La CGT Pôle emploi fait valoir son droit d’opposition au mauvais accord QVT

Dans la continuité de notre refus de signer l’accord « Qualité de Vie au Travail », la CGT Pôle Emploi a décidé de faire valoir son droit d’opposition.

« Monsieur le Directeur Général, nous nous opposons à l’accord QVT sur les points
de désaccords suivant :

 Vous avez refusé de modifier l’intitulé même de l’accord, qui aurait pu donner un véritable sens à cette négociation. En effet, l’Accord National Interprofessionnel du 09/12/2020 « pour une prévention renforcée et une offre renouvelée en matière de santé au travail et conditions de travail » transforme la traditionnelle QVT en QVCT : Qualité de Vie et des Conditions de travail. La délégation CGT a donc fait la demande légitime que dans cet accord, l’approche de la qualité de vie au travail intègre impérativement la qualité des conditions de travail. Vous avez refusé.

 Vous avez prôné durant toute la négociation le « bien vivre ensemble » en omettant la priorité qui devait être donnée à « bien travailler ensemble ».

 Vous n’avez ouvert aucun nouveau droit aux agents permettant l’amélioration des conditions de travail, terme quasiment absent de l’accord signé.

 Vous avez refusé de mettre en oeuvre un droit effectif à la déconnexion pour tous les agents.

 L’amélioration de la QVT est aussi un élément de la santé au travail, et en tant qu’employeur, vous vous devez de préserver la santé des salariés. Vous avez une obligation de résultats, qui n’est jamais mentionnée en tant que telle dans cet accord.

 Même le « forfait mobilités durables » n’est pas garanti dans votre accord.
En lien avec les revendications que nous avons portées lors de la grève historique du 1er février 2022, la CGT Pôle emploi maintient la nécessité que la direction prenne en
compte l’amélioration des conditions de travail de tous les agents. Vous avez refusé une réelle négociation ! Nous avions l’ambition d’une véritable transformation du travail avec un accord ouvrant de nouveaux droits pour toutes et tous. Mais pour cela, vous auriez dû entendre que le travail et le travailleur auraient dû être au coeur de cette négociation. »

Nous avons bien conscience que ce droit d’opposition à cet accord QVT signé par la CFDT, la CGC et le SNAP, pour être valable, doit être porté par d’autres organisations syndicales pour être  majoritaire… Pour autant, La CGT Pôle emploi prend ses responsabilités afin que s’ouvrent de réelles négociations pour que cesse la souffrance au travail vécue par chacune et chacun sur son lieu de travail.
Par tous les moyens en lien avec l’action syndicale, le droit d’opposition à l’accord QVT
en fait partie, la CGT Pôle Emploi continuera à tout mettre en oeuvre pour porter les
revendications du personnel de Pôle Emploi et obtenir leur satisfaction.

Pour la version tract, cliquer ici

Un accord qui fait de la QVT une mascarade…

Alors que la mobilisation massive du 1e février a permis aux agents de Pôle emploi d’exprimer leur souffrance, notamment causée par des conditions de travail de plus en plus difficiles, le nouvel accord QVT, signé par les « syndicats » signes-tout habituels, apparait très insuffisant et ressemble à un pied-de-nez que la DG adresse aux agents…

La CGT n’a pas signé cet accord indigne. En voici les raisons exposées dans le communiqué: cliquer ici

Pôle emploi loin d’être exemplaire dans la gestion de la crise sanitaire

Dans une note récente, le DGARH nous exhorte à être « exemplaire » pour nous inciter à nous vacciner.

Pourtant, depuis le début de la crise sanitaire, Pôle emploi ne donne pas du tout l’exemple en matière de protection sanitaire de ses agents et de ses usagers…

Pour lire le tract, cliquer ici

La mauvaise gestion de la crise sanitaire par la Direction de Pôle emploi ou comment ne pas tenir compte des leçons du passé…

Depuis le 31 octobre 2020, de nouvelles instructions sont données aux agents Pôle Emploi Grand Est dont certaines sont dangereuses et/ou contradictoires: pour lire la lettre ouverte de la CGT Pôle emploi Grand Est adressé en DR, cliquer ici.

Au CSEC du 5 novembre 2020, CGT, SNU et STC se sont prononcés CONTRE le passage au niveau 2 du Plan de Reprise d’Activité 2 imposée par la direction de
Pôle emploi et ont exigé la mise en place d’un Plan de Continuité de l’Activité (PCA) reposant sur un certain nombre de principes du PRA1 sans délai, estimant que le PRA2 n’assure pas les conditions suffisantes de sécurité sanitaire permettant de protéger l’ensemble des salariés, agents et usagers de notre établissement. Pour lire la déclaration commune CGT / SNU / STC, cliquer ici

Pôle emploi s’entête à vouloir afficher une ouverture sur le flux, au détriment de la santé et de la sécurité des agents comme des usagers. La direction soumet les demandeurs d’emploi à des obligations administratives ubuesques: pour lire le communiqué de presse de la CGT Pôle emploi à ce sujet, cliquer ici.

 

Situation sanitaire à Pôle emploi: déclaration intersyndicale au CSEC du 21 octobre 2020

Lors du CSEC du 30 septembre, les organisations et élus CGT, CGT-FO, SNU-FSU, STC, ont soumis à la Direction Générale de Pôle emploi une résolution acceptée par le
Président du CSEC pour la tenue d’un CSEC Extraordinaire au regard de la situation
sanitaire.

Pour accéder à la déclaration intersyndicale, cliquer ici

Le Conseil d’Etat invalide le décret restreignant les critères de vulnérabilité

Après la décision du Conseil d’État, les autorisations d’absence pour les agents vulnérables doivent être intégralement rétablies !

Pour rappel, au printemps, 11 catégories (décrites par le Haut Conseil de Santé Public puis repris dans la loi) définissaient les « personnes vulnérables ». Un décret du 29 août 2020 a réduit le nombre à seulement 4 catégories, excluant ainsi de très nombreux travailleurs du bénéfice des dispositifs spécifiques Covid (chômage partiel, autorisations spéciales d’absences)

Le Conseil d’État saisi en référé a suspendu le 15 octobre les dispositions du décret du 29 août qui excluaient certaines personnes vulnérables des dispositifs liés à la crise sanitaire de Covid-19. « Le choix des pathologies qui ont été conservées comme éligibles par rapport au décret de mai dernier n’est pas cohérent ni suffisamment justifié par le Gouvernement » explique le Conseil d’État.

Dans l’attente d’une nouvelle décision du Premier ministre, les onze anciens critères de vulnérabilité sont rétablis, à savoir :

1° Etre âgé de 65 ans et plus ;
2° Avoir des antécédents (ATCD) cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), ATCD d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
3° Avoir un diabète non équilibré ou présentant des complications ;
4° Présenter une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale : (broncho pneumopathie obstructive, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d’apnées du sommeil, mucoviscidose notamment) ;
5° Présenter une insuffisance rénale chronique dialysée ;
6° Etre atteint de cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie) ;
7° Présenter une obésité (indice de masse corporelle (IMC) > 30 kg/m2) ;
8° Etre atteint d’une immunodépression congénitale ou acquise :

– médicamenteuse : chimiothérapie anti cancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ;
– infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3 ;
– consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques ;
– liée à une hémopathie maligne en cours de traitement ;

9° Etre atteint de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins ;
10° Présenter un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie ;
11° Etre au troisième trimestre de la grossesse.

 Ainsi, à Pôle emploi la note RH du 17/09/2020 V6 (pour revoir la note, cliquer ici) qui, conformément au décret d’août 2020, différenciait les « personnes fragiles » et les « personnes vulnérables (souffrant de pathologies particulièrement lourdes) » devient-elle caduque.

L’ensemble des personnes susceptibles de présenter une forme grave de Covid-19 n’ont plus l’obligation de retourner sur leur lieu de travail. Ces travailleurs peuvent à nouveau bénéficier du dispositif mis en place par la loi du 25 avril 2020 :

-chômage partiel dans les entreprises privées,

-A Pôle emploi : arrêt de travail exceptionnel, absence autorisée payée, télétravail si cela est possible, travail sur site si l’agent le souhaite et sous conditions (avis du médecin du travail)

La CGT a constamment combattu la restriction opérée au mois d’août considérant les risques encourus par les agents concernés.

Même si la décision du Conseil d’Etat ne porte pas sur les salariés vivant avec des personnes vulnérables, la CGT considère que leur situation doit aussi être revue compte tenu du développement de la pandémie.

Nous attendons que la DG Pôle emploi publie une nouvelle note afin de se conformer à la décision du Conseil d’Etat.

Pour accéder au tract, cliquer ici