6 réunions d’une heure par syndicat – qui plus est, sans aucun texte du gouvernement –ne font pas une concertation. 6 heures pour démanteler 120 ans de droit du travail conquis par les luttes sociales, voilà qui est inadmissible ! Où sont reprises les propositions des organisations syndicales de salariés ? C’est bien les exigences du Medef qui se dévoilent. En effet, ce matin, les intentions de la ministre du travail se sont précisées et le scénario du pire pour l’ensemble des salariés se confirme. C’est la fin des conventions collectives. Avec ce projet gouvernemental, tous les droits garantis par les conventions collectives de branche seraient remis en cause voire amenés à disparaître : primes diverses (ancienneté, vacances, etc.), intégralité du salaire versée pendant les arrêts maladie, indemnités conventionnelle de départ en retraite ou de licenciement. Le gouvernement annonce, dans l’espace feutré du bureau du ministère, vouloir dénaturer les mécanismes de négociation. En dehors des 6 thèmes sur lesquels l’accord d’entreprise ne peut pas faire moins bien que l’accord de branche, tous les autres sujets pourraient être tirés vers le bas parce que renvoyés vers l’accord d’entreprise. C’est donc bien une logique de mise en concurrence des salariés pour faire baisser ce que le patronat qualifie de « coût du travail » qui est en marche. C’est l’affaiblissement de la loi. De nouveaux thèmes aujourd’hui exclusivement régis par la loi pourraient être renvoyés à la négociation de branche, tels que les motifs de licenciement (fautes anodines, savoir être, chiffre d’affaire de magasin trop faible, cadences et production sur la chaine insuffisantes, etc.). Cela pourrait s’appliquer aussi à l’ouverture de cas de recours au CDD (embauche en CDD pour effectuer des travaux dangereux, remplacement de salariés grévistes, CDD en lieu et place d’une période d’essai), etc. C’est la fin du contrat de travail. Le contrat de travail de chaque salarié ne pourrait plus résister à des règles régressives prévues par l’accord d’entreprise. Si celuici prévoit une clause de mobilité ou encore une baisse des salaires et que le salarié refuse, il serait purement et simplement licencié. La CGT, au contraire, porte des propositions modernes et de progrès social partagées par la majorité des salariés et que le gouvernement refuse pour le moment de prendre en considération. Les salariés refusent la loi Travail. La CGT les appelle à poursuivre et amplifier la mobilisation contre le projet XXL du gouvernement Macron.
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Accord QVT: de qui se moque le DG ?
Pourquoi proposer un accord Qualité de Vie au Travail ?
Que sont les « observations de la relation de service » ?
De qui se moque le DG qui, comme d’habitude s’assoit sur l’avis des représentants du personnel, exprimé en Comité Central d’Entreprise le 2 mars 2017 ?
Pour lire le tract cliquer ici
Trajectoire GDD: malgré les expertises, la Direction déroule son plan social interne…
Les expertises dans les trois territoires ont été rendues, les CHSCT et le CE consultés. A l’issue de ces consultations la conception que se fait l’Etablissement du « dialogue social » est particulièrement claire: la Direction s’assoit sur les préconisations de l’expert, les résolutions, les déclarations et les votes des élus. Elle déroule son plan social interne comme si de rien n’était.
Suite aux expertises, la preuve est faite que l’activité GDD n’a pas décru depuis la mise en place de NPDE. Bien au contraire les dysfonctionnements massifs de la digitalisation causent un surcroît de travail pour les agents GDD qui doivent réparer les erreurs signalées par les demandeurs d’emploi. Tout laisse à penser que de nombreuses erreurs de la digitalisation ne sont pas détectées, ce qui amène des privés d’emploi à être lésés dans leurs droits.
Les agents GDD doivent pouvoir effectuer correctement le travail pour lequel ils ont été recrutés et formés, et ce dans les meilleures conditions pour eux et pour un résultat de qualité au bénéfice des usagers.
Aucune machine ne pourra jamais remplacer des agents formés, et expérimentés.
Le rapport conjoint de l’IGAS et de l’Inspection Générale des Finances publié récemment reconnaît que la majorité des demandeurs d’emploi sont en difficulté par rapport à la digitalisation. De façon surprenante, il ne recommande pas d’y mettre fin ni même d’y surseoir. En revanche il nous donne une des clés pour comprendre pourquoi la digitalisation nous est imposée à marche forcée. D’une certaine façon, les agents et les usagers de Pôle Emploi subissent les conséquences d’un détournement de la loi postale de 2010. En effet, cette loi impose à la Poste de conserver ses 17.000 points de contact. Or la Poste cherche à réduire sa masse salariale et ses coûts immobiliers, y compris en faisant financer les salaires des postiers et les locaux qu’elle occupe par d’autres organismes. C’est la raison pour laquelle des bureaux de poste sont transformés en Maison de Service au Public, délivrant un ersatz de service public aux usagers les plus en difficulté avec la digitalisation.
Dès lors on comprend mieux la cohérence des différents chantiers à Pôle Emploi : premièrement contraindre les usagers qui le peuvent à gérer eux-mêmes leur dossier sur internet, deuxièmement confier aux agents des MSAP la saisie des informations concernant les usagers n’utilisant pas internet. La logique d’ensemble, même si elle présente actuellement de nombreux ratés, est bien d’ôter du travail aux agents Pôle Emploi. Le prix à payer est une dégradation importante du service rendu aux privés d’emploi.
Nous ne nous faisons aucune illusion sur les promesses de revoir le plan de restructuration interne – sur lequel nous avons à nous prononcer aujourd’hui – au cas où la baisse d’activité ne serait pas celle qui a été prévue. Les expertises prouvent que la baisse d’activité n’est pas au rendez-vous suite à la mise en place du Nouveau Parcours du Demandeur d’Emploi, pourtant la Direction ne révise pas ses chiffres. Nous ne nous faisons pas d’illusion non plus sur la promesse d’en rester au volontariat. La pression déjà mise sur les agents GDD et double-compétents pour qu’ils se déterminent en fonction de la cible déterminée par les Directions Régionales et Générale prouve que cette promesse n’engagera que celles et ceux qui feraient l’erreur d’y croire.
La CGT Pôle Emploi Grand Est a voté contre le volet 2017 du plan de restructuration interne mis à l’ordre du jour du Comité d’Etablissement sous l’intitulé « trajectoire d’évolution de l’activité indemnitaire de l’établissement Grand-Est ».
Après les GDD, à qui le tour ?
Pour lire le tract « Menu trajectoire GDD », cliquer ici
Pour lire l’expertise territoire Alsace, cliquer ici
Pour lire l’expertise territoire Champagne-Ardenne, cliquer ici
Pour lire l’expertise territoire Lorraine, cliquer ici
Amnésie et Manipulation: réponse à la CFTC
Dans un récent tract, le syndicat CFTC affirme que dans la campagne de promotion de cette année le personnel ferait les frais du droit d’opposition à la Classification exercé en décembre 2014 par les trois organisations syndicales CGT-FO-SNU.
Ce syndicat réussit un prodige de haute volée : il utilise des propos (« Mensonges et trahisons ») qui résonnent comme un aveu ; il signe depuis de nombreuses années à peu près tous les accords les plus néfastes pour les conditions de vie et de travail des salariés, de leurs enfants et des générations à venir ; il oublie jusqu’au contenu de l’accord Classification qu’il a pourtant signé ! A ce niveau, la mauvaise foi devient un art majeur…
Pour lire le tract en réponse à la CFTC, cliquer ici
Pour accéder au texte de la défunte Classification 2014, cliquer ici
Trajectoire GDD présentée en CE le 26 janvier 2017 : la CGT prend l’initiative pour la défense des agents
Après avoir lu une déclaration (cliquer ici pour la lire) et demandé une suspension de séance, la CGT vient de réussir à faire l’unanimité des élus pour exiger que le point « Evolution trajectoire GDD » à l’ordre du jour du CE d’aujourd’hui fasse l’objet d’un CE extraordinaire d’une journée, jeudi prochain 2 février.
En revanche, faute d’unanimité trouvée auprès des élus des autres organisations syndicales, le retrait du point de l’ordre du jour d’aujourd’hui n’a pu être obtenu.
La consultation est prévue pour fin février.
Comme vous pourrez le constater à la lecture du document présenté en CE par la Direction (cliquer ici pour le lire), c’est un véritable « plan social interne » sur l’activité GDD, comme on pouvait le prévoir après l’accord GPEC.
C’est là une conséquence logique et directe du funeste accord GPEC que la CGT se félicite de ne pas avoir signé.
Pour lire le tract, cliquer ici
Plus que jamais, mobilisez-vous !
(B. Brecht)
L’intersyndicale CGT – FO -SNU – SUD appelle a une mobilisation nationale du personnel début mars 2017
Communiqué de l’intersyndicale:
« L’intersyndicale CGT-SNU-FO réunie le 14 Décembre 2016 a décidé de construire les conditions nécessaires à la réussite d’un mouvement de mobilisation nationale du personnel de Pôle emploi.
A cet effet, sur la base de leurs revendications propres, mais constatant d’ores et déjà des revendications communes, et conscients que pour les faire aboutir seule la mobilisation collective peut le permettre, elles travailleront – dès la première semaine de Janvier 2017 – à l’élaboration d’une plate-forme d’action commune centrée sur : La défense du Service Public et de la protection sociale collective, l’avenir de Pôle emploi, de nos métiers et nos missions, la situation actuelle et le devenir des personnels, gravement menacés par les orientations stratégiques et l’accord GPEC, la régionalisation et les privatisations en cours notamment.
Afin de réussir cet objectif commun plusieurs rencontres sont d’ores et déjà programmées. Nos organisations appellent tous leurs syndicats et sections syndicales à converger dès maintenant, vers la construction de cette mobilisation pour la première quinzaine de Mars 2017, condition indispensable à la réussite de cette mobilisation unitaire et nationale. »
Le syndicat SUD s’est associé à cette démarche.
La Confédération des Fossoyeurs Du Travail (CFDT), la signe-tout responsable (avec quelques autres que vous reconnaîtrez…) de la dégradation exponentielle des conditions de vie et de travail des salariés, de leurs enfants, et des générations futures, a cru bon d’argumenter les raisons pour lesquelles elle condamnait le mouvement du 6 mars 2017 (en taclant au passage les syndicats membres de l’intersyndicale). Pourquoi, pour la CFDT, ne pas juste assumer, une fois pour toute, qu’elle est du côté du patron, et contre les intérêts des salariés ? C’est ce que l’Histoire nous prouve. Et cela aurait au moins le mérite de la clarification. Le jour où on rétablira l’esclavage, parions que la CFDT ne s’y opposera pas, ne serait-ce que pour pouvoir se targuer d’avoir négocié le poids des chaînes… (au plus court et au plus lourd, bien sûr… dans l’intérêt du patron…)
Pour lire la plateforme revendicative intersyndicale, cliquer ici