Pouvoir d’achat: lettre ouverte des organisations syndicales à la Direction de Pôle emploi

Les organisations syndicales de Pôle emploi CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, SNAP, SNU, STC, SUD et UNSA demandent l’ouverture de négociations salariales 2023 de toute urgence.
L’inflation actuelle s’inscrit dans la durée.
Ses conséquences, associées à l’insuffisance des augmentations collectives se traduisent par :
– Une baisse continue du niveau de vie
– Des départs de collègues motivés par des raisons financières.
C’est donc officiellement que nous souhaitons voir inscrire dans le calendrier social l’ouverture de NAO avant la fin du 1er trimestre 2023.

Pour accéder au courrier intersyndical adressé au DG, cliquer ici

Par ailleurs, la CGT a adressé au DG une lettre ouverte de demande d’ouverture de concertations sur les grilles agents publics: cliquer ici

NAO 2021

Les 20 et 28 avril sont programmées les NAO 2021 qui cette année se passent dans un contexte particulier avec la volonté de la DG et des organisations syndicales signataires de l’accord de mettre en place une prime d’intéressement (même si celui-ci n’a pas obtenu les signatures nécessaires…).

Prime d’intéressement qui remplacera les augmentations générales de salaires…

En amont de l’ouverture des NAO, vous trouverez ci-joint une communication intersyndicale CGT FO SNU en cliquant ici.

CONSULTATION DU PERSONNEL

Le 6 avril la DG a informé de la signature par les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC et SNAP, et par la Direction Générale de l’accord d’entreprise relatif à l’intéressement au sein de Pôle emploi. Cet accord ne peut s’appliquer puisque les OS signataires ne totalisent pas 50% des suffrages exprimés au 1er tour des élections professionnelles.

Cependant, conformément à l’article L2232-12 du Code du Travail Modifié par Ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre 2017 – art. 4, les organisations syndicales CFDT Emploi, CFE-CGC Métiers de l’Emploi et SNAP signataires et représentant plus de 30% des suffrages exprimés au premier tour des élections professionnelles, ont formulé la demande de l’organisation d’une consultation des salariés visant à valider l’accord. Selon les nouvelles règles de validité des accords collectifs, la consultation des salariés peut être organisée à la demande des syndicats qui ont signé un accord mais qui sont minoritaires.

En application de cet article du code du travail, cette demande, à laquelle l’employeur ne peut s’opposer, a déclenché un délai de réflexion de 8 jours durant lequel les syndicats pouvaient éventuellement revenir sur leur position.

Au terme de ce délai clos le 15 avril, la situation n’a pas évolué dans un sens ou dans un autre et l’employeur a 2 mois pour organiser la consultation des salariés par referendum.

Deux séances de négociation du protocole spécifique fixant les modalités de la consultation du personnel, les 21 et 4 mai après-midi vont se tenir en distanciel.

 Ce référendum est un moyen de court-circuiter les syndicats, qui sont pourtant des garde-fous contre les accords collectifs régressifs

NAO Salaires du 8 septembre 2014: le compte n’y est toujours pas !

Après trois heures de réunion en NAO salaires le 8 septembre 2014, la DG a annoncé sa proposition d’augmenter de 0,5% les salaires des salariés de droit privé de Pôle emploi. La partie fixe du salaire est majorée de 0,5%. Elle est fixée à 301,5000 euros. Le point salaire est majoré de 0,5%. Il est porté à 7,8000 euros.

Contrairement au précédent accord du 14 février 2014, aucune référence n’est faite à des concertations particulières qui pourraient avoir lieu sur le régime indemnitaire des agents publics.

Cette proposition ne garantit absolument pas le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat subies par le point salaire et la partie fixe des salariés de droit privé de Pôle emploi à partir du blocage des salaires de septembre 2010. Ces pertes s‘élèvent à près de 7% entre septembre 2010 et le 31 décembre 2013. L’augmentation de 1% du 1er janvier 2014 n’a absolument pas permis le rattrapage nécessaire.

L’augmentation décidée aujourd’hui reste encore très loin de nous donner satisfaction sur ce point.

Pour la CGT il est indispensable et urgent de rattraper les pertes subies: si on en restait à l’augmentation décidée aujourd’hui par la DG cela reviendrait à entériner les pertes subies, avec toutes les conséquences qu’elles impliquent tant pour la vie quotidienne des personnels dans l’immédiat que par rapport aux droits à retraite à venir.

Avec cette décision, la DG tente de nous mettre sur la pente de l’acceptation par les personnels et les organisations syndicales des pertes de salaire subies.

Contrairement à ce qu’écrit la CFTC, nul ne peut se prévaloir d’une victoire; personne n’a « arraché » cette augmentation à la DG puisqu’il n’y a pas eu de bataille acharnée: juste trois heures de simulacre de concertation. Cette décision résulte purement et simplement d’une volonté délibérée de la DG, en pleine négociation de la classification, de convaincre les personnels de ses « bonnes intentions » en matière de pouvoir d’achat et de gestion des personnels.

C’est ni plus ni moins une manière de faire passer plus facilement la pilule d’un projet de classification construit à l’économie: pas d’augmentation de plus de 1% de la masse salariale pour une nouvelle classification ; c’est moins de reconnaissance des qualifications et des évolutions de carrière ralenties.

Dans ces conditions, pour la CGT, nous prenons acte de la décision de la DG. Pour autant, nous devons souligner le caractère très nettement insuffisant de cette décision: il n’y a pas là de quoi pavoiser (comme le font certaines organisations syndicales très promptes à s’attribuer les mérites de cette augmentation; la Mouche du coche de La Fontaine est de retour). Pas question non plus d’accorder un chèque en blanc à la direction. Elle n’a pas besoin d’un accord pour décider d’une augmentation de salaires: elle peut parfaitement le faire à tout moment, de sa propre autorité.

Pour ce qui est des agents publics nous reviendrons à la charge au cours de la prochaine réunion consacrée au Statut public, le 14 octobre prochain.

Pour la CGT, pas question de laisser penser d’une quelconque manière que les orientations et les objectifs de la direction pourraient être favorables aux agents. Ce n’est pas le cas! »

Au contraire, nous appelons le personnel de Pôle emploi à défendre ses revendications et à combattre de façon déterminée les projets de la direction tant en matière de salaires que de classification. »

Paris, le 15 septembre 2014

Le tract au format pdf est en pièce jointe

2014-09-15-Tract-salaires.pdf