Macron assèche le budget de l’Assurance-Chômage pour financer l’apprentissage

Par un arrêté du 27 décembre publié au journal officiel le 28, le gouvernement a pris la décision de détourner 13 milliards du budget de l’Assurance-Chômage pour financer le déficit abyssal de France Compétence. Un déficit issu de l’explosion du recours aux contrats d’apprentissage qui a plus que doublé entre 2019 et 2022.

Le Comité National des Travailleurs Privés d’emploi et Précaires dénonce la politique du gouvernement qui vise à subventionner des emplois précaires avec nos cotisations.

Alors que l’ensemble des organisations syndicales s’étaient prononcées contre une telle ponction, le gouvernement démontre une nouvelle fois son mépris pour toute forme de démocratie sociale et va imposer à l’UNEDIC de nouveaux emprunts qui vont couter plus de 800 millions d’euros en intérêts.

Assurance-Maladie, Retraite, Assurance-Chômage : le gouvernement financiarise toujours plus notre sécurité sociale pour répondre à l’appétit vorace des fonds de pension !

En 2024, préparons nous à la riposte pour reconquérir une Sécurité Sociale Intégrale qui protège les travailleuses et travailleurs de tous les risques auxquels nous confronte le patronat de la naissance à la mort !

Pourquoi la CGT Pôle emploi n’a pas signé l’accord formation ?

Valablement signé par CFE CGC, CFDT, FO, SNAP et SNU, l’accord formation, négocié pendant plus d’un an, va entrer en application dans les semaines à venir. A plus de 80%, les syndiqués de la CGT Pôle emploi se sont prononcés contre la signature de cet accord. En effet, si celui-ci peut à première vue contenir des avancées, il pose sur plusieurs points de nombreuses problématiques.

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CPF: payer pour rester employable ?

Les salariés devront désormais en régler une partie de leur formation !

Le Compte personnel de formation (CPF) est victime de son succès. Après trois ans de gratuité et 5 millions de formations demandées, le salarié pourrait bien mettre la main à la poche. C’est ce que stipule un amendement inséré par le gouvernement, dans le projet de loi de finances de 2023.
Cet amendement déposé le 10 décembre par le gouvernement pour imposer aux salariés une participation financière à leur formation lorsqu’ils utilisent leur compte personnel de formation « est une erreur sociale et une erreur économique », s’est insurgé l’ancienne ministre du Travail Muriel Pénicaud.

Acquérir une compétence technique ou créative, se former tout au long de sa vie de professionnel, jusqu’ici, c’était gratuit, avec le Compte personnel de formation, le CPF. En deux clics, les salariés qui choisiront demain une formation, devront en régler une partie. C’est ce que prévoit un projet de loi. Pour Xavier Tatigney, cadre en formation, qui a choisi d’utiliser son CPF pour perfectionner son anglais, il faudra passer à la caisse. « Si demain, on me demande de payer pour rester employable, on marche sur la tête ».

« Qui dans les milieux modestes va pouvoir payer 50 ou 100 euros pour sa formation, sachant qu’ils font déjà l’effort de se former, souvent en dehors du temps de travail ?« . « Si vous commencez à payer pour votre propre employabilité, je pense qu’on marche sur la tête« , lance l’ancienne ministre du Travail. Elle considère que les employés français « ont gagné ce droit [de formation] par la loi de 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». « Ils l’ont gagné aussi en travaillant« , ajoute-t-elle. Muriel Pénicaud explique ainsi le rôle du compte personnel de formation : « Chaque année que vous travaillez, il y a une sorte de Livret A, le CPF, sur lequel la collectivité met 500 euros, ou 800 euros si vous êtes en situation de handicap« , précise l’ancienne ministre. « Sur les cinq millions de salariés qui sont formés, plus de 80% sont des ouvriers et employés, la moitié sont des femmes et 20% sont des personnes de plus de 50 ans« , affirme Muriel Pénicaud. Elle estime qu’il s’agit donc de « gens qui n’avaient pas accès à la formation avant, ou très rarement« . Face à ce constat, elle juge l’investissement dans l’éducation et la formation « utile à chacun et à la nation« . L’ancienne ministre assure qu’il « faut six générations en France pour passer de l’extrême pauvreté à la classe moyenne« . « La plus grande des inégalités est une inégalité des chances, d’éducation et de formation« .

Cinq millions de personnes formées grâce au CPF en près de trois ans

Un reste à charge, dont le montant reste à déterminer et dont seraient exonérés les demandeurs d’emploi, mais aussi ceux dont la formation est validée par leur employeur. En près de trois ans, cinq millions de personnes se sont formées grâce au CPF. Un succès qui a un coût : 7 milliards d’euros au total. Faire payer les salariés, cela permettrait de faire baisser la facture.

C’est clairement l’objectif du gouvernement: faire des économies, encore et toujours…

(source: France Info)

 

Avis de la CGT Pôle emploi sur la généralisation de l’accès à l’E-université

Une fois de plus dans la présentation de ce dossier (CSEC du 3 septembre 2020) la Direction Générale fait sienne de la notion toute patronale « d’employabilité » avec notamment l’utilisation dans le dossier de la formule « Rendre l’agent acteur du développement de ses compétences ».
A l’inverse, la CGT rappelle qu’elle défend et continuera à défendre la qualification qui, elle, appartient à l’agent, alors que la compétence, c’est l’employeur qui la détermine et qui l’évalue de façon unilatérale.
La lecture du catalogue proposé s’avère très inquiétante. Les modules centrés sur les « savoirs être », de la posture, du comportemental sont très largement représentés. Certains relèvent même, de façon non dissimulée, du « développement personnel ».
Pour la CGT, c’est là une « fausse modernité » qui relève en fait, de la part de la Direction Générale, d’une vision rétrograde du travail.
Ce dossier nous aussi interroge aussi sur son lien avec l’évaluation des agents au travers, notamment de l’introduction de « l’approche par compétences dans l’EPA », des dispositifs d’auto diagnostics, d’auto-évaluations et la négociation en cours sur la qualité professionnelle.
A ce titre, le caractère purement complémentaire et facultatif de ce dispositif d’E-université apparaît, pour la CGT, comme très illusoire.
La CGT rappelle aussi que, en dehors des contraintes sanitaires actuelles, les formations doivent pouvoir se dérouler en présentiel au plus près du lieu de vie des agents. La multiplication des dispositifs dit de formation « à distance » ne va clairement pas dans ce sens.
De plus, le fait d’ouvrir l’accès au site en dehors des heures de travail (et donc hors de toute comptabilisation sur l’outil Horoquartz) relèverait, pour la CGT, de travail dissimulé.
La CGT l’affirme : la séparation entre vie professionnelle et vie personnelle est une conquête sociale qu’il faut continuer à garantir. Le maintien et le développement de la qualification des personnels relève d’une obligation de l’employeur qui ne peut et ne doit pas être transférée sur les agents eux-mêmes.
Pour toutes ces raisons, la CGT Pôle emploi et ses éluEs au CSEC émettent un avis négatif sur la généralisation de l’accès à l’E-université.

Pour : CFDT – SNAP : 7
Absention : CGC : 3
Contre : CGT – STC – UGTG – SNU : 9

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Non à la vente de prestations au téléphone ! Oui à un véritable service public de l’emploi respectueux des usagers !

« Allo? Ici la Ministre du Travail… »  (ou le pari de la confiance, ça pique… !)

Depuis le 27 janvier un courrier est envoyé de la part du ministère du Travail aux privés d’emploi relevant du Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC) pour les inciter à appeler un numéro vert en vue de demander une formation de leur choix. S’ils appellent ce numéro vert géré par un prestataire, leur conseiller reçoit ensuite l’injonction via Escalade de les inscrire sur une information collective ou à défaut de leur vendre une prestation par téléphone…

On ne saurait être plus méprisant vis-à-vis de notre travail. Nous voici transformés en simples vendeurs de prestations au téléphone. Selon le script préétabli, nous devons :

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FORMATION PROFESSIONNELLE L’AFPA doit vivre et se développer pour répondre aux besoins de formation des salariés en emploi et à la recherche d’emploi !

La Confédération CGT apporte tout son soutien aux personnels de l’Agence nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA) qui se mobilisent partout dans le pays. Elle appelle à participer à la manifestation nationale unitaire du 6 décembre à Paris pour que vive l’AFPA. Il suffit d’échanger avec des proches, des amis, des voisins, des collègues pour constater que chacun connaît quelqu’un qui, un jour ou l’autre, a eu besoin de l’Agence…

La Confédération CGT apporte tout son soutien aux personnels de l’Agence nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA) qui se mobilisent partout dans le pays.
Elle appelle à participer à la manifestation nationale unitaire du 6 décembre à Paris pour que vive l’AFPA.
Il suffit d’échanger avec des proches, des amis, des voisins, des collègues pour constater que chacun connaît quelqu’un qui, un jour ou l’autre, a eu besoin de l’Agence. Des centaines de milliers de personnes ont suivi une formation de qualité au sein de l’AFPA.
Aujourd’hui, l’AFPA est mise en danger par des choix gouvernementaux dictés par des considérations idéologiques et financières. Cette casse répond aussi aux injonctions du patronat de ne plus financer la formation professionnelle.
C’est irresponsable socialement et économiquement !
À la demande du Gouvernement, la direction de l’AFPA projette une destruction massive : 38 centres de formation sont promis à la fermeture, 1541 postes en CDI doivent être supprimés.
De nombreux demandeurs d’emploi ne pourraient plus se former, de nombreux citoyens dans les territoires ruraux ; ceux déjà qui manifestent en ce moment car laissés-pour-compte par ce gouvernement se trouveraient encore plus éloignés de toute offre de formation.
Masquée derrière des promesses factices d’innovation et de mobilité, l’AFPA de demain s’orienterait :
•    vers des plateaux techniques mobiles partagés allant d’un lieu à l’autre ;
•    vers des formations montées au moindre coût et donc de moindre qualité ;
•    vers des formations courtes limitées à l’acquisition de compétences plutôt qu’à un métier ;
•    vers une impossibilité à construire un projet professionnel et à se former.
Au contraire, la CGT affirme que l’AFPA est un outil irremplaçable pour répondre aux besoins et au développement harmonieux des territoires :
•    un maillage territorial inégalé qui offre à tous les citoyens la possibilité de se former près de chez eux ;
•    des formations de qualité, menées par des formateurs issus des métiers qui offrent d’excellents taux de retour à l’emploi ;
•    des services d’accompagnement, d’hébergement et de restauration qui facilitent l’accès aux formations ;
•    des formations de haut niveau permettant de répondre à la nécessaire réindustrialisation du pays.
Maintenons et développons ensemble une AFPA forte et utile à tous et mobilisons personnels, stagiaires, salariés, demandeurs d’emploi et citoyens pour le développement de formations de qualité qui favorisent, tout à la fois, l’insertion sociale et le développement économique.
Ne laissons pas détruire un outil au bénéfice de tous, salariés ou demandeurs d’emplois.
Toutes et tous ensemble, nous devons agir : le 6 décembre à 14 heures devant la Gare Montparnasse et partout en France où les mobilisations s’organisent pour défendre les centres AFPA.

Montreuil, le 4 décembre 2018