La Lorraine va tester la modulation-réduction des heures d’ouverture au public

En vue de réaliser des « gains de productivité » à l’accueil et de transférer du temps opérationnel sur l’accompagnement et le suivi des privés d’emploi, la direction générale lance un « test ».

On sait ce que signifie « test », « expérimentation » ou « pilote » à Pôle Emploi. C’est quasiment toujours le prélude à une généralisation.

La Lorraine fait partie des régions retenues pour « tester » dès le premier trimestre 2015 :

– la fermeture de l’agence entre 12h et 14h

– l’accès sélectif aux agences : les personnes ayant rendez-vous sont reçues, les autres ne le sont pas, ce qui permet de supprimer les postes d’accueil ACC et ARC. La porte est fermée, l’usager doit sonner et ne peut entrer que s’il a rendez-vous.

– la fermeture certaines demi-journées supplémentaires en fonction des mesures de flux préalables.

Les régions retenues pour « tester » ces innovations auront le choix de déterminer elles-mêmes le nombre d’agences concernées par le « test ».

Il s’agit purement et simplement de réduire le service public dû aux personnes privées d’emploi. Et aussi d’aggraver les conditions de travail à l’accueil : les personnes privées d’emploi ne viennent pas pour le plaisir à Pôle Emploi mais parce qu’elles ont besoin d’être reçues. La réduction des horaires d’ouverture aura forcément pour conséquences des conditions de réception plus difficiles lorsque l’agence sera ouverte.

Le renforcement du service public de l’emploi et de son accessibilité est un des thèmes de l’appel intersyndical en préparation (CGT, SNU, SUD) à participer aux actions organisées le 6 décembre par les organisations de privés d’emploi.

L’annonce faite aujourd’hui par la direction générale donne encore plus de raisons de répondre à cet appel.

Grand ménage à Pole Emploi !

Comme tous salariés, la femme de ménage travaillant pour le sous-traitant de Pôle Emploi pour l’entretien journalier des locaux d’une agence mosellane, a posé ses congés d’été pendant le mois d’août.

Un remplaçant lui a été trouvé, mais son travail n’avait pas obtenu satisfaction : locaux sales, vols, … ne faisant donc pas l’affaire, son contrat a été interrompu.

Ce sous-traitant, « ne trouvant pas d’autre remplaçant(e) », a eu la merveilleuse idée de rappeler cette femme de ménage afin de poursuivre le chantier, elle n’a donc pas pu profiter totalement de ses congés posés.

Pôle Emploi ne possèderait-il pas un fichier regroupant un grand nombre de demandeurs d’emploi, notamment de femmes de ménage, surtout sur un secteur géographique proche de l’agence ?

Apparemment non,  le sous-traitant n’a apparemment pas eu l’idée de faire appel à notre expertise pour lui trouver un(e) remplaçant(e).

Dans ce cas, est-il normal qu’une Direction d’une entreprise phare du Service Public de l’Emploi n’ai rien fait (ou presque) auprès de ce sous-traitant ?

Ne s’agirait-il pas d’une offre d’emploi potentielle, satisfaite par MER+, soit un « bâton » de plus afin d’atteindre les objectifs fixés ?

… un comble n’est-il pas ?

Que pouvons-nous attendre de ce sous-traitant sachant que l’échéance d’un nouvel appel d’offre s’approche ?

A quand les 3 x 8 à Pôle-Emploi ???

Le nouveau remède de la Direction, encore plus inquiétant que le précédent !!!

 

Dernière info en direct du front :

La note de direction Lorraine du 15/07 stipulant les modalités de recours aux heures supplémentaires pendant la période estivale a été modifiée.

  • LES PLAGES HORAIRES DE LA NOTE DU 15/07 : de 17h00 à 19h00
  • LES PLAGES HORAIRES DE LA NOTE DU 22/07 : de 17h00 à 20h00 !!

Voilà un premier message fort de notre nouveau DR, lui, qui se présente à la dernière réunion du CHSCT comme un homme « attaché au dialogue social« , lui qui considère cette instance comme « l’IRP la plus importante » compte tenu des sujets évoqués, lui qui préfère parler de « qualité de vie au travail » plutôt que de risques psychosociaux, lui qui se dit « ouvert » et à l’écoute du terrain.

A l’heure où le bilan HSCT fait apparaître un constat sans concession sur l’explosion des absences pour maladies, arrêts et accidents du travail, voilà concrètement comment notre direction prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.

Chacun appréciera, les paroles et les actes !!!

CELA NE LAISSE RIEN PRÉSAGER DE BON POUR LA SUITE !!!

Travail m'a tuer

Pôle Emploi, zone de non-droit ?

ZONE NON DROIT - OATT

Bonjour,

Ci-joint le tract « Pôle Emploi, zone de non-droit ? » à propos de l’accord OATT et de la possibilité pour chacun de venir travailler au minimum deux demi-journées de son choix seulement sur les plages fixes chaque semaine.

Bonne lecture !

Pour accéder à la publication, cliquez ici.

Agir pour transformer le travail

La dégradation continue des conditions de travail engendre ce qu’il nous faut bien nommer une souffrance au travail. Alors que des millions de salariés sont privés d’emploi, ceux qui sont en emploi souffrent, notamment, de l’intensification du travail.

Les logiques à l’ œuvre

La progression des maladies professionnelles et l’aggravation des accidents du travail renforcent le nombre de salarié(e)s plus rapidement en incapacité de travail et en invalidité.

Victimes de la double peine, ils-elles auront plus d’années de vie en incapacité de travail au sein d’une vie plus courte…C’est l’échec principal de trente années de politique de santé au travail.

Aussi, on ne peut pas parler de droit à la retraite, du vieillissement sans parler du travail. Le coût du mal travail est estimé à 4 point du PIB, soit 80 milliards d’euros. C’est un drame humain et un gâchis financier.

La CGT propose

Agir sur le travail, porter l’exigence de sa transformation, c’est agir pour et en prévention. Porter l’exigence du droit d’expression des salariés sur leur travail participe du nécessaire débat sur la qualité du travail et l’exigence du bien travailler.

Utiliser les CHSCT et poser les revendications sur l’organisation et le temps de travail pour combattre toutes les formes de souffrance au travail est un enjeu humain et économique. Pour la CGT, cette démarche est une des conditions d’un développement humain durable.

La démocratie au travail reste à construire à partir de son contenu, son organisation.

Soigner le travail, c’est répondre tant à l’interrogation sur le « pourquoi je fais »qu’à celle sur le « comment je fais ».