Accord « Taux de CDD à Pôle emploi » et gestion des offres d’emploi de plus de 30 j: la déclaration de la CGT

En CE Pôle emploi Grand Est comme en CCE, la CGT a condamné les dangers et les incohérences liés à la signature de l’accord sur le taux de CDD à Pôle emploi (avenant à la CCN lourd de conséquences à venir, et signée par les syndicats « signent-tout » habituels qui compromettent l’avenir de Pôle emploi et de ses salariés) et au plan de mobilisation sur la gestion des offres d’emploi de plus de 30 jours.

 

Déclaration CGT en ouverture du CE du 26 septembre 2019:

Lors de sa Conférence de Presse le 18 juin dernier, Mme Penicaud, ministre du travail, a annoncé, entre autres : « Plus de 1000 nouveaux conseillers seront déployés pour
permettre la mise en oeuvre de la nouvelle offre de services dans l’ensemble des 800
agences de Pôle emploi sur tout le territoire » dans la partie liée au déploiement du « Pack de Démarrage » (expérimentation en cours remplaçant les Entretiens de Situation
Individuelle au profit de réunion collective d’inscription suivi d’entretiens). Force est de
constater que les choix de la Direction de Pôle emploi est d’affecter ces 1000 CDD de
remplacement supplémentaires en lieu et place de 1000 Conseillers missionnés pour 3 ans au… Service Entreprise ! Cherchez l’erreur !
Ce plan de mobilisation pointe une activité « la gestion des offres d’emploi de plus de 30 jours » déjà réalisée aujourd’hui par les Conseillers à l’Emploi à Dominante Entreprise (CDE). Le renforcement des équipes entreprises (en sous effectifs depuis leur création) est une bonne chose mais rien ne justifie une Lettre de Mission d’une durée de 3 ans pour une activité pérenne. Surtout que, malgré la notion de volontariat évoquée, ce sont principalement les CDE et les Conseillers MRS en poste qui ont vocation à se positionner sur ces lettres de missions.
En réalité, l’objectif de la Direction est de justifier la modification de l’article 8&4 de la
Convention Collective Nationale et d’accroître le nombre de collègue en situation de
précarité dans notre établissement.
Cette révision de la CCN acceptée par la CFDT, la CGC, le SNAP et la CFTC, va permettre à l’établissement de n’avoir plus de limites pour recruter des CDD de remplacement, va augmenter le nombre de CDD pour surcroit d’activité et pire, supprime tout délais de carence entre deux CDD ! Rappelons que le délai de carence, dans le Code du Travail, a pour but d’éviter que les entreprises abusent des contrats précaires !
Rien n’empêchera demain au regard du projet actuel sur la gestion des OE de +30 jours – selon la future Convention Tripartite ou les orientations stratégiques – que Pôle emploi, pour toutes nouvelles activités ou offres de services, déploie des Lettres de Missions pour des titulaires remplacés par des CDD.
La CGT ne peut accepter que la règle d’entrée à Pôle emploi soit le CDD assimilé à une période d’essai déguisée.

Pour la CGT, nous réaffirmons la nécessité :
– de recruter des CDI pour réaliser toutes nos missions et répondre aux besoins
des usagers,
– de constituer des équipes mobiles ou volantes constituées d’agents titulaires
pour pallier les absences des collègues,
– de mettre en oeuvre un Plan de titularisation pour permettre le recrutement des
collègues en situation de précarité.

En conséquence, la CGT Pôle emploi et ses élus au CCE ont émis un avis négatif sur le plan de mobilisation pour l’optimisation de la gestion des offres d’emploi de plus de 30 jours.

Pour lire le tract « Taux de CDD », cliquer ici

A Pôle emploi comme ailleurs: refusons la précarité !

La CGT Pôle emploi condamne et combat les mesures annoncées le 18 juin par le gouvernement sur l’Assurance Chômage. Le Gouvernement va encore réduire drastiquement le nombre de travailleurs privés d’emploi indemnisés et le montant de leur indemnisation, alors que déjà aujourd’hui, moins de 50% d’entre eux perçoivent une allocation.
Pour la CGT, le durcissement des conditions d’ouverture et de rechargement des droits, ainsi que la modification des règles de calcul par la suppression du Salaire Journalier de Référence au profit du Revenu Mensuel Moyen constitue une véritable « double peine » pour les salariés précaires. Cela risque immanquablement de dégrader les conditions d’accueil et de travail à Pôle emploi.

Cela risque immanquablement de dégrader les conditions d’accueil et de travail à Pôle emploi

L’annonce que les permittents (travailleurs alternant petits contrats et chômage) soient suivis exclusivement par des Opérateurs Privés de Placements accentue la privatisation de l’accompagnement des chômeurs dans la continuité des prestations privées Activ’emploi, Activ’projet ou Activ’Créa ou de l’accompagnement des travailleurs licenciés. Pour la CGT Pôle emploi, la privatisation de nos missions est inadmissible !
Dans la continuité de cette conférence de presse, le Directeur Général de Pôle emploi nous a annoncé que 1000 agents supplémentaires seront recrutés pour trois ans.

Au Comité Central d’Entreprise du 21 juin 2019, nous avons eu la confirmation que ces collègues recrutés seront en Contrat à Durée Déterminée.

La Direction Générale reste pour le moment floue, plusieurs hypothèses dans le cadre de ce recrutement pourraient être envisagées :

– Recrutement de 1000 CDD pour 3 ans
– Recrutement de 1000 CDD pour 12 mois les 3 prochaines années
– Recrutement de 333 CDD chaque année sur 3 ans

Quelles que soient ces situations, l’article 8.2 §3 de la CCN de Pôle emploi précise : « La durée maximale des contrats à durée déterminée, hormis les contrats de travail aidés, est fixée à douze mois, renouvellement inclus.
Cette durée maximale peut toutefois être portée à dix-huit mois en cas de création d’une activité nouvelle et temporaire ou d’un motif conjoncturel exceptionnel » et l’article 8.4 §4 souligne : « le nombre d’heures de travail exécutées par le personnel en contrat à durée déterminée au cours d’un exercice civil ne peut excéder 5 % du nombre total des heures de travail effectuées par l’ensemble du personnel de Pôle emploi, y compris le personnel de remplacement temporaire, au cours de la même période, à l’exception des contrats conclus dans le cadre de conventions de partenariats et des contrats de travail aidés ».

Au regard de ces articles, la Direction Générale envisage une renégociation de la CCN, car le plafond des 5% de CDD est d’ores et déjà atteint, afin d’augmenter le nombre de CDD dans notre établissement ! L’unique solution actuelle pour envisager des recrutements de CDD au-delà de 12 mois réside dans le remplacement d’agents titulaires en mission.

De plus, notre Directeur Général annonce dans son mail du 18 juin aux agents : « aucun emploi ne sera supprimé à Pôle emploi au cours des trois prochaines années ». La CGT pôle emploi se félicite de ce choix et la mobilisation du personnel débutée le 20 novembre dernier aura pesé sur cette décision. Néanmoins, nous n’avons aucune visibilité sur les missions de ces collègues en CDD ni sur le plafond d’emplois pour 2020 de Pôle emploi :

Ces collègues en CDD pourraient même remplacer
des agents en CDI partant en retraite !

Pour la CGT Pôle emploi :

Exigeons des embauches de CDI pour répondre aux besoins de nos usagers pour l’ensemble de nos missions : Orientation, Conseil, Indemnisation, Recrutement.

Exigeons l’arrêt de la précarité et la titularisation
de tous les collègues en contrat précaire.

 

Pour lire le tract sur les effectifs en lien avec cet article, cliquer ici

Effectifs de Pôle emploi: a-t-on le droit de dire n’importe quoi avant les élections ?

Après leur communication scandaleuse sur les ASC, les syndicats portés « aux manettes » du CE en 2016, prétendent, à grand renfort de tracts, qu’on leur doit l’annulation des suppressions de postes et les 1000 embauches de CDD sur 3 ans.

VOUS Y CROYEZ, VOUS ?

Petite mise au point s’impose:

Pôle emploi a perdu 297 ETP (Equivalents temps pleins) en 2018, et 800 en 2019. Le DG et la Ministre du travail ont évoqué la suppression de 4000 postes d’ici 2022, et une note « secrète » de Bercy divulguée par les médias a même détaillé par fonctions les suppressions de postes.  La ministre a en outre demandé à l’Inspection Générale des Affaires Sociales de réfléchir à une « méthodologie permettant d’indexer d’éventuelles baisses d’effectifs de Pôle emploi sur une décrue constatée du chômage ».

► Pour combattre ces pertes injustifiées (chômage qui ne baisse globalement pas, nouvelles missions confiées à Pôle emploi, etc.), la CGT a été moteur dans les mobilisations. D’autres syndicats ne se sont pas joints à ces mobilisations, et rappelons que les habituels « signent-tout » ont signé l’accord GPEC qui a permis « Trajectoire GDD » et l’hémorragie d’effectifs que l’on sait… puis ne se sont pas opposés à la réduction des effectifs Pôle Appui Gestion…

Un syndicat bravant le mouvement intersyndical a même appelé seul à une grève le 19 février, qui s’est soldée par zéro gréviste en Grand-Est ! (un syndicat qui appelle à la grève et qui ne fait pas grève… on aura tout vu…)

► Alors que le rapport CAP2022 (juillet 2018) prônait déjà une baisse d’effectifs, un recours massif aux CDD, et une mise en concurrence accrue de Pôle emploi, l’intersyndicale est allée implorer les parlementaires (très majoritairement ultra-libéraux soutenant le gouvernement) de ne pas voter en l’état la Loi de finance 2019 (800 ETP en moins à Pôle emploi). Résultat prévisible: la suppression des 800 postes a quand même été votée, et suite à une « mission-flash » présidée par un député LR des Vosges, un rapport parlementaire constate certes l’insuffisance des effectifs de Pôle emploi, mais pour mieux conclure que nos missions ne pouvant dès lors être correctement remplies, il convient d’accélérer la mise en concurrence (autant dire la mort) de Pôle emploi…

Des syndicats se sont félicités de leur démarche. Compte tenu du résultat, la CGT Pôle emploi Grand-Est est fière d’avoir refusé de cautionner à l’avance ce rapport parlementaire présenté par un député de notre région favorable aux privatisations et à la mise en concurrence des services publics. »

De façon surprenante, le DG a récemment annoncé qu’aucun emploi de serait supprimé dans les 3 ans et que 1000 CDD seraient embauchés. Les habituels « signent-tout » s’en félicitent et s’attribuent le mérite de cette annonce…  Ne nous y trompons pas ! Il s’agit d’un leurre :

– Cette diversion arrive fort opportunément juste avant les élections professionnelles…

– Pour embaucher 1000 CDD, le DG a besoin de lever par avenant le verrou des 5% maximum de CDD inscrit dans la CCN et prend ainsi les syndicats en otages : si l’avenant est adopté c’est la porte ouverte à la précarisation des emplois, s’il est rejeté les syndicats supporteront la responsabilité de l’impossibilité d’embaucher ces 1000 CDD…

– L’embauche de CDD est absurde et paradoxale alors que l’un des objectifs affichés par le gouvernement est de lutter contre la précarité…

– La réduction massive d’effectifs est simplement reportée ; l’effort considérable demandé aux agents de Pôle emploi dans la prochaine convention tripartite vise à justifier cette future baisse drastique d’effectifs.

– Tous les mécanismes mis en place par la DG (télétravail, 1agent/1ordi, recours à la clause de mobilité CCN, dématérialisation, intelligence artificielle, recours aux CDD, etc., visent à la flexibilité, la précarité, et finalement la suppression d’emplois…)

La CGT ne varie pas et continuera à combattre toute baisse d’effectifs.

La CGT est fière d’accorder sa parole et ses actes pour défendre,

toujours et réellement,

les salariés de Pôle emploi.

 

Pour accéder à la version tract, cliquer ici

Pour accéder à la version vidéo, cliquer sur le lien:

https://www.youtube.com/watch?v=vtf86FeL79Q 

Les conditions insultantes imposées par la Direction pour l’allongement de la durée des ESI (Comité d’établissement du 28 mai)

La Direction accepte de faire passer les ESI de 40mn à 50mn, en septembre 2019, mais sous conditions :

-mise en place de « joker »,

-ORS (Observation de la Relation de Service) systématique au début : la Direction considère que les agents ne sauraient sans cela faire de meilleurs entretiens en 50mn qu’en 40mn.

Pour la CGT cela est insultant pour les conseillers qui n’ont pas besoin d’ORS pour faire un travail de qualité. Au contraire, les témoignages recueillis montrent que l’ORS est largement vécue par les agents comme une contrainte, un flicage, une mise sous pression qui ne sert pas la relation de service.

Par ailleurs, on voit clairement que l’ORS sera orientée de façon à ce que le conseiller utilise l’outil « potentiel professionnel » basé sur le « big data », l’intelligence artificielle qui demain permettra de se passer de conseiller en creusant encore un peu plus le sillon de la politique de suppression massive de postes à Pôle emploi…

La CGT réaffirme qu’elle est pour le passage à 4 ESI par demi-journée sans ORS et sans joker, et dès le 1e juillet, voire plus tôt. Elle affirme que le seul fait de passer les entretiens de 40 à 50 minutes, comme le demandent les agents, aboutira à des entretiens de meilleure qualité.

On déshabille Pôle (emploi) pour habiller le facteur, ou la prospection des TPE/PE en voiture jaune…

En 2015 la Direction a brutalement mis un coup d’arrêt à la sacro-sainte « Intermédiation » qui constituait notre « cœur de métier », pour imposer la dissociation des portefeuilles demandeurs et des portefeuilles entreprises, créant ainsi les équipes dédiées entreprises.

La CGT avait aussitôt perçu le danger d’une telle réforme, qui ouvrait la voie à la disparition, à plus ou moins long terme, de la relation entreprise à Pôle emploi, pour la confier à des intérêts privés.

Certains pensaient que la CGT criait inutilement au loup.

Mais, une fois de plus, les événements rendent justice à notre clairvoyance.

La DG a annoncé en CCE le lancement d’une expérimentation dans plusieurs régions (Bourgogne France Comté, Occitanie, Centre Val de Loire, Bretagne) : un partenariat avec La Poste confiant notre mission de prospection des TPE/PE aux facteurs !!!???

Et nous savons bien que les expérimentations à Pôle emploi finissent souvent (toujours ?) par se généraliser…

Plus que jamais la CGT alerte le personnel sur les risques à venir. Nous voyons dans cette sous-traitance à La Poste d’une partie de nos missions une première étape vers, à court ou moyen terme, un abandon de la relation entreprise au profit d’opérateurs privés.

C’est un pas de plus vers la casse de nos métiers, la disparition de nos missions, la perte de nos emplois, la sous-traitance,  la mise en concurrence généralisée préconisée par des rapports récents (CAP2022, rapport Viry…).

Seule la mobilisation de toutes et tous permettra de mettre fin à cette politique pour préserver nos emplois et nos missions. Entrez en résistance ! Rejoignez la CGT !

Pour accéder au tract, cliquer ici

Pour accéder à la vidéo, cliquer ici

Trajectoire Pôle Appui Gestion: BIS REPETITA…

« Errare Humanum est, perseverare diabolicum », dit la citation… ce qui n’arrête pas la Direction…

Après la Trajectoire GDD, suite logique du honteux accord GPEC validé par les syndicats « signent-tout » habituels, voilà qu’arrive maintenant la Trajectoire Pôle Appui Gestion (PAG) favorisée par ces memes syndicats.
Prenez votre ticket, cela va être votre tour… !

Pour litre le tract complet, cliquer ici