NAO 2023: pour une réelle augmentation générale de nos salaires et traitements

Alors qu’une réunion de Négociation Anuelle Obligatoire devait se tenir le 30 mai (à la suite du 12 avril – cf. Expression CGT), la Direction Générale a décidé de manière unilatérale de la repousser au 5 juillet 2023 dans l’attente des annonces gouvernementales pour la Fonction Publique.

La CGT Pôle Emploi revendique une réelle augmentation générale des salaires et des
traitements qui compense l’inflation et rattrape les pertes subies depuis plus de 10 ans :
 Une augmentation de la valeur du point et de la partie fixe pour les agents de droit privé,
 Une réelle revalorisation du point d’indice et des grilles indiciaires pour les agents de
droit public
Cette demande d’augmentation générale est portée par l’ensemble des organisations syndicales représentatives de Pôle emploi. La CGT Pôle emploi, invite les agents à signer massivement la pétition intersyndicale en ligne pour peser dans les négociations.

Pour lire le tract en intégralité, cliquer ici

Pour accéder et signer la pétition intersyndicale, cliquer ici

Le rapport du COR confirme les mensonges sur la réforme des retraites

Le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) a été communiqué aux organisations représentatives, avant la réunion du 22 juin. Il indique un léger déficit de 0,2% du PIB en 2030, c’est l’épaisseur du trait ! Sans compter que les prévisions de recettes sont aléatoires.
Le diagnostic du COR, qui avait déclenché l’ire de la Première Ministre, est confirmé sans surprise : dans le droit fil des réformes régressives précédentes, la nouvelle loi provoque une baisse très conséquente des dépenses de retraite dans le PIB. Une fois de plus et contrairement au discours catastrophiste du gouvernement, le COR montre que le système de dépenses est parfaitement sous contrôle.
Le problème vient de l’assèchement des ressources : le financement via des recettes fiscales, qui relève de choix gouvernementaux, fait prendre un risque aux régimes de retraites. Alors que le gouvernement alarme sur le bateau qui coule, c’est en fait lui, au gouvernail, qui lui fait prendre l’eau. Les salarié·es doivent garder le contrôle du financement, d’abord par les cotisations sociales, n’en déplaise au patronat.
De plus, le rapport montre bien que la notion d’équilibre du système de retraite dans son ensemble n’a strictement aucun sens, les systèmes de retraite du public et du privé relevant de règles totalement différentes.
Le rapport met en lumière la cause principale du léger déficit prévisionnel : le besoin de financement du régime de la Fonction Publique territoriale, tenant à la casse de l’emploi et à l’austérité salariale qui conduisent à une chute des cotisations.
Enfin, le rapport montre que la stabilité des dépenses s’explique par le décrochage énorme du niveau des retraites par rapport aux salaires : une injustice flagrante, notamment pour les petites pensions.
L’analyse détaillée pointe également les très bons comptes de l’Agirc-Arrco : de très bon augure avant les négociations très prochaines du régime complémentaire, au cours de laquelle la CGT défendra une forte amélioration des pensions.
Ces enseignements démontrent, s’il fallait encore s’en convaincre, que leur contre-réforme des retraites n’a non seulement rien de nécessaire mais fait prendre un chemin inverse à celui qu’il faudrait emprunter pour conserver notre régime par répartition.
Demi-tour toute ! La bataille des retraites entre dans une nouvelle phase : contre les mensonges du gouvernement et du patronat, parce que les besoins existent et les comptes le permettent, stoppons la mise en œuvre du recul de l’âge à 64 ans, revendiquons le départ à 60 ans pour toutes et tous à taux plein, des départs
anticipés pour pénibilité et de nouveaux droits !

Pour accéder au communiqué de presse, cliquer ici

La CGT Pôle emploi se mobilise contre le projet France Travail

La CGT Pôle emploi se mobilise contre le projet France Travail. Alors que le Projet de Loi dit « Plein Emploi » est actuellement discuté au Sénat, la CGT Pôle emploi rencontre les députés et sénateurs pour défendre un autre Service Public de l’Emploi garantissant nos missions au service des usagers.

La CGT est présente dans toutes les structures impactées par ce Projet et parle d’une seule voix. Vous trouverez ce dessous:

►notre adresse aux députés et sénateurs: cliquer ici

►notre communiqué « France Travail s’attaque aux précaires plutôt qu’à la précarité »: cliquer ici

►notre tract « France Travail: le Conseil d’Administration de Pôle emploi vote contre ! »: cliquer ici

L’assurance-chômage prévoit des excédents record

Grâce aux réformes de l’indemnisation, à la baisse du chômage, à l’augmentation des salaires, et donc des cotisations, l’Unédic prévoit un solde positif cumulé de 18,5 milliards de 2023 à 2025.

A l’Unédic, les excédents s’accumulent au fil des prévisions financières. Dans sa dernière livrée publiée ce mardi, l’association paritaire qui gère le régime d’assurance-chômage prévoit 18,5 milliards d’euros de surplus sur les années 2023 à 2025. Un solde qui serait historique, d’autant qu’il intervient dans un contexte macroéconomique « incertain », a souligné son directeur général, Christophe Valentie, lors d’une conférence de presse.

Retraites, Salaires, France Travail: mardi 6 juin en grève et dans les manifestations!

Macron et son gouvernement s’entêtent à mettre en oeuvre sa réforme régressive et brutale des retraites et pire accélèrent ses projets destructeurs à l’encontre des lycées professionnels, de l’Assurance Chômage (une nouvelle fois !), du Service Public de l’Emploi et de l’Insertion via France Travail…et bien sûr privilégient les Primes au détriment d’une augmentation générale des salaires et traitements.
Les « 100 jours d’apaisement » promis par le Président de la République ressemblent plus à une marche forcée vers plus de libéralisation des Services Publics, vers plus de démantèlement de notre Protection Sociale, vers plus d’attaques contre les droits des travailleurs (avec ou sans emploi) accompagnée de discours méprisants et de pratiques autoritaires, répressives et liberticides : rassemblements ou « casserolades » interdites, arrestations abusives de manifestants, violences policières, passage en force au Parlement…

Pour lire l’intégralité du tract CGT Pôle emploi, cliquer ici.

AGENTS DE PÔLE EMPLOI,
EN GREVE ET DANS LES MANIFESTATIONS CE MARDI 6 JUIN
INTERPELLONS NOS DEPUTES
POUR L’ABROGATION DE LA RÉFORME DES RETRAITES

L’intersyndicale unie et déterminée de Pôle emploi réaffirme son opposition à la réforme des retraites et exige comme une très large majorité de la population son abrogation.
L’intersyndicale réaffirme que c’est une question de justice sociale. Cette réforme des retraites est injuste et brutale tout comme l’est par exemple la dégressivité des allocations chômage, la conditionnalité d’accès au RSA ou des bourses étudiantes. A l’inverse, pour l’intersyndicale, l’enjeu du pouvoir d’achat est central. Elle porte notamment la nécessaire augmentation des salaires, des retraites et pensions, des minimas sociaux et des bourses d’études.
L’intersyndicale appelle l’ensemble des agents à être en grève et dans les manifestations ce Mardi 6 Juin.

Pour lire l’intégralité du communiqué intersyndical, cliquer ici

Lieux de manifestation connus à ce jour:

STRASBOURG  14h00 Avenue de la liberté

MULHOUSE 14h00 Place de la Bourse

METZ 14h00 Place de la Gare

NANCY 14h00 Place de la Carrière

EPINAL 14h00 Place Foch (Préfecture)

St DIZIER 17h00 Place de la Mairie

CHAUMONT 17h00 Place de la Mairie

LANGRES 17h00 Place de la Mairie

CHARLEVILLE-MEZIERES 14h00 Place de l’Hôtel de Ville

 

Choose France, réindustrialisation : « Macron fait payer aux Français ses nombreux cadeaux fiscaux »

Les annonces d’implantations industrielles en provenance de l’Elysée se multiplient, suscitant l’impression d’un renouveau productif. Mais à y regarder de plus près, ces projets coûtent cher à la collectivité, ne créent pas assez d’emplois pour réparer le tissu industriel et exposent le pays au bon vouloir d’investisseurs étrangers. C’est en tout cas l’analyse de Damien Maudet, député (LFI) de la Haute-Vienne, dans une tribune.

Alors que la France est enlisée dans une crise sociale et démocratique sans précédent, Emmanuel Macron appelle à la rescousse les grands patrons étrangers pour un immense coup de communication et son sommet Choose France. Principal thème au programme : la réindustrialisation du pays. Depuis quelques jours, le président se veut le chantre du souverainisme. C’est audacieux. Surtout lorsque l’on est l’homme qui a largement contribué à la fuite de l’industrie, celui qui, depuis sa prise de fonction à l’Élysée, a vu signer ou négocier sept accords de libre-échange. Et surtout lorsque l’on est l’homme qui a bradé Alcatel, Alstom, Arcelor, Technip. Il s’agit une véritable conversion, une repentance. Du moins, cela aurait pu l’être, si tout ce plan n’était pas que du vent. Dans toutes les communications des ministres, nous pouvons lire : grâce à Choose France, les grandes firmes vont investir 13 milliards dans le pays. Mais combien paye-t-on pour avoir ces 13 milliards ?

Les sommets Choose France sont l’occasion pour le chef de l’État de reprendre ses habits de banquier d’affaires et de promouvoir tous les cadeaux fiscaux réalisés depuis plusieurs années. Des cadeaux fiscaux faits sur le dos des Français. En six ans, sous prétexte de « compétitivité », la Macronie a considérablement réduit les budgets de la sécurité sociale et de l’État. Suppression de l’ISF (5 milliards), flat tax (3 milliards), CICE (20 milliards), baisse des impôts de production (10 milliards), cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE, plus de 10 milliards), Crédit impôt recherche (6 milliards). Depuis des années, loin d’avoir une seule volonté industrielle, Emmanuel Macron fait payer aux Français ses nombreux cadeaux fiscaux. Au total, environ 160 milliards sont donnés chaque année par l’État, pour in fine que les grands industriels promettent… 13 milliards d’euros. Les comptes ne sont pas bons.

RÉSULTAT INDUSTRIEL MÉDIOCRE

Tout cela coûte cher. Mais cela fonctionne-t-il ? La réponse est non. Une note de l’Institut la Boétie détaille le fiasco. Selon le cabinet de conseil EY, la France n’est que le sixième pays de l’Union européenne en termes d’investissements étrangers. Pire, lorsqu’on précise la focale, on s’aperçoit que deux tiers de ces investissements ne sont que des extensions de site. Pour les emplois, pareil, c’est faible. Très faible. En France, un investissement étranger rapporte 33 emplois. C’est 58 en Allemagne, 64 au Royaume-Uni et 379 en Espagne – trois pays qui ont augmenté les salaires, contrairement à la France ! Sur l’industrie, 67 % des créations d’emplois annoncées au sommet Choose France ne concernent pas des emplois industriels. Dans les milliards promis, nous trouvons par exemple 200 emplois chez la banque d’affaires Stanley Morgan. Fidèle à ses pairs, Emmanuel Macron poursuit la société de services. Et de servitude.

Aussi, il est essentiel de rappeler que des investissements étrangers ne constituent pas une souveraineté. Les brevets, les sièges sociaux, les fonds resteront en dehors du pays. Il suffit de voir, sous nos yeux, l’exemple de l’entreprise Valdunes : lorsque l’actionnaire étranger décide de quitter le pays, l’État est impuissant et les salariés laissés sur le carreau. Un rapport de l’Insee de 2020 nous apprend que 34 % de nos emplois industriels sur le territoire dépendent déjà d’entreprises étrangères. Dans ce contexte, se réjouir, comme le fait Emmanuel Macron, d’augmenter un peu plus cette dépendance, ne traduit pas une volonté forte de défendre les intérêts français.

ÉCOLOGIE, SANTÉ, TRAVAIL : À QUEL PRIX

Emmanuel Macron déclare sur le travail : « Si la France est désindustrialisée par rapport à ses voisins, c’est parce que nous travaillons moins dans le cycle de vie ». Sur l’écologie : « J’appelle à la pause réglementaire européenne. » Des positions que François Ruffin résume ainsi : « c’est le retour de Gary Becker ! ». L’ex-prix Nobel d’économie – et ultralibéral – expliquait en 1993 que « le droit du travail et la protection de l’environnement sont devenus excessifs dans la plupart des pays développés. Le libre-échange va réprimer certains de ces excès en obligeant chacun à rester concurrentiel face aux importations des pays en voie de développement ».

Il n’y a en vérité aucun changement. La stratégie d’Emmanuel Macron est une stratégie de dumping social et environnemental. Aucun mot sur les règles commerciales, sur le protectionnisme, sur la fin de cette concurrence libre et faussée, alors que notre déficit commercial bat des records. Et lorsque l’on voit les résultats – plus que modérés –, on est tenté de croire que cette fausse volonté de relocaliser n’est ni plus ni moins qu’une occasion d’accélérer cette course folle à la moins-disance pour la planète et les droits des salariés. Emmanuel Macron nous l’a dit : « Nous sommes en guerre ». Et cela ne s’est pas arrêté au Covid-19. Les Français le sentent chaque jour que nous avons été « en guerre ». Chaque jour ils se sacrifient pour l’effort commun. Après avoir tenu le pays sans masque, sans gel, ils n’ont eu aucun droit nouveau, ni augmentation substantielle des salaires. À cela s’ajoute l’inflation qu’ils subissent de plein fouet. En réponse, la priorité d’Emmanuel Macron est de leur imposer l’injuste réforme des retraites.

Or, les seuls qui ne participent pas à cet effort collectif sont les dirigeants et les grandes firmes. Ce sont les seuls qui voient leurs profits et leurs marges exploser, pendant que les Français les plus précaires renoncent à des repas. En échange de tous les cadeaux fiscaux, des courbettes, des réceptions en grande pompe, qu’est-il demandé aux grands PDG ? Rien. Aucune contrepartie. Aucun conditionnement à la création d’emplois, aucun fléchage des aides vers les grands enjeux du futur : la rénovation thermique, l’environnement, la production de médicaments, la production énergétique. Alors qu’en face, la puissance américaine joue à plein une stratégie faite de subventions directes et de protectionnisme, pour la France, aucune ambition. On ne nous promet qu’une pauvre soupe libérale, réchauffée, qui ne fait plus rêver personne.

(Source: Marianne)

 

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