Expérimentation contenue dans l’accord télétravail: attention danger !

L’accord Télétravail à Pôle emploi comporte un article prévoyant une
expérimentation (permettant de déroger à l’accord). C’est d’ailleurs ce point qui a
principalement convaincu la CGT de ne pas en être signataire.
Dans les grandes lignes, cette expérimentation prévoit que l’agent puisse lui-même
déterminer le temps qu’il passera en télétravail, dès lors que les activités qui
nécessitent une présence physique notamment pour « les besoins de présence physique au titre de la cohésion du collectif » seront assurées.
Par cette dernière phrase la direction entend : les réunions de service, d’équipes ou autres qui comme chacun le sait n’ont pas pour objectif premier d’assurer « la cohésion des collectifs » ! Sous le prétexte soi-disant d’assouplir les possibilités de recours au télétravail, la Direction Générale divisera encore plus les collectifs.
Nationalement, ce sont 90 agences et 2 à 3 services par établissement qui sont
concernés par cette « expérimentation télétravail » qui, si elle se généralise, comporte des risques importants:

-CASSE DES COLLECTIFS,
-MISE EN DIFFICULTE DES ELD,
-ACCENTUATION DU TOUT A DISTANCE
-MENACES SUR LA PERENNITE DES SITES.

Refusons l’individualisation du travail, luttons contre la fragmentation
des collectifs, arrêtons de pressurer les ELD, ne laissons pas le tout à
distance devenir la norme.
REFUSONS COLLECTIVEMENT L’EXPERIMENTATION TELETRAVAIL !

Pour accéder au tract complet, cliquer ici

Drame de Valence: Pôle emploi en deuil

La CGT Pôle emploi, la Fédération Nationale des Personnels des Organismes Sociaux
CGT, l’Union Fédérale des Syndicats de l’Etat CGT viennent d’apprendre avec
sidération qu’une agression à l’arme à feu a eu lieu ce matin dans le Pôle emploi de
Valence dans la Drome.
Une agent de Pôle emploi est malheureusement décédée après son transfert à
l’hôpital ainsi qu’une salariée d’une autre entreprise.
Nous présentons toutes nos condoléances et apportons notre soutien à sa famille, à
ses collègues et l’ensemble des agents de Pôle emploi.
Dans ce contexte de crise sanitaire, sociale et économique, les situations d’accueil
dans les services publics et les organismes de protection sociale sont
particulièrement difficiles. La misère sociale et le désespoir d’une partie de la
population peuvent malheureusement engendrer ces passages à l’acte. Un drame a
été évité récemment ce 14 janvier au Pôle emploi de Toulouse.
Les Services Publics et les Organismes de Protection sociale ne peuvent plus être des
amortisseurs sociaux des politiques libérales destructrices de l’emploi et de notre
modèle social.
Pour La CGT, la situation de crise sanitaire et sociale exige que des mesures et des
actes soient pris immédiatement :
 en faveur des populations les plus impactées ;
 pour renforcer les moyens des services publics et de protection sociale ;
 d’abandonner toutes les mesures coercitives qui stigmatisent les usagers, à
commencer par les contre-réformes de l’assurance chômage, des APL, des
retraites…

Pour accéder au communiqué, cliquer ici

La mauvaise gestion de la crise sanitaire par la Direction de Pôle emploi ou comment ne pas tenir compte des leçons du passé…

Depuis le 31 octobre 2020, de nouvelles instructions sont données aux agents Pôle Emploi Grand Est dont certaines sont dangereuses et/ou contradictoires: pour lire la lettre ouverte de la CGT Pôle emploi Grand Est adressé en DR, cliquer ici.

Au CSEC du 5 novembre 2020, CGT, SNU et STC se sont prononcés CONTRE le passage au niveau 2 du Plan de Reprise d’Activité 2 imposée par la direction de
Pôle emploi et ont exigé la mise en place d’un Plan de Continuité de l’Activité (PCA) reposant sur un certain nombre de principes du PRA1 sans délai, estimant que le PRA2 n’assure pas les conditions suffisantes de sécurité sanitaire permettant de protéger l’ensemble des salariés, agents et usagers de notre établissement. Pour lire la déclaration commune CGT / SNU / STC, cliquer ici

Pôle emploi s’entête à vouloir afficher une ouverture sur le flux, au détriment de la santé et de la sécurité des agents comme des usagers. La direction soumet les demandeurs d’emploi à des obligations administratives ubuesques: pour lire le communiqué de presse de la CGT Pôle emploi à ce sujet, cliquer ici.

 

Des évolutions du PRA3 qui n’assurent pas la sécurité et la santé des agents comme des usagers

Suite au nouveau protocole sanitaire national du 31 août, la Direction Générale de Pôle emploi a fait évoluer son Plan de Reprise d’Activité n°3. Cela a fait l’objet d’une information le 1er septembre suivie d’une consultation ce 15 septembre au CSEC.

Le plan établi par la DG est très insatisfaisant. Vous trouverez ci dessous l’avis de la CGT Pôle emploi et ses éluEs au CSEC.

Pour lire le tract, cliquez ici

 

Non aux autodiagnostics imposés !

Suite à de nombreuses remontées faites par des agents, notre organisation syndicale tient à vous signaler un dysfonctionnement relatif à la passation des autodiagnostics (Démarche de compétences interne).

En effet, beaucoup d’agents reçoivent en ce moment des messages très directifs de leurs ELD, tels que, par exemple, celui-ci : « Dans le cadre de la démarche de développement des compétences, vous devez réaliser votre autodiagnostic des compétences avant le (date). Il a été décidé de vous réserver la (date) du (…) pour sa réalisation. »

Or cette façon de présenter l’autodiagnostic n’offre pas de choix à l’agent (« vous DEVEZ »). Le même discours est souvent tenu en réunion d’équipes et/ou d’agences.

Cela suscite des interrogations et parfois de l’inquiétude, pour de nombreux collègues.

Cela n’est pas conforme à la présentation de la démarche de compétences interne faite par la Direction en CSE, ni aux documents relatifs à ce sujet et accessibles sur l’intranet Pôle emploi (tels que, par exemple le Powerpoint de présentation « Démarche compétences interne, cartographie des autodiagnostics » établi en juin 2020 par la Direction du développement des talents et des compétences) qui rappellent que la passation des autodiagnostics s’effectue sur la base du VOLONTARIAT.

La CGT Pôle emploi Grand Est a adressé un courrier au DR lui demandant de bien vouloir en faire le rappel aux managers de proximité.

Pour accéder au tract, cliquez ici

 

Licenciés pour leur conscience professionnelle

Yann Gaudin, conseiller dans une agence Pôle emploi de Rennes et lanceur d’alertes, a été licencié début juillet pour avoir aidé des demandeurs d’emploi et des intermittents à percevoir leurs indemnités. Cette affaire fait écho à celle d’Anthony Smith, un inspecteur du travail lui aussi sanctionné pour avoir mené sa mission.

Conseiller Pôle emploi depuis 2006, Yann Gaudin a été licencié début juillet pour avoir aidé des allocataires, notamment des intermittents et des précaires, à « récupérer un préjudice financier d’environ 200 000 euros ».

Ce lanceur d’alertes, qui publie sur son blog Médiapart « Pôle emploi, le droit de savoir » des conseils à destination des privés d’emploi, explique avoir découvert « de vraies anomalies couvertes par une chaîne de décideurs, par exemple des salaires exclus automatiquement par le système de calcul des allocations chômage ». Ainsi que des informations « sur les droits des allocataires que l’on donne très peu, voire quasiment jamais aux intéressés ».

Dès 2014, le conseiller prend le problème à bras le corps : il envoie 8 000 mails pour informer les intermittents en fin de droits qu’ils peuvent prétendre à une aide de solidarité (ASS) – laquelle ne leur est jamais proposée.

En 2015, il permet à un graphiste de récupérer 20 000 euros, en s’appuyant sur une instruction nationale établissant que les artistes-auteurs n’ont pas à déclarer leur revenu à Pôle emploi. C’est le début d’une période conflictuelle avec sa direction, qui ne voit pas d’un bon œil les initiatives du conseiller. « Son excellent travail nous a souvent permis de mieux comprendre la complexité de notre statut et de l’accès à nos droits ; à travers ses conseils personnalisés, ses réponses rapides, enthousiastes et pertinentes, ses messages et newsletters adressés aux professionnels de son secteur tout comme de par ses nombreux articles sur le blog de Mediapart, nous estimons que son travail a été précieux pour la réalisation et la continuité de nos carrières professionnelles », ont déclaré des intermittents, dans une pétition en ligne qui a déjà récolté près de 7 500 signatures.

Le conseiller a aussi reçu le soutien et les témoignages de nombreux collègues, comme il le confie à Médiapart : « Des collègues m’écrivent car ils sont en souffrance. Ils ont un sentiment de clandestinité quand ils passent du temps sur le dossier d’une personne pour l’informer de droits que Pôle emploi voudraient lui cacher. Car derrière, il y a des risques de représailles, de pénalités en matière de prime annuelle, et pour leur carrière. »

Désormais, le conseiller licencié continue à répondre aux sollicitations des privés d’emploi en difficulté, tout en préparant sa défense aux Prud’hommes.

 

Cette affaire n’est pas sans rappeler celle d’Anthony Smith, inspecteur du travail et militant CGT, aussi sanctionné pour avoir mené à bien sa mission. Mardi 21 juillet 2020, il était convoqué devant une commission disciplinaire de l’inspection du travail, après trois mois de mise à pieds.

Son tort : avoir exigé d’une association d’aide à domicile de Reims, l’Aradopa, la mise en place d’un certain nombre de mesures de précaution sanitaire dont la fourniture de masques FFP2, et être passé outre « des instructions de l’autorité centrale du système d’inspection du travail concernant l’action de l’inspection durant l’épidémie de Covid-19 », selon le ministère du Travail.

« Cette mise à pied et cet acharnement sont facilités par le fait que les droits ici bafoués qu’Anthony Smith a cherché à rétablir dans le cadre de ses missions d’inspecteur du travail, l’ont été à l’endroit de femmes travailleuses précaires, invisibles et dévalorisées socialement », ont déclaré dans une tribune des travailleuses sociales, intellectuelles et militants CGT.

Anthony Smith n’a fait qu’accomplir sa mission de contrôle du respect de la réglementation du travail, dans les circonstances particulièrement difficiles qui étaient celles des premières semaines de la crise sanitaire, et malgré les pressions qu’il a eu à subir.

La CGT demande l’abandon de toute poursuite disciplinaire et la réintégration d’Anthony Smith. 

Après 136 jours de suspension et la tenue d’un conseil de discipline le 21 juillet dernier, la ministre du travail Elisabeth Borne vient de notifier à notre collègue et camarade Anthony Smith une sanction de déplacement d’office (sans que la nature du déplacement ne soit précisé).
Rappelons que, dans cette affaire, Anthony était suspendu depuis le 15 avril 2020 pour avoir exigé la mise à disposition d’équipements de protection individuelle (notamment des masques) et la mise en œuvre de mesures de protection contre la Covid-19 au bénéfice de salariées d’une association d’aide à domicile du bassin rémois.
En revanche, sa hiérarchie n’a fait l’objet d’aucune enquête, mesure de suspension ou sanction alors qu’elle a manifestement relayé et encouragé les pressions exercées par l’employeur !
C’est dans ce contexte surréaliste, alors que l’administration du travail est en pleine déroute, qu’intervient cette lourde sanction qui constitue le franchissement d’un nouveau seuil dans la fuite en avant répressive dans laquelle le ministère du travail s’est engagé.
Derrière cette attaque contre Anthony, c’est une nouvelle fois, et encore plus brutalement, l’indépendance de l’inspection du travail qui est visée.
Nous exigeons le retrait de cette sanction particulièrement injuste. Tout comme nous avons contesté devant le juge du fond la décision de suspension, nous serons au côté d’Anthony pour la contester, devant le tribunal administratif.
Mais surtout, durant ces trois mois, malgré la pandémie, puis la période estivale, le soutien à Anthony, est resté massif et solidaire. A l’appel de l’intersyndicale CGT- SUD-FSU-FO-CNT du ministère et du comité de soutien national, 500 personnes étaient encore présentes le 21 juillet dernier à Paris et des centaines d’autres étaient rassemblées en province à l’occasion du conseil de discipline. La pétition nationale de soutien a déjà recueilli à ce jour près de 150 000 signatures ; un appel public a été massivement signé par plus de 1300 collègues d’Anthony ; des centaines de motions de soutien d’organisations et un appel publié dans la presse réunissant plus de 150 personnalités sont également venus soutenir la mobilisation.
La bataille, quant à elle, n’est pas finie. Nous appelons toutes et tous les collègues présent-e-s dans les services en cette période de congés à se rassembler et à interpeller la hiérarchie pour manifester leur refus de cette sanction inique. Préparons dès maintenant une rentrée sociale de luttes !