Contre l’austérité et le pacte de responsabilité, le combat continue…
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Parmi les agents publics de Pôle Emploi, certains relèvent du régime général, d’autres relèvent de la SLI-MFP pour la couverture maladie.
Les seconds ont en général plus de vingt ans d’ancienneté.
Hier matin, l’un d’entre eux se présente à la consultation externe de l’hôpital de sa ville.
La secrétaire médicale, après plusieurs essais de sa carte Vitale, lui annonce qu’il n’a plus de droits à l’assurance maladie.
Le problème est récurrent : régulièrement la SLI demande aux agents de Pôle Emploi qui lui sont rattachés de fournir des bulletins de salaire pour prouver qu’ils sont toujours en emploi.
Il se trouve que cette fois, le collègue n’a pas reçu de courrier lui demandant ses bulletins de salaire. Du coup il est radié de la couverture maladie sans préavis.
Il y a clairement un problème de transmission des données entre Pôle Emploi et la SLI-MFP, mais Pôle Emploi refuse de lever le petit doigt pour régler le problème.
En 2013, la CGT a posé les deux questions ci-dessous à la direction des ressources humaines de Pôle Emploi Lorraine.
Question 9 du 14/05/13
Question 9 : SLI
Comment se fait-il qu’un agent de droit public en CDI depuis 20 ans, affilié à la SLI, est obligé d’envoyer tous les 2 ans à la SLI ses bulletins de salaire, alors que les agents affiliés à la CCN ne sont pas obligé de la faire ? (DP CGT 9)
Réponse n° 21 :
Réponse : L’adhésion à la SLI (Section Locale Interministérielle) est facultative et relève du choix de l’agent. Pôle Emploi n’a pas subrogation de gestion envers les SLI. C’est à l’agent de faire le nécessaire en cas de demande de leur part.
Question 2 du 13/08/13
Question 2 : Suite à la question 21 de la réunion DP du 14 mai 2013
Quelles sont les démarches qu’un agent droit public affilié à la SLI, jamais affilié à la CPAM, doit effectuer pour être rattaché à la CPAM.
L’agent concerné a déjà effectué des démarches auprès de la CPAM, mais n’ayant jamais été affilié (relevant précédemment de la MSA), celle-ci lui a refusé toute inscription.
(DP CGT 2) santé au travail
Réponse :
N’ayant pas connaissance de ce type de situation, nous nous proposons de prendre contact avec la CPAM et de faciliter les démarches du salarié pour l’aider à résoudre la situation.
Les deux réponses sont totalement fantaisistes :
1. on ne choisit pas son régime obligatoire et on n’en change pas à volonté
2. il aurait suffit d’un coup de fil à la CPAM pour le savoir
Et c’est ainsi que des agents Pôle Emploi ayant vingt ou trente ans d’ancienneté peuvent se retrouver du jour au lendemain sans couverture maladie.
Il est vrai que les agents publics de Pôle Emploi sont le caillou dans la chaussure des directions (régionales et générale) qui travaillent à la transformation du service public de l’emploi en simple « opérateur parmi d’autres sur le marché du reclassement ».
Est-ce une raison pour exercer des représailles contre les agents qui ont fait le choix de conserver leur statut public ?
Le collègue qui vient d’apprendre qu’il n’a plus de couverture maladie a pris la décision, cette fois, de ne plus envoyer ses bulletins de salaire à la SLI.
Il a décidé de rester sans couverture maladie tant que son employeur, Pôle Emploi Lorraine, ne se décidera pas à faire le nécessaire et à régler le problème une fois pour toutes pour l’ensemble des agents publics affiliés à la SLI-MFP.
Agents publics ou privés de Pôle Emploi, nous avons tous droit au respect. Le mépris, ça suffit.
L’été conçu comme la saison des mauvais coups…
Moins de dix jours après la fin de la « Grande Conférence sociale » destinée à faire vivre la fiction de son attachement au « dialogue social », le gouvernement de Manuel Valls ne fait pas exception à cette pratique anti sociale!
Contrairement aux discours qui avaient été tenus, le Premier ministre a déposé au Sénat, le 16 juillet 2014, un projet de loi destiné à habiliter le gouvernement, par une procédure accélérée, à légiférer par ordonnance pour prolonger l’actuel mandat des juges prud’homaux et à remplacer leur élection par une désignation faite sur la base de la représentativité des organisations de salariés issue des élections des Institutions représentatives du personnel. (Cliquer ici pour accéder au dossier sur le site du Sénat)
La CGT s’oppose à ce projet.
Bernard AUGIER (CGT, conseiller juridique) en a exposé les raisons à la Commission des Affaires sociale du Sénat.
Désignation des conseillers prud’hommes |
Pour la CGT, il est indispensable et urgent que les salariés interviennent pour défendre l’existence de Conseils de prud’hommes composés de juges élus.
Signez et faites signer la pétition proposée par la CGT.
Pour accéder à la pétition, cliquer ici
Dernière info en direct du front :
La note de direction Lorraine du 15/07 stipulant les modalités de recours aux heures supplémentaires pendant la période estivale a été modifiée.
Voilà un premier message fort de notre nouveau DR, lui, qui se présente à la dernière réunion du CHSCT comme un homme « attaché au dialogue social« , lui qui considère cette instance comme « l’IRP la plus importante » compte tenu des sujets évoqués, lui qui préfère parler de « qualité de vie au travail » plutôt que de risques psychosociaux, lui qui se dit « ouvert » et à l’écoute du terrain.
A l’heure où le bilan HSCT fait apparaître un constat sans concession sur l’explosion des absences pour maladies, arrêts et accidents du travail, voilà concrètement comment notre direction prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
Chacun appréciera, les paroles et les actes !!!
Malgré un désaveu cinglant lors des élections municipales et européennes, le Président Hollande entend poursuivre ses réformes désastreuses ressenties comme injustes par huit Français sur dix selon un sondage CGT-Harris Interactive. Le gouvernement n’a de cesse de satisfaire les volontés du Medef pour faire baisser ce qu’ils appellent le « coût du travail ». Là encore, selon le même sondage, près de 9 Français sur 10 (87%) estiment que ce n’est pas la cause première de nos difficultés, mais pointent le coût du capital comme responsable.
Pourtant, le gouvernement s’entête dans ses politiques d’austérité en octroyant toujours plus de cadeaux aux grandes entreprises, sans contrepartie en matière d’emploi, d’augmentation des salaires, de lutte contre la précarité et le chômage, et en réduisant toujours plus les moyens de l’action publique.
Le pacte de responsabilité détruit la protection sociale solidaire. S’y opposer est nécessaire en tant que citoyen, en tant que salarié en général, et encore en tant qu’agent d’un Etablissement comme Pôle Emploi chargé d’indemniser les privés d’emploi d’une part et du service public de l’emploi d’autre part.
Les nouvelles réductions de 50 milliards d’euros des dépenses publiques entre 2015 et 2017 pour financer ces nouvelles largesses patronales vont conduire à des suppressions d’emplois et des attaques sur nos missions. Il s’agit d’une stratégie d’affaiblissement de notre protection sociale solidaire.
En 1981, un salarié devait travailler 10 jours par an en moyenne pour payer les dividendes des actionnaires. En 2012, un salarié devait travailler 45 jours par an pour payer ces dividendes.
Partout les salariés s’organisent et luttent:
De nombreuses actions revendicatives se développent en ce moment et portent des exigences en matière d’emploi, de salaires, de conditions de travail, de protection sociale, de service public. Elles sont souvent couronnées de succès et démontrent que lorsque les salariés relèvent la tête, élaborent leurs revendications, se mobilisent dans l’unité, ils peuvent remporter des victoires.
Qu’on en juge, dans la dernière période, par maints exemples :
– Les cheminots se sont mis en grève reconductible pour obtenir une autre réforme du service public ferroviaire.
– Les intermittents du spectacle, les salariés de l’intérim, les privés d’emploi qui se sont mis en grève pour les uns ou pour les autres mènent des actions pour obtenir de nouvelles négociations sur une convention d’assurance chômage.
– les infirmiers anesthésistes, viennent d’arracher la reconnaissance de leur profession au niveau master ;
– Monoprix, où la CGT, premier syndicat de l’entreprise a fait condamner l’enseigne pour travail de nuit ;
– Senerval à Strasbourg, où les salariés de cette usine d’incinération ont mené 80 jours de lutte pour obtenir de meilleures conditions de travail, d’hygiène et de sécurité ;
– Novotel Paris-Les Halles et la société de nettoyage Elior ont été condamnés par le conseil de prud’hommes de Paris à payer plus de 400 000 euros de dommages et intérêts et de rappel de salaires à 18 salariés en sous-traitance.
– SAM Technologies dans l’Aveyron où en trois jours de grève, les salariés obtenu l’annulation du plan de compétitivité, « remplacé par un plan d’industrialisation, avec de nouveaux développements qui assureront du boulot pour le futur », mais aussi des augmentations de salaires.
– Urbaser à Vitry où après des mois de lutte et 14 jours de grève, les salariés de cette entreprise de traitement des déchets ont arraché, notamment, des augmentations de salaires.
– Fralib à Géménos où après 1339 jours de lutte et d’occupation, les salariés ont obtenu un total de 19,1 millions d’euros pour reprendre leur entreprise en société coopérative ouvrière de production (thés et infusions) et bénéficieront du soutien d’Unilever pour la recherche de débouchés commerciaux, alors que le géant de l’agroalimentaire néerlandais envisageait tout bonnement de fermer l’usine produisant le thé et les tisanes de l’Éléphant.
– Dans une onglerie de Paris où des salariés-es sans papiers ont obtenu leur régularisation par une longue grève. Depuis, ce succès a donné l’envie à d’autres salariés sans papiers de se mettre en grève pour obtenir le droit de vivre et travailler ici..
– Chez Pilpa à Carcassonne où l’action des salariés a permis là aussi la reprise de l’outil industriel et la poursuite de l’activité de production de glaces sous forme de coopérative ouvrière.
– Les 35 000 agents du secteur de la collecte des déchets, du public comme du privé, étaient appelés à la grève le 12 mai pour dénoncer, notamment, la pénibilité et l’insalubrité de leurs métiers.
Comme ces salariés, partout, durant cette semaine du 23 au 27 juin, mobilisons nous. Partout, interpellons les directions d’entreprises, les employeurs, afin que nos exigences sociales résonnent dans tout le pays, et notamment les 7 & 8 juillet prochains, lors de la Conférence sociale.
En France la protection sociale et son pilier fondamental la Sécurité Sociale ont permis des progrès sociaux considérables en espérance de vie, en qualité et en sécurité de vie. Les Français perçoivent à juste titre la Sécurité Sociale comme leur premier acquis social.
Or aujourd’hui, nous sommes à un tournant de l’histoire de notre système. En effet, les droits les plus élémentaires ne sont aujourd’hui plus accessibles à un grand nombre de nos concitoyens :
-un tiers de la population renonce à des soins,
-la moitié des jeunes pense qu’ils n’auront pas de retraites,
-4,5 millions de personnes sont sans emploi et parmi elles seulement 2,8 millions perçoivent des indemnités chômage,
-8 millions de salariés sont pauvres,
-8,5 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté,
-3,6 millions de personnes sont non ou mal logées dont 600 000 enfants,
-75% des personnes pauvres. ont moins de 25 ans….
Face à ces situations et pour toutes ces raisons, la CGT entend mener une reconquête de la protection sociale pour transmettre aux générations futures une Sécurité sociale qui reste toujours une référence pour les salariés des pays qui ne la possèdent pas.