Derrières les voeux du DG… la face cachée de Pôle emploi

A travers des éléments de langage et une « novlangue » managériale bien rodés, l’Etablissement nous matraque avec des formules destinées à masquer la réalité du quotidien de nombreux agents, et notamment le mal-être au travail, bien réel à Pôle emploi, bien que ressenti différemment en fonction des sites ou des structures, et selon le degré de bienveillance des équipes managériales.
Notre DG étant le grand inspirateur de cette gigantesque manipulation, ses voeux présentés aux agents sont, sans surprise, un déni de la réalité, même s’il a rendu hommage au travail des agents (le contraire aurait été difficile).
« Engagement », « concertation », « construction collective », « pari de la confiance », « performance par la confiance », « cadre de confiance », « marges de manoeuvre » ; « dialogue social » ; « qualité de vie au travail », etc. Comble de la provocation, Pôle emploi s’est récemment vanté d’avoir décroché la médaille d’or des « trophées du bien-être et de la QVT » dans la catégorie « Meilleur engagement des salariés » au titre de la démarche « Performance par la confiance » (prix décerné par une société liée à BFM et spécialisée dans la communication (enfumage ?) d’entreprise).
Autant de mots érigés en contre-feu, et qui ne parviennent pas à masquer la réalité du mal-être à Pôle emploi : voir les bilans sociaux et HSCT, les expertises et diagnostics, l’enquête ELEAS sur les RPS et la QVT, 65% des arrêts maladie depuis la création de Pôle emploi, accidents du travail en hausse, 82% d’augmentation des agressions, 17 suicides depuis la fusion ANPE-ASSEDIC, etc.

Un livre paru depuis peu (Pôle emploi, la face cachée), et extrêmement bien documenté, est le meilleur démenti aux propos de notre DG. Journalistes à franceinfo.fr, Margaux Duguet, Catherine Fournier et Valentine Pasquesoone ont lancé en septembre 2018 un vaste appel à témoignages auprès des salariés de Pôle emploi sur leurs conditions de travail au quotidien.
Pôle emploi est dans le viseur de la justice pour «harcèlement moral », « mise en danger délibérée de la personne d’autrui », « non-assistance à personne en danger », « homicide involontaire » et « conditions de travail contraires à la dignité de la personne ». Il est évoqué « plus de dix-sept suicides » qui « auraient une origine professionnelle » depuis la fusion ANPE-Assédic, soit entre 2009 et 2014.
Cette enquête incisive lève le voile sur la situation des quelques 50 000 agents et cadres supérieurs de Pôle emploi : pression des résultats comptabilisés, perte de repères et de sens, automatisation des tâches, changements constants des métiers et outils de travail, conditions matérielles dégradées, sentiment d’isolement face à la direction, surmenage et placardisation… Le tout dans un contexte accru de contrôle des chômeurs.
Dix ans après cette fusion « dans la douleur », Pôle emploi est-il devenu une machine à broyer ?

Une phrase du dernier paragraphe des voeux du DG a de quoi nous inquiéter particulièrement : «…davantage responsabiliser chacune et chacun pour améliorer ensemble notre performance… ».
De quoi confirmer les craintes et la pertinence des alertes faites dès 2015 par la CGT au sujet de la montée en pression du pilotage par les résultats, du benchmarking et de la performance comparée, y compris et surtout, et de plus en plus, entre agents.
Cela n’augure rien de bon pour les rapports de travail, le vivre ensemble et la santé des salariés.
La CGT, en pointe depuis toujours sur cette thématique, sera particulièrement vigilante.

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La QVT à « Pôle on ploie »: honte de rien !

Alors que tous les indicateurs de la souffrance au travail sont dans le rouge à Pôle emploi (Bilans sociaux, bilans HSCT, absentéisme, maladie, agressions, rapports des médecins du travail et des assistants sociaux, diagnostic ELEAS, expertises, etc), Pôle emploi se targue d’avoir remporté le trophée du bien-être et de la QVT (!!!???) dans la catégorie « Meilleur engagement des salariés » au titre de la démarche Performance par la confiance.

En y regardant de plus près, la société organisatrice du trophée, est liée à BFM et spécialisée dans la communication (propagande ?) d’entreprise pour allumer des contre-feux.

Vous avez dit enfumage ?

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Pôle emploi: la face cachée

Journalistes à franceinfo.fr, Margaux Duguet, Catherine Fournier et Valentine Pasquesoone ont lancé en septembre 2018 un vaste appel à témoignages auprès des salariés de Pôle emploi sur leurs conditions de travail au quotidien.

En effet, depuis 2014, Pôle emploi est dans le viseur de la justice pour « harcèlement moral », « mise en danger délibérée de la personne d’autrui », « non-assistance à personne en danger », « homicide involontaire » et « conditions de travail contraires à la dignité de la personne ». Cette information judiciaire fait suite à une plainte déposée par les parents d’Aurore Moësan, une jeune conseillère francilienne qui s’est suicidée en 2012. La plainte évoque « plus de dix-sept suicides » qui « auraient une origine professionnelle » depuis la fusion ANPE-Assédic, soit entre 2009 et 2014.

Cette enquête incisive lève le voile sur la situation des quelque 50 000 agents et cadres supérieurs de Pôle emploi : pression des résultats comptabilisés, perte de repères et de sens, automatisation des tâches, changements constants des métiers et outils de travail, conditions matérielles dégradées, sentiment d’isolement face à la direction, surmenage et placardisation… Le tout dans un contexte accru de contrôle des chômeurs.

Dix ans après cette fusion « dans la douleur », Pôle emploi est-il devenu une machine à broyer ?

Nous sommes nombreux à connaître la réponse…

La CGT est l’organisation syndicale la plus impliquée contre la souffrance au travail à Pôle emploi.

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Convention Tripartite 2019-2022: de la sueur, de la souffrance et des larmes…

Le projet de Convention Tripartite Etat – UNEDIC – Pôle emploi a été adopté par le Bureau de l’UNEDIC (Pour: CFDT, CFTC; Abstention: FO, CGC; Contre: CGT)

Le projet a été présenté au CCE le 7 octobre (POUR : CFDT, CGC ; Abstention : CFTC, SNAP ; CONTRE : CGT, SNU ; NPPV : FO)

La Convention tripartite a été adoptée au CA de Pôle emploi le 8 octobre.

Ce projet de Convention Tripartite Etat-UNEDIC-Pôle emploi s’inscrit dans la continuité des Conventions précédentes et des politiques publiques menées depuis plus de 30 ans de casse des services publics et de la Protection sociale.
Après avoir imposé par décret de nouvelles règles d’indemnisation des chômeurs qui réduisent drastiquement les droits des allocataires, augmentent de manière autoritaire la contribution de l’UNEDIC au financement de Pôle emploi, l’Etat entend baisser sa subvention à Pôle emploi de 300 millions d’€ entre 2019 et 2022 traduisant ainsi son désengagement du Service Public de l’Emploi.

Ce projet de Convention se caractérise par le développement du tout numérique et de l’Intelligence Artificielle, entend généraliser le traitement de masse lors de l’inscription des travailleurs privés d’emploi, accentue les contrôles contre les chômeurs, renforce l’individualisation de nos activités, accroit la privatisation de nos missions dans un contexte d’évolutions partenariales et de menaces de régionalisation.
L’Intelligence Artificielle associée à Profil Compétences et Mon Assistant Personnel s’impose tant aux demandeurs d’emploi qu’aux entreprises mais aussi aux Conseillers en charge de les accompagner. Les propositions d’Actions ou les réponses de l’IA en lieu et place des conseillers peuvent devenir demain des obligations et nous font craindre qu’à terme la machine remplace l’humain. Le développement du Numérique
dans notre mission d’accompagnement renforce la mise à distance des travailleurs privés d’emploi avec nos services en agence.
Le développement de France Service (ex MSAP) nous fait craindre, comme pour les trésoreries ou les centres des impôts aujourd’hui, pour l’avenir du maillage territorial des agences de proximité.
Présenter à tous les travailleurs privés d’emploi l’ensemble de l’offre de service de Pôle emploi dans un temps concomitant à leur inscription pourrait apparaître comme une bonne proposition. Néanmoins, supprimer les ESI au profit de 2 demies journées suivies d’un entretien court d’élaboration du PPAE n’est pas suffisant, les temps consacrés aux entretiens individuels risquent d’être réduits par manque de moyens (et de Conseillers).
De plus, le socle commun de l’offre de service s’amenuise ne garantissant plus une égalité de traitement et d’informations pour les travailleurs privés d’emploi sur tout le territoire.
Pour la CGT, contrôler n’est pas accompagner ! Le renforcement des Service de Contrôle de Recherche d’Emploi associé à l’obligation pour tous les chômeurs de remplir « un journal de recherche d’emploi » lié à l’actualisation va accroître notre rôle coercitif au détriment de l’accompagnement des demandeurs d’emploi.
La mise en place du Conseiller Référent Indemnisation pour tous les DE va individualiser l’activité des conseillers indemnisation, détériorer leurs conditions de travail, avec comme pour les conseiller à l’emploi, des portefeuilles pléthoriques et justifier la fermeture, déjà commencée, de l’ensemble des ARC au sein des agences de proximité.
La privatisation de nos missions s’accentue. Alors qu’aucune des prestations privées n’est remises en cause ou ré-internaliser l’annonce que tous les « permittents » déjà fortement impactés par la Réforme de l’Assurance Chômage, seront systématiquement accompagnés par un prestataire privé à même de les contacter tôt le matin ou tard le soir, voire le Week-End renforce le rôle de Pôle emploi comme gare de triage au service des OPP.
Enfin, l’annonce de rapprochement avec les Missions Locales ou Cap Emploi, la mise en oeuvre d’expérimentation voire de guichets uniques ou encore le développement d’expérimentations territoriales à mettre en lien avec le discours du 1er ministre au Congrès de l’ARF le 30/09, Edouard Philippe se disant prêt à « proposer à des régions volontaires de renforcer les politiques de formation professionnelle » avec « un nouveau rôle dans l’action de Pôle Emploi » risquent d’accroître la régionalisation de Pôle emploi, accentuer des pratiques d’accompagnement différentes selon les territoires en fonction des besoins uniquement des employeurs locaux.

En conséquence, la CGT Pôle emploi et ses élus au CCE émettent un avis négatif sur ce projet de Convention Tripartite Etat UNEDIC Pôle emploi 2019 – 2022.

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Pour sauver le malade Pôle emploi, le seul médicament c’est le vote CGT !

Arrêtez les placebos, exigez un traitement de choc !

Pôle emploi est malade :

Un climat politique, économique et social délétère, associé à une épidémie fulgurante de macronite aigüe, de virus de Bassères et de bacille de Pénicaud ont ruiné la santé de Pôle emploi.

►Ces agents pathogènes particulièrement contagieux ont contaminé l’ensemble du personnel :
-Les conseillers GDD ont vu leurs effectifs diminuer à la suite de l’opération « trajectoire GDD »,
-Les conseillers dit « placement » sont harassés par les objectifs traduits en ICT, les portefeuilles aux volumes insupportables et les actes administratifs toujours plus nombreux,
-Les cadres et agents de maitrise dans les sites sont chargés de déployer toujours plus de projets et d’actions tout en sachant que les personnels sont déjà surchargés,
-Les personnels et cadres des structures sont sans cesse montrés du doigt comme « une armée mexicaine très bien payée…»,
-Les psychologues du travail sont face à une offre de service plus que floue et surtout très variable en fonction des régions,
-Les personnels des Pôles Appui Gestion se demandent en permanence si leur activité ne va pas être transférée dans les plateformes,
-Les personnels en CDD et CAE subissent la précarité de plein fouet tout comme les services civiques purement surexploités.

Les symptômes sont graves : souffrance au travail, travail qui déborde, travail qui oppose, perte de sens au travail, perte de repère, souffrance éthique, découragement, surmenage, stress chronique, burn-out, épuisement professionnel, violences internes, agressions et violences externes, hémorragie des effectifs, emplois précaires, mise en concurrence accrue, risques de complications (régionalisation, privatisation…), etc.

Les syndicats majoritaires « signent-tout », portés au chevet du malade Pôle emploi lors des élections de 2016, n’ont pas été capables d’enrayer la maladie et l’ont même aggravée: Erreur de diagnostic, négligence dans la prise en soin du malade, prescription médicamenteuse inappropriée et sous-dosée, en conséquence de quoi le pronostic vital de Pôle emploi est engagé. En réalité, les docteurs « signent-tout » ont juste accompagné le malade au moyen de soins palliatifs, dans ce qui ressemble à une fin de vie.

Pourtant il n’est pas trop tard : le malade peut encore être sauvé ! Pôle emploi a besoin en urgence d’une injection à forte dose de syndicalisme de lutte, une bonne piqûre de CGT à renouveler autant de fois que nécessaire.

Ordonnance du docteur CGT (extrait): embauches en CDI, Activités sociales et culturelles ouvertes à tous reposant sur la solidarité et la justice (ressources et composition du foyer), augmentation des salaires et traitements, pour chacun le meilleur des deux statuts, vraie évolution de carrière pour tous, arrêt de la performance comparée, retour à l’intermédiation, restitution des habilitations aux pôle appui gestion, maintien des services support sur chaque territoire, arrêt de la dématérialisation à outrance, etc.

Sauvez le malade Pôle emploi avec la CGT !

Voter CGT c’est défendre vos missions, vos métiers et vos conditions de travail.

 

Pour lire le tract, cliquer ici

Souffrance au travail et dysfonctionnements RH: la Direction dans le déni

Dans une déclaration lue en CHSCT lorrain le 1e août 2019 (pour relire la déclaration, cliquer ici), la CGT avait pointé la dégradation des conditions de travail, les maladies qui en résultaient pour les agents et, en guise de « double peine », les nombreux dysfonctionnements RH dont les agents malades étaient victimes, confrontés à des problématiques invraisemblables qui affectent leur santé, leur moral, leur volonté de continuer à s’investir, qui sape leur confiance en l’Etablissement, et qui, par ricochet, affectent également, psychologiquement et financièrement, les familles de ces agents.

Des exemples de dysfonctionnements, reposant sur des cas concrets remontés par des agents, avaient été largement exposés dans cette déclaration.

Le président du CHSCT avait réagi en minimisant, voire en contestant les faits relatés.

Aussi la CGT a-t-elle lue une seconde déclaration lors du CHSCT du 10 septembre 2019 et, afin que la Direction ne puisse plus minimiser ou nier les faits, l’élu CGT au CHSCT a remis au président de l’instance une liasse de témoignages écrits rédigés par des agents victimes de ces dysfonctionnements.

Copie de cette déclaration a été adressé par la CGT, pour information, aux services de médecine du travail, à la CARSAT ainsi qu’aux assistantes sociales.

Pour lire la déclaration CGT au CHSCT lorrain du 10 septembre 2019, cliquer ici

Le propos de la CGT n’est évidemment pas de stigmatiser ni d’incriminer ad nominem les personnels des services RH qui accomplissent un travail difficile dans des conditions qui ne le sont pas moins, en raison de réorganisations intempestives qui bouleversent leurs repères, d’un manque de moyens, et de formations probablement insuffisantes pour appréhender et gérer dans de bonnes conditions des dossiers complexes concernant des personnels sous des statuts différents.