En grève le 8 mars 2024 pour nos salaires et l’égalité femme/homme !

La CGT appelle à créer les conditions de la mobilisation, le 8 mars – journée internationale de lutte pour les droits des femmes, mais aussi comme une 1ère étape de mobilisation au sein de France travail en lien avec les réunions NAO. Sans rapport de force, la direction et le gouvernement ne céderont pas !

EN GREVE LE VENDREDI 8 MARS 2024
POUR GAGNER UNE VRAIE AUGMENTATION DE SALAIRES !!!

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8 mars : Journée internationale des droits des femmes. Gagnons l’égalité !

Les droits dont nous disposons aujourd’hui sont le fruit de la lutte de nos aîné-e-s. La période actuelle, avec les tentatives de remise en cause du droit à l’avortement ou encore la volonté d’enfermer les femmes comme les hommes dans des stéréotypes et des identités prédéfinies, montre pourtant que ces droits ne sont jamais acquis.

journée droits femmes

L’égalité proclamée dans la loi n’est pas effective au quotidien, il y a toujours :

  • 27% d’écart salarial et 40% d’écart de pension de retraite entre les femmes et les hommes ;
  • 80% des tâches ménagères assumées par les femmes ? ;
  • 80% des femmes qui considèrent qu’elles sont régulièrement confrontées à des comportements sexistes au travail ;

La maternité entraîne encore trop souvent, au mépris de la loi, le licenciement ou la pénalisation dans la carrière !

Pour la CGT, l’égalité au travail est fondamentale car elle permet l’émancipation et l’autonomie économique des femmes. L’histoire le montre, les grandes avancées pour les femmes ont été obtenues par la mobilisation. Ces avancées ne se sont pas faites au détriment des hommes, mais permettent au contraire l’émancipation de tous et toutes.

Nous appelons les salarié-e-s à se mobiliser le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Nous appelons les femmes à se syndiquer et à s’organiser pour gagner l’égalité professionnelle, la mixité au travail, et lutter contre le sexisme et les violences.

L’égalité maintenant, c’est possible !

La CGT propose :

  1. Lutter contre les temps partiels imposés aux femmes, garantir un minimum de 24 h par semaine, limiter les amplitudes horaires, majorer les heures supplémentaires, garantir à tout-es les droits sociaux (retraite, chômage, maladie…) sur la base d’un temps plein.
  2. Revaloriser et augmenter les salaires des métiers à prédominance féminine,parce qu’il n’est pas normal qu’une assistante de direction ne gagne pas autant qu’un technicien ; qu’il y ait 17% d’écart de salaire entre sage-femme et ingénieurs hospitaliers en fin de carrière ; que tous les emplois à domicile, auxiliaires de vie… soient payés aux minima et sans déroulé de carrière.
  3. Faire la mixité au travail comme dans la société. Un homme comme une femme doit pouvoir devenir informaticien-ne, infirmier-e, caissier-e, ouvrier-e ou cadre dirigeant-e.
  4. Mettre en place de vraies sanctions contre les entreprises et administrations qui discriminent.
  5. Lutter contre les discriminations de carrières que subissent les femmes, leur permettre le même accès à la formation professionnelle.
  6. Instaurer une action de groupe contre les discriminations.
  7. Garantir une articulation vie privée / vie professionnelle : réduire le temps de travail pour toutes et tous, limiter le travail en horaires décalés ou le dimanche, mieux partager les congés parentaux et augmenter considérablement les places en crèche, à l’école maternelle et la prise en charge des personnes âgées dépendantes.
  8. Lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail et protéger les femmes victimes de violence. Garantir à chacun-e un environnement de travail digne et sans violence (accès aux sanitaires, vestiaires, pas d’images ou propos dégradants…).
  9. Améliorer les conditions de travail et lutter contre la pénibilité des métiers à prédominance féminine (un-e caissier-e porte cinq tonnes chaque jour !).
  10. Garantir l’égalité de retraite : droit à la retraite à 60 ans, augmentation des minima de pension et des mesures compensatoires.

Pour faire enfin de l’égalité une réalité, il faut que les femmes s’organisent collectivement et se syndiquent pour agir au travail contre les discriminations. Se syndiquer, c’est casser l’isolement et faire vivre la solidarité pour agir ensemble. Se syndiquer, c’est se donner les moyens de se faire entendre et respecter au travail. Se syndiquer c’est pouvoir construire et porter des propositions pour améliorer notre quotidien.

8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes: l’égalité maintenant, c’est possible !

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Quelques rappels concernant les conditions de vie et de travail des femmes qui montrent qu’en France nous avons encore du chemin à faire :

8,2% : en 2013, c’était le taux de pauvreté des femmes contre 7,7% pour les hommes,
70% : en 2010, c’était la proportion de femmes travailleuses pauvres,
27% : c’est la différence de salaire entre les hommes et les femmes,
40% : les femmes touchent une pension de retraite 40% inférieur à celui des hommes,
72% : c’est la proportion de femmes subissant le temps partiel imposé. Ce qui représente 8% des femmes salariées,
12% : c’est la proportion de femmes subissant le travail précaire contre 9% pour les hommes,

Fonction publique d’Etat : la proportion d’emplois de direction occupée par des femmes est de 11% alors qu’elles représentent 50% des agents,
Fonction publique territoriale : la proportion d’emplois de direction occupée par des femmes est de 16% alors qu’elles représentent 61% des agents,
Fonction publique hospitalière : la proportion d’emplois de direction occupée par des femmes est de 18% alors qu’elles représentent 76% des agents,

Et la loi Macron qui concerne l’ensemble des salariés, va impacter plus encore les femmes avec en particulier le travail du dimanche et le travail en soirée.

En 2015, les femmes gagnent toujours un salaire de 27% inférieur à celui des hommes et touchent une pension de retraite de 40% plus faible. Pourtant, contrairement au fatalisme entretenu, l’égalité professionnelle peut être mise en place très rapidement. Pour cela, le patronat doit cesser de bloquer toutes les négociations sur l’égalité et les pouvoirs publics doivent avoir une action résolue, dans la durée.
La CGT interpelle le patronat et le gouvernement : la crise ne saurait justifier le maintien des inégalités, il est inacceptable de sacrifier les femmes sur l’autel de l’austérité !

8 chantiers prioritaires permettraient de faire de l’égalité une réalité.

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Pour lire le dossier complet sur l’égalité professionnelle réalisé par la CGT Pôle-Emploi Lorraine, cliquer ici