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106e CONFÉRENCE INTERNATIONALE DU TRAVAIL DE L’OIT – Philippe Martinez plaide pour le respect des conventions internationales
Philippe Martinez s’est exprimé depuis la tribune des Nations Unies à l’occasion de la 106ème Conférence Internationale du Travail de l’OIT.
Ce déplacement a été l’occasion pour le Secrétaire général de la CGT d’évoquer la situation préoccupante en France en matière de respect des conventions internationales du travail et du pacte des Nations Unies sur les droits économiques, sociaux et culturels. Revenant sur les réformes récentes du code du travail et anticipant sur celles annoncées, il a ainsi pointé les violations que les mesures déjà mises en œuvre ou envisagées produisent par rapport aux droits fondamentaux.
Cette intervention a également été placée sous le signe de la « solidarité des travailleurs de France avec toutes celles et tous ceux, militantes et militants syndicaux qui, de par le monde, sont entravés dans leurs libertés et soumis à la répression » ; l’occasion d’un soutien appuyé aux travailleurs de Palestine occupée, de Corée du Sud, de Turquie et du Brésil.
Le Secrétaire général de la CGT a profité de ce déplacement pour rencontrer un grand nombre de leaders syndicaux et signer un accord de partenariat avec plusieurs organisations syndicales de pays du Sud : Gefont du Népal et Zenroren du Japon.
Enfin, c’est également aujourd’hui que Bernard Thibault a été réélu membre du groupe des travailleurs, au sein du Conseil d’administration pour une durée de 3 ans. Cette candidature découle d’un accord signé entre les affiliés français de la Confédération Syndicale Internationale.
Mutuelle Santé Prévoyance 2017
Selon les syndicats signataires (CFTC, CFDT, CGC, SNU, FO) et la DG « La volonté des parties était de maintenir les avantages sociaux et fiscaux des agents tout en tenant compte du cadre prévu par la nouvelle réglementation » et « La couverture assurée aux agents de Pôle emploi reste l’une des meilleures qui soit ».
Ce n’est pas le point de vue de la CGT. Il suffit de lire l’accord et de comparer les tarifs et garanties anciens et nouveaux pour se rendre à l’évidence.
Le nouveau contrat Mutuelle Santé et Prévoyance c’est en réalité:
-une baisse globale des garanties, avec quelques améliorations (insuffisantes pour contrebalancer l’impression d’ensemble),
-Une hausse globale des cotisations (des hausses très fortes, des baisses très faibles qui ne contrebalancent pas le résultat),
-des économies pour l’Etablissement,
-L’illustration de la mise à mal de la protection sociale.
Pour lire l’accord complémentaire santé prévoyance du 25 janvier 2016, cliquer ici
Pour lire le tract Pôle emploi National, cliquer ici
Pour lire le tract Pôle emploi Lorraine/Grand Est, cliquer ici
Pour lire le tableau des garanties, cliquer ici
Pour lire le tableau des tarifs, cliquer ici
Pour lire la déclaration CGT au CCE du 9 décembre consacré aux régimes complémentaires Maintien du revenu et Santé et prévoyance, cliquer ici
Pour lire le communiqué « contrats complémentaires santé et prévoyance:la CGT fait le point », cliquer ici
Un avis de gros temps s’annonce sur la protection sociale des agents de Pôle emploi, tous statuts confondus.
Un avis de gros temps s’annonce sur la protection sociale des agents de Pôle emploi, tous statuts confondus.
Des centaines de milliers, voire des millions d’euros, tourbillonnent dans un déficit record annoncé à l’horizon de fin 2016, lors du renouvellement des marchés de prévoyance complémentaire santé, décès et garanties de salaire pour lesquels le Directeur général a ouvert des négociations avec les organisations syndicales le 29 octobre dernier.
On nous promet ainsi des lendemains qui déchantent et, dès le démarrage de ces négociations, la Direction nous a exhorté à « faire des économies », envisageant, sans mettre 1 € de plus de sa poche, des baisses de garantie ou des hausses de cotisations, après celles déjà subies en 2014 et 2015.
D’abord et avant tout, dans quel contexte évoluons-nous ?
La CGT, toute la CGT, l’affirme haut et fort : la protection sociale est malade.
Elle est malade des bas salaires, des exonérations de « charges », de la précarité ou du chômage qui résultent des critères de stabilité imposés par les libéraux de Bruxelles et leurs mentors afin de réduire les comptes sociaux et d’augmenter la profitabilité des entreprises. Elle souffre ainsi des politiques sanitaires et sociales des gouvernements successifs, du refus de s’attaquer à une vraie réforme de son financement et, notamment, des cadeaux réitérés au patronat.
Elle est gangrénée par une fiscalisation croissante qui sape les principes de la Sécurité sociale, solidaire, inter- générationnelle, assise sur le travail, et dont les fonds sont, ou doivent être, issus d’un salaire socialisé.
On en arrive à des paradoxes croissants : on maintient par exemple au travail des salariés de plus en plus âgés, sous prétexte de financer les retraites, mais on creuse de ce fait le déficit des « couvertures obligatoires d’entreprise », car les affections de longue durée augmentent avec l’âge.
Même l’actuaire conseil de la Direction générale le dit régulièrement.
Année après année, des mesures d’austérité sont prises.
Depuis 2013 par exemple, une taxe doit être payée par les mutuelles d’entreprise obligatoires pour la première consultation médicale de chaque assuré remboursée dans l’année (sauf quelques dérogations).
Fixée à 2,50 € en 2013, elle a coûté 300 000 € à « notre » mutuelle Malakoff- Médéric ; elle est passée à 5 € l’an dernier et lui a coûté 660 000 € !
Depuis 2012, les IJSS sont limitées à 50% de 1,8 SMIC au lieu de 50% du plafond mensuel de la Sécurité sociale.
Pouvant occasionner une perte jusqu’à 500 euros par mois intégralement compensée par « notre » régime de prévoyance Mutex ; l’impact a été évalué à 778 000 € et nos cotisations ont augmenté de 4,8% à ce titre en juin 2014 !
Les politiques de recrutement pèsent sur l’équilibre des mutuelles.
L’ANI du 11 janvier 2013 – Accord national interprofessionnel, que la CGT n’a pas signé – prolongé par la loi, implique que les garanties collectives se poursuivent après la rupture du contrat de travail du salarié (sous réserve qu’il soit indemnisé en ARE), pendant un an – ou pendant la durée du CDD s’il a été inférieur à un an – gratuitement, sans cotisations. « Super, c’est la solidarité ». Oui, mais elle a un coût.
Et surtout, ce coût dépend strictement des politiques de recrutement menées par la Direction générale et les Directions d’Etablissement : davantage de CDD, cela signifie davantage de prestations pour moins de cotisations.
Limitons les CDD embauchés pour surcroît de travail, augmentons, pourquoi pas, les effectifs en CDI pour faire face aux absences de toutes natures, et l’effet sur le régime diminue. C’est un leitmotiv de la CGT.
Le poids des lobbies.
Globalement, de plus en plus de mesures législatives et réglementaires, parfois passées «en douce», s’amoncellent et dépossèdent de leur pouvoir les conseils d’administration des Caisses de protection sociale, les adhérents des Mutuelles, les agents et salariés et leurs organisations syndicales, dans les dispositifs obligatoires mis en place dans les entreprises.
Pendant ce temps, des féodalités, des groupes de pression, des requins de la Finance prennent une importance croissante.
Par exemple : La « grande misère » de l’hôpital public s’amplifie, les délais augmentent, poussant les mal nommées « classes moyennes » ou « catégories socio-professionnelles intermédiaires » à s’adresser à un secteur dit libre, « décomplexé », pratiquant toujours plus de dépassements, révélant une médecine à deux vitesses qui pèse sur « nos » régimes.
Les scandales des médicaments juteux pour les grandes firmes pharmaceutiques se répètent, montrant leurs effets délétères sur la Sécu et « nos » régimes.
Les propositions des assurances se multiplient pour compléter les pertes de revenus à la retraite avec la baisse tendancielle du « taux de remplacement » consécutive aux mesures prises depuis plus de 20 ans ; pour assurer, moyennant des sommes coquettes, le risque « dépendance » ; ou pour des sur- complémentaires santé « non responsables » complétant sans vergogne les plafonds de remboursement imposés aux contrats dits « responsables ». Le tout sur fond de campagnes insidieuses.
Un changement de modèle social.
La CGT le dit avec force : les générations qui se sont battues avant nous pour gagner et améliorer la protection sociale, pour élaborer et mettre en place le programme du Conseil National de la Résistance, n’ont pas voulu cela.
Une vraie rupture est à l’œuvre, pour faire tomber le budget considérable de la protection sociale dans l’escarcelle du « marché tout puissant ».
C’est un véritable changement de modèle social où la solidarité n’existe plus que de nom, car patronat et gouvernements successifs refusent de la financer pour se tourner vers des placements plus rentables, à leur seul profit.
Des millions d’euros sont par exemple collectés via des contrats de « retraites » supplémentaires et placés en Bourse à des fins spéculatives. Les contraintes règlementaires qui s’imposent aux Mutuelles se transforment également en de juteux placements financiers4. Voulons-nous aller vers des fonds de pensions comme dans tant d’autres pays occidentaux, anglo-saxons notamment ?
Voulons-nous aller vers la marchandisation de la santé, de notre vie ?
La CGT le refuse énergiquement !
Nous rencontrons de plus en plus de collègues pour qui « nos » régimes sont une vraie bouée de sauvetage en cas de maladie longue ou d’invalidité. Fort bien. Mais les Directions générale et régionales s’exonèrent dès lors de toute responsabilité en matière d’organisation du travail et de répercussions sur la santé des agents. Oui, la « souffrance au travail » est palpable et, de ce fait, c’est nous toutes et tous qui la payons !
« Mais nous aussi, nous payons », rétorque la Direction générale. Certes, toute augmentation de cotisations se répercute sur l’Etablissement. Mais qu’il le reconnaisse ou pas, ces cotisations et ces augmentations n’en sont pas moins une forme de salaire indirect et socialisé qui nous appartient collectivement, et sûrement pas de simples « charges ».
A cet égard, la Direction a cependant planté le décor : à masse salariale et à effectifs constants, on ne mettra pas un sou de plus dans les contrats 2017-2021…
Toute la discussion est dès lors mal enclenchée, car le cadre général est vicié !
Parce que la CGT
- est attachée à une protection sociale de haut niveau, garantie, assise sur les rémunérations et solidaire, laissant le moins de place possible aux complémentaires ;
- refuse de céder du terrain aux fonds de pensions, aux actionnaires de l’industrie pharmaceutique, aux patrons de l’assurance, aux logiques boursières et de capitalisation ;
- combat les mesures régressives du gouvernement, les plans d’austérité même soumis aux votes des élus de la Nation ;
- entend dans ce cadre redoubler de sérieux, décrypter et au besoin contester point par point les propositions de la Direction et des prestataires, et s’opposer à tout ce qui remet en cause les garanties et/ou s’attaque à nos rémunérations et à notre pouvoir d’achat ;
- estime nécessaire de rechercher dans ce cadre la plus large convergence syndicale…
La CGT ne donne et ne donnera aucun aval, « n’avalera aucune couleuvre » ; évidemment, elle n’accompagne ni n’accompagnera la Direction dans ce sens.
Salaires et traitements, protection sociale, emploi en quantité et en qualité, conditions de travail sont totalement liés.
La CGT appelle chacune et chacun à redoubler de vigilance et à prendre toute sa place dans ce qui est, ni plus ni moins, un choix de société : progrès social contre « marche arrière, toute » !
Montreuil, le 2 décembre 2015
Un 1e mai à dimension européenne pour le progrès social
Le 1er mai, journée de solidarité internationale des travailleurs aura cette année une dimension particulière dans le pays et dans toute l’Europe.
Face aux échecs des politiques d’austérité et aux dégâts économiques et sociaux, des mobilisations et des résistances se font chaque jour plus fortes : Grèce, Espagne, Portugal, Irlande… L’exigence de politiques au service du progrès social s’affirme et génère une confiance nouvelle.
Les luttes multiples qui se font écho dans tout le pays s’inscrivent dans cet élan nouveau et qui s’est concrétisé le 9 avril au travers de centaines de milliers de manifestants.
La CGT, FO, Solidaires et FSU appellent l’ensemble des travailleurs à prolonger la mobilisation du 9 avril 2015
Toutes et tous dans les manifestations le 1e mai !
Les manifestations en Lorraine:
*METZ: 10h place de la Gare
*WOIPPY: 12h fête du chiffon rouge Place André Debs (face Hôtel de Ville). Pour plus d’infos cliquer ici
*NANCY: 10h place Dombasle
*TUCQUENIEUX: 11h place de la Mairie
Fête du Sous-Sol lorrain et Rassemblement populaire
*LUNEVILLE: 10h sous-préfecture
*LONGWY-Haut: 10h30 place Darche
Manifestation unitaire: CGT-FSU-OGBL
*SAINT-MIHIEL: 10h30 devant l’hôpital
*MIRECOURT: 11h Place thiery
Pour lire la déclaration intersyndicale CGT-FSU-Solidaires-UNSA, cliquer ici
Pour lire le tract « Tous aux 32 heures pour vaincre le chômage », cliquer ci
Pour lire l’article de l’Institut d’Histoire Sociale CGT « Le 1e mai n’appartient qu’aux travailleurs », cliquer ici
Tous en grève et à Paris le 9 avril !
Les syndicats CGT, FO, SNU et SUD estiment indispensable de donner une ampleur maximale à l’appel à la grève interprofessionnelle du 9 avril 2015 :
-la situation économique, sociale et démocratique appelle à une forte mobilisation des salariés pour refuser les politiques d’austérité et faire valoir leurs revendications,
-il est nécessaire de répliquer aux attaques portées contre les chômeurs/retraités/salariés (Pacte de responsabilité, lois scélérates de « sécurisation de l’emploi » et de réforme de la formation professionnelle, loi Macron…)
-il faut donner un coup de semonce au gouvernement qui s’apprête à proposer pour l’été une loi sur le « dialogue social » qui promet de faire la part belle aux propositions du MEDEF et de saper les instances représentatives du personnel (et donc fragiliser les salariés)…
Concernant Pôle-Emploi, les sujets qui fâchent ne manquent pas:
-convention Tripartite 2015-2018 et plan stratégique « Pôle-Emploi 2020 » qui marquent un nouveau recul du service public et une marchandisation de nos missions,
-manque d’effectifs (la réduction des horaires d’ouverture, qui va à l’encontre de nos missions de service public, ne saurait être acceptée comme solution au manque d’effectifs…),
-dématérialisation de la relation avec l’usager (100% web) et mail.net,
-déploiement des équipes dédiées entreprises qui est un pas de plus vers la casse de nos métiers avec comme objectif de confier la relation entreprise au privé,
-dysfonctionnements de la convention d’assurance chômage et menaces sur les métiers de l’indemnisation,
-NAO sur les salaires dans laquelle la DG ne veut rien lâcher pour les salariés de droit privé, gel de la valeur du point depuis 2010 pour les agents publics,
-impacts de la réforme territoriale sur Pôle-Emploi (mobilités forcées, structures, instances représentatives du personnel, élections professionnelles, etc),
-dégradation sans précédent des conditions de travail,
-etc, etc, etc…
Alors tous ensemble participons
à la journée de grève le 9 avril 2015
avec montée à Paris
pour manifester notre colère et exiger la satisfaction de nos revendications.
Cette journée est capitale pour nous faire entendre et créer le rapport de force nécessaire pour faire reculer le gouvernement et la DG de Pôle-Emploi.
Nous devons nous mobiliser massivement !
Des bus seront affrétés pour le transport A/R à Paris (gratuit) par la CGT.
Merci de nous faire remonter rapidement votre inscription pour cette montée à Paris, nous comptons sur vous !
Nous vous informerons des horaires et parcours de ramassage (déterminés en fonction du nombre d’inscription) dès qu’ils auront été précisés.
Les agents de Pôle-Emploi Lorraine
doivent être présents en nombre et se faire entendre
à Paris le 9 avril !
Pour lire le tract intersyndical, cliquer ici