EPA 2022: attentions aux pièges…

La Campagne EPA 2022 est ouverte, elle est prévue du 02/02 au 30/06/2022. Elle concerne tous les agents de Pôle Emploi.

L’EPA, l’individualisation des tâches (avec la fiche de poste extraite du référentiel des métiers), la mise en exergue des compétences : tous ces dispositifs procèdent d’une même logique idéologique. Agents de Pôle Emploi, nous sommes cernés par une organisation du travail de plus en plus contraignante.
Sous des apparences de proximité relationnelle, de prétention à bien connaître chaque agent, l’évaluation de plus en plus intrusive dissimule un processus de détermination et de fabrication de valeurs jusqu’au formatage des identités. Par le démantèlement et la redéfinition permanente du contenu de nos métiers, la Direction organise la compétition « chiffrée » entre agents. Les initiatives des conseillers, fondées sur l’expérience du métier, leur opinion et leur analyse professionnelle sont de fait discréditées. L’évaluation professionnelle est sous-tendue par une idéologie du chiffrage ! L’objectif implicite est de faire accepter à chacun ce système de valeurs normatives, qui prétend objectiver l’organisation du travail. Alors…
EPA = une évaluation à hauts risques ?

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Rapport du défenseur des droits sur la dématérialisation des services publics : « La CGT n’est pas seule à dénoncer cette politique ! »

Depuis des années, la CGT Pôle Emploi dénonce la dématérialisation à outrance des
services de Pôle Emploi à destination des privés d’emploi, mais aussi celle que subissent les usagers de tous les services publics et des organismes de la protection sociale.
Le rapport 2022 du défenseur des droits confirme notre position.

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Tous ensemble en grève le 17 mars 2022

L’appel historique de toutes les organisations syndicales de Pôle emploi à la grève du 1er février 2022 a témoigné du ras l’bol et de la souffrance des agents face aux dévoiements de nos missions, face à la dégradation continue de nos conditions de travail, face au manque de reconnaissance de nos qualifications, face à l’absence de revalorisation significative de nos salaires et de nos traitements.

La forte mobilisation des agents, y compris des encadrants, a contraint la Direction Générale, quoi qu’elle en dise, à tout mettre en oeuvre pour casser ce mouvement unitaire historique : en décidant unilatéralement l’augmentation des salaires de 1% malgré un accord NAO non valablement signé plutôt que d’ouvrir une nouvelle négociation (d’ailleurs la DG, dans son mail à tout le personnel, a bien omis l’absence de proposition de la direction sur la revalorisation des traitements pour les agents de droit public) et en convoquant rapidement les organisations syndicales pour négocier un nouvel accord sur la prime d’intéressement 2023 (alors que la somme dévolue à « l’intéressement » devrait permettre d’accroître les salaires et les traitements de tous !).

La Direction n’a pris aucune réelle mesure pour répondre aux revendications du personnel en terme notamment de conditions de travail et de sens au travail !
Pour la CGT Pôle Emploi, à la suite de la grève du 1er février, il était nécessaire de continuer la mobilisation avec l’intersyndicale la plus large possible. Force est de constater que la stratégie de la Direction a fonctionné et l’intersyndicale historique du 1er février n’y a pas survécu, malheureusement au détriment du personnel !

Pour autant, la CGT Pôle emploi, continue à porter toutes les revendications légitimes de l’ensemble des personnels de Pôle Emploi en grève le 1er février

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Chômeurs lésés : le médiateur de Pôle emploi prend à partie le gouvernement

Depuis les révélations de Mediapart sur un « effet de bord » de la réforme de l’assurance-chômage, plusieurs dossiers d’allocataires pénalisés ont connu une issue favorable. Le médiateur national de Pôle emploi, qui avait alerté dès le début, est furieux contre le ministère du travail.

La charge est sévère et le propos pour le moins salé. Jean-Louis Walter, médiateur national de Pôle emploi, a confié à Mediapart son exaspération et s’en prend, sans ambages, au ministère du travail, tenu responsable d’un « effet de bord » généré par la réforme de l’assurance-chômage.

Il s’agit d’une règle censée être protectrice mais qui se retourne contre certains demandeurs et demandeuses d’emploi, qui voient injustement leur allocation chômage baisser, parfois de plusieurs centaines d’euros par mois, selon les témoignages recueillis.

Annexée à la réforme, entrée en vigueur le 1er octobre 2021, la mesure entend compenser 11 mois de confinements et couvre-feux en 2020 et 2021, en allongeant automatiquement la « période d’affiliation » de toutes les nouvelles et nouveaux inscrits.

Pour le dire plus simplement, Pôle emploi va chercher encore plus loin dans le passé professionnel des emplois et salaires pour compenser l’éventuelle inactivité de ces 11 mois. Or, ce mécanisme pénalise des personnes non concernées par les confinements et qui gagnaient moins bien leur vie dans le passé.

« Quand les bonnes intentions conduisent à une aberration ! », commente, acerbe, Jean-Louis Walter, dénonçant une forme d’amateurisme du ministère du travail. « Ce texte a été élaboré par des jeunes sans expérience sur la réglementation de l’assurance-chômage. Ils ne savent pas faire, ils ne savent rien mais ils considèrent qu’ils savent tout, qu’ils connaissent tout ! Et ils sortent des conneries et des aberrations ! »

Jean-Louis Walter y voit la conséquence de la reprise en main, par l’État et par décret, des nouvelles règles, après l’échec des négociations avec les partenaires sociaux en 2019. « Tout ceci a été mené de façon technocratique et ça ne peut que complexifier les règles, déjà complexes. »

« Avec Madame Borne, on est dans une forme de rigidité qu’on n’a jamais vue. »

Jean-Louis Walter, médiateur national de Pôle emploi

Lui-même a participé à des négociations sur les conventions d’assurance-chômage dans les années 1990 et déplore « un impératif, omniprésent aujourd’hui, celui de faire des économies ». Le médiateur national détaille : « Avant, on regardait la corrélation assurance-chômage-monde du travail dans l’intérêt de tous, chômeurs et employeurs. Maintenant, le seul intérêt est financier. »

Indépendant, le médiateur national publie chaque année des rapports éclairants, et sans concession, sur le fonctionnement de Pôle emploi. Sa parole publique est assez rare. Aujourd’hui, et c’est le moins que l’on puisse dire, il est très remonté.

Il apprécie moyennement que le ministère du travail ait reconnu, auprès de Mediapart, que cet « effet de bord » était bien identifié en amont, renvoyant alors la patate chaude aux médiatrices et médiateurs, pour faire du « cas par cas ».

« Ce n’est pas la ministre qui décide si je dois faire une médiation. Elle n’a rien à dire, elle n’a rien à décider », commente sèchement Jean-Louis Walter. Avant d’ajouter : « Avec Madame Borne, on est dans une forme de rigidité qu’on n’a jamais vue. »

Le médiateur dit avoir alerté la direction de Pôle emploi, dès novembre 2021, sur les problématiques liées à cette mesure censée protéger les chômeuses et les chômeurs. « Les saisines sur le sujet ont commencé à ce moment-là et, depuis, elles montent progressivement en charge. Le volume n’est pas énorme mais il n’est pas neutre », explique-t-il.

Jean-Louis Walter dit avoir fait une préconisation dès la fin de l’année 2021, en suggérant d’instaurer « un droit d’option » pour les demandeuses et demandeurs d’emploi, dès leur inscription. L’idée : expliquer clairement les enjeux et les impacts sur les allocations de cette fameuse période d’affiliation rallongée. « Le refus a été catégorique et sans motif », s’agace-t-il.

 

« En cas de médiation, on se retrouve à traiter trois fois la demande d’allocation ! » Un agent de Pôle emploi, spécialisé en indemnisation

Pôle emploi appliquait donc la règle pour tout le monde, sans distinction et sans prendre en compte les injustices. Et pouvait refuser les médiations. « Il faut bien comprendre que le médiateur ne décide pas, c’est important de le dire, insiste Jean-Louis Walter. En cas de saisine, nous demandons des éléments à Pôle emploi sur le dossier puis nous émettons une préconisation. Mais c’est Pôle emploi qui décide de la suivre, ou non. »

La publication de l’article dans Mediapart a visiblement changé le cours des choses. « Ils ont vu que ça ne pouvait plus tenir et ont lâché du lest », sourit Jean-Louis Walter. Trois des quatre personnes ayant témoigné en janvier 2022 ont ainsi vu leur situation se débloquer très rapidement. Toutes avaient pourtant été déboutées en premier recours. Une quatrième attend toujours des nouvelles.

Par ailleurs, selon des mails internes que nous avons pu consulter, Pôle emploi a communiqué à ses agent·es la procédure à suivre « en cas de médiation » après un « calcul des droits défavorable ». Il s’agit de fournir à la médiatrice ou au médiateur le montant de l’allocation avec et sans la période allongée. Mais il n’est toujours pas question d’en informer au préalable l’ensemble des demandeuses et demandeurs d’emploi, dont une partie ignore sans doute être lésée.

« Si on le faisait d’emblée, ce serait plus cohérent ! », explique un conseiller de Pôle emploi, spécialisé dans les questions d’indemnisation. Il dénonce une « situation ubuesque » et une charge de travail supplémentaire.

« En cas de médiation, on se retrouve à traiter trois fois la demande d’allocation ! Une première fois, au moment de l’inscription. Une seconde, à la demande du médiateur et une troisième fois si Pôle emploi suit la préconisation ! Par ailleurs, faire une comparaison entre les deux périodes nécessite une procédure de contournement du système informatique. Ça demande du temps. C’est vraiment du grand amateurisme de la part du gouvernement, qui veut voir la règle appliquée systématiquement. Ils n’ont aucune idée de la manière dont ça se passe dans la réalité ! »

D’après lui, cela ouvre aussi la porte à des inégalités de traitement. « On va se retrouver avec des décisions différentes, selon la seule position de Pôle emploi en médiation. » Le cas d’Isabelle* lui donne d’ailleurs raison. Elle est concernée par cet effet de bord et perd, selon ses calculs, près de 300 euros par mois.

Elle a reçu, ce lundi 7 février, une fin de non-recevoir à sa demande de médiation. Ayant d’abord saisi le médiateur régional, comme le veut la procédure, elle vient d’écrire, en dernier recours, au médiateur national.

Source: Médiapart

APRES UN 1ER FEVRIER REUSSI, DES REPONSES DU GOUVERNEMENT ET DE LA DIRECTION GENERALE S’IMPOSENT !

L’appel historique de toutes les organisations syndicales de Pôle emploi à la grève ce 1er février 2022 témoigne du ras l’bol et de la souffrance des agents face aux dévoiements de nos missions, face à la dégradation continue de nos conditions de travail, face au manque de reconnaissance de nos qualifications.
Agents, encadrants compris, nous nous sommes massivement mis en grève, déterminés à faire entendre nos revendications. Avec le chiffre provisoire de 25% de grévistes, la Direction Générale cherche à amoindrir la mobilisation du personnel.
En réalité, au regard des agents censés être présents sur site ce 1er février (donc hors
maladie, congés, formation…) c’est environ 50 % du personnel qui était en grève.
Sans la pression inhérente à leur situation précaire ou celle exercée sur eux pour l’ouverture des sites, les agents en CDD (qui représentent aujourd’hui près de 18% des effectifs) seraient venus grossir les rangs des grévistes !

Dans le Grand Est, la CGT a pris l’initiative d’un rassemblement devant l’agence de Nancy Cristallerie (offrant un vaste parvis propice à un rassemblement dans le respect des distanciations Covid…) auquel se sont jointes d’autres organisations syndicales. L’action, réussie, a été largement couverte par la presse écrite, radio et télé. Un grand merci à l’union locale CGT de Nancy pour sa présence et son appui logistique.

La Direction Générale de Pôle emploi comme le Gouvernement ont refusé d’entendre
et de répondre aux revendications du personnel portée par l’Intersyndicale
Nationale. L’absence du Directeur Général ce 1er février tout comme le refus de la Ministre du Travail de recevoir l’intersyndicale nationale relèvent de l’indifférence voire du mépris pour le personnel de Pôle emploi. En bonnes élèves, les directions d’établissements n’ont pas eu plus de considération pour les agents lors de leurs rencontres avec les intersyndicales régionales !
Pour la CGT Pôle emploi,
 Nos missions doivent être respectées. Plan DELD, Pack de remobilisation ou
renforcement du contrôle doivent cesser, la contre-réforme de l’assurance chômage doit être
suspendue, les agents de Pôle emploi ne peuvent être le bras armé d’une politique
gouvernementale anti-chômeurs et anti-service public,
 Des moyens sont nécessaires pour exercer pleinement nos missions au service des
besoins des usagers. En ce sens, l’ensemble des collègues en contrat précaire doit pouvoir
intégrer durablement Pôle emploi et obtenir un CDI. Il est inadmissible que la précarité
s’accroisse au sein même de Pôle emploi,
 Nos salaires et nos traitements doivent être significativement revalorisés, les +1%
pour les agents de droits privés et les 0% pour les agents de droit public sont une véritable provocation qui ne compense même pas l’inflation Forte de la réussite de cette journée et à tous les niveaux (négociations NAO à venir, IRP, ministère) la CGT Pôle emploi va continuer à tout mettre en œuvre pour porter les revendications du personnel de Pôle emploi et obtenir leur satisfaction.
Pour la CGT Pôle emploi, la perspective d’une nouvelle journée de mobilisation devra s’imposer si la direction reste sourde aux revendications de son personnel, portée et relayée par l’intersyndicale nationale.
ENSEMBLE, POURSUIVONS LA MOBILISATION !

Pour accéder au tract CGT, cliquer ici

Pour accéder au communiqué intersyndical, cliquer ici

Pour accéder à la couverture médias du 1e février 2022 en Grand Est, cliquer ici

 

59% des offres d’emploi publiées sont illégales ou mensongères !

Macron affirme qu’il suffit de traverser la rue pour trouver un job, à Nancy, la CGT fait mieux pour débusquer le boulot.
Les 17 et 18 Janvier, 12 militant.e.s de l’Union Locale CGT et deux responsables du Comité national CGT des travailleur.se.s privé.e.s d’emploi et précaires ont mené une enquête sur 501 annonces publiées par Pole emploi.

166 400 chômeur·se·s ont été radié·e·s en 2021 soit une hausse de 60 % par rapport à 2020, 52 300 radiations pour le seul 4ème trimestre 2021, un record depuis 1996. Le nouveau mode de calcul des indemnités chômage fait perdre de l’argent à celles et ceux qui ont été viré·e·s et surtout à celles et ceux qui subissent les emplois précaires à répétition. Sur 6,367 millions de chômeur.se.s inscrit.e.s à Pôle emploi, 3,5 millions ne sont pas indemnisé.e.s.
Qu’importe, le gouvernement et les patrons répètent inlassablement que des centaines de milliers d’emplois ne sont pas pourvus. Ces chômeur·se·s se pavaneraient donc avec leurs faramineuses alloc au lieu d’aller au taf ? Saperlipopette ! Vite, il faut mener un contrôle.

Macron affirme qu’il suffit de traverser la rue pour trouver un job, à Nancy, la CGT fait mieux pour débusquer le boulot.
Les 17 et 18 Janvier, 12 militant.e.s de l’Union Locale CGT et deux responsables du Comité national CGT des travailleur.se.s privé.e.s d’emploi et précaires ont mené une enquête sur 501 annonces publiées par Pôle emploi.

Cette enquête est conforme aux 14 enquêtes précédentes et aboutit au même résultat. Une grande enquête menée par France Info avait également fait état des mêmes conclusions.

Précisons que les offres illégales ou mensongères se compte en grande majorité parmi les 77% d’offres de partenaires que Pôle emploi agrège sur son site. Le travail des conseillers Pôle emploi à dominante entreprise n’est pas remis en cause: ils travaillent avec professionnalisme dans des conditions difficiles et avec des effectifs insuffisants…

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Pour accéder à l’interview France Bleue du 27 janvier 2022, cliquer ici