Appel à la grève du 26 juin 2014

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La CGT Pôle Emploi Lorraine a décidé d’appeler à la grève jeudi prochain 26 juin dans le cadre de la semaine d’action interprofessionnelle proposée à l’ensemble des salariés par notre confédération.

Malgré un désaveu cinglant lors des élections municipales et européennes, le Président Hollande entend poursuivre ses réformes désastreuses ressenties comme injustes par huit Français sur dix selon un sondage CGT-Harris Interactive. Le gouvernement n’a de cesse de satisfaire les volontés du Medef pour faire baisser ce qu’ils appellent le « coût du travail ». Là encore, selon le même sondage, près de 9 Français sur 10 (87%) estiment que ce n’est pas la cause première de nos difficultés, mais pointent le coût du capital comme responsable.
Pourtant, le gouvernement s’entête dans ses politiques d’austérité en octroyant toujours plus de cadeaux aux grandes entreprises, sans contrepartie en matière d’emploi, d’augmentation des salaires, de lutte contre la précarité et le chômage, et en réduisant toujours plus les moyens de l’action publique.

Le pacte de responsabilité détruit la protection sociale solidaire. S’y opposer est nécessaire en tant que citoyen, en tant que salarié en général, et encore en tant qu’agent d’un Etablissement comme Pôle Emploi chargé d’indemniser les privés d’emploi d’une part et du service public de l’emploi d’autre part.

Les nouvelles réductions de 50 milliards d’euros des dépenses publiques entre 2015 et 2017 pour financer ces nouvelles largesses patronales vont conduire à des suppressions d’emplois et des attaques sur nos missions. Il s’agit d’une stratégie d’affaiblissement de notre protection sociale solidaire.

En 1981, un salarié devait travailler 10 jours par an en moyenne pour payer les dividendes des actionnaires. En 2012, un salarié devait travailler 45 jours par an pour payer ces dividendes.

Partout les salariés s’organisent et luttent:

De nombreuses actions revendicatives se développent en ce moment et portent des exigences en matière d’emploi, de salaires, de conditions de travail, de protection sociale, de service public. Elles sont souvent couronnées de succès et démontrent que lorsque les salariés relèvent la tête, élaborent leurs revendications, se mobilisent dans l’unité, ils peuvent remporter des victoires.

Qu’on en juge, dans la dernière période, par maints exemples :
Les cheminots se sont mis en grève reconductible pour obtenir une autre réforme du service public ferroviaire.
Les intermittents du spectacle, les salariés de l’intérim, les privés d’emploi qui se sont mis en grève pour les uns ou pour les autres mènent des actions pour obtenir de nouvelles négociations sur une convention d’assurance chômage.
les infirmiers anesthésistes, viennent d’arracher la reconnaissance de leur profession au niveau master ;
Monoprix, où la CGT, premier syndicat de l’entreprise a fait condamner l’enseigne pour travail de nuit ;
Senerval à Strasbourg, où les salariés de cette usine d’incinération ont mené 80 jours de lutte pour obtenir de meilleures conditions de travail, d’hygiène et de sécurité ;
Novotel Paris-Les Halles et la société de nettoyage Elior ont été condamnés par le conseil de prud’hommes de Paris à payer plus de 400 000 euros de dommages et intérêts et de rappel de salaires à 18 salariés en sous-traitance.
SAM Technologies dans l’Aveyron où en trois jours de grève, les salariés obtenu l’annulation du plan de compétitivité, « remplacé par un plan d’industrialisation, avec de nouveaux développements qui assureront du boulot pour le futur », mais aussi des augmentations de salaires.
Urbaser à Vitry où après des mois de lutte et 14 jours de grève, les salariés de cette entreprise de traitement des déchets ont arraché, notamment, des augmentations de salaires.
Fralib à Géménos où après 1339 jours de lutte et d’occupation, les salariés ont obtenu un total de 19,1 millions d’euros pour reprendre leur entreprise en société coopérative ouvrière de production (thés et infusions) et bénéficieront du soutien d’Unilever pour la recherche de débouchés commerciaux, alors que le géant de l’agroalimentaire néerlandais envisageait tout bonnement de fermer l’usine produisant le thé et les tisanes de l’Éléphant.
– Dans une onglerie de Paris où des salariés-es sans papiers ont obtenu leur régularisation par une longue grève. Depuis, ce succès a donné l’envie à d’autres salariés sans papiers de se mettre en grève pour obtenir le droit de vivre et travailler ici..
– Chez Pilpa à Carcassonne où l’action des salariés a permis là aussi la reprise de l’outil industriel et la poursuite de l’activité de production de glaces sous forme de coopérative ouvrière.
Les 35 000 agents du secteur de la collecte des déchets, du public comme du privé, étaient appelés à la grève le 12 mai pour dénoncer, notamment, la pénibilité et l’insalubrité de leurs métiers.

Comme ces salariés, partout, durant cette semaine du 23 au 27 juin, mobilisons nous. Partout, interpellons les directions d’entreprises, les employeurs, afin que nos exigences sociales résonnent dans tout le pays, et notamment les 7 & 8 juillet prochains, lors de la Conférence sociale.

Ce sont les capitaux financiers qui doivent contribuer !
Ce sont les exonérations de cotisations qu’il faut stopper !
C’est le 100% de prise en charge des soins par la sécurité sociale qu’il faut viser !

Jeudi 26 juin, toutes et tous en grève !

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