Pour répondre à l’urgence sociale, la CGT appelle à la grève le 5 février

Depuis de nombreuses années, les politiques menées au service du capital par les gouvernements successifs génèrent de fortes injustices sociales, territoriales et fiscales.
La CGT n’a cessé d’alerter les pouvoirs publics, de mobiliser dans les entreprises et les services contre des reformes régressives et pour une autre répartition des richesses produites dans le pays.
Gouvernement et patronat sont restés sourds et sont responsables de la crise actuelle.
Ce ne sont pas les mesurettes récentes annoncées par le gouvernement en réponse au mouvement des gilets jaunes qui répondent aux urgences sociales.
Les 57 milliards d’euros versés aux actionnaires des grandes entreprises démontrent l’ampleur des richesses créées par les travailleurs.
Au-delà des mobilisations des citoyen-ne-s depuis de nombreuses semaines, il est indispensable de construire un rapport de force, notamment par la grève, pour imposer au patronat la redistribution des richesses.
La CGT appelle les salarié-e-s, les agent-e-s, les jeunes comme les retraité-e-s, les privé-e-s d’emploi à se mobiliser ensemble par la grève et les manifestations pour obtenir :

•    une augmentation du Smic, du point d’indice, de tous les salaires et  pensions  ainsi que des minimas sociaux ;
•    une réforme de la fiscalité : une refonte de l’impôt sur le revenu lui conférant une plus grande progressivité afin d’assurer une plus grande redistribution des richesses et d’alléger le poids de l’impôt indirect (TVA, TICPE) pénalisant les salariés et les ménages, le paiement des impôts en France de grandes sociétés (ex. : GAFA), une imposition plus forte des plus hauts revenus et de la détention de capital ;
•    la suppression des aides publiques aux entreprises (CICE, et exonérations diverses, etc.) qui ne servent ni l’emploi, ni la revalorisation des salaires, ni l’investissement de l’appareil productif et mettent à mal notre protection sociale ;
•    le développement des services publics, partout sur le territoire, en réponse aux besoins de la population, avec des moyens suffisants en personnels pour un bon exercice de leurs missions ;
•    le respect des libertés publiques tel que le droit de manifester remis en cause par le gouvernement.

La CGT appelle à tenir des assemblées générales, sur tous les lieux de travail et dans tous les secteurs professionnels, pour réussir la grève et les manifestations le mardi 5 février 2019 et débattre des suites à construire dans la durée.

LE 5 FEVRIER  2019

TOUTES ET TOUS EN GREVE ET DANS LES MANIFESTATIONS

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Lieux de rassemblements et de manifestations connus à ce jour:
STRASBOURG: 10h00 place de la République
NANCY: 14h00 place Dombasle
BAR-LE-DUC: 14h00 gare SNCF
SAINT-AVOLD: 14h00 rond-point CORA

Pour en finir avec l’idée reçue des « charges » sociales…

Nous entendons de plus en plus le gouvernement et le patronat nous rabâcher à longueur de journée le « poids insupportable des charges sociales ».

Mais c’est quoi une « charge » ?

Sa définition : « ce qui pèse, qui coûte, qui cause une gêne ». Les mots ne sont pas neutres et finissent à force d’être ressassés par travestir un mensonge grossier une vérité première.

La Sécurité sociale n’est pas une « gène » que l’on sache, bien au contraire. Nous COTISONS, c’est-à-dire  que nous versons une somme en même temps que d’autres afin de financer une dépense commune.

Le terme « charge sociale » n’existe pas !

Cette invention idéologique du terme « charge sociale », n’est que de la propagande.

Sur nos feuilles de paie (pour ceux qui ont la chance d’en avoir une), il y a un « salaire brut » en haut et un « salaire net » en bas, dans les deux cas, c’est du salaire.

Un « salaire net » qu’on touche et que l’on consomme tout de suite. Et un « salaire brut » constitué d’une partie de « cotisations sociales » : c’est une part de salaire socialisé, mutualisé, mise dans un pot commun et redistribuée à chacun selon ses besoins.

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Ce qui se cache derrière le prélèvement de l’impôt à la source…

Le prélèvement à la source : une étape décisive vers la dissolution de la Sécu, des Allocations Familiales et de l’UNEDIC dans le budget de l’Etat.

Certains n’y voient que son « côté pratique ». Mais derrière le prélèvement à la source se cachent des enjeux et des conséquences irréversibles pour notre protection sociale, notre avenir, celui de nos enfants et des générations futures.

C’est la remise en cause d’une immense conquête de la classe ouvrière en 1946. Cette conquête avait été obtenue au prix du sang. Les combattants de la Résistance étaient dans leur immense majorité des ouvriers, des cheminots, des petits paysans et fonctionnaires. La bourgeoisie avait, sauf quelques exceptions, collaboré. La Libération était aussi la victoire des premiers sur la seconde.
Ne laissons pas la bourgeoisie, aux leviers de commande de l’Etat, nous reprendre ce que nos aïeux lui ont arraché !

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La pauvreté ne mérite pas des déclarations de bonnes intentions. Elle doit être éradiquée.

Au plus mal dans les sondages, chahuté par l’affaire Benalla, empêtré dans une rentrée sociale qu’on lui promet très tendue, et ne bénéficiant même pas de « l’effet coupe du monde »  et de la victoire des bleus dont avaient bénéficié ces prédécesseurs, Emmanuel Macron a présenté le 13 septembre son « plan pauvreté » pour tenter, maladroitement, d’éteindre l’incendie…

Cela appelle plusieurs remarques.

Tout d’abords 8 milliards sur 4 ans, pour 9 millions de pauvres: de qui se moque-t-on ? Car enfin, prenez votre calculette: 2 milliards par an pour 9 millions de pauvres, cela donne 18,51 euros par pauvre et par mois…
Rappelons que les actionnaires ont été dispensés d’ISF pour la bagatelle de 4 milliards par an, et sans aucune contrepartie, contrairement aux obligations que Macron entend imposer aux pauvres pour qu’ils méritent ses largesses…

Suivant, à la lettre, la déclaration du Président « on dépense un pognon de dingue », le plan pauvreté, comme tous ceux qui sont mis en œuvre depuis des années, déclare vouloir faire mieux avec moins.
On connaît déjà l’efficacité de ce type de plan.
De quoi parle-t-on ?
En France, est considéré comme pauvre tout individu vivant dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur à 60% du niveau de vie médian (1 015 euros par mois pour une personne isolée en 2015). Cela représente 14,2% de la population française.
-  Parmi cette population pauvre, 1/3 sont des salariés.
Pour ceux-là, le gouvernement ne prévoit rien. La CGT propose d’engager partout des négociations salariales, d’augmenter le Smic immédiatement à 1 800 euros, d’agir pour l’égalité professionnelle femme/homme et de sanctionner les employeurs qui imposent le temps partiel à ses salariés.
-  Parmi cette population pauvre, il y a les privés d’emploi dont 1 sur 2 n’est pas indemnisé ; et le gouvernement et le patronat envisagent encore d’économiser 1 à 4 milliards sur les allocations.
-  Parmi cette population pauvre, il y a un tiers d’enfants. Si nous ne pouvons que nous féliciter de l’annonce de 30 000 postes de crèche (si les aides aux départements sont effectives, ce qui n’est pas le cas actuellement), un verre de lait au petit-déjeuner ne suffira pas à transformer un système éducatif qui accentue les inégalités sociales alors qu’il devrait les réduire.
-  Parmi les 9 millions de pauvres, 1 million sont des retraités.
Pour ceux-là, M. Macron leur a dit de se serrer la ceinture.
La CGT propose que les pensions de retraites soient immédiatement augmentées et indexées sur le salaire moyen.
-  Parmi cette population pauvre, il y a les bénéficiaires du RSA.
Là aussi, 1/3 de ceux qui y ont droit n’engagent pas la démarche pour en bénéficier. Il faut y remédier.
Le gouvernement entend regrouper l’ensemble des minimas sociaux y compris l’APL, dans un revenu universel d’activité (sans donner le montant) qui serait supprimé, si le bénéficiaire refuse à 2 reprises une offre d’emploi.
On connaît déjà le résultat d’une telle approche. Elle oblige le bénéficiaire à accepter n’importe quel boulot et donc l’éloigne de l’indispensable épanouissement que chacun doit avoir au travail et, surtout, elle permet de tirer vers le bas les salaires et les conditions de travail de tous les autres salariés.
Pour un meilleur accompagnement des bénéficiaires du RSA, il ne faut pas, dans un même temps, envisager de supprimer 2 100 conseillers CAF d’ici 2022, de nombreux conseillers pôle emploi (la ministre n’ose pas annoncer le chiffre) et 50 000 fonctionnaires, notamment dans la fonction publique territoriale, qui est au cœur du dispositif de proximité. Il faut donc, au contraire, renforcer les moyens des services publics et des associations qui agissent, au quotidien, pour répondre aux besoins urgents des populations.
La CGT exige non seulement que les emplois soient maintenus mais aussi augmentés à hauteur des missions nécessaires.
Enfin, 1/3 de la population pauvre sont les jeunes de 18 à 25 ans. Pour eux, le gouvernement a déjà baissé les APL et renoncé à encadrer les loyers alors que ce secteur de dépense représente, pour certain, 60% de leur budget.
La CGT, avec les organisations de jeunesse, entend agir le 9 octobre et les prochains jours pour que ceux qui représentent l’avenir de notre pays ne soit pas sacrifiés. Fort de l’annonce de multiplier par 5 le nombre de bénéficiaires de la garantie jeune, nous devons poursuivre notre bataille pour sa généralisation et, surtout, que les moyens soient donnés aux missions locales pour y répondre correctement.
Les bénéfices du CAC 40 ont explosé en 2017 avec 94 milliards d’euros. Les aides et exonérations aux entreprises sont de 230 milliards d’euros chaque année, sans aucun contrôle.
Il y a un pognon de dingue pour éradiquer la pauvreté.
C’est sur cette base que la CGT présentera ses propositions le 17 octobre prochain, journée mondiale de refus de la misère.

 

Une ministre du travail « hors sol »: les premiers chiffres accablants des ordonnances Macron

Le gouvernement annonce et se félicite de la baisse drastique du nombre de représentants du personnel et des contentieux aux prud’hommes, suite aux différentes réformes du droit du travail (Lois Macron 2015 et 2017 notamment).
De manière parfaitement hypocrite, le gouvernement prétend que ces réductions de droits vont permettre de « fluidifier le dialogue social ». Son objectif à peine voilé de s’attaquer aux moyens dont disposent les salariés pour se défendre face à un patronat tout puissant est atteint : la voie juridique se referme pour les salariés empêchés de saisir les prud’hommes et la voie de la représentation se referme par la diminution du nombre d’élus. Ne manque que l’attaque des syndicats qui se matérialise par l’instauration d’un conseil d’entreprise interdisant aux syndicats de négocier ou par le référendum à la main de l’employeur qui lui permet de contourner les syndicats et de faire voter les salariés selon des modalités fort peu démocratiques. 
« Les élus sont moins nombreux mais seront tellement mieux formés ! », ose prétendre le gouvernement dans un accès de cynisme. Bien évidemment, la réalité est tout autre puisque la diminution du nombre d’élus ne s’accompagne en rien d’une augmentation proportionnelle des moyens, que ce soit en nombre d’heures de délégation, de jours de formation, de facilitation des moyens de communication en direction des salariés etc. Le gouvernement ne cherche pas à fluidifier mais bien à étouffer toute forme de résistance au pouvoir patronal et d’expression dans l’entreprise.
L’élu devient un « couteau suisse » censé gérer les questions individuelles et collectives, les questions économiques et de santé, les activités sociales et culturelles, en bref, un élu omnipotent mais avec des moyens ridicules ! « 9000 CSE contre 23000 CHSCT auparavant », annonce encore le gouvernement ; qui peut croire que cela va améliorer la prise en charge des problématiques de santé, de sécurité et de qualité de vie des salariés ?
Quant au nombre de saisines des tribunaux du travail, il passe de 176 000 à 127 000 en à peine deux ans. Et, ces chiffres ne prennent pas en compte les effets de la diminution drastique de l’indemnisation pour licenciement illégal ! Faut-il rappeler à un gouvernement qui se prétend républicain que le fondement d’un État de droit passe par une justice accessible et effective : le code du travail n’est qu’une coquille vide si les tribunaux permettant de le faire respecter sont inaccessibles. Ruptures conventionnelles, complexification de la procédure, indemnisation dérisoire… tout est fait pour écarter les salariés de la Justice. 
Et, l’on finira par la baisse du nombre de plans de sauvegarde de l’emploi, remplacés par des ruptures conventionnelles collectives qui n’offrent absolument pas les mêmes garanties de reclassement et qui permettent de licencier massivement et en toute légalité, alors que l’entreprise ne connaît aucune difficulté économique !
Les chiffres et les annonces du gouvernement parlent d’eux-mêmes : les salariés voient leurs droits s’éloigner et la précarité s’installer, notamment avec une diffusion du CDI de chantier.
Pour un véritable droit du travail et à la négociation dans votre entreprise, la CGT, FO, Solidaire, UNEF et UNL appellent à se mobiliser le 9 octobre prochain.

Le Gouvernement continue dans sa logique de démantèlement de la Sécurité sociale !

Du collecteur social unique à l’agence unique du recouvrement…

Après la réduction des prestations familiales, après l’annonce de substituer à l’actuel régime de retraite par répartition un régime de retraite par points, le Gouvernement par la voix de M. Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, déclare : « à terme, c’est-à-dire dans ce mandat, nous devrons opérer le rapprochement entre le recouvrement réalisé au sein des sphères Etat et de la sphère sociale par la constitution d’une agence unique du recouvrement. » En d’autres termes, cela reviendrait à fusionner les Urssaf avec les services des Impôts….

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