards d’euros en cumulé sur trois ans », a rappelé Olivier Dussopt.

La création de France Travail, successeur de Pôle emploi, devrait représenter un coût compris « entre 300 et 500 millions d’euros » en 2024, avant une montée en charge qui pourrait être largement financée par l’Unédic, selon le ministre du Travail Olivier Dussopt.

Le rapport préfigurant la réforme a chiffré un besoin de financement de « 2,2 à 2,7 milliards d’euros en cumulé sur trois ans », a rappelé Olivier Dussopt, auditionné mercredi au Sénat en commission des affaires sociales sur le projet de loi « plein emploi » qui sera débattu en juillet.

« Ce sera nécessairement progressif car beaucoup de dispositions ne seront appliquées de manière généralisée qu’en 2025 », a-t-il souligné, notamment la mesure la plus coûteuse, l’accompagnement social et professionnel renforcé des bénéficiaires du RSA qui seront alors automatiquement inscrits à France Travail.

Cet accompagnement renforcé (ateliers, remise à niveau, immersions, etc) qui est expérimenté depuis peu dans 18 départements, ne concernera que 40.000 allocataires du RSA (sur 1,9 million) jusqu’à fin 2024. Après « un temps d’évaluation », l’expérience sera ensuite généralisée en 2025.

Redéploiement des effectifs

Pour la première année de France Travail, « nous aurons un besoin entre 300 et 500 millions d’euros », a-t-il estimé. La première possibilité est d’augmenter les crédits de l’Etat dans le projet de loi de finances pour 2024.

Mais Olivier Dussopt a surtout évoqué la deuxième option, une hausse de la contribution de l’Unédic, gérée par les partenaires sociaux, qui finance 80% de Pôle emploi en lui versant 11% de ses recettes.

Sans augmenter ce taux, cette contribution de l’Unédic « augmentera de 400 millions d’euros l’année prochaine » au vu de « la dynamique de la masse salariale et des créations d’emplois ».

Mais « il y a des possibilités » d’augmentation de ce taux au regard de « la trajectoire d’excédents assez massifs » de l’Unédic, a-t-il estimé.

Le régime d’assurance-chômage prévoit un solde positif de 5,4 milliards en 2024 et de 8,7 milliards en 2025. Selon Olivier Dussopt, il pourrait même atteindre « entre 10 et 18 milliards d’euros » en 2027 en fonction du taux de chômage (7% ou 5%).

Le ministre assure que ce financement de France Travail pourrait se faire « sans contrarier la trajectoire de désendettement » de l’Unédic, attendue à 42 milliards fin 2023, contrairement aux craintes des partenaires sociaux.

Il a confirmé qu’il y aurait aussi des redéploiements dans les effectifs de Pôle emploi, en hausse selon lui de 4000 ETP (équivalent temps plein) depuis 2017 alors que le nombre de demandeurs d’emploi a diminué.

(Source AFP)

Retraites, Salaires, France Travail: mardi 6 juin en grève et dans les manifestations!

Macron et son gouvernement s’entêtent à mettre en oeuvre sa réforme régressive et brutale des retraites et pire accélèrent ses projets destructeurs à l’encontre des lycées professionnels, de l’Assurance Chômage (une nouvelle fois !), du Service Public de l’Emploi et de l’Insertion via France Travail…et bien sûr privilégient les Primes au détriment d’une augmentation générale des salaires et traitements.
Les « 100 jours d’apaisement » promis par le Président de la République ressemblent plus à une marche forcée vers plus de libéralisation des Services Publics, vers plus de démantèlement de notre Protection Sociale, vers plus d’attaques contre les droits des travailleurs (avec ou sans emploi) accompagnée de discours méprisants et de pratiques autoritaires, répressives et liberticides : rassemblements ou « casserolades » interdites, arrestations abusives de manifestants, violences policières, passage en force au Parlement…

Pour lire l’intégralité du tract CGT Pôle emploi, cliquer ici.

AGENTS DE PÔLE EMPLOI,
EN GREVE ET DANS LES MANIFESTATIONS CE MARDI 6 JUIN
INTERPELLONS NOS DEPUTES
POUR L’ABROGATION DE LA RÉFORME DES RETRAITES

L’intersyndicale unie et déterminée de Pôle emploi réaffirme son opposition à la réforme des retraites et exige comme une très large majorité de la population son abrogation.
L’intersyndicale réaffirme que c’est une question de justice sociale. Cette réforme des retraites est injuste et brutale tout comme l’est par exemple la dégressivité des allocations chômage, la conditionnalité d’accès au RSA ou des bourses étudiantes. A l’inverse, pour l’intersyndicale, l’enjeu du pouvoir d’achat est central. Elle porte notamment la nécessaire augmentation des salaires, des retraites et pensions, des minimas sociaux et des bourses d’études.
L’intersyndicale appelle l’ensemble des agents à être en grève et dans les manifestations ce Mardi 6 Juin.

Pour lire l’intégralité du communiqué intersyndical, cliquer ici

Lieux de manifestation connus à ce jour:

STRASBOURG  14h00 Avenue de la liberté

MULHOUSE 14h00 Place de la Bourse

METZ 14h00 Place de la Gare

NANCY 14h00 Place de la Carrière

EPINAL 14h00 Place Foch (Préfecture)

St DIZIER 17h00 Place de la Mairie

CHAUMONT 17h00 Place de la Mairie

LANGRES 17h00 Place de la Mairie

CHARLEVILLE-MEZIERES 14h00 Place de l’Hôtel de Ville