Suspension de la réforme de l’assurance chômage: continuons le combat syndical jusqu’au retrait

Le Conseil d’Etat a suspendu la réforme de l’assurance chômage qui ne s’appliquera pas au 1er juillet. Même s’il ne s’agit que d’une suspension c’est un soulagement : nous n’aurons pas à devoir expliquer l’injustifiable, à savoir la baisse importante des droits des travailleurs précaires.

La requête au Conseil d’Etat a été présentée par la plupart des organisations syndicales confédérées. Le fait que cette maudite « réforme » n’ait pas encore réussi à s’imposer est dû aussi au combat des syndiqués, intermittents bien sûrs mais aussi l’ensemble des organisations et structures de la CGT qui ont divulgués les conséquences néfastes du nouveau mode de calcul.

Comme pour la réforme des retraites, qui aurait été mise en place avant la crise sanitaire sans les organisations syndicales et sans nos luttes (grèves, manifestations) c’est bien le combat syndical et l’action coordonnées à tous les niveaux de la CGT qui permet de faire valoir le point de vue des travailleurs.

Alors que les organisations syndicales sont souvent dénigrées à tort, nous pouvons être fiers d’être syndiqués et plus encore fiers d’être syndiqués CGT !

Il reste maintenant à transformer l’essai et à envoyer les maudites réformes de l’assurance chômage et de la retraite par point aux oubliettes.

Le Conseil d’Etat déclare illégal l’essentiel de la réforme de l’assurance chômage

Suite à l’action de plusieurs organisations syndicales dont la CGT, le conseil d’état a jugé illégales deux dispositions de la réforme Assurance Chômage.
Il s’agit notamment de la  mesure phare de cette réforme: la modification du calcul du SJR.
Il nous faut continuer à mener le combat pour obtenir l’annulation totale de cette réforme!
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Notre collègue « lanceur d’alertes » rennais menacé de licenciement par Pôle emploi

Yann Gaudin, conseiller Pôle Emploi à Rennes, est convoqué la semaine prochaine à un entretien pour une sanction pouvant déboucher sur un licenciement. Il estime avoir découvert « de vraies anomalies » et d’avoir permis à un public en situation de précarité de « récupérer un préjudice financier d’environ 200.000 euros ».

Depuis plusieurs mois, il dénonce des anomalies. La pétition lancée par des professionnels du spectacle, en début de mois, a recueilli plus de 3 450 signatures avec des commentaires élogieux en faveur de Yann Gaudin, agent de Pôle emploi, qui dérange et est rappelé à l’ordre par sa hiérarchie.

Le conseiller est convoqué mardi à un entretien préalable pour une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement alors qu’il aidait, selon un collectif, les chômeurs à récupérer des allocations non versées, a-t-on appris mercredi. « Nous (…) tenons à affirmer tout notre soutien à Yann Gaudin, conseiller Pôle Emploi visé par une mesure de sanction pouvant le mener à un licenciement le 23 juin 2020″, écrit dans un communiqué un collectif de soutien constitué d' »organisations et de syndicats de l’intermittence de l’emploi, du spectacle, des arts et de la culture ».

Yann Gaudin, 43 ans, a été recruté en 2006 comme salarié de droit privé. A l’Agence France-Presse, il explique avoir découvert « de vraies anomalies couvertes par une chaîne de décideurs, par exemple des salaires exclus automatiquement par le système de calcul des allocations chômage ». Ou encore des informations « sur les droits des allocataires que l’on donne très peu, voire quasiment jamais aux intéressés ».

« On me reproche d’avoir trop bien fait mon travail et de dépasser mon périmètre, mais il n’y a pas de périmètre clos dans mon contrat de travail », résume cet ex-candidat EELV aux municipales, qui se dit « contraint » de se positionner en lanceur d’alerte « après avoir suivi la voie hiérarchique ». Yann Gaudin s’estime également victime de harcèlement de la part de sa hiérarchie et envisage de porter l’affaire en justice.

Des « pratiques généralisées »

Dans un blog sur Mediapart, « Pôle Emploi, le droit de savoir », il raconte ce qu’il considère comme des « pratiques généralisées » et se définit comme un conseiller « engagé pour servir le public avec honnêteté, rigueur, dévouement et bienveillance ». Au total, il estime avoir permis à un public en situation de précarité de « récupérer un préjudice financier d’environ 200.000 euros », une « toute petite somme », selon lui. « Nous remercions Yann Gaudin pour toutes les informations qu’il communique directement aux allocataires, les recours qu’il permet, et pour les articles de son blog qui aident à comprendre un certain nombre de fonctionnements bien souvent peu clairs », ajoute le communiqué, qui appelle à un rassemblement mardi devant la direction régionale de Pôle Emploi à Rennes.

Interrogée par l’Agence France-Presse, la direction de Pôle Emploi Bretagne s’est refusée à « faire un commentaire public sur le dossier personnel d’un salarié », mais réfute toute pratique frauduleuse. « Jamais Pôle emploi n’a organisé de système visant à priver les demandeurs d’emploi de leurs droits financiers. Au contraire, les conseillers de Pôle emploi aident au quotidien les demandeurs d’emploi dans leurs démarches », indique-t-elle. Le dossier devrait être suivi de près dans les prochains jours.

En pleine crise économique, la Direction Générale de Pôle Emploi décide de reprendre la gestion de liste des demandeurs d’emploi !

Alors que le nombre d’inscrits à Pôle Emploi ne cesse d’augmenter et que l’accueil sans rendez-vous n’a pas été remis en place, la Direction Générale de Pôle-Emploi a décidé de la reprise de la gestion liste. En d’autres termes, les travailleurs privés d’emploi et précaires pourront de nouveau être radiés et les procédures « fraudes » ont été réactivées. Concernant les radiations, elles concerneront notamment l’absence à un rendez-vous physique ou téléphonique.S’agissant des rendez-vous téléphonés, cette solution ne devrait être utilisée « qu’à usage positif, seulement pour rendre service aux personnes qui éprouvent des difficultés de déplacement » comme le préconisait l’ancien médiateur national M. Benoît Genuini dans son rapport d’avril 2010. Nous ne sommes pas dupes, la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » a fait franchir un palier à la politique répressive à Pôle Emploi en mentionnant
clairement dans la loi – à l’inverse des préconisations du médiateur national – que les privés d’emploi seraient radiés au premier rendez-vous manqué.
Dans ce contexte d’explosion du chômage, la reprise de la gestion de liste ne signifie qu’une seule chose : la guerre aux chômeurs reprend !
La réouverture au public des sites de Pôle Emploi, malgré un avis négatif de la représentation du personnel concernant le Plan de Reprise d’Activité qui leur a été soumis, se doit de respecter la santé et sécurité des agents comme des usagers. Ces conditions ne peuvent être remplies sans application stricte des consignes sanitaires et du principe de précaution. Une ouverture au public sans rendez-vous ne permettrait pas , pour l’heure, d’assurer cette garantie indispensable. Les contacts et les prises de rendez-vous ne peuvent donc se faire que par mail ou par le 3949.
La décision de reprendre la gestion de la liste est donc d’autant plus scandaleuse car ce sont les privés d’emploi les plus en difficultés (pas d’accès à internet ni au 3949) qui risquent d’être pénalisés et subir ces radiations.
Le tout numérique – qui a par ailleurs été dénoncé dans un rapport de la cour des comptes – est bien un instrument au service de la politique répressive mise en place par la Direction Générale de Pôle-Emploi !
Au-delà des procédures « fraudes », c’est l’ouverture des droits pour les périodes non déclarées qui doit être posée.
De nombreux travailleurs précaires risquent de ne pas percevoir de revenu de remplacement, suite à l’absence de déclaration d’heures travaillées soit par erreur soit par méconnaissance, sans aucune intention de fraude. Le calcul de leur droit va alors les amputer de plusieurs mois d’indemnisation.

L’annonce par la Direction Générale de Pôle Emploi de la reprise des contrôles de la recherche d’emploi avec sanction à partir de Septembre témoigne de la volonté du gouvernement de faire la guerre aux chômeurs plutôt qu’au chômage alors même que les annonces de licenciements se multiplient dans de nombreux secteurs économiques.
Enfin, l’annonce par la Ministre du Travail de la mise en œuvre à compter du 1er septembre de la seconde partie de la contre-réforme de l’Assurance Chômage va de nouveau réduire le nombre de bénéficiaires au revenu de remplacement et faire baisser le montant des allocations.
Une nouvelle fois, le gouvernement entend réduire les droits des chômeurs et faire baisser artificiellement le nombre d’inscrits à Pole Emploi (nombre de travailleurs privés d’emploi refusant de s’inscrire par découragement notamment)

LE CNTPEP CGT ET LA CGT PÔLE EMPLOI RÉAFFIRMENT LEUR OPPOSITION À
TOUTES RADIATIONS SANCTIONS ET EXIGENT LE RETRAIT DE LA CONTRE
RÉFORME SUR L’ASSURANCE CHÔMAGE.

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Modification des règles d’assurance chômage au 1e avril 2020: la CGT alerte les chômeurs

Les règles d’assurance chômage changent pour les droits calculés à partir d’une fin de contrat postérieure au 31 mars 2020.
Les périodes entre deux missions ou entre deux CDD entreront en compte pour la détermination du salaire journalier.

Ce nouveau mode de calcul scandaleux et dont les conséquences seront dramatiques pour les travailleurs précaire résulte d’un décret gouvernemental puisqu’il n’y a plus de convention d’assurance chômage.
Après avoir remplacé la part dite salariale de la cotisation chômage par la CSG, le gouvernement a fait main basse sur l’assurance chômage.

La CGT Pôle emploi Grand Est a décidé d’alerter les chômeurs à travers un communiqué.

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Non à la vente de prestations au téléphone ! Oui à un véritable service public de l’emploi respectueux des usagers !

« Allo? Ici la Ministre du Travail… »  (ou le pari de la confiance, ça pique… !)

Depuis le 27 janvier un courrier est envoyé de la part du ministère du Travail aux privés d’emploi relevant du Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC) pour les inciter à appeler un numéro vert en vue de demander une formation de leur choix. S’ils appellent ce numéro vert géré par un prestataire, leur conseiller reçoit ensuite l’injonction via Escalade de les inscrire sur une information collective ou à défaut de leur vendre une prestation par téléphone…

On ne saurait être plus méprisant vis-à-vis de notre travail. Nous voici transformés en simples vendeurs de prestations au téléphone. Selon le script préétabli, nous devons :

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