AVIS DE LA CGT POLE EMPLOI sur le projet « Contacts Via Messages »

Une fois de plus, la Direction Générale ne nous présente pas un projet dans sa globalité.
Elle se contente de nous demander notre avis quant au déploiement d’un nouvel outil qui aurait pour objet principal « de faire évoluer l’outil de gestion des mails … en ayant aussi recours à de l’analyse sémantique issue de l’Intelligence artificielle (IA) ».
Une fois de plus, la Direction Générale saucissonne les dossiers en présentant CVM
comme n’étant qu’un simple outil ayant pour vocation de « faciliter » la tâche des
conseillers et de « leur faire gagner du temps ».

Cet outil vise, dans sa présentation, à « identifier l’expéditeur du mail et l’objet de sa demande et à préparer des suggestions de réponses ».
Chacun l’aura compris, la CGT n’est pas fan du déploiement d’outils qui se proposent de « faire à la place du conseiller » par des processus d’automatisation utilisant, qui plus est, l’intelligence artificielle.

Pour la CGT, « faire gagner du temps au conseiller en faisant à sa place » :

 C’est la négation de nos métiers, de notre qualification par la transformation des conseillers en agents « presse-bouton » ;

 C’est encore plus de déshumanisation dans la relation avec les usagers avec l’envoi de réponses « normalisées » pas toujours adaptées à la situation.

CVM, ça serait donc « gagner du temps » à la seule condition de laisser l’outil répondre à notre place. Comment un agent va-t-il pouvoir expliquer qu’il choisit de s’exonérer de l’outil pour apporter des réponses réellement personnalisées ?

Et ce temps gagné ? Certes, nous pourrions imaginer que la Direction Générale l’utiliserait pour satisfaire notre revendication CGT de réduire le temps de travail à 32H/hebdo sans perte de salaire. Soyons lucide, la crainte est plutôt qu’il soit prétexte à augmenter la charge et à intensifier encore un peu plus notre travail.

La CGT Pôle emploi l’affirme : la Direction générale avance masquée.
Les différents dossiers et projets qu’elle nous présente « un par un et au fil de l’eau » forment bien un ensemble cohérent.
Sous couvert de modernité et de réduction de la dépense publique, la Direction Générale considère une fois de plus que le recours aux outils numériques et/ou à l’intelligence artificiel serait l’Alpha et l’Omega de toute activité.
Puisque c’est à l’opposé de notre conception des missions et de la façon de les rendre dans l’intérêt des usagers, la CGT Pôle emploi et ses éluEs au CSEC votent contre le projet « Contacts Via Messages ».

Avis du CSEC :
CONTRE : 15 (CGT, FO, SNU, STC) – POUR : 7 (CFDT, CGC) – Abstention : 1 (SNAP)

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Expérimentation contenue dans l’accord télétravail: attention danger !

L’accord Télétravail à Pôle emploi comporte un article prévoyant une
expérimentation (permettant de déroger à l’accord). C’est d’ailleurs ce point qui a
principalement convaincu la CGT de ne pas en être signataire.
Dans les grandes lignes, cette expérimentation prévoit que l’agent puisse lui-même
déterminer le temps qu’il passera en télétravail, dès lors que les activités qui
nécessitent une présence physique notamment pour « les besoins de présence physique au titre de la cohésion du collectif » seront assurées.
Par cette dernière phrase la direction entend : les réunions de service, d’équipes ou autres qui comme chacun le sait n’ont pas pour objectif premier d’assurer « la cohésion des collectifs » ! Sous le prétexte soi-disant d’assouplir les possibilités de recours au télétravail, la Direction Générale divisera encore plus les collectifs.
Nationalement, ce sont 90 agences et 2 à 3 services par établissement qui sont
concernés par cette « expérimentation télétravail » qui, si elle se généralise, comporte des risques importants:

-CASSE DES COLLECTIFS,
-MISE EN DIFFICULTE DES ELD,
-ACCENTUATION DU TOUT A DISTANCE
-MENACES SUR LA PERENNITE DES SITES.

Refusons l’individualisation du travail, luttons contre la fragmentation
des collectifs, arrêtons de pressurer les ELD, ne laissons pas le tout à
distance devenir la norme.
REFUSONS COLLECTIVEMENT L’EXPERIMENTATION TELETRAVAIL !

Pour accéder au tract complet, cliquer ici

Résultats de l’enquête UGICT CGT sur le télétravail: l’envers du décors…

Après sa grande enquête sur le travail confiné en avril 2020, l’Ugict-CGT vient de publier ce jour un rapport « Télétravail, un an après » présentant les résultats de l’enquête nationale « TeleTrEpid ».

Inédite par son nombre de répondant·e·s (15 000) comme par son étendue (plus de 100 questions), cette enquête a été construite et traitée avec des statisticien·ne·s de la DARES et de la DREES notamment, et offre ainsi de nouvelles données de référence sur le télétravail.

La comparaison entre les résultats 2020 et 2021 démontre que le télétravail en mode dégradé du premier confinement reste la norme. Contrairement aux discours du gouvernement et du patronat, ceci confirme qu’il est illusoire de se reposer sur la bonne volonté des employeurs pour encadrer le télétravail.

Le télétravail est une question structurante pour l’avenir du travail des cadres et professions intermédiaires. À la suite de l’accord obtenu dans la fonction publique, l’Ugict-CGT appelle gouvernement et patronat à encadrer le télétravail pour en faire un progrès pour les salarié·e·s.

Les salariés, qui se disent massivement favorables au télétravail. Mais pour être effectué dans des conditions correctes, celui-ci doit être mieux encadré.

« Le télétravail oui, mais pas en mode dégradé », résume Sophie Binet, co-secrétaire générale de l’Ugict-CGT, en préambule de la présentation de la riche enquête inédite réalisée pour la deuxième année par le collectif « Télétravail » de l’Ugict avec des syndiqués de la DARES et de la DREES.

Accédez à l’interview de Sophie Binet en cliquant sur le lien ci-dessous: https://ugictcgt.fr/interview-de-sophie-binet-le-teletravail-a-fait-exploser-le-temps-de-travail/

98% des 15 000 répondants souhaitent continuer à télétravailler à temps partiel : travailler chez soi évite des trajets, permet plus d’autonomie et une meilleure concentration.
Ces motivations disent en creux la dégradation du travail en présentiel et le management autoritaire.

La moitié des répondants affirment que leur charge de travail a augmenté, de même que le temps passé à travailler.

Les pauses sont plus courtes et moins nombreuses.

2/3 des répondants reçoivent des sollicitations pendant leurs congés. Encore trop peu d’accords d’entreprises formalisent des plages horaires de joignabilité alors que le respect du droit à la déconnexion est de la responsabilité des employeurs.

Concernant la santé des télétravailleurs, l’Ugict tire la sonnette d’alarme.

45 % des salariés en télétravail sont en risque de dépression.

Plus la charge de travail augmente, plus les chiffres sont élevés. Les télétravailleurs souffrent aussi de sédentarité, notamment ceux qui télétravaillent 4 à 5 jours par semaine.

40 % des télétravailleurs souffrent de Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) et de migraines. Les frais et équipements professionnels restent majoritairement à la charge des salariés. L’employeur se contente généralement de fournir un ordinateur portable.

Les collectifs de travail souffrent de la distance.

2/3 des répondants ont déjà ressenti de l’isolement. Seulement 8 % des managers se sont dits sûrs de pouvoir détecter une situation de difficulté au sein de leur équipe. Les représentants du personnel se sentent fragilisés dans leur fonction.

Dans le privé, la moitié d’entre eux déclarent que l’envoi d’informations par mail aux salariés leur est interdite par leur employeur. Comment jouer son rôle dans ces conditions ?

Les résultats de cette enquête inédite permettront d’informer largement sur l’état du télétravail en France et d’interpeller gouvernement et patronat sur la nécessité d’encadrement, dans la lignée de l’accord obtenu dans la fonction publique.

En un an, l’Ugict CGT a formé 400 personnes à la négociation d’accords sur le télétravail. Le site internet de l’Ugict CGT dédié au télétravail  recense les propositions du syndicat ainsi que les droits des télétravailleurs, qui peuvent y poser leurs questions.

Il propose aux syndicats un générateur d’enquêtes sur le télétravail, un accord type d’encadrement du télétravail, des conseils pour la négociation d’accords.

Pour lire le rapport d’enquête, cliquer ici

Accord télétravail à Pôle emploi: pourquoi la CGT n’a pas signé

NON : Nous l’affirmons, la CGT n’est pas contre le télétravail ! Pour preuve, la CGT Fonction Publique a signé l’accord télétravail en date du 13 juillet 2021.

OUI : La CGT a pris toute sa place dans la négociation à Pôle emploi et a même obtenu des avancées importantes pour les agent-e-s

MAIS : La DG a refusé de retirer du contenu de l’accord l’expérimentation, un réel danger pour les agent-e-s car il s’agit bien d’une réorganisation globale du travail qui va bien au-delà du télétravail.


Nous partîmes à 6 Organisations Syndicales vent debout contre le projet
d’expérimentation inclus dans l’accord sur le télétravail par la direction générale, nous
arrivâmes seule OS à continuer de la dénoncer en refusant de signer l’accord télétravail.
La délégation CGT Pôle Emploi ayant mené la négociation télétravail aurait pu se poser la question de la signature ou non de cet accord mais l’insertion déloyale de l’expérimentation nous a amené à émettre un avis défavorable à la signature.
68 % des syndiqués de la CGT Pôle Emploi se sont prononcés contre la signature.
A la CGT ce sont les syndiqués qui décident !
Non la CGT n’est pas contre le télétravail, pour preuve, la CGT Fonction Publique a signé l’accord TELETRAVAIL du 13 juillet 2021.
La CGT a pris toute sa place dans cette négociation et a obtenu des
avancées importantes pour les agents :
• Des précisions sur le volontariat
• Une sécurité pour le retour sur site à 100%
• Les recours à la suite des refus éventuels à minima vers le N+2 et via
les RP.
• La suppression dans le texte des notions de communauté de travail, ou
de sentiment d’appartenance qui n’ont pas de place dans un service public
• Un article sur le travail de proximité plus détaillé que la première version
• Le rappel de la CNIL et la non-obligation d’allumer sa caméra
• L’assouplissement de la possibilité de prendre par ½ journée le télétravail.
• Le retrait de la limitation à 6 mois du télétravail pour les proches aidants
• La distinction formellement écrite entre EPA et demande de télétravail
• La consultation des CSE
• Et en dernière lecture, 35 jours annuels de télétravail nécessaires au
lieu de 40 pour obtenir le forfait de 100€
Bien sûr, d’autres articles de cet accord posent problèmes, notamment, la prise en charge des frais qui demeurent largement insuffisante, l’absence d’engagement sur la réduction des m2 de locaux, le rappel incessant des « devoirs de l’agent » et le fait de faire porter à l’agent en situation de télétravail toute la responsabilité de son installation et de sa sécurité de son domicile. Même si nous avons fait un peu bouger des articles à ce sujet et obtenu le rappel de la responsabilité de Pôle emploi en matière de santé et sécurité.

L’expérimentation un réel danger dont la CGT n’a cessé de demander la suppression :
Nous l’estimons extrêmement problématique car il s’agit bien d’une réorganisation globale du travail qui va bien au-delà du télétravail.
La délégation CGT a montré son profond désaccord sur la forme mais aussi sur le contenu et les modalités de cette organisation du travail. Le peu d’éléments donnés fait craindre le pire.
Il s’agit en effet de réorganiser le travail autour de 3 variables sur les besoins de présence physique :
• Pour rendre le niveau de service attendu en fonction des activités.
• Au titre de la cohésion du collectif : et du maintien des interactions interpersonnelles. (La DG a retiré la mention pour « maintenir le sentiment d’appartenance mais l’esprit reste)
• Appréciés individuellement par chaque agent dans le cadre de son activité pour assurer un service de qualité aux usagers ou clients internes. (Extrêmement inquiétant cette responsabilité laissée à chacun d’apprécier la meilleure manière de rendre le service)
Au-delà, chacun organiserait son agenda et son travail à sa guise et le rôle du manager est « renforcé ».
Cette modalité inscrite dans la droite ligne de la performance par la confiance est construite sur le modèle de l’entreprise dite libérée, faisant croire aux salariés qu’ils bénéficient d’une plus grande autonomie dans l’organisation de leur travail, alors qu’ils demeurent soumis à la réalisation des différents objectifs et indicateurs.
Le danger réside donc dans une hyper-responsabilisation des agents et notamment des managers qui doivent intégrer ces objectifs comme étant les leurs et qui seront tenus directement responsables en cas d’échec ou de recul de la « performance ».
Le danger réside également dans une individualisation toujours plus grande des activités, du service rendu. La direction générale ne voit la présence sur le lieu de travail « qu’utile à la cohésion du collectif, au maintien des interactions interpersonnelles ».
Selon nous, les agents ont besoin les uns des autres pour réaliser leur travail au quotidien, pour accomplir leur mission. C’est dans le travail collectif que l’individu se réalise, que le salarié a la capacité de s’émanciper.
Nous avons là deux visions du travail et du service public qui s’affrontent. Celle de la DG et des OS signataires : phagocytée par les théories du management moderne portées notamment par le MEDEF, la motivation par les objectifs et autres primes d’intéressement et la nôtre axée sur la qualité du travail, l’intelligence collective, le sens du service public.
Nous avons alerté sur les aspects délétères de cette nouvelle organisation du travail qui
de plus va arriver dans des équipes qui sont déjà épuisées par la période COVID, mais aussi par des plans d’action qui s’enchaînent et des réorganisations perpétuelles.
Le site ou l’unité de travail (pour les structures) devra être volontaire, ainsi que son personnel. Le télétravail standard étant un droit, il pourra être conservé par les agents qui refusent cette expérimentation.
Pour que l’expérimentation démarre, il faudra qu’au moins 80 % du personnel d’un site
ou d’un service y adhère.
A nous, A vous, de faire en sorte que ce seuil ne soit pas atteint.
Surtout ne pas se laisser berner par les sirènes de l’entreprise libérée !

Pour accéder au tract, cliquer ici

La lettre ouverte de la CGT au DG concernant la crise sanitaire et les mesures appliquées

Le 12 juillet, la CGT a adressé au Directeur Général de Pôle emploi une lettre ouverte au regard de la crise sanitaire, des décisions gouvernementales et leur mise en œuvre au sein de Pôle emploi.

Pour lire la lettre ouverte, cliquer ici

La mauvaise gestion de la crise sanitaire par la Direction de Pôle emploi ou comment ne pas tenir compte des leçons du passé…

Depuis le 31 octobre 2020, de nouvelles instructions sont données aux agents Pôle Emploi Grand Est dont certaines sont dangereuses et/ou contradictoires: pour lire la lettre ouverte de la CGT Pôle emploi Grand Est adressé en DR, cliquer ici.

Au CSEC du 5 novembre 2020, CGT, SNU et STC se sont prononcés CONTRE le passage au niveau 2 du Plan de Reprise d’Activité 2 imposée par la direction de
Pôle emploi et ont exigé la mise en place d’un Plan de Continuité de l’Activité (PCA) reposant sur un certain nombre de principes du PRA1 sans délai, estimant que le PRA2 n’assure pas les conditions suffisantes de sécurité sanitaire permettant de protéger l’ensemble des salariés, agents et usagers de notre établissement. Pour lire la déclaration commune CGT / SNU / STC, cliquer ici

Pôle emploi s’entête à vouloir afficher une ouverture sur le flux, au détriment de la santé et de la sécurité des agents comme des usagers. La direction soumet les demandeurs d’emploi à des obligations administratives ubuesques: pour lire le communiqué de presse de la CGT Pôle emploi à ce sujet, cliquer ici.