Législatives 2022: notre avenir entre nos mains…

Remettons les choses à leur juste place après l’élection présidentielle 2022 et le torrent de commentaires politiques et journalistiques, souvent farfelus et destinés à magnifier autant que possible la victoire de Macron, champion de la plupart des médias qui lui sont inféodés (pour rappel, en France, 6 familles très proches de Macron possèdent 85% des médias radios/TV/internet/presse écrite…).

Si ces commentateurs admettent que parmi les 58,5% de suffrages qui se sont exprimés en faveur de Macron, de nombreuses voix lui ont été apportées par des électeurs déterminés à faire avant tout barrage à Le Pen, ils omettent souvent d’insister sur deux faits :

1/ Il est inexact de dire que cette élection est frappée par le second plus gros pourcentage d’abstention lors d’une élection présidentielle en France, après celle de 1969.
En effet, en 1969 (POHER/POMPIDOU), tous les partis de gauche avaient massivement et volontairement appelé à l’abstention (cet appel avait été très suivi).
La situation n’est pas du tout la même cette fois où, au contraire, tous les partis ont appelé à voter… Cela fait une très grande différence et fait en réalité de l’abstention à l’élection présidentielle de 2022 un record absolu et très significatif d’abstention.

2/ La France compte 52,5 millions de citoyens en droit de voter. Parmi eux, 4 millions (7 %) ne sont pas inscrits sur les listes électorales (par choix ou par méconnaissance des formalités…), et 48,7 millions sont valablement inscrits sur les listes électorales.
Sur ces 48,7 millions d’inscrits, 13 636 000 abstentionnistes (28 %) ; et 35 064 000 votants (72 %) qui se répartissent de la façon suivante : 2 200 000 votes blancs (4,5 % des inscrits et 6,2 % des votants), 800 000 votes nuls (1,6 % des inscrits et 2,3 % des votants), 32 064 000 suffrages exprimés (65 % des inscrits et 91,4 % des votants : parmi les votants, près de 10 % ont donc voté blanc ou nul…

En résumé :

 -Le Pen échoue une nouvelle fois. Pourvu qu’elle en fasse une habitude…

 – Macron a été élu alors que 7 % des citoyens en droit de voter ne se sont pas inscrits sur les listes électorales, et 10% des votants ont voté blanc ou nul…

– Son score de 58,5 % des suffrages exprimés (18 779 641 voix) correspond en réalité à 38,5 % des inscrits sur les listes électorales, et 35,6 % des citoyens en droit de voter (inscrit ou non) : en 2017 puis en 2022, Macron est le plus mal élu des présidents de la 5e République. Le « fait majoritaire » bat sérieusement de l’aile dans notre pays, ce qui pose un vrai problème de légitimité démocratique pour l’élu, qui est très loin de représenter une majorité de citoyens…

– En dépit d’un bilan catastrophique, dans des circonstances particulières (danger croissant de l’extrême droite, incapacité de la Gauche à s’unir, implosion de la Droite républicaine, contexte de guerre en Europe qui a eu un fort impact sur l’élection…), Macron parvient à être le premier président à être réélu hors situation de cohabitation (contrairement à Mitterrand ou Chirac).

Mobilisons-nous lors des législatives de juin 2022 pour que Macron se distingue par un nouveau record : être le premier président à ne pas disposer d’une majorité absolue à l’Assemblée Nationale.

C’est la seule façon de l’empêcher d’appliquer son programme catastrophique : pouvoir d’achat, retraite et protection sociale, écologie, services publics… (et notamment « France Travail » qui promet aux salariés et usagers de Pôle emploi de la souffrance et des larmes…).

Santé au travail : ce que va changer la nouvelle loi qui entre en vigueur ce 30 mars

Le texte prévoit notamment une visite médicale à mi-carrière et un meilleur partage d’informations entre le médecin du travail et le médecin traitant.

Mercredi 30 mars entre en vigueur une loi, votée en toute discrétion en août dernier, qui change la donne en matière de santé au travail. Première nouveauté, la visite médicale de mi-carrière : elle est prévue pour le 45e anniversaire du salarié.

À quoi va-t-elle servir ? À faire un état des lieux, à un âge où on est encore en pleine forme, à anticiper l’éventuel vieillissement par rapport à ses exigences de travail et à faire des propositions d’adaptation. Michel Ledoux, avocat spécialisé en santé au travail  précise sur franceinfo : « Souvent on intervient trop tard, on intervient quand l’état de santé du salarié est dégradée, alors que là, en intervenant à 45 ans, on peut aménager le poste de travail, trouver des solutions pour que le salarié puisse continuer à travailler dans de bonnes conditions, notamment en modifiant ou en aménageant les conditions et le poste de travail. »

Autre nouveauté : elle concerne les salariés qui perdent le contact avec le monde de l’entreprise. Ceux qui sont à risque de désinsertion parce qu’ils sont en arrêt maladie de longue durée ou à répétition. Il faut les orienter à temps avant que la coupure ne devienne irréversible. « La nouveauté de la loi, c’est la création d’une cellule destinée à lutter contre la désinsertion, estime Michel Ledoux. C’est une cellule qui sera située dans les services de prévention de santé au travail, qui sera d’bord chargée de sensibiliser les salariés à la désinsertion, d’identifier les situations individuelles problématiques et en lien avec l’employeur, proposer là encore des mesures individuelles du genre changement de poste ou aménagement de poste. »

Il y aura désormais, aussi, une meilleure communication entre le médecin traitant et le médecin du travail. Avec l’accord du salarié, et seulement avec son accord, le médecin du travail aura accès au dossier médical partagé. Il pourra donc tout savoir de l’historique de santé du salarié. À l’inverse, le médecin traitant aura accès à toutes les informations sur les expositions au risque du salarié.

Dernière nouveauté, le document unique d’évaluation des risques devra être gardé au moins quarante ans par l’entreprise. Le salarié passé par cette entreprise pourra ainsi plus facilement prouver qu’il a été exposé à tel ou tel risque.

(Source: France Info)

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/c-est-mon-boulot/sante-au-travail-ce-que-changer-la-nouvelle-loi-qui-entre-en-vigueur-ce-30-mars_5016721.html

La CGT Pôle emploi fait valoir son droit d’opposition au mauvais accord QVT

Dans la continuité de notre refus de signer l’accord « Qualité de Vie au Travail », la CGT Pôle Emploi a décidé de faire valoir son droit d’opposition.

« Monsieur le Directeur Général, nous nous opposons à l’accord QVT sur les points
de désaccords suivant :

 Vous avez refusé de modifier l’intitulé même de l’accord, qui aurait pu donner un véritable sens à cette négociation. En effet, l’Accord National Interprofessionnel du 09/12/2020 « pour une prévention renforcée et une offre renouvelée en matière de santé au travail et conditions de travail » transforme la traditionnelle QVT en QVCT : Qualité de Vie et des Conditions de travail. La délégation CGT a donc fait la demande légitime que dans cet accord, l’approche de la qualité de vie au travail intègre impérativement la qualité des conditions de travail. Vous avez refusé.

 Vous avez prôné durant toute la négociation le « bien vivre ensemble » en omettant la priorité qui devait être donnée à « bien travailler ensemble ».

 Vous n’avez ouvert aucun nouveau droit aux agents permettant l’amélioration des conditions de travail, terme quasiment absent de l’accord signé.

 Vous avez refusé de mettre en oeuvre un droit effectif à la déconnexion pour tous les agents.

 L’amélioration de la QVT est aussi un élément de la santé au travail, et en tant qu’employeur, vous vous devez de préserver la santé des salariés. Vous avez une obligation de résultats, qui n’est jamais mentionnée en tant que telle dans cet accord.

 Même le « forfait mobilités durables » n’est pas garanti dans votre accord.
En lien avec les revendications que nous avons portées lors de la grève historique du 1er février 2022, la CGT Pôle emploi maintient la nécessité que la direction prenne en
compte l’amélioration des conditions de travail de tous les agents. Vous avez refusé une réelle négociation ! Nous avions l’ambition d’une véritable transformation du travail avec un accord ouvrant de nouveaux droits pour toutes et tous. Mais pour cela, vous auriez dû entendre que le travail et le travailleur auraient dû être au coeur de cette négociation. »

Nous avons bien conscience que ce droit d’opposition à cet accord QVT signé par la CFDT, la CGC et le SNAP, pour être valable, doit être porté par d’autres organisations syndicales pour être  majoritaire… Pour autant, La CGT Pôle emploi prend ses responsabilités afin que s’ouvrent de réelles négociations pour que cesse la souffrance au travail vécue par chacune et chacun sur son lieu de travail.
Par tous les moyens en lien avec l’action syndicale, le droit d’opposition à l’accord QVT
en fait partie, la CGT Pôle Emploi continuera à tout mettre en oeuvre pour porter les
revendications du personnel de Pôle Emploi et obtenir leur satisfaction.

Pour la version tract, cliquer ici

La CGT Pôle emploi n’a pas signé l’accord intéressement

L’accord de branche intéressement 2023 vient d’être signé par la CFDT – la CFE CGC – FO et le SNAP. Même si chacun est conscient des difficultés liées à l’inflation galopante, la hausse des produits de premières nécessités ou de l’essence, la perte de pouvoir d’achat depuis plusieurs années, la CGT Pôle Emploi continue à revendiquer une augmentation générale des salaires et des traitements pour toutes et tous. C’est bien une augmentation immédiate qui était nécessaire et non une promesse de prime versée en avril 2023 sous conditions de présentéisme et d’atteinte des résultats.

La CGT Pôle Emploi vous explique les motifs de son refus de signer cet accord…

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Echange Teams entre le DG et les agents Pôle emploi Pays de Loire : le mépris affiché et assumé de Jean Bassères

Le 10 mars 2022, les agents de Pôle emploi Pays de Loire étaient invités à rencontrer via Teams le DG Jean BASSERES et le DGARTH Jean-Yves CRIBIER dans le cadre d’un « temps d’échange privilégié ».

L’attitude et le discours du DG a littéralement sidéré les agents et managers participants :

– Introduction du DG déplacée et hors de propos sur son humeur face aux résultats footbalistiques du PSG…

– Contestation outrancière de la souffrance au travail des agents : « Puisque personne ne démissionne, c’est bien qu’il n’y a pas de raisons de se plaindre ! » (Rappelons que la totalité des syndicats de Pôle emploi lui avait adressé en décembre 2021 une lettre ouverte consacrée à cette souffrance au travail constatée par tous…), « de nombreux salariés ont des conditions de travail bien pire… », « nous avons la chance d’être équipés d’ordinateurs portables et de pouvoir télétravailler… »,

– « Mauvais résultats » de la région,

– L’augmentation de 1% « très généreuse » accordée par décision du DG ; si cela ne convient pas aux agents, ils n’ont qu’à démissionner…

– Eloge de la politique du gouvernement,

– Etc, etc…

Agents et managers se sont sentis insultés par la violence gratuite des propos du DG.

Le choix de la région Pays de Loire n’est peut-être pas dû au hasard : il s’agit de la région qui s’est la plus mobilisée lors de la grève du 1e février 2022. Peut-être le DG voulait-il en découdre avec les agents de cette région « rebelle » ?

Belle illustration de la qualité de vie au travail !