Chômage : le regard des Français sur les demandeurs d’emploi se durcit, selon une étude de l’Unédic

Il fallait s’y attendre. Les petites phrases assassines distillées pas tout à fait innocemment, jusqu’au plus haut sommet de l’Etat ( Hollande, Sarkozy, Macron…) à l’encontre des chômeurs, conjuguées à la bêtise et à la perpétuelle recherche de boucs-émissaires qui découle des frustrations et des difficultés du temps de crise, ont creusé leur sillon dans les esprits, hélas.

Le regard des Français sur les demandeurs d’emploi ne cesse de se durcir. Selon une étude de l’Unedic publiée le 7 décembre 2022, près d’une personne sur deux (49%) affirme que la plupart des chômeurs ne cherchent pas vraiment à retrouver un emploi.

D’après cette étude réalisée par Elabe*, le chômage est toujours, aux yeux des Français, avant tout causé par les évolutions de la société. Mais à 59%, ce facteur recule de 6 points par rapport à la dernière édition du baromètre réalisée en septembre 2021. La responsabilité prêtée aux chômeurs eux-mêmes est en forte hausse (50%, +7). Elle dépasse celle des entreprises (45%, -2).

En parallèle, la perception de demandeurs d’emploi « victimes » d’une situation davantage subie que choisie demeure majoritaire (72%), mais elle recule de trois points.

Les demandeurs d’emploi ressentent ce durcissement

Dans un contexte de fortes tensions de recrutement, le « soupçon » à l’égard des demandeurs d’emploi progresse. Une majorité des personnes interrogées (60%) estiment que si les chômeurs rencontrent des difficultés, c’est parce qu’ils ne font pas de concession dans leur recherche d’emploi et qu’ils ne veulent pas risquer de perdre leur allocation chômage (57%, +2). Près d’une personne sur deux (49%) considère que la plupart des chômeurs ne cherche pas vraiment à retrouver un emploi.

Ce regard se fonde sur une connaissance erronée des réalités du chômage. Le taux de chômage est notamment estimé en moyenne à 15%, relève l’étude, alors qu’il est en réalité deux fois inférieur aujourd’hui. Et pour 56% des Français, « un chômeur est forcément quelqu’un qui touche une allocation, alors que l’assurance-chômage indemnise 2,5 millions d’allocataires, soit une fraction de l’ensemble des 6,5 millions de demandeurs d’emploi, toutes catégories confondues », rappelle l’Unédic dans son étude.

Les demandeurs d’emploi ressentent ce durcissement de l’opinion. Invités à décrire ce que les Français pensent des chômeurs, plus de la moitié (52 %, +7) d’entre eux citent un terme péjoratif (« fainéant », « profiteur », « assisté », « fraudeur »…). Cet élément a progressé de 13 points depuis le premier volet du baromètre, en mars 2020.

* Cette enquête a été menée en ligne du 30 août au 26 septembre, auprès d’un échantillon représentatif de 4 525 personnes de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas. 

Source: France Info

Le nombre de radiations à Pôle emploi bat des records en novembre

58 100 personnes ont été radiées de la liste des inscrits à Pôle emploi en novembre 2022. Un chiffre jamais atteint depuis que les statistiques du chômage existent. Sur un mois, la hausse est de 19 %, soit 9 400 radié·es supplémentaires par rapport à octobre, selon les chiffres mensuels communiqués mardi 27 décembre par la Dares, l’institut statistique du ministère du travail.

Interrogé par Mediapart sur cette forte augmentation, Pôle emploi répond n’avoir « pas d’explication particulière à l’évolution du nombre de radiations ce mois-ci ». Et ajoute : « Il faut savoir, comme le souligne la Dares sur son site, que les données mensuelles sont très volatiles et parfois difficiles à interpréter. C’est particulièrement le cas des données sur les flux d’entrées et de sorties des listes par motif. Des fluctuations peuvent être importantes d’un mois à l’autre sans caractériser une tendance. » Selon Pôle emploi, « les données trimestrielles doivent être privilégiées ».

Les données mensuelles « volatiles » n’ont pourtant pas empêché le ministre du travail de se féliciter, sur le réseau social Twitter, des chiffres du chômage de novembre, en soulignant la baisse du nombre d’inscrit·es en catégorie A, soit 65 800 chômeuses et chômeurs en moins sans aucune activité.

Observer les radiations sur le long terme permet de tirer de premières conclusions. L’année 2022 marque une hausse incontestable. En moyenne, 50 500 personnes ont été radiées chaque mois [sur onze mois, car les chiffres de décembre ne sont pas connus – ndlr], contre 44 000 en 2019 (C’est l’année de comparaison la plus pertinente, les radiations ayant été, en 2020 et 2021, suspendues puis assouplies en raison des conditions sanitaires et des confinements).

Les sanctions pour «  insuffisance de recherche d’emploi », soit un mois de radiation, représentent désormais 10 % du total des radiations, contre 5 % les années précédentes. C’est sans doute la conséquence de la nouvelle stratégie de contrôle de la recherche d’emploi, en vigueur depuis début 2022.

Plan Métiers et Tension 2022: un plan d’action à haut risque !

Est présentée ou va être présenté dans les agences la nouveauté de la rentrée (en plus du reste) : le Plan Métiers et Tension 2022, qui répond à la commande du gouvernement et du ministère du Plein Emploi.

La CGT est en pointe sur ce sujet via les médias:

-pour accéder à l’article Médiapart, cliquer ici

-interview BFM 1: cliquer ici pour visionner l’interview 1
-interview BFM 2: cliquer ici pour visionner l’interview 2
-blog de Michel Abhervé: cliquer ici

 

Le plan MET 2022 n’a été présenté ni au CSEC ni dans les CSE, la direction considérant qu’il ne s’agit que d’un Plan d’Action (certes national avec des ajustements Locaux).  Nous n’en faisons pas la même analyse et il nous apparaît qu’il faut systématiser tant au CSEC que dans les CSE – où nous sommes présents – une demande d’Information/consultation sur le sujet avec les autres organisations syndicales.

Une analyse juridique du dossier s’impose pour caractériser ou non un délit d’entrave.

La création de portefeuilles sectoriels liées aux Métiers en Tensions (en lieu et place de portefeuilles « guidé ») et son objectif : Conseillers CDDE affectés uniquement à ces portefeuilles, qualification du fichier des DE ciblés, entretien en ATE Collectif, jalon à 3 mois, systématisation de la menace de sanction (absence ATE/info Coll’, absence de réponses aux sollicitations de Pôle emploi, refus d’accepter les offres – quelles que soient leurs natures)… change la nature de notre mission : il ne s’agit plus d’accompagner les DE mais de les contraindre à accepter des OE sous peine de sanction.

 

Le Gouvernement érige « le travail » comme unique objectif à son ambition dudit « plein emploi » quelles qu’en soient la durée, les conditions de travail, sa rémunération ou les choix des travailleurs privés d’emploi. Alors que dans les métiers en tension ciblés, le Patronat porte la responsabilité du « manque d’attractivité » de ces métiers (et c’est un euphémisme).

Il s’agit à travers le Plan MET 2022 de nous faire avaler une perspective d’évolution de nos missions centrées uniquement vers le retour à l’emploi (bien loin du CEP affiché), première étape vers une attribution prochaine du RSA, dans des régions expérimentales, conditionnée par un parcours d’accès uniquement vers l’emploi de nos usagers (sans prise en compte de leur réalité sociale et de leur besoin).

 

La CGT Pôle emploi prépare une expression en direction des collègues sur le sujet, une expression commune avec la CGT Chômeur est aussi en cours d’échange.

Rapport du médiateur de Pôle emploi : ces règles qui pourrissent la vie des chômeurs

Sanctions « de plus en plus sévères et disproportionnées », « aberrations » derrière certaines mesures gouvernementales ou encore préconisations restées lettre morte : le médiateur national de Pôle emploi publie son rapport 2021, sans masquer son agacement.

Ni complaisance ni pincettes. Depuis douze ans, Jean-Louis Walter, le médiateur national de Pôle emploi, détaille par le menu les sujets mobilisant ses services. Incisifs et sans concession, ses rapports annuels dressent le bilan des saisines et mettent en lumière les problématiques rencontrées par les demandeurs et demandeuses d’emploi afin de « signaler aux décideurs ces situations qui empoisonnent l’existence des usagers ».

Les demandeurs d’emploi doivent faire face à des sanctions plus musclées : radiations, suppressions d’allocations…

Le rapport annuel du Médiateur national de Pôle emploi, Jean-Louis Walter, note l’aggravation des mesures répressives.

Les demandeurs d’emploi qui manquent à leurs obligations font l’objet de sanctions plus musclées. C’est l’un des constats saillants du rapport annuel présenté mardi 28 juin par Jean-Louis Walter, le médiateur national de Pôle emploi chargé de traiter les différends entre l’opérateur public et les usagers. Cette tendance est liée, d’après lui, à l’une des dispositions de la réforme de l’assurance-chômage, adoptée durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

Les personnes inscrites à Pôle emploi ont des droits – par exemple être épaulées par un conseiller – mais aussi des devoirs – rechercher activement un poste, se présenter aux rendez-vous, mettre à jour leur dossier, etc. Celles qui ne tiennent pas leurs engagements s’exposent à des mesures répressives, pouvant se traduire par une radiation des listes assortie, le cas échéant, d’une suppression de l’allocation, pour des périodes plus ou moins longues.

Dans la loi de septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », le gouvernement d’Edouard Philippe a introduit de nouvelles règles, qui ont « semblé répondre à [la] préoccupation » d’établir une « gradation des sanctions », écrit M. Walter. Mais ce texte a, en réalité, « rigidifié les pratiques, en les enfermant dans un barème plus sévère encore et en fournissant une légitimité nouvelle aux postures excessives ». Sans livrer de chiffres, le médiateur observe « un usage fréquent des radiations de six mois et surtout [la] suppression définitive du revenu de remplacement », c’est-à-dire de l’indemnisation versée par le système. Certaines décisions, ajoute-t-il, paraissent « véritablement disproportionnées, tant dans leur gravité que dans leurs conséquences », les individus concernés étant privés de prestation et d’accompagnement.

Injonctions des pouvoirs publics

De telles procédures avaient été suspendues au début de la crise sanitaire, tout comme les vérifications sur les recherches d’emploi effectuées par les chômeurs. Puis elles ont repris leur cours. En novembre 2021, M. Macron a annoncé un « renforcement des contrôles », comme le rappelle le rapport. C’est pourquoi le médiateur explique que les sanctions ne résultent pas uniquement d’une « vision des choses » portée par ceux qui les prononcent : elles découlent de l’application de textes et d’injonctions émanant des pouvoirs publics.

Le gouvernement durcit encore le contrôle des chômeurs

Pôle emploi expérimente un nouveau dispositif, intitulé « Journal de la recherche d’emploi ». Il instaure un contrôle accru des chômeurs. Et risque d’aggraver les conditions de travail des conseillers.

« Quel est votre sentiment de progression dans votre recherche d’emploi ? » À cette question qui s’affiche sur son interface, une personne inscrite à Pôle emploi doit répondre en choisissant un type de smiley… « Les demandeurs d’emploi doivent déplacer un curseur sur une réglette qui va d’un smiley tout sourire à un smiley qui boude », détaille Aline, conseillère Pôle emploi en Bourgogne-Franche-Comté. Cocher la réglette à smileys n’est pas la seule tâche qui incombe aux demandeurs d’emploi, chaque mois, au moment de leur actualisation. Ils sont aussi tenus de remplir leur agenda intelligent qui les oblige à tenir le compte-rendu détaillé de leurs démarches : candidatures envoyées, employeurs contactés, formations suivies, projets de reconversion envisagés, etc.

À l’autre bout du logiciel, sur l’interface des conseillers, un algorithme classe le demandeur d’emploi, en fonction de ses réponses, en quatre catégories. Elles sont censées déterminer son état d’esprit face à la recherche d’emploi : « signes de perte de confiance », « risque de dispersion », « besoin de redynamisation », « dynamique faible de recherche ». « En ce moment, 51 % des demandeurs que j’accompagne sont dans la case « dynamique faible de recherche d’emploi », rapporte Aline. Je suis censée les contacter en premier lieu pour faire le point avec eux ; et leur demander : « Bon, est-ce que, vraiment, vous cherchez un emploi ? » Il s’agit de prouver que l’on mérite d’être au chômage. Ce sont vraiment des démarches très insidieuses. »

Ces démarches « insidieuses » sont réalisées dans le cadre d’un projet pilote, le « Journal de la recherche d’emploi » (ou JRE). Il est déployé à titre expérimental depuis deux ans dans deux régions, Bourgogne-Franche-Comté et Centre-Val de Loire. Et un demi-million de demandeurs d’emploi sont invités à s’y plier. Le JRE ne devrait pas tarder à être étendu à l’ensemble du territoire.

Quid de la fracture numérique

Pour les demandeurs d’emploi, qui doivent mensuellement actualiser leur dossier, « la démarche, qui durait 10 secondes, va passer à 10 minutes, si rien ne bugue, souligne Aline. Bien sûr, la tâche se complique pour les personnes qui ne sont pas familières du web. » Contrairement à ce que semblent penser les ministres et hauts fonctionnaires de notre « start up nation », nombre de personne ont de réelles difficultés avec le monde dématérialisé, voire n’y ont pas accès du tout. Selon une récente alerte de la Défenseure des droits Claire Hédon, 60 % des démarches administratives en ligne restent par exemple inaccessibles aux personnes en situation de handicap. Un rapport publié en 2019 par son prédécesseur Jacques Toubon soulignait déjà ces inégalités numériques, livrant des chiffres effrayants : un tiers des Français qui s’estime peu ou pas compétent pour utiliser un ordinateur, soit 18 millions de personnes ; un taux de connexion à internet variant de 54 % pour les non diplômés à 94 % pour les diplômés de l’enseignement supérieur.

« On ne peut pas résumer un demandeur d’emploi à une série de chiffres et de graphiques »

« Tout est suivi, staté, résumé par des chiffres et des graphiques mais on ne peut pas résumer un demandeur d’emploi à une série de chiffres et de graphiques », s’insurgent des conseillers. « La machine ne voit pas si les personnes maîtrisent bien le français, si elles ont fait un burn out, si elles ont un handicap ou un problème psy quelconque », remarque Aline. « Les gens qui arrivent devant nous sont parfois très cabossés, en grande difficulté », ajoute Gilles, conseiller depuis 30 ans. Il repense à cette jeune maman de 18 ans, abandonnée par le père de son enfant et qui se débattait seule pour survivre. « Elle avait davantage besoin d’un accompagnement social que de pressions pour retrouver au plus vite un boulot. » Ou d’une évaluation algorithmique la catégorisant parmi la « dynamique faible de recherche ».

« Aujourd’hui, on est au service des objectifs que se fixe le gouvernement en terme de diminution du nombre de chômeurs, constate Gilles. En fait, les demandeurs d’emploi doivent être à notre service, c’est le monde à l’envers. On doit les inciter à prendre des emplois dans les fameux secteurs « en tension » qui obsèdent le gouvernement. Mais il faut savoir que ces secteurs « en tension » ne représentent que 6 % des offres. C’est rien du tout. »

Plus que la paresse des demandeurs d’emploi, suggérée à longueur de temps, ce sont les conditions de travail très éprouvantes de ces secteurs – hôtellerie et restauration notamment – qui freinent les recrutements, ainsi que… la dernière réforme de l’assurance chômage, menée par Elisabeth Borne, devenue Première ministre. « L’hôtellerie-restauration fait n’importe quoi depuis 30 ans, c’est une réalité, décrit Gilles. L’autre problème, dont personne ne parle jamais, c’est la réforme du chômage. Les gens ne sont pas bêtes. Ils ont bien compris que pour les CDD, les saisonniers et les personnes en intérim, ce serait de plus en plus compliqué d’avoir des allocations entre deux missions. Or, la restauration et l’hôtellerie proposent essentiellement ce type de contrats. Résultat ? Les gens vont voir ailleurs. Et ce n’est pas le JRE qui va y changer quoi que ce soit. »

« Nous sommes pistés, notés, surveillés. Nous avons des indicateurs de radiations »

Avec le JRE, « il s’agit de personnaliser davantage l’accompagnement, de détecter les demandeurs d’emploi découragés ou en situation de fragilité dans leur recherche d’emploi et de renforcer l’accompagnement si nécessaire », promet un document interne de Pôle emploi. « C’est juste un moyen pour contrôler encore plus les chômeurs, pensent plutôt les conseillers Pôle emploi. Pour le moment, il n’y a pas de radiation automatique liée à tel ou tel comportement répertorié via le JRE. Évidemment, ceux qui sont considérés comme peu dynamiques dans leur recherche sont plus susceptibles que les autres d’être contrôlés. » « On avait déjà l’impression d’être des flics depuis la mise en place du contrôle de la recherche d’emploi (CRE), mais là c’est encore pire, déplore Aline. Comment maintenir une relation de confiance avec les gens dans ces conditions ? Or, sans confiance, nous ne pouvons pas travailler. »

Le JRE risque d’aggraver la perte de sens que les agents Pôle emploi dénoncent depuis des années. « Nous devons centrer nos entretiens sur ce que nous dicte la machine. Il faut qu’on débranche notre cerveau. Que l’on oublie ce que l’on sait, pour obéir », pense Aline qui dit se trouver dans une « posture difficile », avec une direction qui met de plus en plus la pression. « Nous sommes pistés, notés, surveillés. Nous avons des indicateurs de radiations. S’ils ne sont pas assez élevés, on nous le fait remarquer. Parfois, je me sens vraiment désespérée. Je ne sais plus quoi faire, dit-elle. Heureusement que je peux avoir des échanges avec d’autres collègues au sein du syndicat, sinon, je ne crois pas que je tiendrais le coup. »

« J’ai 61 ans, j’ai de la bouteille et je ne me sens absolument pas lié aux objectifs de la maison, enchaîne Gilles, qui constate néanmoins que ses marges d’autonomie se réduisent. Si les personnes que j’accompagne manquent un rendez-vous, je dis que je les ai vus pour qu’ils ne soient pas radiés ou qu’ils ne fassent pas l’objet d’un contrôle. Et je ne prescris pas d’atelier s’ils n’ont pas de sens pour les gens que j’accompagne. Mais tout le monde ne peut pas, ou ne veut pas, procéder comme moi. Les plus jeunes qui arrivent ont tendance à obéir, point. »

Au guichet, les conditions de travail ne vont pas s’améliorer dans les mois et années à venir. Les effets de la dernière réforme de l’assurance chômage vont se faire sentir de plus en plus au fil du temps. « Certaines personnes vont voir leurs allocations diminuer de 40 %. C’est énorme, insiste Gilles. On a des collègues pour qui cela devient infernal, avec des tensions importantes à l’accueil et des arrêts maladies qui se multiplient. » Entrés à Pôle emploi pour soutenir et accompagner des personnes en difficulté, Gilles se dit scandalisé et effrayé par les réformes et dispositifs divers qui sont mis en place depuis 15 ans : « On se dirige de plus en plus vers un système à l’anglaise, avec des demandeurs d’emploi qui doivent être au garde-à-vous ! »

Source: Basta! média