Réforme des retraites DECRYPTAGE LOI ET DECRETS: une attaque frontale contre notre Sécurité Sociale !

Après des mois d’une mobilisation historique et un passage en force du gouvernement au mépris de toute démocratie, la réforme des retraites s’applique depuis le 1er septembre dernier.
Cette réforme continue à être largement rejetée et son retrait demandé. Quoiqu’en
disent Olivier Dussopt déclarant « nous sommes prêts » ou Renaud Villard directeur de la CNAV qui se veut « serein », l’application concrète de cette réforme est chaotique avec de nombreux dossiers bloqués qui met en lumière le manque criant de personnel. Sa mise en oeuvre confirme le caractère de cette réforme contraire à ce qu’est la Sécurité sociale et à ce que sont les droits qu’elle doit garantir. Y avait-il urgence à ce que le recul de l’âge de départ impacte les salariés qui partaient à la retraite au 1er septembre 2023 ?
Pour le gouvernement oui ! En effet, sachant d’entrée que cette réforme serait rejetée
le gouvernement a voulu aller le plus vite possible en passant par la loi rectificative de la sécurité sociale 2023, or pour être dans les « clous » de cette loi, il fallait impérativement que les mesures d’âges s’appliquent dès septembre avec des effets avant décembre 2023.
Rappelons que cette réforme a été décidée dans une période où il n’y avait aucune
urgence à réformer puisque le système de retraite était excédentaire de 3,2 milliards en
2022 et même en déficit nous serions loin de l’oscillation des aides aux entreprises entre 157 milliards pour 2019 (Source (Clersé, université de Lille-CNRS) et 260,5 milliards pour 2020/2022 (source : Cour des comptes – juillet 2023).
Cette réforme est avant tout une réforme de classe avec des répercussions sévères
pour les travailleurs. De réforme en réforme l’objectif du gouvernement reste le même,
toujours plus de cadeaux aux entreprises et aux plus riches qui veulent en finir avec les
conquêtes sociales des travailleurs et la Sécurité sociale ; l’article 1 de la réforme en étant le symbole.

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ou suivre le lien suivant:https://orgasociaux.cgt.fr/actualites/reforme-des-retraites-decryptage-loi-decrets/

Réforme des retraites décryptage – Loi & Décrets

Le rapport du COR confirme les mensonges sur la réforme des retraites

Le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) a été communiqué aux organisations représentatives, avant la réunion du 22 juin. Il indique un léger déficit de 0,2% du PIB en 2030, c’est l’épaisseur du trait ! Sans compter que les prévisions de recettes sont aléatoires.
Le diagnostic du COR, qui avait déclenché l’ire de la Première Ministre, est confirmé sans surprise : dans le droit fil des réformes régressives précédentes, la nouvelle loi provoque une baisse très conséquente des dépenses de retraite dans le PIB. Une fois de plus et contrairement au discours catastrophiste du gouvernement, le COR montre que le système de dépenses est parfaitement sous contrôle.
Le problème vient de l’assèchement des ressources : le financement via des recettes fiscales, qui relève de choix gouvernementaux, fait prendre un risque aux régimes de retraites. Alors que le gouvernement alarme sur le bateau qui coule, c’est en fait lui, au gouvernail, qui lui fait prendre l’eau. Les salarié·es doivent garder le contrôle du financement, d’abord par les cotisations sociales, n’en déplaise au patronat.
De plus, le rapport montre bien que la notion d’équilibre du système de retraite dans son ensemble n’a strictement aucun sens, les systèmes de retraite du public et du privé relevant de règles totalement différentes.
Le rapport met en lumière la cause principale du léger déficit prévisionnel : le besoin de financement du régime de la Fonction Publique territoriale, tenant à la casse de l’emploi et à l’austérité salariale qui conduisent à une chute des cotisations.
Enfin, le rapport montre que la stabilité des dépenses s’explique par le décrochage énorme du niveau des retraites par rapport aux salaires : une injustice flagrante, notamment pour les petites pensions.
L’analyse détaillée pointe également les très bons comptes de l’Agirc-Arrco : de très bon augure avant les négociations très prochaines du régime complémentaire, au cours de laquelle la CGT défendra une forte amélioration des pensions.
Ces enseignements démontrent, s’il fallait encore s’en convaincre, que leur contre-réforme des retraites n’a non seulement rien de nécessaire mais fait prendre un chemin inverse à celui qu’il faudrait emprunter pour conserver notre régime par répartition.
Demi-tour toute ! La bataille des retraites entre dans une nouvelle phase : contre les mensonges du gouvernement et du patronat, parce que les besoins existent et les comptes le permettent, stoppons la mise en œuvre du recul de l’âge à 64 ans, revendiquons le départ à 60 ans pour toutes et tous à taux plein, des départs
anticipés pour pénibilité et de nouveaux droits !

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Présomption de démission pour « abandon de poste » : une nouvelle attaque du gouvernement contre l’assurance chômage et le droit de choisir son emploi.

Le décret concernant la présomption de démission est paru au Journal officiel le 18 avril 2023 dans la nuit suivant l’allocution télévisée hors sol du Président prétendant relancer le « dialogue social ».  Pris contre l’avis de toutes les organisations syndicales et d’une partie du patronat, il est entré en vigueur le 19 avril 2023.

Ce décret institue une présomption de démission en cas d’abandon de poste, qui permet donc de priver d’indemnités chômage, pendant au moins 4 mois, toutes les personnes ayant été licenciées à la suite d’un abandon de poste, au motif qu’il s’agirait de « chômage volontaire ».

Si l’on s’appuie sur les études statistiques de l’Unedic et de la DARES, il est clair que les salariés abandonnant leur poste ne sont très majoritairement pas des « fainéants » ; ils cherchent à fuir des conditions de travails dégradées ou des salaires trop bas pour retrouver un travail plus décent.

Le gouvernement ne prend décidément pas la mesure de la souffrance au travail des salariés et préfère les contraindre à rester en poste plutôt que de faire pression sur le patronat, directement responsable des conditions de travail dégradées et notamment, de fait, des abandons de poste.

Après la énième réforme de l’assurance chômage qui réduit la durée maximale des droits de 25% depuis le 1er février, le gouvernement souhaite maintenant maintenir de force les salariés les plus précaires dans des emplois dégradés et en même temps générer de nouvelles économies, de 500 à 800 millions d’euros par an sur les allocations chômage.

Cette mesure va impliquer une multiplication des contentieux devant les juridictions prudhommales, déjà largement surchargées, puisqu’il s’agit du seul moyen de bloquer la requalification du licenciement en démission. Cependant, même en référé les délais sont longs et le résultat incertain face à une privation immédiate de salaire et d’allocation chômage.

La CGT réaffirme son opposition à cette mesure, comme à toutes celles prises de force par le gouvernement en matière de chômage depuis 2019. La CGT appelle donc à amplifier les mobilisations contre la politique de casse généralisée de la protection sociale mise en œuvre par ce gouvernement et pour une véritable sécurité sociale professionnelle.

Pour accéder à l’intégralité du tract, cliquer ici

Retraites: ce n’est pas fini ! Faisons du 1e mai un raz-de marée de mobilisation !

Les organisations syndicales ont pris note que pendant 3 mois le Président de la République n’a pas jugé que l’état du pays nécessitait une rencontre pour trouver les voies de sortie de crise. Elles n’entreront donc pas dans un agenda politique qui nécessiterait un rendez-vous en urgence et dont l’ordre du jour ne serait pas le retrait de la réforme. Attachées à un dialogue social de qualité, elles décident d’ici le 1er mai de ne pas accepter de réunions avec l’exécutif.
L’intersyndicale soutient les actions et grèves engagées et les initiatives intersyndicales de proximité qui seront décidées localement. L’intersyndicale appelle l’ensemble des travailleuses et travailleurs, des jeunes et retraité-es à faire du 1er mai 2023 une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale. Une telle mobilisation unitaire intersyndicale sur le travail et les retraites est historique dans notre pays, elle démontre l’importance d’avoir des réponses à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux.

Pour lire le communiqué intersyndical, cliquer ici

Pour lire la déclaration de la CGT Pôle emploi au CSEC du 20 avril 2023, cliquer ici

Pour lire le tract de la CGT Pôle emploi, cliquer ici

Les rendez-vous connus dans le Grand-Est pour les manifestations :

  • Moselle :
    • À Metz, 10h30 devant l’Arsenal.
  • Meurthe-et-Moselle :
    • À Nancy, 10h30 place de la République.
  • Vosges :
    • À Épinal, 11h Bourse du Travail (rue Aristide Briand).
  • Meuse :
    • À Bar-le-Duc, 10h parking du Lidl (rue Bradfer).
    • À Commercy, 10h place du Fer-à-Cheval.
  • Bas-Rhin :
    • À Strasbourg, 10h avenue de la Liberté.
    • À Sélestat, 10h place Vanolles.
  • Haut-Rhin :
    • À Mulhouse, 9h30 place de la Bourse.
    • À Colmar, 10h rue de Turenne.
  • Haute-Marne :
    • À Chaumont, 10h place de la mairie.
    • À Saint-Dizier, 10h place de la mairie.
    • À Langres, 9h30 place Bel-Air.
  • Marne :
    • À Châlons-en-Champagne, 10h Maison des Syndicats (1 place de Verdun).
    • À Reims, 10h Maison des Syndicats (15 boulevard de la Paix).
    • À Épernay, 10h30 place Carnot (devant l’ancienne Bourse du Travail).
    • À Vitry-le-François, 11h place d’Armes.
  • Ardennes :
    • À Charleville-Mézières, 9h30 place Ducale.
  • Aube :
    • À Troyes, 10h place Jean-Jaurès.
    • À Romilly-sur-Seine, 10h Bourse du Travail (58 rue de la Boule-d’Or).
    • À Brienne-le-Château, 10h30 place de la mairie.
    • À Bar-sur-Aube, 11h place de l’Hôtel de Ville.

France Travail cauchemar technocratique et libéral

Après France Compétences, France Services, au printemps dernier, le président-candidat promettait la création de France Travail comme moyen d’arriver au plein-emploi…
Si sa priorité a d’abord été de massacrer nos droits à l’assurance-chômage, chose faite par le parlement qui a permis la réduction de 25% de la durée des droits à partir du 1er février 2023, le projet France Travail revient à l’agenda.
Le gouvernement a lancé une concertation avec des groupes de travail saucissonnés dans lesquels les organisations syndicales sont mises sur le même plan que les associations d’insertion, les départements ou bien encore l’APEC (association pour l’emploi des cadres) et les Missions Locales pour l’emploi des jeunes…
Arguant de « co-construction », le ministère du Travail dévoile peu de choses de ses intentions : faire de France Travail l’outil central du soi-disant plein-emploi et imposer des activités aux allocataires du RSA. Le patronat applaudit, tout comme certains départements ou régions. Les entreprises privées de formation ou de travail
temporaire se frottent déjà les mains, en imaginant les marchés liés aux contreparties mises en place pour les ayants droit au RSA.
Après plus d’une vingtaine de réunions, la seule certitude que l’on a c’est que Pôle Emploi va être transformé en France Travail qui deviendra le passage obligé de tous les travailleurs sans contrat stable. Un algorithme dirigera les dossiers vers tel ou tel opérateur chargé de l’accompagnement.
Nous sommes très loin du grand service public de l’emploi et de l’insertion, doté de moyens suffisants pour répondre à tous les besoins, notamment en emplois statutaires. Et encore très loin d’une politique du droit au travail par la réduction du temps de travail, la réindustrialisation, la transition écologique, comme le revendique
la CGT.

Pour lire l’intégralité du communiqué confédéral CGT, cliquer ici

Réforme de l’assurance chômage: la réforme de la honte et du mensonge

La réforme de 2021 avait déjà été catastrophique en impactant négativement plus d’un million de chômeurs (1.115.000 exactement selon une étude de l’Unedic). 41% des chômeurs ont connu une baisse du revenu de remplacement de 13% en moyenne ; d’autres n’ouvraient plus de droits…
Aujourd’hui, Macron passe à la vitesse supérieure dans sa détermination à satisfaire les desiderata du grand capital, du Medef, de l’Europe et du FMI.

La CGT Pole emploi combat la réforme de l’assurance chômage:

● Qui n’améliorera pas la situation de l’emploi,
● Qui augmentera encore la précarité des plus précaires dans un contexte inédit de baisse du pouvoir d’achat (inflation, explosion des prix de l’énergie et de l’alimentaire…),
● Qui dédouane les entreprises de leurs responsabilités,
● Qui stigmatise les chômeurs et les sacrifie sur l’autel du capitalisme, de l’Europe monétaire (critères de Maastricht) et du FMI,
● Qui met en danger les usagers et les agents de Pôle emploi !

Pour lire le dossier 4 pages, cliquer ici

Pour lire le communiqué de presse CGT, cliquer ici