AMPLIFIONS NOTRE MOBILISATION, TOUTES ET TOUS EN GREVE LE 10 NOVEMBRE !

Les journées de grève des 29 septembre, des 18 et 27 octobre – dans un cadre interprofessionnel -manifestent une colère sociale qui ne cesse de croître et se traduisent par une remontée des mobilisations dans tous les secteurs. C’est tout le monde du travail, y compris à Pôle emploi, qui est concerné par les reculs sociaux et l’austérité imposés par le gouvernement.

Pour lire le communiqué CGT Pôle emploi Grand Est, cliquer ici

29 septembre : pour les salaires et le pouvoir d’achat

La CGT réclame une réelle réflexion autour des salaires, et non pas un saupoudrage de mesurettes cache misère.

Dans un contexte inflationniste très important, qui a débuté non pas avec la guerre en Ukraine, mais à la fin du 1er semestre 2021, remplir le réfrigérateur, accéder à la culture, partir en vacances devient en effet de plus en plus difficile pour bon nombre de travailleurs.

Et si le code du travail prévoit une indexation du SMIC en fonction de l’inflation, il ne prévoit pas en revanche d’indexation des salaires sur l’augmentation du SMIC.

Idem pour les minima de branches, qui devraient augmenter dans la même proportion que le SMIC. Ainsi, depuis la nouvelle revalorisation du 1er août dernier,152 branches professionnelles (sur 171) ayant des minima en dessous du SMIC pendant plusieurs mois.

Dans ce contexte, la CGT et d’autres syndicats appellent à la mobilisation le 29 septembre prochain à travers toute la France !

TOUTES ET TOUS EN GREVE ET DANS LA RUE !

*Lieux de manifestations dans le Grand Est:
-BAR-LE-DUC: 14h30 gare SNCF
-CHALON EN CHAMPAGNE: 10h00 maison des syndicats
-CHARLEVILLE MEZIERES: 13h30 place de l’hôtel de ville
-EPINAL: 14h30 place Foch
-METZ: 13h45 place de la gare (barbecue militant dès 12h00)
-MULHOUSE: 14h00 place de la bourse
-NANCY: 14h00 place Dombasle
-REIMS: 10h00 maison des syndicats
-STRASBOURG: 14h00 place Kléber
-TROYES: 10h00 maison des syndicats

*Communiqués et tracts Pôle emploi:
-Pour lire le communiqué intersyndical NAO Pôle emploi, cliquer ici
-Pour lire le communiqué CGT Pôle emploi NAO, cliquer ici
-Pour lire le tract CGT Pôle emploi appel à la grève, cliquer ici
-Pour lire le tract commun CGT Pôle emploi et CGT privés d’emploi, cliquer ici

*Communiqués et tracts interprofessionnels:
-Pour lire les revendications CGT sur le pouvoir d’achat, cliquer ici
-Pour lire la communication de la FNPOS-CGT, cliquer ici
-Pour lire le tract de l’UD54 CGT, cliquer ici
-Pour lire le tract de l’UD57 CGT, cliquer ici

La CGT Pôle emploi a rencontré le ministre du travail

Lundi 27 juin, la CGT Pole emploi a interpellé le Ministre du Travail qui visitait l’agence Paris Cardinet en compagnie du Directeur Général. Refusant d’ouvrir le dialogue sur place, il nous a proposé une rencontre avec son cabinet que nous avons acceptée et qui s’est tenue jeudi 30 juin. L’occasion de le questionner sur les sujets qui inquiètent fortement les personnels de Pôle emploi, et de porter nos revendications…

Vous trouverez le compte rendu de cette rencontre en cliquant ici

Courrier de la CGT Pôle emploi Grand Est au DR au sujet de la souffrance des agents GDD

La rencontre avec les agents à l’occasion de nos visites de sites, et le recueil de leur expression, confirment toutes les remontées qui nous sont faites depuis plusieurs mois: les personnels, et en particulier les personnels GDD, n’en peuvent plus ; dans presque toutes les agences le constat est le même (sous-effectifs, stress, épuisement professionnel, etc.).

Les agents GDD nous demandent d’intervenir auprès du DR: n’étant plus représentatifs dans le Grand Est et ne siégeant pas en CSE (la voix, l’action et la détermination de la CGT manquent visiblement au sein de ce CSE…), nous avons cependant pris l’engagement d’adresser un courrier d’alerte au Directeur régional, et de diffuser ce courrier ainsi que l’éventuelle réponse du DR…

Pour lire le courrier adressé au DR, cliquer ici

Information de dernière minute: nous apprenons de source syndicale que La Poste et Pôle emploi viennent de signer une convention de gestion qui va organiser le transfert de l’indemnisation des DE de La Poste à Pôle emploi: 10 000 à 15 000 dossiers supplémentaires (France entière, volumétrie inconnue pour le Grand Est) qui vont bientôt se retrouver dans les portefeuilles des collègues GDD, ce qui va encore dégrader leur situation.

La CGT revendique des embauches pérennes dès maintenant à la hauteur de la surcharge de travail actuel et en prévision de ce qui va arriver.

Le gouvernement durcit encore le contrôle des chômeurs

Pôle emploi expérimente un nouveau dispositif, intitulé « Journal de la recherche d’emploi ». Il instaure un contrôle accru des chômeurs. Et risque d’aggraver les conditions de travail des conseillers.

« Quel est votre sentiment de progression dans votre recherche d’emploi ? » À cette question qui s’affiche sur son interface, une personne inscrite à Pôle emploi doit répondre en choisissant un type de smiley… « Les demandeurs d’emploi doivent déplacer un curseur sur une réglette qui va d’un smiley tout sourire à un smiley qui boude », détaille Aline, conseillère Pôle emploi en Bourgogne-Franche-Comté. Cocher la réglette à smileys n’est pas la seule tâche qui incombe aux demandeurs d’emploi, chaque mois, au moment de leur actualisation. Ils sont aussi tenus de remplir leur agenda intelligent qui les oblige à tenir le compte-rendu détaillé de leurs démarches : candidatures envoyées, employeurs contactés, formations suivies, projets de reconversion envisagés, etc.

À l’autre bout du logiciel, sur l’interface des conseillers, un algorithme classe le demandeur d’emploi, en fonction de ses réponses, en quatre catégories. Elles sont censées déterminer son état d’esprit face à la recherche d’emploi : « signes de perte de confiance », « risque de dispersion », « besoin de redynamisation », « dynamique faible de recherche ». « En ce moment, 51 % des demandeurs que j’accompagne sont dans la case « dynamique faible de recherche d’emploi », rapporte Aline. Je suis censée les contacter en premier lieu pour faire le point avec eux ; et leur demander : « Bon, est-ce que, vraiment, vous cherchez un emploi ? » Il s’agit de prouver que l’on mérite d’être au chômage. Ce sont vraiment des démarches très insidieuses. »

Ces démarches « insidieuses » sont réalisées dans le cadre d’un projet pilote, le « Journal de la recherche d’emploi » (ou JRE). Il est déployé à titre expérimental depuis deux ans dans deux régions, Bourgogne-Franche-Comté et Centre-Val de Loire. Et un demi-million de demandeurs d’emploi sont invités à s’y plier. Le JRE ne devrait pas tarder à être étendu à l’ensemble du territoire.

Quid de la fracture numérique

Pour les demandeurs d’emploi, qui doivent mensuellement actualiser leur dossier, « la démarche, qui durait 10 secondes, va passer à 10 minutes, si rien ne bugue, souligne Aline. Bien sûr, la tâche se complique pour les personnes qui ne sont pas familières du web. » Contrairement à ce que semblent penser les ministres et hauts fonctionnaires de notre « start up nation », nombre de personne ont de réelles difficultés avec le monde dématérialisé, voire n’y ont pas accès du tout. Selon une récente alerte de la Défenseure des droits Claire Hédon, 60 % des démarches administratives en ligne restent par exemple inaccessibles aux personnes en situation de handicap. Un rapport publié en 2019 par son prédécesseur Jacques Toubon soulignait déjà ces inégalités numériques, livrant des chiffres effrayants : un tiers des Français qui s’estime peu ou pas compétent pour utiliser un ordinateur, soit 18 millions de personnes ; un taux de connexion à internet variant de 54 % pour les non diplômés à 94 % pour les diplômés de l’enseignement supérieur.

« On ne peut pas résumer un demandeur d’emploi à une série de chiffres et de graphiques »

« Tout est suivi, staté, résumé par des chiffres et des graphiques mais on ne peut pas résumer un demandeur d’emploi à une série de chiffres et de graphiques », s’insurgent des conseillers. « La machine ne voit pas si les personnes maîtrisent bien le français, si elles ont fait un burn out, si elles ont un handicap ou un problème psy quelconque », remarque Aline. « Les gens qui arrivent devant nous sont parfois très cabossés, en grande difficulté », ajoute Gilles, conseiller depuis 30 ans. Il repense à cette jeune maman de 18 ans, abandonnée par le père de son enfant et qui se débattait seule pour survivre. « Elle avait davantage besoin d’un accompagnement social que de pressions pour retrouver au plus vite un boulot. » Ou d’une évaluation algorithmique la catégorisant parmi la « dynamique faible de recherche ».

« Aujourd’hui, on est au service des objectifs que se fixe le gouvernement en terme de diminution du nombre de chômeurs, constate Gilles. En fait, les demandeurs d’emploi doivent être à notre service, c’est le monde à l’envers. On doit les inciter à prendre des emplois dans les fameux secteurs « en tension » qui obsèdent le gouvernement. Mais il faut savoir que ces secteurs « en tension » ne représentent que 6 % des offres. C’est rien du tout. »

Plus que la paresse des demandeurs d’emploi, suggérée à longueur de temps, ce sont les conditions de travail très éprouvantes de ces secteurs – hôtellerie et restauration notamment – qui freinent les recrutements, ainsi que… la dernière réforme de l’assurance chômage, menée par Elisabeth Borne, devenue Première ministre. « L’hôtellerie-restauration fait n’importe quoi depuis 30 ans, c’est une réalité, décrit Gilles. L’autre problème, dont personne ne parle jamais, c’est la réforme du chômage. Les gens ne sont pas bêtes. Ils ont bien compris que pour les CDD, les saisonniers et les personnes en intérim, ce serait de plus en plus compliqué d’avoir des allocations entre deux missions. Or, la restauration et l’hôtellerie proposent essentiellement ce type de contrats. Résultat ? Les gens vont voir ailleurs. Et ce n’est pas le JRE qui va y changer quoi que ce soit. »

« Nous sommes pistés, notés, surveillés. Nous avons des indicateurs de radiations »

Avec le JRE, « il s’agit de personnaliser davantage l’accompagnement, de détecter les demandeurs d’emploi découragés ou en situation de fragilité dans leur recherche d’emploi et de renforcer l’accompagnement si nécessaire », promet un document interne de Pôle emploi. « C’est juste un moyen pour contrôler encore plus les chômeurs, pensent plutôt les conseillers Pôle emploi. Pour le moment, il n’y a pas de radiation automatique liée à tel ou tel comportement répertorié via le JRE. Évidemment, ceux qui sont considérés comme peu dynamiques dans leur recherche sont plus susceptibles que les autres d’être contrôlés. » « On avait déjà l’impression d’être des flics depuis la mise en place du contrôle de la recherche d’emploi (CRE), mais là c’est encore pire, déplore Aline. Comment maintenir une relation de confiance avec les gens dans ces conditions ? Or, sans confiance, nous ne pouvons pas travailler. »

Le JRE risque d’aggraver la perte de sens que les agents Pôle emploi dénoncent depuis des années. « Nous devons centrer nos entretiens sur ce que nous dicte la machine. Il faut qu’on débranche notre cerveau. Que l’on oublie ce que l’on sait, pour obéir », pense Aline qui dit se trouver dans une « posture difficile », avec une direction qui met de plus en plus la pression. « Nous sommes pistés, notés, surveillés. Nous avons des indicateurs de radiations. S’ils ne sont pas assez élevés, on nous le fait remarquer. Parfois, je me sens vraiment désespérée. Je ne sais plus quoi faire, dit-elle. Heureusement que je peux avoir des échanges avec d’autres collègues au sein du syndicat, sinon, je ne crois pas que je tiendrais le coup. »

« J’ai 61 ans, j’ai de la bouteille et je ne me sens absolument pas lié aux objectifs de la maison, enchaîne Gilles, qui constate néanmoins que ses marges d’autonomie se réduisent. Si les personnes que j’accompagne manquent un rendez-vous, je dis que je les ai vus pour qu’ils ne soient pas radiés ou qu’ils ne fassent pas l’objet d’un contrôle. Et je ne prescris pas d’atelier s’ils n’ont pas de sens pour les gens que j’accompagne. Mais tout le monde ne peut pas, ou ne veut pas, procéder comme moi. Les plus jeunes qui arrivent ont tendance à obéir, point. »

Au guichet, les conditions de travail ne vont pas s’améliorer dans les mois et années à venir. Les effets de la dernière réforme de l’assurance chômage vont se faire sentir de plus en plus au fil du temps. « Certaines personnes vont voir leurs allocations diminuer de 40 %. C’est énorme, insiste Gilles. On a des collègues pour qui cela devient infernal, avec des tensions importantes à l’accueil et des arrêts maladies qui se multiplient. » Entrés à Pôle emploi pour soutenir et accompagner des personnes en difficulté, Gilles se dit scandalisé et effrayé par les réformes et dispositifs divers qui sont mis en place depuis 15 ans : « On se dirige de plus en plus vers un système à l’anglaise, avec des demandeurs d’emploi qui doivent être au garde-à-vous ! »

Source: Basta! média

 

 

Signature de l’accord TH: des revendications fortes de la CGT, une vraie négociation et de réelles avancées !

La CGT Pôle emploi était signataire du précédent accord, qui datait de 2015. Les négociations du nouvel accord se sont tenues de décembre 2021 à mai 2022.
Son champ d’application concerne à la fois les agents qui sont embauchés en étant déjà en situation de handicap, mais aussi les agents, qui se retrouveraient en situation de handicap au cours de leur vie professionnelle à Pôle emploi. Concernant ces derniers, la CGT a porté, tout au long des négociations, la responsabilité de Pôle emploi quant à la santé des agents. L’organisation du travail, les conditions de travail dégradées que la CGT n’a de cesse de dénoncer, en lien avec les revendications que les agents ont porté lors des dernières journées de grève, entrainent trop souvent une dégradation de l’état de santé des salariés de Pôle emploi. Aucun accord ne peut désengager notre employeur de son obligation légale.
La 1ère trame proposée par la direction générale était inquiétante pour les agents en situation de handicap : non seulement il n’y avait aucun droit supplémentaire mais l’accord proposé était nettement régressif. La CGT Pôle Emploi a donc émis une opposition ferme à négocier un texte au rabais, et a obtenu au final des avancées réelles.

La CGT a signé cet accord après consultation, comme de coutume, de ses adhérents qui se sont massivement prononcés pour.

Pour lire l’intégralité du tract, cliquer ici