La CGT Pôle emploi n’a pas signé l’accord intéressement

L’accord de branche intéressement 2023 vient d’être signé par la CFDT – la CFE CGC – FO et le SNAP. Même si chacun est conscient des difficultés liées à l’inflation galopante, la hausse des produits de premières nécessités ou de l’essence, la perte de pouvoir d’achat depuis plusieurs années, la CGT Pôle Emploi continue à revendiquer une augmentation générale des salaires et des traitements pour toutes et tous. C’est bien une augmentation immédiate qui était nécessaire et non une promesse de prime versée en avril 2023 sous conditions de présentéisme et d’atteinte des résultats.

La CGT Pôle Emploi vous explique les motifs de son refus de signer cet accord…

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Souffrance au travail et dysfonctionnements RH: la Direction dans le déni

Dans une déclaration lue en CHSCT lorrain le 1e août 2019 (pour relire la déclaration, cliquer ici), la CGT avait pointé la dégradation des conditions de travail, les maladies qui en résultaient pour les agents et, en guise de « double peine », les nombreux dysfonctionnements RH dont les agents malades étaient victimes, confrontés à des problématiques invraisemblables qui affectent leur santé, leur moral, leur volonté de continuer à s’investir, qui sape leur confiance en l’Etablissement, et qui, par ricochet, affectent également, psychologiquement et financièrement, les familles de ces agents.

Des exemples de dysfonctionnements, reposant sur des cas concrets remontés par des agents, avaient été largement exposés dans cette déclaration.

Le président du CHSCT avait réagi en minimisant, voire en contestant les faits relatés.

Aussi la CGT a-t-elle lue une seconde déclaration lors du CHSCT du 10 septembre 2019 et, afin que la Direction ne puisse plus minimiser ou nier les faits, l’élu CGT au CHSCT a remis au président de l’instance une liasse de témoignages écrits rédigés par des agents victimes de ces dysfonctionnements.

Copie de cette déclaration a été adressé par la CGT, pour information, aux services de médecine du travail, à la CARSAT ainsi qu’aux assistantes sociales.

Pour lire la déclaration CGT au CHSCT lorrain du 10 septembre 2019, cliquer ici

Le propos de la CGT n’est évidemment pas de stigmatiser ni d’incriminer ad nominem les personnels des services RH qui accomplissent un travail difficile dans des conditions qui ne le sont pas moins, en raison de réorganisations intempestives qui bouleversent leurs repères, d’un manque de moyens, et de formations probablement insuffisantes pour appréhender et gérer dans de bonnes conditions des dossiers complexes concernant des personnels sous des statuts différents.

0,7% d’augmentation de l’allocation chômage : mépris du patronat !

Revalorisation allocation chômage : 0,7%, l’expression du mépris du patronat après les attaques du gouvernement. À l’appel de la CGT, de Solidaires et FSU Pôle Emploi, des associations AC ! , MNCP et APEIS, un rassemblement a eu lieu devant le Conseil d’administration de l’Unédic, ce 26 juin.

Le conseil s’est tenu alors que le gouvernement vient d’annoncer des économies drastiques sur l’assurance chômage qui transforment radicalement la nature de ce pan de la protection sociale.
Les mesures annoncées vont s’appliquer uniquement au détriment des allocations des chômeurs.
Alors que seulement 43% des travailleurs privés d’emploi inscrits à Pôle Emploi sont actuellement indemnisés, ce taux pourrait chuter à 35%, soit environ 1 chômeur sur 3.
La CGT a dénoncé le contexte dans lequel s’est tenu le Conseil :

  • suppression de l’accès aux droits pour 300 000 personnes ;
  • dégressivité des allocations des cadres (prélude à sa généralisation à tous les allocataires) ;
  • baisse violente des allocations pour 500 000 travailleurs précaires au 1er avril 2020.

Le gouvernement mène une guerre aux travailleurs, aux chômeurs, aux pauvres, bref à toutes celles et tous ceux qui cherchent un travail stable et sont privés de ce droit.
Ces réformes visent les jeunes, les femmes, les seniors et, plus généralement, les travailleurs qui subissent déjà la précarité.
La CGT a dénoncé la complicité des organisations patronales (Medef, CPME, U2P) avec le gouvernement ; en dehors de la dégressivité des indemnités des cadres, presque toutes les mesures annoncées par le gouvernement sont inspirées par les propositions patronales lors de la négociation impossible de novembre 2018 à février 2019.
Le patronat fait semblant de s’offusquer d’un bonus/malus symbolique mais le Medef joue avec le feu, en menaçant l’existence même de l’Unédic.
De même, le patronat a mené un odieux chantage à la revalorisation des allocations, avec les mêmes arguments : des allocations « trop généreuses » seraient nuisibles à la capacité à accepter un emploi…
La CGT a revendiqué, au contraire, d’appliquer une augmentation de 10 euros, par jour, pour les allocataires.
Après avoir proposé 0,5% d’augmentation, le patronat a royalement monté son ultime proposition à 0,7%, donc en dessous de l’inflation.
L’ensemble des organisations syndicales s’est abstenu pour ne pas empêcher cette minuscule augmentation. La polémique sur la baisse de 5 euros des APL montre que la CGT ne pouvait pas bloquer une revalorisation même insuffisante.
La CGT dénonce cette nouvelle preuve du mépris patronal à l’encontre des travailleurs, avec ou sans emploi.
La CGT appelle à amplifier les mobilisations pour une protection sociale de haut niveau (assurance chômage, retraites, etc.), à faire barrage aux décrets que le gouvernement entend prendre en douce pendant l’été.

Fonctionnement de la CPNC et recours pour non promotion: la CGT confortée dans sa position

La façon dont fonctionne la CPNC et se déroulent les recours pour non promotion conforte la CGT dans sa position (elle n’a pas signé l’accord Classification) et met en lumière la nonchalance des syndicats signataires et/ou « signe-tout ».

Et ce sont, comme toujours, les agents qui subissent les conséquences des accords « mal ficelés »…

►Concernant le fonctionnement de la CPNC, le Règlement intérieur temporaire ne permet plus de traiter correctement les saisines « en stock ».

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►Concernant les recours pour non promotion, la façon dont ils se déroulent n’est pas satisfaisante, et est pénalisante pour les agents.

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Conséquence du prélèvement à la source sur l’allocation vacances et 13eme mois

Fin janvier, la DG a convoqué une réunion DSC afin d’aborder notamment les problématiques posées par la mise en place du Prélèvement A la Source (PAS) concernant l’allocation vacances et le 13eme mois.

L’allocation vacances est versée en juin avec un acompte de 75% en mai et le 13ème mois est versé en décembre avec un acompte de 75% en novembre.

Or le PAS, ne s’appliquera que sur les mois de juin et décembre. En effet, les sommes versées en mai et en novembre ne sont que des acomptes.

Le maintien du versement de l’acompte à hauteur de 75% aurait entraîné pour un certain nombre d’agents, une rémunération nette versée en juin en décembre inférieure à un mois courant (puisque sur ces deux mois le montant du PAS seront quasiment doublés).

Pour éviter cette situation, la DG a proposé de « minorer » les acomptes à 60% en mai et novembre (au lieu de 75%) et donc d’avoir un versement de 40% en juin et décembre (au lieu de 25%).

Cette proposition a fait l’objet d’un avenant à la CCN.

Si nous ne sommes pas en désaccord avec cette proposition, nous avons alerté la DG sur le fait que cette minoration des acomptes pouvait également mettre des agents en difficulté.

A notre demande, la DG s’est engagée à accorder toute les demandes d’acomptes complémentaires (relatives au différentiel de 15%) demandées en mai et en novembre.

La maltraitance particulière des agents publics à Pôle emploi

Lors du CHSCT territoire lorrain du 5 mars 2019, la CGT a lu une déclaration sur la maltraitance particulière des agents publics à Pôle emploi, notamment lorsqu’ils sont victime d’arrêts maladie.

Déclaration CGT au CHSCT ordinaire du 5 mars 2019

Les débats menés au sein du CHSCT, les éléments issus des bilans sociaux et hsct, les chiffres concernant les agressions ainsi que l’absentéisme, illustrent régulièrement la souffrance au travail à laquelle sont confrontés tous les personnels de Pôle emploi. On ne compte plus les articles de presse, les livres ou les études consacrés, à juste titre, à ce sujet.
La CGT souhaite aujourd’hui alerter l’établissement ainsi que les élus CHSCT sur la situation particulière des agents de droit public qui sont particulièrement rudoyés par l’Etablissement :
►Alors qu’ils accomplissent les mêmes tâches que leurs collègues de droit privé, ils font l’objet d’une discrimination salariale de fait, consécutive à leur choix légitime de ne pas renoncer à leur statut. Il s’en suit une démotivation profonde pour beaucoup d’entre eux.
►Cette démotivation s’accompagne d’un manque de reconnaissance constant, voire du sentiment de ne pas exister : en réunion de service, lorsqu’il s’agit d’évoquer ou de rappeler les règles de gestion du personnel, de très nombreux DAPE (surtout lorsqu’ils sont issus de l’ex-Assedic) font purement et simplement l’impasse sur la situation particulière des agents publics présents dans leurs agences, ce qui constitue une attitude managériale inadéquate et inadmissible qui impacte les conditions de travail de ces agents.
►un changement récent et important dans les règles de gestion du CET agent public n’a pas fait l’objet d’une information suffisante auprès des personnels publics dont beaucoup n’ont pas eu la possibilité de poser dans les délais une demande de monétisation de jours CET et se sont vus lésés.
Mais c’est surtout en situation de maladie que la maltraitance des agents publics se fait le plus sentir.
En tant qu’élu CHSCT, je suis régulièrement confronté à des cas d’erreurs ou de retards de traitements des dossiers, d’erreurs et de retards de paiements concernant les agents publics, davantage que les salariés de droit privé, et alors même qu’ils sont dix fois moins nombreux.
J’ai été récemment alerté sur des situations incompréhensibles qui plongent les agents malades (parfois en maladie longue), ainsi que leurs familles, dans un désarroi et des difficultés financières sans fonds, et sont de nature à aggraver leur état de santé.
Pour exemple, sur ces quelques derniers mois :
-un salarié de droit public en congé parental a dû batailler pour que son passage à l’échelon supérieur soit rétabli à la bonne date (il perdait 3 mois avec le calcul erroné fait par les services RH),
-un salarié de droit public, en maladie depuis plusieurs mois, a eu la surprise de découvrir au mois de février un salaire de 11 euros sans qu’aucune explication ne lui soit donné au préalable par l’Etablissement (je ne suis pas sûr qu’à ce jour il ait obtenu une réponse…),
-un salarié de droit public en arrêt maladie pendant 22 mois a constaté que son avancement d’échelon avait été oublié depuis plus de 10 mois : la rectification n’a pu être possible que par sa propre vigilance et sa pugnacité à se voir rétabli dans ses droits,
-un salarié de droit public en maladie pendant de nombreux mois, et qui a dû placer sur son CET des jours de congés non pris, a constaté que 2 jours de CET lui avait été soustrait sans raison : sans sa vigilance il aurait définitivement perdu le bénéfice de ses 2 jours,
-plusieurs agents en maladie ont eu des salaires amputés de sommes importantes sans que des explications claires ne leur soient apportées,
-je pourrai continuer la liste tant les cas sont fréquents.
Ces disfonctionnements impactent fortement la santé et les conditions de travail des agents. Ils sont indignes de l’offre de service RH qu’un établissement comme Pôle emploi se doit d’offrir à ses salariés.
Il n’est évidemment pas dans mes intentions de mettre en cause les agents des services RH, qui accomplissent leur travail avec professionnalisme et dans des conditions difficiles. Avoir à connaître les règles applicables à des statuts différents n’est pas aisé ; les particularités du statut public (notamment en situation de maladie, et plus particulièrement le congé grave maladie, spécificité du droit public) sont très complexes. De plus, les réorganisations successives et nombreuses au niveau de la DR n’ont pas été facilitantes.
Cependant les difficultés auxquelles sont confrontés les agents publics en maladie ne sont pas acceptables et la situation doit être corrigée.
L’Etablissement doit questionner son organisation, son fonctionnement, et sa formation RH, et analyser les causes des disfonctionnements touchant particulièrement les agents publics.
Force est de constater que les procédures mises en place suite à la réorganisation de la direction régionale ne portent pas leurs fruits.
Je demande à l’Etablissement d’être proactif et réactif envers les agents en maladie, qu’ils soient de statut public ou de droit privé.