Quand le Covid met en évidence une GPEC « à côté de la plaque »

La crise sanitaire que nous traversons pointe du doigt les incohérences de système économique, système que la CGT dénonce et combat depuis des années.

Ces dernières années, Pôle emploi n’a pas non plus été épargné par ces logiques
libérales et par la « rigueur budgétaire ».

Mais l’exemple le plus caricatural est sans aucun doute l’accord GPEC mis en place par la Direction et les organisations syndicales signataires avec les métiers soi-disant en « décroissance ». Or, aujourd’hui la DG est de fait obligée de reconnaître ses erreurs puisque ces activités dites hier en décroissance sont aujourd’hui priorisées et reconnues comme essentielles : inscription et versement des allocations ; gestion RH avec les arrêts maladie, paiement des salaires, des fournisseurs, connexions et sécurité informatiques, traitement du courrier etc.

Demain, il serait inconcevable que la DG continue sa politique destructrice.
Tout comme nous devons déjà nous préparer pour exiger d’autres choix de société à l’issue de cette crise sanitaire, nous devrons à Pôle emploi aussi peser pour obtenir un Service Public de l’Emploi et une Protection Sociale réellement aux services des usagers, des privés d’emploi, des entreprises et respectueux de ses agents.

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Derrière le Coronavirus, le Macronovirus attaque nos libertés et le droits du travail

La République Bafouée

La Loi d’Urgence sanitaire doit passer d’abord par la santé et la sécurité au travail des salariés !

Une Loi aux mains de Macron, et d’un comité scientifique

Au motif du Covid-19, épidémie annoncée officiellement par l’OMS dès le 30 janvier 2020 comme constituant une urgence de santé publique de portée internationale, le gouvernement va mettre nos libertés individuelles sous sa seule autorité, sous couvert d’un comité de scientifiques. Au motif du Covid-19, la République est sous confinement, tandis qu’une partie des droits des travailleurs issus de la Constitution est bafouée.

Des Débats confisqués par des élus sourds à la démocratie

Durant les débats à l’Assemblée Nationale notamment, nous avons assisté à une leçon de monopole du camp de la majorité qui a rejeté la plupart des amendements proposés. Le gouvernement fait sa Loi à l’assemblée qui lui donne en retour les pleins pouvoirs…Voilà !

Les salariés envoyés au casse-pipe, les pleins pouvoirs aux patrons !

Plus on durcit le confinement, plus on assouplit l’obligation d’aller bosser ! Ce que nous dénoncions de flou de la part du gouvernement était bien voulu. Plus il est flou sur le confinement, plus il est flou sur l’obligation d’aller travailler, avec autorisation d’utiliser les transports en commun ! Alors, que c’est la population qui transmet le virus en se déplaçant, le fait d’aller au boulot revient à ignorer l’évidence. Désormais, la Loi d’urgence durcit le confinement tout en assouplissant les secteurs autorisés à travailler. La Population est confinée, tandis que les salariés doivent se rendre au travail ! Ce gouvernement met en danger la vie de tous les travailleurs ! Les patrons s’engouffrent dans la brèche et mettent la pression sur leurs salariés pour rouvrir.

Continuité économique ou continuité des dividendes

Dans la Loi il est question « de permettre aux entreprises de secteurs particulièrement nécessaires à la sécurité de la Nation ou à la continuité de la vie économique et sociale de déroger aux règles d’ordre public et aux stipulations conventionnelles relatives à la durée du travail, au repos hebdomadaire et au repos dominical ». C’est la continuité des dividendes que Macron veut assurer !

Maintien du service Public et droit de retrait comme devoir !

Nos secteurs ont pour la plupart une mission de service public. Nous touchons des populations précaires, ou bien relevant de soins ou de handicap. Le service doit être maintenu mais il s’agit qu’il soit assuré dans des conditions qui permettent ce que la Loi d’urgence veut empêcher : La propagation d’un virus mortel. Des masques, du gel, du matériel de protection en nombre suffisant et de qualité conforme, voilà ce qu’il convient d’exiger. Exercer son droit de retrait n’est pas seulement le droit de se protéger, c’est aussi un devoir citoyen visant à protéger nos publics.

Les crédits pour la recherche dirigés vers les entreprises : 5,2 milliards pour 2020 !

Rappelons que le crédit impôt recherche (CIR) est un effet d’aubaine toute comme le fut le CICE. Pour 2020, c’est 5,2 milliards donnés aux entreprises qui bidouillent pour justifier de cette manne, tandis que la recherche publique est aux abois. Pendant ce temps-là, Macron vient de promettre…5 Milliards pour la recherche…sur 10 ans !

100% Sécu toujours une revendication essentielle de la Fédération

Oui notre revendication du « 100% sécu » est toujours plus d’actualité. Oui, il s’agit d’assurer la protection de l’ensemble de la population en termes de revenus, de santé, de retraite. Nous devons réaffirmer notre attachement à notre Sécurité sociale.

Refusons le motif de continuité économique

Mettons en œuvre le Droit et le devoir de retrait !

L’essentiel c’est notre santé et la protection sociale

Pour lire la fiche sur la Loi d’urgence, cliquer ici

 

Pour lire la fiche sur la Loi urgence Covid19, cliquer ici

Pour lire la fiche sur les 3 premières « ordonnances Covid19 », cliquer ici

Pour lire le tract CGT Pôle emploi sur la Loi d’urgence, cliquer ici

Pour lire le tract CGT « La priorité c’est protéger », cliquer ici

Non à la vente de prestations au téléphone ! Oui à un véritable service public de l’emploi respectueux des usagers !

« Allo? Ici la Ministre du Travail… »  (ou le pari de la confiance, ça pique… !)

Depuis le 27 janvier un courrier est envoyé de la part du ministère du Travail aux privés d’emploi relevant du Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC) pour les inciter à appeler un numéro vert en vue de demander une formation de leur choix. S’ils appellent ce numéro vert géré par un prestataire, leur conseiller reçoit ensuite l’injonction via Escalade de les inscrire sur une information collective ou à défaut de leur vendre une prestation par téléphone…

On ne saurait être plus méprisant vis-à-vis de notre travail. Nous voici transformés en simples vendeurs de prestations au téléphone. Selon le script préétabli, nous devons :

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Derrières les voeux du DG… la face cachée de Pôle emploi

A travers des éléments de langage et une « novlangue » managériale bien rodés, l’Etablissement nous matraque avec des formules destinées à masquer la réalité du quotidien de nombreux agents, et notamment le mal-être au travail, bien réel à Pôle emploi, bien que ressenti différemment en fonction des sites ou des structures, et selon le degré de bienveillance des équipes managériales.
Notre DG étant le grand inspirateur de cette gigantesque manipulation, ses voeux présentés aux agents sont, sans surprise, un déni de la réalité, même s’il a rendu hommage au travail des agents (le contraire aurait été difficile).
« Engagement », « concertation », « construction collective », « pari de la confiance », « performance par la confiance », « cadre de confiance », « marges de manoeuvre » ; « dialogue social » ; « qualité de vie au travail », etc. Comble de la provocation, Pôle emploi s’est récemment vanté d’avoir décroché la médaille d’or des « trophées du bien-être et de la QVT » dans la catégorie « Meilleur engagement des salariés » au titre de la démarche « Performance par la confiance » (prix décerné par une société liée à BFM et spécialisée dans la communication (enfumage ?) d’entreprise).
Autant de mots érigés en contre-feu, et qui ne parviennent pas à masquer la réalité du mal-être à Pôle emploi : voir les bilans sociaux et HSCT, les expertises et diagnostics, l’enquête ELEAS sur les RPS et la QVT, 65% des arrêts maladie depuis la création de Pôle emploi, accidents du travail en hausse, 82% d’augmentation des agressions, 17 suicides depuis la fusion ANPE-ASSEDIC, etc.

Un livre paru depuis peu (Pôle emploi, la face cachée), et extrêmement bien documenté, est le meilleur démenti aux propos de notre DG. Journalistes à franceinfo.fr, Margaux Duguet, Catherine Fournier et Valentine Pasquesoone ont lancé en septembre 2018 un vaste appel à témoignages auprès des salariés de Pôle emploi sur leurs conditions de travail au quotidien.
Pôle emploi est dans le viseur de la justice pour «harcèlement moral », « mise en danger délibérée de la personne d’autrui », « non-assistance à personne en danger », « homicide involontaire » et « conditions de travail contraires à la dignité de la personne ». Il est évoqué « plus de dix-sept suicides » qui « auraient une origine professionnelle » depuis la fusion ANPE-Assédic, soit entre 2009 et 2014.
Cette enquête incisive lève le voile sur la situation des quelques 50 000 agents et cadres supérieurs de Pôle emploi : pression des résultats comptabilisés, perte de repères et de sens, automatisation des tâches, changements constants des métiers et outils de travail, conditions matérielles dégradées, sentiment d’isolement face à la direction, surmenage et placardisation… Le tout dans un contexte accru de contrôle des chômeurs.
Dix ans après cette fusion « dans la douleur », Pôle emploi est-il devenu une machine à broyer ?

Une phrase du dernier paragraphe des voeux du DG a de quoi nous inquiéter particulièrement : «…davantage responsabiliser chacune et chacun pour améliorer ensemble notre performance… ».
De quoi confirmer les craintes et la pertinence des alertes faites dès 2015 par la CGT au sujet de la montée en pression du pilotage par les résultats, du benchmarking et de la performance comparée, y compris et surtout, et de plus en plus, entre agents.
Cela n’augure rien de bon pour les rapports de travail, le vivre ensemble et la santé des salariés.
La CGT, en pointe depuis toujours sur cette thématique, sera particulièrement vigilante.

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La QVT à « Pôle on ploie »: honte de rien !

Alors que tous les indicateurs de la souffrance au travail sont dans le rouge à Pôle emploi (Bilans sociaux, bilans HSCT, absentéisme, maladie, agressions, rapports des médecins du travail et des assistants sociaux, diagnostic ELEAS, expertises, etc), Pôle emploi se targue d’avoir remporté le trophée du bien-être et de la QVT (!!!???) dans la catégorie « Meilleur engagement des salariés » au titre de la démarche Performance par la confiance.

En y regardant de plus près, la société organisatrice du trophée, est liée à BFM et spécialisée dans la communication (propagande ?) d’entreprise pour allumer des contre-feux.

Vous avez dit enfumage ?

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Convention Tripartite 2019-2022: de la sueur, de la souffrance et des larmes…

Le projet de Convention Tripartite Etat – UNEDIC – Pôle emploi a été adopté par le Bureau de l’UNEDIC (Pour: CFDT, CFTC; Abstention: FO, CGC; Contre: CGT)

Le projet a été présenté au CCE le 7 octobre (POUR : CFDT, CGC ; Abstention : CFTC, SNAP ; CONTRE : CGT, SNU ; NPPV : FO)

La Convention tripartite a été adoptée au CA de Pôle emploi le 8 octobre.

Ce projet de Convention Tripartite Etat-UNEDIC-Pôle emploi s’inscrit dans la continuité des Conventions précédentes et des politiques publiques menées depuis plus de 30 ans de casse des services publics et de la Protection sociale.
Après avoir imposé par décret de nouvelles règles d’indemnisation des chômeurs qui réduisent drastiquement les droits des allocataires, augmentent de manière autoritaire la contribution de l’UNEDIC au financement de Pôle emploi, l’Etat entend baisser sa subvention à Pôle emploi de 300 millions d’€ entre 2019 et 2022 traduisant ainsi son désengagement du Service Public de l’Emploi.

Ce projet de Convention se caractérise par le développement du tout numérique et de l’Intelligence Artificielle, entend généraliser le traitement de masse lors de l’inscription des travailleurs privés d’emploi, accentue les contrôles contre les chômeurs, renforce l’individualisation de nos activités, accroit la privatisation de nos missions dans un contexte d’évolutions partenariales et de menaces de régionalisation.
L’Intelligence Artificielle associée à Profil Compétences et Mon Assistant Personnel s’impose tant aux demandeurs d’emploi qu’aux entreprises mais aussi aux Conseillers en charge de les accompagner. Les propositions d’Actions ou les réponses de l’IA en lieu et place des conseillers peuvent devenir demain des obligations et nous font craindre qu’à terme la machine remplace l’humain. Le développement du Numérique
dans notre mission d’accompagnement renforce la mise à distance des travailleurs privés d’emploi avec nos services en agence.
Le développement de France Service (ex MSAP) nous fait craindre, comme pour les trésoreries ou les centres des impôts aujourd’hui, pour l’avenir du maillage territorial des agences de proximité.
Présenter à tous les travailleurs privés d’emploi l’ensemble de l’offre de service de Pôle emploi dans un temps concomitant à leur inscription pourrait apparaître comme une bonne proposition. Néanmoins, supprimer les ESI au profit de 2 demies journées suivies d’un entretien court d’élaboration du PPAE n’est pas suffisant, les temps consacrés aux entretiens individuels risquent d’être réduits par manque de moyens (et de Conseillers).
De plus, le socle commun de l’offre de service s’amenuise ne garantissant plus une égalité de traitement et d’informations pour les travailleurs privés d’emploi sur tout le territoire.
Pour la CGT, contrôler n’est pas accompagner ! Le renforcement des Service de Contrôle de Recherche d’Emploi associé à l’obligation pour tous les chômeurs de remplir « un journal de recherche d’emploi » lié à l’actualisation va accroître notre rôle coercitif au détriment de l’accompagnement des demandeurs d’emploi.
La mise en place du Conseiller Référent Indemnisation pour tous les DE va individualiser l’activité des conseillers indemnisation, détériorer leurs conditions de travail, avec comme pour les conseiller à l’emploi, des portefeuilles pléthoriques et justifier la fermeture, déjà commencée, de l’ensemble des ARC au sein des agences de proximité.
La privatisation de nos missions s’accentue. Alors qu’aucune des prestations privées n’est remises en cause ou ré-internaliser l’annonce que tous les « permittents » déjà fortement impactés par la Réforme de l’Assurance Chômage, seront systématiquement accompagnés par un prestataire privé à même de les contacter tôt le matin ou tard le soir, voire le Week-End renforce le rôle de Pôle emploi comme gare de triage au service des OPP.
Enfin, l’annonce de rapprochement avec les Missions Locales ou Cap Emploi, la mise en oeuvre d’expérimentation voire de guichets uniques ou encore le développement d’expérimentations territoriales à mettre en lien avec le discours du 1er ministre au Congrès de l’ARF le 30/09, Edouard Philippe se disant prêt à « proposer à des régions volontaires de renforcer les politiques de formation professionnelle » avec « un nouveau rôle dans l’action de Pôle Emploi » risquent d’accroître la régionalisation de Pôle emploi, accentuer des pratiques d’accompagnement différentes selon les territoires en fonction des besoins uniquement des employeurs locaux.

En conséquence, la CGT Pôle emploi et ses élus au CCE émettent un avis négatif sur ce projet de Convention Tripartite Etat UNEDIC Pôle emploi 2019 – 2022.

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