Conférence de presse de la CGT Pôle emploi Grand Est

Le 22 octobre 2019 la CGT Pôle emploi Grand Est a donné une conférence de presse au Club de la presse de Metz, avec la participation du Secrétaire du Comité Régional CGT Grand Est.

De gauche à droite: Renaud WAX (secrétaire général CGT Pôle emploi Grand Est), Denis LEGRAND (secrétaire général adjoint CGT Pôle emploi Grand Est, élu CHSCT Pôle emploi Lorraine), Denis SCHNABEL (secrétaire général du Comité Régional CGT Grand Est), Bernard ADRIAN (élu au CE Pôle emploi Grand Est), Véronique TOZZI (élu CPLU).

Les thèmes abordés lors de cette conférence de presse étaient liés à l’actualité récente qui  impacte fortement le service public de l’emploi, ses usagers, ses personnels, et l’avenir de Pôle emploi, et notamment:

La Convention Tripartite Etat-Unedic-Pôle emploi 2019-2022, adoptée au bureau Unedic, au CCE et au CA Pôle emploi le 8 octobre, poursuit et accentue la casse du service public de l’emploi,

La réforme de l’assurance chômage imposée par décret, dont les premières modifications concernant les règles de l’indemnisation chômage entrent en vigueur au 1e novembre 2019, réduit drastiquement les droits des allocataires et exclut de l’indemnisation un grand nombre de demandeurs d’emploi, avec tous les effets induits pour les personnels de Pôle emploi,

L’Accord « Taux CDD » du 18 septembre 2019, portant avenant à la Convention Collective Nationale de Pôle emploi, est très lourd de conséquences pour les personnels car il permet à notre Direction Générale d’accroître le nombre de collègues en précarité, de ne plus être limitée pour recruter des CDD de remplacement, d’augmenter le nombre de CDD pour surcroit d’activité, et de supprimer tout délais de carence entre deux CDD.

Pour accéder à une interview radio de cette conférence de presse (Radio RCF), cliquer ici

Convention Tripartite 2019-2022: de la sueur, de la souffrance et des larmes…

Le projet de Convention Tripartite Etat – UNEDIC – Pôle emploi a été adopté par le Bureau de l’UNEDIC (Pour: CFDT, CFTC; Abstention: FO, CGC; Contre: CGT)

Le projet a été présenté au CCE le 7 octobre (POUR : CFDT, CGC ; Abstention : CFTC, SNAP ; CONTRE : CGT, SNU ; NPPV : FO)

La Convention tripartite a été adoptée au CA de Pôle emploi le 8 octobre.

Ce projet de Convention Tripartite Etat-UNEDIC-Pôle emploi s’inscrit dans la continuité des Conventions précédentes et des politiques publiques menées depuis plus de 30 ans de casse des services publics et de la Protection sociale.
Après avoir imposé par décret de nouvelles règles d’indemnisation des chômeurs qui réduisent drastiquement les droits des allocataires, augmentent de manière autoritaire la contribution de l’UNEDIC au financement de Pôle emploi, l’Etat entend baisser sa subvention à Pôle emploi de 300 millions d’€ entre 2019 et 2022 traduisant ainsi son désengagement du Service Public de l’Emploi.

Ce projet de Convention se caractérise par le développement du tout numérique et de l’Intelligence Artificielle, entend généraliser le traitement de masse lors de l’inscription des travailleurs privés d’emploi, accentue les contrôles contre les chômeurs, renforce l’individualisation de nos activités, accroit la privatisation de nos missions dans un contexte d’évolutions partenariales et de menaces de régionalisation.
L’Intelligence Artificielle associée à Profil Compétences et Mon Assistant Personnel s’impose tant aux demandeurs d’emploi qu’aux entreprises mais aussi aux Conseillers en charge de les accompagner. Les propositions d’Actions ou les réponses de l’IA en lieu et place des conseillers peuvent devenir demain des obligations et nous font craindre qu’à terme la machine remplace l’humain. Le développement du Numérique
dans notre mission d’accompagnement renforce la mise à distance des travailleurs privés d’emploi avec nos services en agence.
Le développement de France Service (ex MSAP) nous fait craindre, comme pour les trésoreries ou les centres des impôts aujourd’hui, pour l’avenir du maillage territorial des agences de proximité.
Présenter à tous les travailleurs privés d’emploi l’ensemble de l’offre de service de Pôle emploi dans un temps concomitant à leur inscription pourrait apparaître comme une bonne proposition. Néanmoins, supprimer les ESI au profit de 2 demies journées suivies d’un entretien court d’élaboration du PPAE n’est pas suffisant, les temps consacrés aux entretiens individuels risquent d’être réduits par manque de moyens (et de Conseillers).
De plus, le socle commun de l’offre de service s’amenuise ne garantissant plus une égalité de traitement et d’informations pour les travailleurs privés d’emploi sur tout le territoire.
Pour la CGT, contrôler n’est pas accompagner ! Le renforcement des Service de Contrôle de Recherche d’Emploi associé à l’obligation pour tous les chômeurs de remplir « un journal de recherche d’emploi » lié à l’actualisation va accroître notre rôle coercitif au détriment de l’accompagnement des demandeurs d’emploi.
La mise en place du Conseiller Référent Indemnisation pour tous les DE va individualiser l’activité des conseillers indemnisation, détériorer leurs conditions de travail, avec comme pour les conseiller à l’emploi, des portefeuilles pléthoriques et justifier la fermeture, déjà commencée, de l’ensemble des ARC au sein des agences de proximité.
La privatisation de nos missions s’accentue. Alors qu’aucune des prestations privées n’est remises en cause ou ré-internaliser l’annonce que tous les « permittents » déjà fortement impactés par la Réforme de l’Assurance Chômage, seront systématiquement accompagnés par un prestataire privé à même de les contacter tôt le matin ou tard le soir, voire le Week-End renforce le rôle de Pôle emploi comme gare de triage au service des OPP.
Enfin, l’annonce de rapprochement avec les Missions Locales ou Cap Emploi, la mise en oeuvre d’expérimentation voire de guichets uniques ou encore le développement d’expérimentations territoriales à mettre en lien avec le discours du 1er ministre au Congrès de l’ARF le 30/09, Edouard Philippe se disant prêt à « proposer à des régions volontaires de renforcer les politiques de formation professionnelle » avec « un nouveau rôle dans l’action de Pôle Emploi » risquent d’accroître la régionalisation de Pôle emploi, accentuer des pratiques d’accompagnement différentes selon les territoires en fonction des besoins uniquement des employeurs locaux.

En conséquence, la CGT Pôle emploi et ses élus au CCE émettent un avis négatif sur ce projet de Convention Tripartite Etat UNEDIC Pôle emploi 2019 – 2022.

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Pour sauver le malade Pôle emploi, le seul médicament c’est le vote CGT !

Arrêtez les placebos, exigez un traitement de choc !

Pôle emploi est malade :

Un climat politique, économique et social délétère, associé à une épidémie fulgurante de macronite aigüe, de virus de Bassères et de bacille de Pénicaud ont ruiné la santé de Pôle emploi.

►Ces agents pathogènes particulièrement contagieux ont contaminé l’ensemble du personnel :
-Les conseillers GDD ont vu leurs effectifs diminuer à la suite de l’opération « trajectoire GDD »,
-Les conseillers dit « placement » sont harassés par les objectifs traduits en ICT, les portefeuilles aux volumes insupportables et les actes administratifs toujours plus nombreux,
-Les cadres et agents de maitrise dans les sites sont chargés de déployer toujours plus de projets et d’actions tout en sachant que les personnels sont déjà surchargés,
-Les personnels et cadres des structures sont sans cesse montrés du doigt comme « une armée mexicaine très bien payée…»,
-Les psychologues du travail sont face à une offre de service plus que floue et surtout très variable en fonction des régions,
-Les personnels des Pôles Appui Gestion se demandent en permanence si leur activité ne va pas être transférée dans les plateformes,
-Les personnels en CDD et CAE subissent la précarité de plein fouet tout comme les services civiques purement surexploités.

Les symptômes sont graves : souffrance au travail, travail qui déborde, travail qui oppose, perte de sens au travail, perte de repère, souffrance éthique, découragement, surmenage, stress chronique, burn-out, épuisement professionnel, violences internes, agressions et violences externes, hémorragie des effectifs, emplois précaires, mise en concurrence accrue, risques de complications (régionalisation, privatisation…), etc.

Les syndicats majoritaires « signent-tout », portés au chevet du malade Pôle emploi lors des élections de 2016, n’ont pas été capables d’enrayer la maladie et l’ont même aggravée: Erreur de diagnostic, négligence dans la prise en soin du malade, prescription médicamenteuse inappropriée et sous-dosée, en conséquence de quoi le pronostic vital de Pôle emploi est engagé. En réalité, les docteurs « signent-tout » ont juste accompagné le malade au moyen de soins palliatifs, dans ce qui ressemble à une fin de vie.

Pourtant il n’est pas trop tard : le malade peut encore être sauvé ! Pôle emploi a besoin en urgence d’une injection à forte dose de syndicalisme de lutte, une bonne piqûre de CGT à renouveler autant de fois que nécessaire.

Ordonnance du docteur CGT (extrait): embauches en CDI, Activités sociales et culturelles ouvertes à tous reposant sur la solidarité et la justice (ressources et composition du foyer), augmentation des salaires et traitements, pour chacun le meilleur des deux statuts, vraie évolution de carrière pour tous, arrêt de la performance comparée, retour à l’intermédiation, restitution des habilitations aux pôle appui gestion, maintien des services support sur chaque territoire, arrêt de la dématérialisation à outrance, etc.

Sauvez le malade Pôle emploi avec la CGT !

Voter CGT c’est défendre vos missions, vos métiers et vos conditions de travail.

 

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Effectifs de Pôle emploi: a-t-on le droit de dire n’importe quoi avant les élections ?

Après leur communication scandaleuse sur les ASC, les syndicats portés « aux manettes » du CE en 2016, prétendent, à grand renfort de tracts, qu’on leur doit l’annulation des suppressions de postes et les 1000 embauches de CDD sur 3 ans.

VOUS Y CROYEZ, VOUS ?

Petite mise au point s’impose:

Pôle emploi a perdu 297 ETP (Equivalents temps pleins) en 2018, et 800 en 2019. Le DG et la Ministre du travail ont évoqué la suppression de 4000 postes d’ici 2022, et une note « secrète » de Bercy divulguée par les médias a même détaillé par fonctions les suppressions de postes.  La ministre a en outre demandé à l’Inspection Générale des Affaires Sociales de réfléchir à une « méthodologie permettant d’indexer d’éventuelles baisses d’effectifs de Pôle emploi sur une décrue constatée du chômage ».

► Pour combattre ces pertes injustifiées (chômage qui ne baisse globalement pas, nouvelles missions confiées à Pôle emploi, etc.), la CGT a été moteur dans les mobilisations. D’autres syndicats ne se sont pas joints à ces mobilisations, et rappelons que les habituels « signent-tout » ont signé l’accord GPEC qui a permis « Trajectoire GDD » et l’hémorragie d’effectifs que l’on sait… puis ne se sont pas opposés à la réduction des effectifs Pôle Appui Gestion…

Un syndicat bravant le mouvement intersyndical a même appelé seul à une grève le 19 février, qui s’est soldée par zéro gréviste en Grand-Est ! (un syndicat qui appelle à la grève et qui ne fait pas grève… on aura tout vu…)

► Alors que le rapport CAP2022 (juillet 2018) prônait déjà une baisse d’effectifs, un recours massif aux CDD, et une mise en concurrence accrue de Pôle emploi, l’intersyndicale est allée implorer les parlementaires (très majoritairement ultra-libéraux soutenant le gouvernement) de ne pas voter en l’état la Loi de finance 2019 (800 ETP en moins à Pôle emploi). Résultat prévisible: la suppression des 800 postes a quand même été votée, et suite à une « mission-flash » présidée par un député LR des Vosges, un rapport parlementaire constate certes l’insuffisance des effectifs de Pôle emploi, mais pour mieux conclure que nos missions ne pouvant dès lors être correctement remplies, il convient d’accélérer la mise en concurrence (autant dire la mort) de Pôle emploi…

Des syndicats se sont félicités de leur démarche. Compte tenu du résultat, la CGT Pôle emploi Grand-Est est fière d’avoir refusé de cautionner à l’avance ce rapport parlementaire présenté par un député de notre région favorable aux privatisations et à la mise en concurrence des services publics. »

De façon surprenante, le DG a récemment annoncé qu’aucun emploi de serait supprimé dans les 3 ans et que 1000 CDD seraient embauchés. Les habituels « signent-tout » s’en félicitent et s’attribuent le mérite de cette annonce…  Ne nous y trompons pas ! Il s’agit d’un leurre :

– Cette diversion arrive fort opportunément juste avant les élections professionnelles…

– Pour embaucher 1000 CDD, le DG a besoin de lever par avenant le verrou des 5% maximum de CDD inscrit dans la CCN et prend ainsi les syndicats en otages : si l’avenant est adopté c’est la porte ouverte à la précarisation des emplois, s’il est rejeté les syndicats supporteront la responsabilité de l’impossibilité d’embaucher ces 1000 CDD…

– L’embauche de CDD est absurde et paradoxale alors que l’un des objectifs affichés par le gouvernement est de lutter contre la précarité…

– La réduction massive d’effectifs est simplement reportée ; l’effort considérable demandé aux agents de Pôle emploi dans la prochaine convention tripartite vise à justifier cette future baisse drastique d’effectifs.

– Tous les mécanismes mis en place par la DG (télétravail, 1agent/1ordi, recours à la clause de mobilité CCN, dématérialisation, intelligence artificielle, recours aux CDD, etc., visent à la flexibilité, la précarité, et finalement la suppression d’emplois…)

La CGT ne varie pas et continuera à combattre toute baisse d’effectifs.

La CGT est fière d’accorder sa parole et ses actes pour défendre,

toujours et réellement,

les salariés de Pôle emploi.

 

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https://www.youtube.com/watch?v=vtf86FeL79Q 

Recours contre le PSE À L’AFPA: Victoire de la CGT !

Jeudi 27 juin 2019, le TGI de Bobigny a ordonné la suspension du PSE en cours à l’AFPA, jusqu’à ce qu’« il ait été procédé à une évaluation précise des risques psycho sociaux en lien avec les tâches et la charge de travail supplémentaires supportées par les salariés […] qui n’auront pas été licenciés. »

Depuis plusieurs mois, les salariés se mobilisent contre un plan social qui vise à supprimer 1 500 postes et à fermer 34 sites de l’Agence nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes. Ce plan génère souffrances, tensions et malaises dans l’établissement, la décision du TGI est une reconnaissance des difficultés vécues par les salariés et niées par leur direction.
L’AFPA est un outil de formation au service des salariés, l’attaque qu’elle subit est emblématique d’une attaque globale et destructrice contre l’ensemble de la formation professionnelle publique et privée. Avec sa loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », le gouvernement met à mal les organismes de formation et réduit les possibilités d’accès de tous les salariés à des formations longues, qualifiantes permettant des évolutions professionnelles ou des réinsertions.
C’est pourquoi la CGT se bat pour préserver l’AFPA et le droit de toutes et tous à la formation et à l’émancipation.

On déshabille Pôle (emploi) pour habiller le facteur, ou la prospection des TPE/PE en voiture jaune…

En 2015 la Direction a brutalement mis un coup d’arrêt à la sacro-sainte « Intermédiation » qui constituait notre « cœur de métier », pour imposer la dissociation des portefeuilles demandeurs et des portefeuilles entreprises, créant ainsi les équipes dédiées entreprises.

La CGT avait aussitôt perçu le danger d’une telle réforme, qui ouvrait la voie à la disparition, à plus ou moins long terme, de la relation entreprise à Pôle emploi, pour la confier à des intérêts privés.

Certains pensaient que la CGT criait inutilement au loup.

Mais, une fois de plus, les événements rendent justice à notre clairvoyance.

La DG a annoncé en CCE le lancement d’une expérimentation dans plusieurs régions (Bourgogne France Comté, Occitanie, Centre Val de Loire, Bretagne) : un partenariat avec La Poste confiant notre mission de prospection des TPE/PE aux facteurs !!!???

Et nous savons bien que les expérimentations à Pôle emploi finissent souvent (toujours ?) par se généraliser…

Plus que jamais la CGT alerte le personnel sur les risques à venir. Nous voyons dans cette sous-traitance à La Poste d’une partie de nos missions une première étape vers, à court ou moyen terme, un abandon de la relation entreprise au profit d’opérateurs privés.

C’est un pas de plus vers la casse de nos métiers, la disparition de nos missions, la perte de nos emplois, la sous-traitance,  la mise en concurrence généralisée préconisée par des rapports récents (CAP2022, rapport Viry…).

Seule la mobilisation de toutes et tous permettra de mettre fin à cette politique pour préserver nos emplois et nos missions. Entrez en résistance ! Rejoignez la CGT !

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