La DG décide de s’attaquer à nos droits: les congés et RTT nous appartiennent !

Les congès et RTT nous appartiennent !

Alors que la pandémie continue à faire ses ravages : plus de 20 000 morts en France – plus d’une centaine de milliers de contaminés – une vie ralentie avec la peur au ventre d’attraper cette saleté de virus, le gouvernement a décidé de faire payer l’addition aux travailleurs et ce n’est que le début…
Au regard de la Loi d’Urgence et des ordonnances n°2020-323 du 25 mars 2020 et n°2020-430 du 15 avril 2020, la Direction Générale a décidé de retirer ou d’obliger à déposer des jours de RTT aux agents de droit public comme de droit privé en absence autorisée payée (ABAP) après nous avoir autorisé la possibilité d’annuler nos congès pendant le confinement !
Dès le vote de la loi d’urgence sanitaire, la CGT a interpellé le DGARH M. Cribier pour savoir si la DG entendait mettre en oeuvre une ou plusieurs des dispositions qu’elle lui autorisait (congés, RTT, temps de travail…). La réponse de la DG a été claire : NON, Pôle emploi ne pénalisera pas les collègues ! Force est de constater que la parole et l’engagement du DGARH sont bel et bien remis en cause aujourd’hui.
Aucun d’entre nous, quelque soit sa situation, n’a choisi l’organisation mise en place par la Direction Générale de Pôle emploi dans le cadre de son plan de continuité de l’activité pendant la période de confinement (du 16 mars au 11 mai). La Direction Générale, dans sa note RH du 26 mars, a défini la situation de chacunE selon les missions dites « essentielles » qu’elles nous a imposées pendant cette période.

Ainsi, se sont retrouvés en ABAP : les collègues ayant les symptômes du Covid19 mais sans arrêt de travail, les agents résidant avec une personne malade ou à risque et ne télétravaillant pas ou celles et ceux mobilisables mais dont l’activité, l’organisation du site, l’absence d’ordinateurs portables, présence en zone blanche… ne leur permettaient pas d’exercer leur mission.
C’est une véritable usine à gaz qui est montée car le retrait de 10 RTT maximum (ou de JNTP pour les cadres ou de CA/CP si plus de RTT) est conditionnée au temps de travail de l’agent, aux jours d’ABAP
pendant la période de confinement, au nombre de congés pris dans la période, au statut public ou privé.
La CGT Pôle emploi condamne ce raket sur nos droits à congés !
Ce ne sont pas les agents qui doivent payer la gestion de la crise sanitaire mise en place par le gouvernement et relayée par la Direction Générale qui n’avait pas l’obligation de mettre en oeuvre ces ordonnances.
Par ailleurs, nombre de collègues en ABAP n’ont pas choisi cette situation et ont continué à participer aux briefings, aux réunions de services à distance, à utiliser leur ordinateurs ou téléphones personnels dans l’exercice de leur activités professionnelles, ont été présents sur site le matin pour réceptionner le courrier et en ABAP l’après midi…
C’est une véritable injustice et une volonté de la Direction Générale qui, après nous avoir félicité sur nos chiffres, décide de sanctionner les collègues en ABAP. Pour aucun d’entre nous, quelque soit sa situation, le confinement ne signifie ni vacances ni repos !
Enfin, la Direction Générale nous informe qu’elle étudie la possibilité de chômage partiel pour les agents de droit privé en arrêt maladie (pour garde d’enfants notamment) à compter du 1er Mai. Audelà du caractère inadmissible d’envisager mobiliser un tel dispositif dans un EPA, cela entrainerait un impact sur les salaires (84%) et la suspension de la couverture par notre protection sociale durant la période et en pleine crise sanitaire. Cette mise en oeuvre serait un véritable scandale.

Avec la CGT Pôle emploi, refusons de payer leur gestion de la crise sanitaire, refusons la réduction de nos droits, battons nous ensemble pour exercer nos missions dans les meilleurs conditions de santé et de sécurité.

EPA 2020: changement à haut risque !

Cette année, l’EPA est modifié : l’approche par compétences y est intégrée (comme pour les DE) au détriment des qualifications. La différence entre les « qualifications » (défendues par la CGT) et les « compétences » (voulues par la DG) est fondamentale et lourde de conséquences : c’est en fonction de ses qualifications, qui sont pérennes et lui appartiennent, que chaque travailleur vend sa force de travail et perçoit une rémunération ; alors que les compétences sont définies par l’employeur en fonction de ses besoins qui fluctuent avec le temps. Développer un modèle social sur les compétences, et non sur les qualifications, c’est réduire les droits des travailleurs et les soumettre un peu plus à leur employeur. Le salarié devient responsable de sa propre évolution en fonction des besoins de son site/service, avec des risques important de déqualification, voire de perte d’emploi.

Ce changement d’approche et de pratique de l’EPA fait peser des risques bien réels pour les agents de Pôle emploi en terme de carrière, de rémunération, de droit à mutation, d’accès à la formation.

Le référentiel des compétences renforce l’ensemble des outils de coercition et d’évaluation : ORS, ESA, EPA.

La CGT est opposée à toute démarche basée sur les compétences et continue à se battre pour une réelle reconnaissance des qualifications des agents.

L’approche par compétences ne peut pas ni ne doit être abordée lors de l’EPA 2020, d’autant que :
Le projet d’approche par compétences et le référentiel de compétences n’ont jamais fait l’objet de discussion sur le fonds en instances représentatives du personnel ; de nouveaux types d’évaluation sont mis en place alors que la négociation sur ce thème n’a toujours pas eu lieu ; on ne sait pas ce qu’envisage la DG en terme de GPEC (négociation de l’accord repoussée du fait du conflit social en cours) ; aucune présentation du dispositif n’a été faite aux agents

La CGT rappelle que l’EPA n’est pas obligatoire et que les souhaits d’évolution de chacun sont contenus dans l’EP (Entretien Professionnel).

 

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Commission Secours d’Urgence: la chasse aux mauvais gestionnaires…

Boucler les fins de mois n’est pas toujours facile; les problèmes de pouvoir d’achat et les salaires trop bas sont des sujets récurrents dans l’actualité sociale et politique, et provoquent des mouvements sociaux dans notre pays.

A Pôle emploi, les salaires ne sont pas gros, et encore moins pour les agents ayant conservé un statut public.

Dans leur dernier rapport d’activité présenté en CHSCT, les assistantes sociales indiquent que près d’une sollicitation sur cinq concerne une problématique budgétaire à laquelle est confronté l’agent et sa famille, et se chiffre et en hausse par rapport aux années précédentes.

Dans ce contexte, l’analyse de l’activité de la Commission Secours d’Urgence du Comité d’Etablissement de Pôle emploi Grand Est a de quoi surprendre, et même scandaliser:

En 2018, 80.000€ ont été budgétisé au CE de Pole Emploi Grand EST, seulement 20.000€ ont été utilisés et, dans la très grande majorité, sous forme de prêt !

La commission de recours dont le but est l’aide aux agents en difficultés pinaille sur la gestion budgétaire des agents en difficultés et se permet de jouer l’inquisiteur.

Pour la toute première fois, il n’y a pas eu de dossier de demande d’aide au CE de
mai 2019, AUCUN.
• Est-ce parce que les agents sont protégés et ne subissent pas les aléas de la vie, le niveau des salaires à Pole Emploi met-il réellement à l’abri des coups durs ?
• Ou est-ce parce que la procédure est lourde, soumise au jugement des assistantes
sociales de Pole Emploi, des membres à la tête de cette commission, et abouti quasi-automatiquement à un prêt ?

La CGT dénonce cette injustice sociale.
Cette aide permet d’apporter un coup de pouce aux agents en difficulté. Les décisions défavorables des organisations syndicales majoritaires de la commission « secours d’urgence » n’incitent pas les salariés en difficulté à se manifester.

Lors du CHSCT du 4 juin, les assistantes sociales ont présenté aux élus les résultats de leurs travaux, il s’avère qu’elles se rendent complices de ces inquisiteurs, « jugeant» les agents en difficulté.
Le représentant de la CGT a dû leur rappeler leur code de déontologie…

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Fonctionnement de la CPNC et recours pour non promotion: la CGT confortée dans sa position

La façon dont fonctionne la CPNC et se déroulent les recours pour non promotion conforte la CGT dans sa position (elle n’a pas signé l’accord Classification) et met en lumière la nonchalance des syndicats signataires et/ou « signe-tout ».

Et ce sont, comme toujours, les agents qui subissent les conséquences des accords « mal ficelés »…

►Concernant le fonctionnement de la CPNC, le Règlement intérieur temporaire ne permet plus de traiter correctement les saisines « en stock ».

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►Concernant les recours pour non promotion, la façon dont ils se déroulent n’est pas satisfaisante, et est pénalisante pour les agents.

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Conséquence du prélèvement à la source sur l’allocation vacances et 13eme mois

Fin janvier, la DG a convoqué une réunion DSC afin d’aborder notamment les problématiques posées par la mise en place du Prélèvement A la Source (PAS) concernant l’allocation vacances et le 13eme mois.

L’allocation vacances est versée en juin avec un acompte de 75% en mai et le 13ème mois est versé en décembre avec un acompte de 75% en novembre.

Or le PAS, ne s’appliquera que sur les mois de juin et décembre. En effet, les sommes versées en mai et en novembre ne sont que des acomptes.

Le maintien du versement de l’acompte à hauteur de 75% aurait entraîné pour un certain nombre d’agents, une rémunération nette versée en juin en décembre inférieure à un mois courant (puisque sur ces deux mois le montant du PAS seront quasiment doublés).

Pour éviter cette situation, la DG a proposé de « minorer » les acomptes à 60% en mai et novembre (au lieu de 75%) et donc d’avoir un versement de 40% en juin et décembre (au lieu de 25%).

Cette proposition a fait l’objet d’un avenant à la CCN.

Si nous ne sommes pas en désaccord avec cette proposition, nous avons alerté la DG sur le fait que cette minoration des acomptes pouvait également mettre des agents en difficulté.

A notre demande, la DG s’est engagée à accorder toute les demandes d’acomptes complémentaires (relatives au différentiel de 15%) demandées en mai et en novembre.

NAO 2019: rien c’est déjà quelque chose… et trois fois rien c’est encore trop

Pour la deuxième année consécutive, encéphalogramme plat pour les salaires.
La réunion de NAO salaires du 27 février 2019 a confirmé que – tout comme en 2018- la direction générale de Pôle emploi n’augmentera pas les salaires du personnel en 2019 (part fixe et valeur du point). Le discours de la DG est sans ambigüité : « Pôle emploi ne dispose d’aucune marge de manoeuvre ! ».
Alors que depuis 2010, la perte de pouvoir d’achat est supérieure à 7%, avec beaucoup d’ironie la DG justifie la non augmentation de la valeur du point et de la part fixe par le fait que « les salaires augmenteraient, selon lui, 3 fois plus vite que l’inflation » !

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