Pôle et Cap emploi se rapprochent : un lieu unique d’accueil

Pôle emploi va-t-il absorber Cap emploi ? Dès janvier 2020, 19 agences expérimentent un lieu d’accueil unique pour l’accompagnement des travailleurs handicapés. Les deux instances promettent un partenariat d’égal à égal.

« La mise en place d’un site pilote par région, d’un accueil unique Pôle emploi/ Cap emploi pour une offre d’accompagnement personnalisée, et plus efficace, des personnes handicapées en recherche d’emploi ». C’est l’une des 22 mesures réaffirmées pour 2020 par le CIH (Comité interministériel du handicap) le 3 décembre 2019.

Des points de blocage

Cette décision est partie du fait que différents points de blocage ont été identifiés dans l’organisation actuelle du service public de l’emploi pour ce public et les entreprises susceptibles de les embaucher : interlocuteurs multiples, méconnaissance de leur rôle, multiplication des risques de rupture de parcours, orientation subie par le demandeur d’emploi, insuffisante communication entre les deux réseaux, contraintes administratives ou informatiques sur le sens des actions et les besoins des usagers… Dans ce contexte, même si les deux entités continuent de co-exister, une expérimentation doit démarrer dès janvier 2020 proposant un site unique d’accueil déployé dans chaque département. 19 agences au total sont concernées,  plus que de régions puisque deux sont prévues en Seine-Maritime et deux à La Réunion.

Un rapprochement plutôt qu’une fusion

« Le monstre Pôle emploi va-t-il dévorer Cap emploi ? », s’amusait Nicole Brejou, directrice de projet chez Pôle emploi, lors d’un colloque sur « emploi et handicap » organisé mi-novembre 2019 à Paris par le syndicat FO. « Le terme de fusion a fait beaucoup de bruit mais c’est bien aujourd’hui celui de rapprochement qui s’impose », poursuit-elle. Elle assure que les équipes, engagées sur ce projet depuis l’été 2018, sont impliquées à parité pour mettre en œuvre une feuille de route commune. Idem pour la gouvernance, insistant sur le fait que ce rapprochement doit « être conduit de manière exemplaire au niveau national si l’on veut qu’il produise ses effets au niveau régional ». Ce nouveau modèle, « issu du terrain », aurait ainsi été accueilli plus « favorablement ». «La légitimité des deux réseaux est reconnue mais force est de constater qu’ils ne communiquent pas assez ensemble », déplore de son côté Marlène Cappelle, déléguée générale de Cheops (Conseil national handicap et emploi des organismes de placement spécialisés). Mais, ça, c’était avant ! « Cap emploi pourra apporter son expertise du handicap pour les personnes accompagnées par Pôle emploi et inversement », assure-t-elle.

A chacun son expertise

Prochaine étape ? Co-construire, durant le premier semestre 2020, l’offre de services la plus imbriquée possible pour simplifier la vie des employeurs et des employés, en prenant en compte l’insertion « 500 000 personnes handicapées sont au chômage, l’objectif étant de proposer une réponse adaptée à chacun », assure-t-elle. Les travaux collectifs se sont inspirés du modèle flamand (Belgique) qui propose depuis dix ans un lieu d’accueil unique. « Or il n’y a pas eu de perte d’identité des deux acteurs ni de dilution de l’expertise de chacun », constate Marlène Cappelle. In fine, selon elle, il faut « casser notre système qui a plusieurs années » et « en finir avec les situations en silo ». Vision d’une « réforme de simplification riche » partagée par Malika Bouchehioua, présidente de l’Agefiph (fond dédié à l’emploi des personnes handicapées dans le privé), pour qui « renforcer le droit commun, notamment via un accompagnement Pôle emploi, permet de renforcer l’inclusion ». Elle dit l’Agefiph à pied d’œuvre pour « coordonner les partenaires et Cap emploi » avec lequel le Fonds « travaille depuis des années ».

Concrètement, pour le demandeur d’emploi ?

Ce rapprochement risque-t-il de faire des économies sur les moyens humains ? « Non », répond derechef Marlène Cappelle. « Ce modèle n’a pas vocation à faire baisser les effectifs », renchérit Nicole Brejou. Alors, concrètement, quoi de neuf pour les demandeurs d’emploi en situation de handicap ou en cours de reconnaissance ? Pour éviter d’éventuels allers-retours entre les deux structures, ils seront désormais reçus dans les locaux de Pôle emploi, avec un temps de présence d’un conseiller Cap emploi.

Davantage de réponses doivent être apportées fin juillet 2020 avec une offre de services modélisée, bénéficiant d’un socle commun, qui sera d’abord déclinée sur 220 des 900 sites Pôle emploi en France. 100 seront concernés au 1er trimestre 2021.

(Source: emploi.handicap.fr)

Pôle emploi: la face cachée

Journalistes à franceinfo.fr, Margaux Duguet, Catherine Fournier et Valentine Pasquesoone ont lancé en septembre 2018 un vaste appel à témoignages auprès des salariés de Pôle emploi sur leurs conditions de travail au quotidien.

En effet, depuis 2014, Pôle emploi est dans le viseur de la justice pour « harcèlement moral », « mise en danger délibérée de la personne d’autrui », « non-assistance à personne en danger », « homicide involontaire » et « conditions de travail contraires à la dignité de la personne ». Cette information judiciaire fait suite à une plainte déposée par les parents d’Aurore Moësan, une jeune conseillère francilienne qui s’est suicidée en 2012. La plainte évoque « plus de dix-sept suicides » qui « auraient une origine professionnelle » depuis la fusion ANPE-Assédic, soit entre 2009 et 2014.

Cette enquête incisive lève le voile sur la situation des quelque 50 000 agents et cadres supérieurs de Pôle emploi : pression des résultats comptabilisés, perte de repères et de sens, automatisation des tâches, changements constants des métiers et outils de travail, conditions matérielles dégradées, sentiment d’isolement face à la direction, surmenage et placardisation… Le tout dans un contexte accru de contrôle des chômeurs.

Dix ans après cette fusion « dans la douleur », Pôle emploi est-il devenu une machine à broyer ?

Nous sommes nombreux à connaître la réponse…

La CGT est l’organisation syndicale la plus impliquée contre la souffrance au travail à Pôle emploi.

Pour accéder au site de l’éditeur, cliquer ici

Pour accéder à nos pages consacrées à la souffrance au travail, cliquer ici

Quand la DR déraille…

Lors du CHSCT extraordinaire lorrain du 1e août 2019, la CGT a lu une déclaration concernant les nombreux « dysfonctionnements » des services de la DR auxquels sont confrontés les agents, des problématiques invraisemblables qui affectent la santé, le moral, la volonté de continuer à s’investir, et enfonce des coins dans la confiance en l’Etablissement.

La réalité est loin de la « performance sociale », du « pari de la confiance » et de la « qualité de vie au travail » imposés par les éléments de langage et la novlangue managériale de l’Etablissement.

Voici la déclaration lue par la CGT:

« Monsieur le président du CHSCT,

A plusieurs reprises, la CGT a illustré dans cette instance la dégradation des conditions de travail, qui impacte la santé et la sécurité des agents, et qui est objectivée par les données issues des bilans sociaux, bilans HSCT, chiffres sur l’absentéisme et les agressions, diverses expertises et diagnostics, etc.

Je ne vous ferai pas l’injure de redire les chiffres éloquents illustrant la déclaration lue devant vous lors de notre réunion du mois de juin.

A chaque fois, l’Etablissement conteste ou minimise le constat, et prétend prendre toutes les mesures nécessaires pour s’acquitter de son obligation légale de préservation de la santé physique et mentale des salariés, et d’amélioration des conditions de travail.

A chaque fois, l’Etablissement renouvelle son attachement au dialogue social dans des propos contredits par la réalité vécue par les élus des différentes instances représentatives du personnel.

L’Etablissement répète inlassablement des éléments de langage et de « novlangue managériale » tels que « performance sociale », « pari de la confiance », « qualité de vie au travail », « sécurisation des process » etc., etc., qui prêteraient à sourire si les dysfonctionnements constatés n’avaient pas un impact aussi grave pour les agents.

Je suis effaré par les dysfonctionnements dont ont bien voulu me faire part des salariés aux prises avec des problématiques invraisemblables, qui affectent leur santé, leur moral, leur volonté de continuer à s’investir, et enfonce des coins dans leur confiance en l’Etablissement.

Il me semble nécessaire d’en faire une énumération, peut-être longue, et sans doute non exhaustive, pour qu’en évoquant la situation concrète d’agents en difficulté du fait de l’Etablissement, vous puissiez, je l’espère, vous rendre compte de la situation et décider des mesures correctives à mettre en œuvre.

Voici donc une liste des dysfonctionnements dont j’ai eu connaissance depuis le début de l’année, que j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer partiellement devant vous, et qui s’allonge inexorablement, mois après mois :

►un salarié de droit public en congé parental a dû insister pour que son passage à l’échelon supérieur soit rétabli à la bonne date (il perdait 3 mois avec le calcul erroné fait par les services RH),

►un salarié, en maladie pendant plusieurs mois, a eu la surprise de découvrir au mois de février un virement de salaire réduit à 11 euros, sans qu’aucune explication ne lui soit donné au préalable par l’Etablissement,

►plusieurs agents en maladie ont eu des salaires amputés de sommes importantes sans que des explications claires ne leur soient apportées par Pôle emploi,

►une salarié de droit public en arrêt maladie pendant 22 mois a constaté que son avancement d’échelon avait été oublié depuis plus de 10 mois : la rectification n’a pu être possible que par sa propre vigilance et sa pugnacité à se voir rétablie dans ses droits,

►une salarié en maladie pendant de nombreux mois, qui a été contraint de placer sur son CET des jours de congés non pris, a constaté que 2 jours de CET lui avait été soustrait sans raison : sans sa vigilance elle aurait définitivement perdu le bénéfice de ses 2 jours,

►une salarié en démarche de reconnaissance de maladie professionnelle a été sans nouvelle de l’Etablissement pendant près de 6 mois, son dossier ne faisant visiblement l’objet d’aucun suivi ni par la DR ni par le secteur AT-MP de la DG. A ce jour, après l’intervention de la CGT, la DR a réagi de façon positive mais la problématique n’est toujours pas résolue, et la DG ne répond toujours pas en dépit d’un courrier des élus CGT en date du 2 juillet et de relances de la part de la salariée très affectée par cette situation.

►une salariée pour laquelle une alerte Danger Grave et Imminent avait été mise en place, avec des engagements pris par l’Etablissement lors d’une réunion du 11 avril 2018, a dû attendre 14 mois pour que la place de parking promise lui soit attribuée avec le badge adéquat. Le télétravail TH préconisé en avril  2019 par le médecin du travail et qui devait démarrer le 1e juillet (ainsi que l’Etablissement s’y été engagé lors d’une réunion du 22 mai) est effectif, semble-t-il, que depuis le 29 juillet, après que je sois intervenu de façon insistante. L’honnêteté me pousse cependant à saluer les efforts de mesdames Filippi et Kremer dont les interventions ont été facilitatrices sur ce dossier.

►Une salariée en droit de faire valoir ses droits à la retraite au 1e octobre a fait le 1e avril sa demande officielle au service RH auquel elle a demandé que lui soit indiqué le jour effectif de son départ compte tenu des jours de congés non pris. Toujours sans nouvelles au 15 juillet malgré des relances, la salariée a craqué dans son agence. Les représentants du personnel CGT ont du intervenir. Une fiche de signalement a été rédigée ; à 15h00 le 15 juillet, la salariée apprenait qu’elle pouvait partir en retraite le soir même !

Je veux vous lire des extraits de la fiche de signalement : « la salariée a travaillé pendant 42 ans pour l’Etablissement, et a éprouvé un profond manque de reconnaissance (…). Toutes les personnes présentes ont ressenti également cette situation comme un véritable traumatisme. Le service RH n’a pas pris en compte la dimension humaine et psychologique de cette demande. »

►un salarié de droit public a découvert que les 24 heures de Compte Personnel de Formation acquises en 2018 ont été placé par les services de la DR sur un CPF privé.

►lors du CHSCT du 5 mars le service immobilier s’était engagé à m’apporter par mail des précisions relatives à la problématique d’ambiance thermique de l’agence de Saint-Avold. Ne voyant rien venir, j’ai relancé par mail le 25 mars et personne ne m’a répondu à ce jour,

►le 8 février, une salariée de l’agence de Saint-Avold a manqué de se faire renverser intentionnellement par un conducteur qui faisait en voiture un rodéo dans le parking. J’ai envoyé le jour même un mail d’alerte en demandant des réponses de l’Etablissement qui ne m’a jamais répondu.

Comme je l’ai dit précédemment, cette liste n’est malheureusement pas exhaustive ; et nous ne sommes qu’au 1e août. Je rappelle qu’il ne s’agit là que des constats faits par un seul élu CHSCT (sur les 10 que compte le territoire lorrain), sur la base de remontées que des salariées ont bien voulu lui faire. Je vous laisse imaginer le nombre de dysfonctionnements non tracés.

Monsieur le président du CHSCT, si vous considérez que les faits relatés sont, comme je le pense, inacceptables à Pôle emploi Grand Est dont l’organisation a été repensée pour –c’est ce qui a été dit aux élus- offrir une meilleure offre de service notamment en direction du personnel, la CGT vous demande alors d’agir en conséquence et de mettre en place les mesures correctives qui s’imposent, tant sur le plan fonctionnel que sur le plan organisationnel, afin de faire disparaître ces dysfonctionnements récurrents qui affectent la santé, la sécurité, et les conditions de travail des salariés, et qui ne font pas honneur à Pôle emploi.

Si, au contraire, vous considérez que ces faits n’ont pas de caractère de gravité, et qu’il n’y a pas lieu d’apporter de mesures correctives, la CGT vous appelle à davantage de modestie dans l’usage que l’Etablissement fait des termes « Performance sociale » ou « Qualité de vie au travail » qui, on le voit bien, semblent effectivement n’être que des éléments de langage. »

Pour lire et imprimer la déclaration en format PDF, cliquer ici

A l’issue de la lecture de cette déclaration, le président du CHSCT a tenu à répondre, comme d’habitude pour minimiser ou contester les faits. Certes la DR a mis en place une procédure systématique d’envoi de courrier et d’offre de service des assistantes sociales lors d’arrêts longs (à partir du 4e mois pour les salariés de droit privé, à partir du 3e mois pour les agents publics). Pour autant, nous constatons que la DR n’est pas pour autant davantage « pro-active » lorsqu’il s’agit d’anticiper des problématiques individuelles et d’accompagner les agents en difficultés.

La CGT appelle tous les salariés qui ont connu, ou qui connaissent, des problématiques telles que celles décrites dans la déclaration, à se manifester auprès d’elle.

La maltraitance particulière des agents publics à Pôle emploi

Lors du CHSCT territoire lorrain du 5 mars 2019, la CGT a lu une déclaration sur la maltraitance particulière des agents publics à Pôle emploi, notamment lorsqu’ils sont victime d’arrêts maladie.

Déclaration CGT au CHSCT ordinaire du 5 mars 2019

Les débats menés au sein du CHSCT, les éléments issus des bilans sociaux et hsct, les chiffres concernant les agressions ainsi que l’absentéisme, illustrent régulièrement la souffrance au travail à laquelle sont confrontés tous les personnels de Pôle emploi. On ne compte plus les articles de presse, les livres ou les études consacrés, à juste titre, à ce sujet.
La CGT souhaite aujourd’hui alerter l’établissement ainsi que les élus CHSCT sur la situation particulière des agents de droit public qui sont particulièrement rudoyés par l’Etablissement :
►Alors qu’ils accomplissent les mêmes tâches que leurs collègues de droit privé, ils font l’objet d’une discrimination salariale de fait, consécutive à leur choix légitime de ne pas renoncer à leur statut. Il s’en suit une démotivation profonde pour beaucoup d’entre eux.
►Cette démotivation s’accompagne d’un manque de reconnaissance constant, voire du sentiment de ne pas exister : en réunion de service, lorsqu’il s’agit d’évoquer ou de rappeler les règles de gestion du personnel, de très nombreux DAPE (surtout lorsqu’ils sont issus de l’ex-Assedic) font purement et simplement l’impasse sur la situation particulière des agents publics présents dans leurs agences, ce qui constitue une attitude managériale inadéquate et inadmissible qui impacte les conditions de travail de ces agents.
►un changement récent et important dans les règles de gestion du CET agent public n’a pas fait l’objet d’une information suffisante auprès des personnels publics dont beaucoup n’ont pas eu la possibilité de poser dans les délais une demande de monétisation de jours CET et se sont vus lésés.
Mais c’est surtout en situation de maladie que la maltraitance des agents publics se fait le plus sentir.
En tant qu’élu CHSCT, je suis régulièrement confronté à des cas d’erreurs ou de retards de traitements des dossiers, d’erreurs et de retards de paiements concernant les agents publics, davantage que les salariés de droit privé, et alors même qu’ils sont dix fois moins nombreux.
J’ai été récemment alerté sur des situations incompréhensibles qui plongent les agents malades (parfois en maladie longue), ainsi que leurs familles, dans un désarroi et des difficultés financières sans fonds, et sont de nature à aggraver leur état de santé.
Pour exemple, sur ces quelques derniers mois :
-un salarié de droit public en congé parental a dû batailler pour que son passage à l’échelon supérieur soit rétabli à la bonne date (il perdait 3 mois avec le calcul erroné fait par les services RH),
-un salarié de droit public, en maladie depuis plusieurs mois, a eu la surprise de découvrir au mois de février un salaire de 11 euros sans qu’aucune explication ne lui soit donné au préalable par l’Etablissement (je ne suis pas sûr qu’à ce jour il ait obtenu une réponse…),
-un salarié de droit public en arrêt maladie pendant 22 mois a constaté que son avancement d’échelon avait été oublié depuis plus de 10 mois : la rectification n’a pu être possible que par sa propre vigilance et sa pugnacité à se voir rétabli dans ses droits,
-un salarié de droit public en maladie pendant de nombreux mois, et qui a dû placer sur son CET des jours de congés non pris, a constaté que 2 jours de CET lui avait été soustrait sans raison : sans sa vigilance il aurait définitivement perdu le bénéfice de ses 2 jours,
-plusieurs agents en maladie ont eu des salaires amputés de sommes importantes sans que des explications claires ne leur soient apportées,
-je pourrai continuer la liste tant les cas sont fréquents.
Ces disfonctionnements impactent fortement la santé et les conditions de travail des agents. Ils sont indignes de l’offre de service RH qu’un établissement comme Pôle emploi se doit d’offrir à ses salariés.
Il n’est évidemment pas dans mes intentions de mettre en cause les agents des services RH, qui accomplissent leur travail avec professionnalisme et dans des conditions difficiles. Avoir à connaître les règles applicables à des statuts différents n’est pas aisé ; les particularités du statut public (notamment en situation de maladie, et plus particulièrement le congé grave maladie, spécificité du droit public) sont très complexes. De plus, les réorganisations successives et nombreuses au niveau de la DR n’ont pas été facilitantes.
Cependant les difficultés auxquelles sont confrontés les agents publics en maladie ne sont pas acceptables et la situation doit être corrigée.
L’Etablissement doit questionner son organisation, son fonctionnement, et sa formation RH, et analyser les causes des disfonctionnements touchant particulièrement les agents publics.
Force est de constater que les procédures mises en place suite à la réorganisation de la direction régionale ne portent pas leurs fruits.
Je demande à l’Etablissement d’être proactif et réactif envers les agents en maladie, qu’ils soient de statut public ou de droit privé.

 

FranceInfo s’intéresse de prêt à Pôle emploi et le compare à France Télécom période Lombard…

La souffrance au travail à Pôle emploi est à des sommets jamais atteints.(arrêts maladie, agressions…).
Le baromètre social et la QVT ne sont que des leurres et des cache-misère destinés à sauver l’image de Pôle emploi, et n’enrayent aucunement la dégradation de nos conditions de travail et la casse de nos métiers.
Le pilotage par les résultats, le rythme effréné et pathogène de la politique de réorganisation et de management, et les perspectives d’avenir plutôt sombres promises à Pôle emploi (rapport CAP22 et annonces gouvernementales) produisent du découragement, du stress, des burn-outs, une perte de repères et une perte de sens dans nos métiers.
La presse y consacre de nombreux articles. Une information judiciaire est en cours contre Pôle emploi pour harcèlement moral, mise en danger délibérée d’autrui, non-assistance à personne en danger, homicide involontaire et conditions de travail contraires à la dignité de la personne. On dénombre au moins 17 suicides à Pôle emploi depuis la fusion et de nombreuses tentatives…

En Grand Est, plusieurs affaires de harcèlement ont été l’objet de plainte en justice. Grâce à l’action des élus CHSCT, des DAPE aux méthodes de management d’un autre âge ont été déplacés, des alertes pour danger grave et imminents ont été déclenchés.

Les constats des assistantes sociales et des médecins du travail vont dans le sens de ce que les élus dénoncent.

Au plan national, Pôle emploi est dans le viseur de la justice. Depuis le 15 juillet 2014, l’opérateur public est visé par une information judiciaire pour harcèlement moral, mise en danger délibérée de la personne d’autrui, non-assistance à personne en danger, homicide involontaire et conditions de travail contraires à la dignité de la personne, a appris franceinfo de source judiciaire. L’enquête, toujours en cours selon cette même source, a été confiée à l’Office central pour la répression des violences aux personnes.

Pour voir les articles consacrés à la souffrance au travail à Pôle emploi, comparée à celle, passée, de France Télécom, cliquez sur les liens suivants:

https://weconomieww.francetvinfo.fr//emploi/pole-emploi/temoignages-franceinfo-harcelement-surmenage-management-a-la-dure-des-agents-de-pole-emploi-nous-ont-confie-leur-malaise_2935729.html

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/pole-emploi/info-franceinfo-une-information-judiciaire-vise-pole-emploi-depuis-2014-pour-harcelement-moral-et-homicide-involontaire_2919073.html#xtor=CS2-765-[email]-

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/pole-emploi/ils-se-sont-retrouves-completement-desorientes-comment-la-fusion-de-l-anpe-et-l-assedic-a-destabilise-les-agents-de-pole-emploi_2909399.html

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/pole-emploi/enquete-franceinfo-je-me-promenais-avec-une-corde-dans-le-sac-comment-la-souffrance-au-travail-a-gagne-les-rangs-de-pole-emploi_2919159.html

Souffrance au travail à Pôle emploi: arrêtons le massacre !

Lors du CHSCT spécial santé du 21 juin 2018 en présence des médecins du travail et des assistantes sociales, la CGT a dressé le tableau de la souffrance au travail à Pôle emploi, objectivée par  la parole des agents, les constats faits par les élus et les experts, les bilans sociaux et HSCT (nombre très élevé d’arrêts maladie), les fiches de signalement concernant les violences internes et externes, la forte augmentation des interventions des médecins du travail et des assistantes sociales, etc.

Pour lire la déclaration lue par la CGT, cliquer ici

TOUS LES SIGNAUX SONT AU ROUGE !

Le recours au télétravail, au temps partiel, aux dispositifs de formation individuel, ainsi que les demandes de mise en disponibilité, sont largement utilisées par le personnel comme des solutions de protection et de mise à l’abri. Les démissions ont fortement progressé en 2017. Par ailleurs, la souffrance au travail à Pôle emploi fait régulièrement l’objet de reportages et de publications dans les médias.

MAIS LA DIRECTION RESTE SOURDE ET AVEUGLE

La DR ne tire pas les conséquences de ce constat et continue de dérouler ses réformes et ses réorganisations avec la même frénésie. L’accord QVT et le baromètre social sont des leurres. La Direction ne suit pas les préconisations des experts, des élus, et du cabinet ELEAS (Diagnostic QVT et prévention des risques psychosociaux). Aucun plan d’action spécifique n’est mis en place. Le management bienveillant n’est pas de mise à Pôle emploi où des situations de management inadapté perdurent et mobilisent de façon régulière et regrettable les débats en CHSCT.

ALORS ENSEMBLE REAGISSONS!

Nous vous invitons à contacter le médecin du travail et à remplir des fiches de signalement chaque fois que nécessaire, ainsi qu’à en faire part à vos élus CGT qui en feront le meilleur usage pour vous aider et vous défendre.

Pour accéder au tract, cliquez ici