Réduction du temps de travail dans le monde: une idée qui gagne du terrain…

La réduction du temps de travail serait une spécificité française. Les discours
dominants tendent à le marteler et cherchent à imposer une forme de « culpabilisation
» des travailleurs en France.

La réalité est pourtant toute autre. Cette question est portée et posée dans de très nombreux pays, sous des formes et sous des contours qui peuvent certes paraître un peu différents, mais partout la tendance est la même : celle d’une disposition à la diminution du temps de travail…

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Les enjeux du financement de la sécurité sociale

Voilà depuis plus de 75 ans que la CGT s’est engagée dans la lutte pour la création de la Sécurité sociale, plus de 75 ans que la CGT se mobilise pour défendre l’une des conquêtes majeures du monde du travail, loi humaine et de progrès à l’initiative d’Amboise CROIZAT, Ministre des travailleurs et bâtisseur de ce système moderne, solidaire et démocratique.

La Sécurité sociale a aujourd’hui 75 ans et pourtant nombreux sont ceux qui pensent
qu’elle a toujours existé et qu’elle existera toujours tant elle fait partie intégrante du quotidien de chacun.
Dès l’origine, le patronat, le capital et les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de porter des attaques à chacun de ces principes, causant une régression de l’ensemble des secteurs de la protection sociale. Extrait de citations d’un article de Denis Kessler (alors N°2 du Medef) dans la revue « Challenges » le 4 octobre 2007 :
« Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie… » « Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du
Conseil national de la Résistance ! ».

Force est de constater que depuis plusieurs décennies, les principes fondamentaux que
sont l’universalité, la solidarité et la non étatisation sont battus en brèche aux dépens de l’ensemble du monde du travail. L’étatisation de l’administration de la Sécurité sociale a été opérée pour mettre en oeuvre la doctrine du financement « à ressources constantes ». En d’autres termes, en dépit de l’augmentation de la population, il s’agit de stabiliser la part du PIB consacrée au financement de la Sécurité sociale.

Un acte décisif dans l’étatisation de l’administration de la Sécurité sociale a été la réforme constitutionnelle de 1996, menée par le gouvernement Juppé pour imposer les
lois de financement de la Sécurité sociale dont le principe premier est l’ajustement des
dépenses aux recettes : en soi un véritable contresens, car un tel ajustement, strictement appliqué, amène à répercuter les effets des crises économiques sur les prestations, à rebours de l’objectif même de la Sécurité sociale : « garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu’ils supportent » (Ordonnance du 4 octobre 1945).

Cette étatisation de la Sécurité sociale a permis aux gouvernements successifs de
mener des politiques d’exonérations massives de cotisations dites patronales. L’étatisation a ainsi remis en cause l’universalité des garanties…

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Réforme de l’Assurance chômage : le décret de la honte !

Mépris gouvernemental à tous les étages !

Le décret de la honte est donc paru dans la nuit du 30 septembre, en catimini, actant la modification du mode de calcul de l’allocation chômage. Fondée sur des présupposés faux, elle va renforcer la précarité des demandeurs d’emploi.

Revenons un peu sur ce qui officiellement fonde cette contre-réforme : l’idée qu’un demandeur d’emploi serait un privilégié, un dilettante qui par choix refuse les dizaines d’emplois de qualité et bien rémunérés qui s’offrent à lui chaque jour. A un moment il va falloir arrêter avec celle fable réactionnaire et ces mensonges en pagaille.

La réalité c’est que 40% des chômeurs ne perçoivent absolument rien, parce qu’ils n’ont tout simplement plus droit aux allocations chômages, et 42% sont sous le seuil des 500€ mensuels. Sur l’ensemble des chômeurs, 63% gagnent moins de 1000€. Donc nettement moins que le salaire minimum. On est quand même très loin de chiffres qui font rêver.

Histoire de remettre un peu les choses en perspective la richesse des milliardaires a augmenté de 40% cette seule année (170 milliards d’euros) Les profiteurs de la crise ne se posent pas la question des fins de mois difficiles. Le CAC40 observe une année record mais le gouvernement s’obstine à faire payer la crise aux précaires !

Aquoi rime donc cette mesure abjecte alors que des millions de personnes sont privées d’emploi ? Un attachement idéologique aux idées les plus rétrogrades, une vision méprisante et culpabilisante de ceux qui pour toute fin ne font que percevoir des revenus de remplacement parce qu’ils ont cotisé pour cela, un signe envoyé à Bruxelles qui décidément n’en aura jamais fini d’imposer la seule et unique recette qu’elle connait pour écraser les populations : L’austérité !

Cela va générer des situations de détresses créées par des effets broyeurs d’une contre-réforme inutile qui plus sur le plan économique. La réforme la plus dure du quinquennat va être un véritable carnage social.

En quoi consiste concrètement cette mesure ?

Jusqu’ici, l’allocation était calculée à partir de la moyenne des salaires des 12 derniers mois, divisée par le nombre de jours travaillés. Désormais, elle sera calculée sur les 24 derniers, et le revenu sera divisé par le nombre de jours total, jours non travaillés inclus. En faisant ici un simple produit en croix tout le monde comprendra que le compte n’est plus bon.

De plus, Il faudra désormais avoir travaillé 6 mois pour pouvoir recharger ses droits, et non plus 4 mois comme actuellement.

Conséquence : Avec cette décision inique, des centaines de milliers de personnes déjà précarisées vont basculer dans la grande pauvreté. Selon l’UNEDIC 41% des allocataires de l’assurance-chômage vont perdre en moyenne 13% de leurs revenus dans l’année à venir. Ce qui est énorme quand on a un revenu aussi faible !

– MÉPRIS envers le Conseil d’Etat qui doit encore statuer sur le fond suite au recours victorieux en référé des organisations syndicales le 22 juin 2021

– MÉPRIS envers les organisations syndicales en les privant volontairement de tout délai pour agir à nouveau en justice, alors que toutes sont opposées à la réforme

– Et surtout MÉPRIS envers les demandeurs d’emplois et le monde du travail en général avec cette réforme qui va les contraindre de payer le prix de la crise. Ces allocations de chômage sont des droits acquis ! Acquis par le travail socle de notre protection sociale.

C’est un coup supplémentaire porté à notre modèle universel et solidaire qu’est notre protection sociale !

A tous les précaires, demandeurs d’emplois, jeunes, salariés, retraités : manifestons le Mardi 5 octobre 2021

Pour accéder en vidéo à la démonstration brillante et magistrale de Clément Viktorovitch (France Info) sur la réforme de l’assurance chômage, cliquer ici

AVIS DE LA CGT POLE EMPLOI sur le projet « Contacts Via Messages »

Une fois de plus, la Direction Générale ne nous présente pas un projet dans sa globalité.
Elle se contente de nous demander notre avis quant au déploiement d’un nouvel outil qui aurait pour objet principal « de faire évoluer l’outil de gestion des mails … en ayant aussi recours à de l’analyse sémantique issue de l’Intelligence artificielle (IA) ».
Une fois de plus, la Direction Générale saucissonne les dossiers en présentant CVM
comme n’étant qu’un simple outil ayant pour vocation de « faciliter » la tâche des
conseillers et de « leur faire gagner du temps ».

Cet outil vise, dans sa présentation, à « identifier l’expéditeur du mail et l’objet de sa demande et à préparer des suggestions de réponses ».
Chacun l’aura compris, la CGT n’est pas fan du déploiement d’outils qui se proposent de « faire à la place du conseiller » par des processus d’automatisation utilisant, qui plus est, l’intelligence artificielle.

Pour la CGT, « faire gagner du temps au conseiller en faisant à sa place » :

 C’est la négation de nos métiers, de notre qualification par la transformation des conseillers en agents « presse-bouton » ;

 C’est encore plus de déshumanisation dans la relation avec les usagers avec l’envoi de réponses « normalisées » pas toujours adaptées à la situation.

CVM, ça serait donc « gagner du temps » à la seule condition de laisser l’outil répondre à notre place. Comment un agent va-t-il pouvoir expliquer qu’il choisit de s’exonérer de l’outil pour apporter des réponses réellement personnalisées ?

Et ce temps gagné ? Certes, nous pourrions imaginer que la Direction Générale l’utiliserait pour satisfaire notre revendication CGT de réduire le temps de travail à 32H/hebdo sans perte de salaire. Soyons lucide, la crainte est plutôt qu’il soit prétexte à augmenter la charge et à intensifier encore un peu plus notre travail.

La CGT Pôle emploi l’affirme : la Direction générale avance masquée.
Les différents dossiers et projets qu’elle nous présente « un par un et au fil de l’eau » forment bien un ensemble cohérent.
Sous couvert de modernité et de réduction de la dépense publique, la Direction Générale considère une fois de plus que le recours aux outils numériques et/ou à l’intelligence artificiel serait l’Alpha et l’Omega de toute activité.
Puisque c’est à l’opposé de notre conception des missions et de la façon de les rendre dans l’intérêt des usagers, la CGT Pôle emploi et ses éluEs au CSEC votent contre le projet « Contacts Via Messages ».

Avis du CSEC :
CONTRE : 15 (CGT, FO, SNU, STC) – POUR : 7 (CFDT, CGC) – Abstention : 1 (SNAP)

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Expérimentation contenue dans l’accord télétravail: attention danger !

L’accord Télétravail à Pôle emploi comporte un article prévoyant une
expérimentation (permettant de déroger à l’accord). C’est d’ailleurs ce point qui a
principalement convaincu la CGT de ne pas en être signataire.
Dans les grandes lignes, cette expérimentation prévoit que l’agent puisse lui-même
déterminer le temps qu’il passera en télétravail, dès lors que les activités qui
nécessitent une présence physique notamment pour « les besoins de présence physique au titre de la cohésion du collectif » seront assurées.
Par cette dernière phrase la direction entend : les réunions de service, d’équipes ou autres qui comme chacun le sait n’ont pas pour objectif premier d’assurer « la cohésion des collectifs » ! Sous le prétexte soi-disant d’assouplir les possibilités de recours au télétravail, la Direction Générale divisera encore plus les collectifs.
Nationalement, ce sont 90 agences et 2 à 3 services par établissement qui sont
concernés par cette « expérimentation télétravail » qui, si elle se généralise, comporte des risques importants:

-CASSE DES COLLECTIFS,
-MISE EN DIFFICULTE DES ELD,
-ACCENTUATION DU TOUT A DISTANCE
-MENACES SUR LA PERENNITE DES SITES.

Refusons l’individualisation du travail, luttons contre la fragmentation
des collectifs, arrêtons de pressurer les ELD, ne laissons pas le tout à
distance devenir la norme.
REFUSONS COLLECTIVEMENT L’EXPERIMENTATION TELETRAVAIL !

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