Refus de CDI: ces nouvelles règles qui limitent l’accès à l’indemnisation chômage.

Un décret paru au Journal officiel précise que France Travail devra être informé en cas de refus par un salarié en CDD d’une proposition de CDI aux mêmes conditions de travail (salaire, poste, lieu…). Au bout de deux refus en moins de douze mois, le salarié ne pourra pas bénéficier de l’indemnisation chômage.

Pour certains salariés, décliner une offre de CDI aura bientôt de lourdes conséquences. Un décret paru jeudi au Journal officiel acte l’entrée en vigueur au 1er janvier 2024 des nouvelles règles en cas de refus répété d’un emploi stable.

Concrètement, les salariés du privé en fin de contrat à durée déterminé (CDD) ou de contrat d’intérim qui refuseraient deux fois en l’espace d’un an un CDI ne pourront plus percevoir l’indemnisation au chômage. A condition toutefois que la proposition de l’employeur porte sur le même emploi, le même lieu de travail, la même durée de travail et avec un salaire au moins équivalent à celui perçu pendant le contrat temporaire.

Inscrite dans la loi du 21 décembre 2022 portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail, cette nouvelle procédure n’était pas encore entrée en vigueur dans l’attente de la publication du décret d’application.

France Travail informé dès le premier refus

Désormais paru au Journal officiel, le texte précise que pour que ces règles s’appliquent, l’employeur proposant un CDI à un employé en CDD ou en intérim devra le faire avant la fin du contrat à durée déterminé. Après quoi, il devra accorder « au salarié un délai raisonnable pour se prononcer sur la proposition de contrat à durée indéterminée en lui indiquant qu’à l’issue de ce délai de réflexion, une absence de réponse de sa part vaut rejet de cette proposition ».

La proposition de CDI avec mention de la date d’échéance du délai de réflexion devra être formulée par « lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre remise en main propre contre décharge, ou par tout autre moyen donnant date certaine à sa réception », poursuit le décret.

En cas de refus du salarié ou d’absence de réponse à l’issue du délai, l’employeur aura un mois pour informer France Travail de ce refus. L’organisme pourra ensuite réclamer des éléments complémentaires s’il estime que les informations fournies par l’employeur sont incomplètes. Dans le cas contraire, il informera le salarié « des conséquences du refus de contrat à durée indéterminée sur l’ouverture de droit à l’allocation d’assurance » chômage.

S’il s’agit d’un premier refus, le salarié ne perdra pas ses droits au chômage. S’il s’agit en revanche du deuxième refus en moins de douze mois, il ne pourra pas bénéficier de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE).

La loi du 21 décembre 2022 réformant les règles de l’assurance chômage est un des outils principaux du gouvernement pour atteindre l’objectif de plein emploi d’ici à la fin du quinquennat.

Appel à la mobilisation du 13 octobre 2023

Les organisations syndicales appellent, toutes et tous, à rejoindre les manifestations du 13 octobre.
6 bonnes raisons de se mobiliser : Pour nos salaires, pour l’égalité, pour nos services publics, pour nos droits, pour notre retraite et pour l’environnement.

A Pôle emploi, nous sommes aussi concernés. Nos droits, notre Service Public, nos salaires sont bien attaqués par le gouvernement avec le projet de loi Plein emploi.
Contre le projet de loi Plein emploi Toutes et tous dans les mobilisations !

Pour lire le tract confédéral, cliquer ici

Pour lire le tract CGT Pôle emploi, cliquer ici

Les mobilisations et manifestations dans le Grand Est:

Charleville Mézière 13h30 place ducale
Troyes 14h00 Place Jean Jaurès
Châlons-en-Champagne 10h00 maison des syndicats
Reims 10h00 maison des syndicats
Epernay 10h00 place Carnot
Vitry-le-François 10h00 Porte du Pont
Montmirail 15h30 Devant Axon Cable
Chaumont 14h00 Préfecture
Saint-Dizier 17h00 Place de la mairie
Nancy 10h00 Place de la république
Toul 17h00 place ronde
Metz 10h30 place d’armes
Bar le Duc 12h00 place Réggio
Epinal 14h00 place Foch (Préfecture)
Strasbourg 10h00 place de la république
Mulhouse 14h00 Place de la bourse

 

France Travail: l’Assemblée Nationale prend le contrepied du Sénat sur le changement de nom de Pôle emploi, ou comment jeter des millions par les fenêtres…

France Travail promet bien des malheurs pour nos missions, nos métiers, nos conditions de travail et le service rendu aux usagers avec, pour allez coûte que coûte vers le plein emploi, le conseil en évolution jeté aux oubliettes et remplacé par toujours plus de coercition, de contrôle, de sanctions, de radiations, tout cela couplé avec une assurance chômage encore revue à la baisse…

Le 11 juillet 2023, dans son vote le Sénat avait été encore plus loin que le projet de loi sur plusieurs éléments: abandon du caractère volontaire de l’inscription, obligation d’accompagnement des BRSA 15 heures hebdomadaires minimum mais sans maximum (à 20h par semaine dans le projet de loi..), facilitation des POE et PMSMP prescrites par les partenaires du réseau France Travail, etc.

En revanche, le Sénat avait administré un camouflet au gouvernement en refusant que Pôle emploi change de nom. Deux raisons avaient conduit à cela:

-Eviter la confusion entre Pôle emploi et le réseau France Travail: Pôle emploi devait être identifié comme coordinateur du réseau France Travail,

-Eviter de gaspiller inutilement l’argent public dans une période de difficulté financière: changer les enseignes Pôle emploi, la signalétique, les cartes de visites, les documents papiers, etc. se chiffrerait en millions d’euros.

Les députés n’ont pas la sagesse du Sénat: il a manqué quelques voix pour que Pôle emploi conserve son nom.

Voir le débat autour du nom en cliquant sur l’image ci-dessous:

Le débat a montré, comme pour la réforme des retraite, que la droite et la gauche existent toujours.

L’assemblée confirme l’obligation d’inscription des BRSA, mais ceux-ci devront renouveler mensuellement leur inscription.

L’assemblée a refusé d’interdire le recours aux opérateurs privés de placement pour accompagner les inscrits à France Travail, et a refusé que le droit à l’accompagnement soit un droit opposable.

A suivre. Le vote final de l’Assemblée nationale devrait intervenir autour du 10 octobre.

Rappelons que pour être adopté, le projet de loi doit être voté dans les même termes par les deux assemblées parlementaires.

 

 

La CGT se bouge contre le projet de loi France Travail !

Cette période de campagne électorale en vue des élections professionnelles de novembre 2023 à Pôle emploi est propice aux postures, voire aux impostures, syndicales. 

Face à France Travail et ses effets potentiellement délétères, il y a des organisations syndicales qui laissent passer sans rien dire pour ne pas prendre de risque électoral, des organisations syndicales qui communiquent mais n’agissent pas, et puis il y a la CGT qui, comme d’habitude, assume son rôle, communique, informe, alerte inlassablement, prend des initiatives pour la défense des salariés et des usagers, au risque que ce devoir d’information et d’action suscite des peurs. 

Le 19 septembre 2023 la CGT Pôle emploi Grand Est a donné une conférence de presse au Club de la presse de Metz pour dénoncer le projet France Travail:

 

Pour visionner le sujet du journal de France 3 consacré à la conférence de presse, cliquer sur le lien:

La journée de grève du 26 septembre 2023 dans laquelle la CGT a été fer de lance, a été un succès. L’objectif était de peser sur les débat parlementaires, le projet de loi « Plein emploi » étant en discussion en séance plénière de l’Assemblée Nationale depuis le 25 septembre 2023:

Elections professionnelles à Pôle emploi: à quoi sert le CSE ?

Du 13 au 23 novembre, nous allons devoir réélire les représentantes et représentants du personnel au CSE (Comité Social et Économique).
Les CSE sont issus des ordonnances Macron de 2017 et remplacent les anciennes instances du personnel (les comités d’établissement, les délégués du personnel, le CHSCT). Les mandats durent 4 ans. Il est donc important de prendre le temps de réfléchir à qui doit nous représenter face à la direction. Les prochains mois et prochaines années vont être cruciaux, notamment avec la perspective de France Travail. Nous pensons qu’il est urgent de se doter  de beaucoup plus de représentants déterminés. Quelques informations pour comprendre…

Pour lire le tract, cliquer ici