Conférence de presse de la CGT Pôle emploi Grand Est sur la souffrance au travail

La CGT Pôle emploi Grand Est a donné une conférence de presse consacrée à la souffrance au travail vécue par les agents et objectivée par les chiffres catastrophiques issus des bilans sociaux et bilans HSCT (Hygiène, Sécurité et Conditions de travail): depuis la fusion en 2009, les arrêts maladie ont explosé, de façon exponentielle (+60%), idem pour les agressions verbales ou physiques (+80%). Les actes de violence interne (entre collègues, y compris entre agents et encadrants) sont en très nette augmentation, ce qui témoigne d’une dégradation très importante de nos conditions de travail, avec perte de sens, peur dans l’avenir de nos métiers, de nos emplois et de nos missions de service public, à un moment où l’avenir même de Pôle emploi est remis en cause.

Les suppressions de postes subies l’an dernier, cette année, et celles, probablement beaucoup plus massives, qui nous menacent à l’avenir, vont dégrader encore davantage la qualité de nos missions, renforcer mécaniquement cette souffrance au travail et augmenter les arrêts maladie (santé altérée) et les agressions (usagers mécontents).

L’heure est grave et il convient de réagir, de faire barrage à la DG et au gouvernement dans leur entreprise de démolition du service public de l’emploi, et de Pôle emploi. La grève du 20 novembre a été un succès et le démarrage d’un mouvement qui ne doit pas s’arrêter là.

La CGT entend prendre toute sa place, et jouer un rôle central, dans les mobilisations à venir. Il est aujourd’hui clair que l’accompagnement des changements mené depuis de nombreuses années par des organisations syndicales dites « réformistes », qui ont fait « le pari de la confiance » avec la Direction, n’a conduit qu’à aggraver nos conditions de travail et mettre un peu plus en péril nos emplois et l’avenir de Pôle emploi.

Si vous voulez défendre efficacement vos conditions de travail, vos métiers, vos emplois et vos missions de service public, rejoignez la CGT Pôle emploi. Nous ne lâchons rien, au quotidien, dans les paroles comme dans les actes !

Notre conférence de presse a été couverte par la presse écrite et radio.

Pour lire l’article consacré par le Républicain Lorrain, cliquer ici

Une illustration du mépris du dialogue social par la Direction : la situation dramatique d’une agence de Moselle.

Ceci est une situation réelle dont s’est emparé le CHSCT territoire lorrain, toutes organisations syndicales confondues.
Par souci d’anonymat, que nous respectons pour le moment, nous ne mentionnerons pas le nom de cette agence que nous appellerons l’agence « Taisons-nous » car c’est ainsi que la DR souhaite visiblement résoudre la problématique extrêmement grave à laquelle sont confrontée les agents de ce site.

Depuis plusieurs années l’agence de « Taisons-nous » rencontre des difficultés multi-factorielles parmi lesquelles prédomine un management particulièrement inapproprié et autoritaire pratiqué par la DAPE. En dépit de l’attitude bienveillante des REP qui font tampon comme ils le peuvent (en y laissant leur santé) pour protéger le collectif, les collègues sont dans leur grande majorité en très grande souffrance psychologique (nombreuses demandes de visites auprès de la médecine du travail, alerte des représentants du personnel, absentéisme très important pour cause de maladie, etc.)

Les élus CHSCT, toutes organisations syndicales confondues, n’ont eu de cesse, depuis au moins deux ans, d’alerter la Direction sur la situation très préoccupante de cette agence, alerte relayée par la médecine du travail. L’Etablissement est resté sourd longtemps, puis s’est fendu, pour la forme, d’un audit interne qui a accouché d’un plan d’action « bidon » ne débouchant sur rien, et même moins que rien, puisque la situation s’est encore dégradée…

En juin 2018, les élus CHSCT à l’unanimité ont déclenché une alerte pour danger grave et imminent. Une commission d’enquête, composée de représentants du personnel (toutes les organisations syndicales représentées au CHSCT) et de représentants de l’Etablissement, a conduit ses investigations jusqu’en septembre 2018 (auditions des agents, REP, DAPE, DT et DTD, médecin du travail).

Le rapport d’enquête a été présenté en CHSCT le 19 octobre 2018.
Les constats sont édifiants et partagés par l’ensemble des enquêteurs (représentants du personnel et Direction) : « situation compliquée voire catastrophique », « l’ambiance de travail est très lourde », « sentiment d’abandon », « mal-être », « réelle souffrance au travail », « sentiment général de détresse psychologique et de dévalorisation », « c’est plus qu’un malaise, c’est un fonctionnement à revoir », « plusieurs situations individuelles sont très inquiétantes et nécessiteront un accompagnement RH adapté », etc.
Parmi ces constats, l’attitude de la DAPE de l’agence de « Taisons-nous » est clairement mise en exergue : « management de la DAPE considéré comme trop autoritaire, trop directif, avec notamment un mode de communication jugé agressif », « on a peur d’avoir une réflexion… », « en réunion de service plus personne n’ose parler », « insinuations déplacées sur le physique, la tenue », « tension des REP avec la DAPE, REP en pleurs, portes qui claquent… », propos malséants à la limite de l’injure (le verbatim est édifiant…), « Les REP sont allés voir la directrice pour qu’elle n’agisse pas à la hussarde, qu’elle soit plus bienveillante : sans effet… ». Et, en conséquence de cela, de nombreux arrêts maladie avec des situations de très grande détresse psychologique.

A la décharge de la DAPE,  la DT n’est pas exempt de responsabilité dans cette situation : elle a fermé les yeux longtemps, avant de se perdre dans des comportements inadaptés (« l’intervention de (la DT) a été mal perçue ») en manipulant et/ou couvrant la DAPE (selon l’interprétation).

Afin de garantir la levée totale du danger incriminé, l’enquête conclue notamment que le déplacement de la directrice d’agence (demande très majoritaire formulée par les personnes auditionnées), dans son propre intérêt et celui du collectif, constitue un préalable à la bonne mise en œuvre des préconisations.

Compte tenu des constats, quelle est selon vous la réponse de la DR aux préconisations de la commission d’enquête ?
Et oui, votre première idée était la bonne (nous sommes tellement habitués au pire avec notre DR…).
C’est bien le pire que la DR a mis en œuvre :
►La DR a déplacé les REP, alors que de l’avis de tous (personnels audités et enquêteurs) ils étaient bienveillants, en soutien, faisant tampon entre la DAPE et les agents.
►La DR refuse de déplacer la DAPE.
►Alors que, de l’avis même de l’inspectrice du travail recueilli en CHSCT, n’importe quel agent aurait été frappé d’une sanction disciplinaire (avertissement minimum) compte tenu des témoignages recueillis (pour rappel : « management de la DAPE considéré comme trop autoritaire, trop directif, avec notamment un mode de communication jugé agressif », « on a peur d’avoir une réflexion… », « en réunion de service plus personne n’ose parler », « insinuations déplacées sur le physique, la tenue », « tension des REP avec la DAPE, REP en pleurs, portes qui claquent… », propos malséants à la limite de l’injure (le verbatim est édifiant…) », la DAPE de l’agence de « Taisons-nous » s’en tire sans le moindre dommage, et est clairement soutenue par la DR.
Pour ceux qui en doutaient encore, voici la preuve que la Direction persiste dans le déni, le mépris, et la rupture du dialogue social, à un moment où la souffrance au travail à Pôle emploi atteint un sommet jamais atteint, au point que la presse s’empare de ce sujet très régulièrement.

L’Inspectrice du travail est aujourd’hui saisie du dossier, et les membres du CHSCT territoire lorrain n’en resterons pas là : ils useront de tous les moyens possibles pour forcer la DR à donner suite aux préconisations posées par le rapport d’enquête, le déplacement de la DAPE étant le préalable indispensable. Il est notamment impensable que la DAPE suive les agents lors du déménagement prochain qui doit être pour eux l’occasion d’un nouveau départ.

Le DR foule aux pieds le dialogue social !

►Non-respect des procédures et du code du travail,
►Non-respect des préconisations suite à expertise,
►Non-respect des engagements suite au diagnostic ELEAS,
►Non-respect des délibérations des élus,
►Manquements et négligences conduisant à des alertes pour danger grave et imminent,
►Passage en force permanent,
►Management autoritaire et absence de bienveillance,
►Négation de la souffrance du personnel.

La coupe est pleine !

A tel point que les organisations syndicales sont aujourd’hui unanimes (déclarations communes intersyndicales, boycott de certaines instances…)

L’attitude de la Direction est d’autant plus scandaleuse que la souffrance au travail à Pôle emploi est objectivée de multiples façons (arrêts maladie, agressions…).

-le baromètre social et la QVT ne sont que des leurres et des cache-misère destinés à sauver l’image de Pôle emploi, et n’enrayent aucunement la dégradation de nos conditions de travail et la casse de nos métiers.

-Le pilotage par les résultats, le rythme effréné et pathogène de la politique de réorganisation et de management, et les perspectives d’avenir plutôt sombres promises à Pôle emploi (rapport CAP22 et annonces gouvernementales) produisent du découragement, du stress, des burn-outs, une perte de repères et une perte de sens dans nos métiers.

-La presse y consacre de nombreux articles (voir sur le site de la CGT PE Grand Est les articles de France info consacrée à la souffrance au travail à Pôle emploi qui est comparée à celle passée de France Télécom…)

-Une information judiciaire est en cours contre Pôle emploi pour harcèlement moral, mise en danger délibérée d’autrui, non-assistance à personne en danger, homicide involontaire et conditions de travail contraires à la dignité de la personne. On dénombre au moins 17 suicides à Pôle emploi depuis la fusion et de nombreuses tentatives…

Maintenant ça suffit !
Mépriser les élus du personnel, c’est mépriser le personnel.

Ne nous laissons plus faire !

Nous devons collectivement exiger d’être respectés !

Pour accéder au tract, cliquer ici

FranceInfo s’intéresse de prêt à Pôle emploi et le compare à France Télécom période Lombard…

La souffrance au travail à Pôle emploi est à des sommets jamais atteints.(arrêts maladie, agressions…).
Le baromètre social et la QVT ne sont que des leurres et des cache-misère destinés à sauver l’image de Pôle emploi, et n’enrayent aucunement la dégradation de nos conditions de travail et la casse de nos métiers.
Le pilotage par les résultats, le rythme effréné et pathogène de la politique de réorganisation et de management, et les perspectives d’avenir plutôt sombres promises à Pôle emploi (rapport CAP22 et annonces gouvernementales) produisent du découragement, du stress, des burn-outs, une perte de repères et une perte de sens dans nos métiers.
La presse y consacre de nombreux articles. Une information judiciaire est en cours contre Pôle emploi pour harcèlement moral, mise en danger délibérée d’autrui, non-assistance à personne en danger, homicide involontaire et conditions de travail contraires à la dignité de la personne. On dénombre au moins 17 suicides à Pôle emploi depuis la fusion et de nombreuses tentatives…

En Grand Est, plusieurs affaires de harcèlement ont été l’objet de plainte en justice. Grâce à l’action des élus CHSCT, des DAPE aux méthodes de management d’un autre âge ont été déplacés, des alertes pour danger grave et imminents ont été déclenchés.

Les constats des assistantes sociales et des médecins du travail vont dans le sens de ce que les élus dénoncent.

Au plan national, Pôle emploi est dans le viseur de la justice. Depuis le 15 juillet 2014, l’opérateur public est visé par une information judiciaire pour harcèlement moral, mise en danger délibérée de la personne d’autrui, non-assistance à personne en danger, homicide involontaire et conditions de travail contraires à la dignité de la personne, a appris franceinfo de source judiciaire. L’enquête, toujours en cours selon cette même source, a été confiée à l’Office central pour la répression des violences aux personnes.

Pour voir les articles consacrés à la souffrance au travail à Pôle emploi, comparée à celle, passée, de France Télécom, cliquez sur les liens suivants:

https://weconomieww.francetvinfo.fr//emploi/pole-emploi/temoignages-franceinfo-harcelement-surmenage-management-a-la-dure-des-agents-de-pole-emploi-nous-ont-confie-leur-malaise_2935729.html

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/pole-emploi/info-franceinfo-une-information-judiciaire-vise-pole-emploi-depuis-2014-pour-harcelement-moral-et-homicide-involontaire_2919073.html#xtor=CS2-765-[email]-

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/pole-emploi/ils-se-sont-retrouves-completement-desorientes-comment-la-fusion-de-l-anpe-et-l-assedic-a-destabilise-les-agents-de-pole-emploi_2909399.html

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/pole-emploi/enquete-franceinfo-je-me-promenais-avec-une-corde-dans-le-sac-comment-la-souffrance-au-travail-a-gagne-les-rangs-de-pole-emploi_2919159.html

Souffrance au travail à Pôle emploi: arrêtons le massacre !

Lors du CHSCT spécial santé du 21 juin 2018 en présence des médecins du travail et des assistantes sociales, la CGT a dressé le tableau de la souffrance au travail à Pôle emploi, objectivée par  la parole des agents, les constats faits par les élus et les experts, les bilans sociaux et HSCT (nombre très élevé d’arrêts maladie), les fiches de signalement concernant les violences internes et externes, la forte augmentation des interventions des médecins du travail et des assistantes sociales, etc.

Pour lire la déclaration lue par la CGT, cliquer ici

TOUS LES SIGNAUX SONT AU ROUGE !

Le recours au télétravail, au temps partiel, aux dispositifs de formation individuel, ainsi que les demandes de mise en disponibilité, sont largement utilisées par le personnel comme des solutions de protection et de mise à l’abri. Les démissions ont fortement progressé en 2017. Par ailleurs, la souffrance au travail à Pôle emploi fait régulièrement l’objet de reportages et de publications dans les médias.

MAIS LA DIRECTION RESTE SOURDE ET AVEUGLE

La DR ne tire pas les conséquences de ce constat et continue de dérouler ses réformes et ses réorganisations avec la même frénésie. L’accord QVT et le baromètre social sont des leurres. La Direction ne suit pas les préconisations des experts, des élus, et du cabinet ELEAS (Diagnostic QVT et prévention des risques psychosociaux). Aucun plan d’action spécifique n’est mis en place. Le management bienveillant n’est pas de mise à Pôle emploi où des situations de management inadapté perdurent et mobilisent de façon régulière et regrettable les débats en CHSCT.

ALORS ENSEMBLE REAGISSONS!

Nous vous invitons à contacter le médecin du travail et à remplir des fiches de signalement chaque fois que nécessaire, ainsi qu’à en faire part à vos élus CGT qui en feront le meilleur usage pour vous aider et vous défendre.

Pour accéder au tract, cliquez ici

 

Pôle emploi dans la tourmente, la Direction dans le déni…

A Pôle emploi les conditions de travail se dégradent fortement depuis plusieurs années, avec une perte de sens au travail, une augmentation des agressions dont sont victimes les agents, une augmentation des arrêts maladie.

Ce constat a été largement illustré par les diverses expertises décidées par les instances représentatives du personnel sur différents sujets, et dont les préconisations ont été constamment négligées par la Direction.

Le diagnostic ELEAS sur la Qualité de vie au travail et la prévention des risques psychosociaux fait des constats alarmants qui n’ont pas suscité de la part de la Direction le besoin de décliner un plan d’action et une communication spécifiques vers les agents, comme l’urgence de la situation l’aurait méritée.

L’Etablissement ne peut ignorer la souffrance au travail à laquelle est de plus en plus confronté le personnel.

Le management bienveillant semble être inconnu à Pôle emploi où des situations de management inadapté perdurent et mobilisent de façon régulière et regrettable les débats en CHSCT..

Plus généralement, les orientations et les choix stratégiques de Pôle emploi depuis plusieurs années sont dangereux pour les agents, mettant à mal leur santé et leurs métiers.

Elles sont également dangereuses pour les usagers de notre service public, au point qu’aujourd’hui Pôle emploi n’a jamais fait l’objet de critiques aussi appuyées et lourdes de menace pour la pérennité de notre institution :

-on ne compte plus les ouvrages parus sur les dysfonctionnements de Pôle emploi, écrits tant par des usagers, que par d’anciens agents ou des spécialistes de l’emploi,

-Les dysfonctionnements de Pôle emploi sont devenus des marronniers journalistiques,

-des hommes et des femmes politiques ont remis en cause le fonctionnement et l’avenir de Pôle emploi dans les programmes électoraux de la dernière élection présidentielle.

-Un ancien secrétaire d’Etat à l’Emploi, président d’un grand parti politique (Laurent Wauquiez), a fustigé la qualité de travail des agents de Pôle emploi,

-La Cour des comptes a plusieurs fois critiqué les choix politiques de la DG,

-L’Association des Régions de France a demandé la régionalisation de Pôle emploi,

-L’actuel Ministre de l’économie Bruno Lemaire proposait il y a un an, lorsqu’il était député, de privatiser Pôle emploi qui selon lui n’est « pas outillé pour effectuer la mission de placement des chômeurs ».

-le Président de la République a transcrit en décret le 11 septembre 2017 (après ratification en 2015) la convention n° 181 de l’Organisation Internationale du Travail relative aux agences d’emploi privées désormais officiellement autorisées en France pour concurrencer Pôle emploi, avec des conséquences pour notre institution que nous aurions tort de minimiser.

-La Fondation IFRAP, un club de réflexion ultra libéral dont les travaux inspirent largement le gouvernement au point d’en être aujourd’hui le maître à penser, s’interroge sur l’avenir de Pôle emploi dans une note d’octobre 2017 et suggère « une refonte totale de Pôle emploi », « la privatisation de la mission de placement des demandeurs d’emploi », « la régionalisation des missions d’accueil, d’indemnisation et de suivi des dossiers », « la mise en place d’un vaste plan de baisse des effectifs, notamment dans les fonctions supports, visant 22000 agents sur 54000 »,

C’est clairement l’externalisation et la privatisation des missions de Pôle emploi qui sont visées par le milieu politique et économique majoritaire.

Ce contexte met à mal la santé des agents, porte atteinte à leurs métiers, et compromet leur avenir à Pôle emploi.

La DR doit tenir compte de la souffrance des agents et prendre les mesures de préventions qui s’imposent, qui ont été préconisées par plusieurs experts et réclamées par les élus.

Le gouvernement et la DG doivent changer leurs orientations et leurs choix stratégiques. Pour les y inciter, nous devons nous mobiliser !