Pour sauver le malade Pôle emploi, le seul médicament c’est le vote CGT !

Arrêtez les placebos, exigez un traitement de choc !

Pôle emploi est malade :

Un climat politique, économique et social délétère, associé à une épidémie fulgurante de macronite aigüe, de virus de Bassères et de bacille de Pénicaud ont ruiné la santé de Pôle emploi.

►Ces agents pathogènes particulièrement contagieux ont contaminé l’ensemble du personnel :
-Les conseillers GDD ont vu leurs effectifs diminuer à la suite de l’opération « trajectoire GDD »,
-Les conseillers dit « placement » sont harassés par les objectifs traduits en ICT, les portefeuilles aux volumes insupportables et les actes administratifs toujours plus nombreux,
-Les cadres et agents de maitrise dans les sites sont chargés de déployer toujours plus de projets et d’actions tout en sachant que les personnels sont déjà surchargés,
-Les personnels et cadres des structures sont sans cesse montrés du doigt comme « une armée mexicaine très bien payée…»,
-Les psychologues du travail sont face à une offre de service plus que floue et surtout très variable en fonction des régions,
-Les personnels des Pôles Appui Gestion se demandent en permanence si leur activité ne va pas être transférée dans les plateformes,
-Les personnels en CDD et CAE subissent la précarité de plein fouet tout comme les services civiques purement surexploités.

Les symptômes sont graves : souffrance au travail, travail qui déborde, travail qui oppose, perte de sens au travail, perte de repère, souffrance éthique, découragement, surmenage, stress chronique, burn-out, épuisement professionnel, violences internes, agressions et violences externes, hémorragie des effectifs, emplois précaires, mise en concurrence accrue, risques de complications (régionalisation, privatisation…), etc.

Les syndicats majoritaires « signent-tout », portés au chevet du malade Pôle emploi lors des élections de 2016, n’ont pas été capables d’enrayer la maladie et l’ont même aggravée: Erreur de diagnostic, négligence dans la prise en soin du malade, prescription médicamenteuse inappropriée et sous-dosée, en conséquence de quoi le pronostic vital de Pôle emploi est engagé. En réalité, les docteurs « signent-tout » ont juste accompagné le malade au moyen de soins palliatifs, dans ce qui ressemble à une fin de vie.

Pourtant il n’est pas trop tard : le malade peut encore être sauvé ! Pôle emploi a besoin en urgence d’une injection à forte dose de syndicalisme de lutte, une bonne piqûre de CGT à renouveler autant de fois que nécessaire.

Ordonnance du docteur CGT (extrait): embauches en CDI, Activités sociales et culturelles ouvertes à tous reposant sur la solidarité et la justice (ressources et composition du foyer), augmentation des salaires et traitements, pour chacun le meilleur des deux statuts, vraie évolution de carrière pour tous, arrêt de la performance comparée, retour à l’intermédiation, restitution des habilitations aux pôle appui gestion, maintien des services support sur chaque territoire, arrêt de la dématérialisation à outrance, etc.

Sauvez le malade Pôle emploi avec la CGT !

Voter CGT c’est défendre vos missions, vos métiers et vos conditions de travail.

 

Pour lire le tract, cliquer ici

Souffrance au travail et dysfonctionnements RH: la Direction dans le déni

Dans une déclaration lue en CHSCT lorrain le 1e août 2019 (pour relire la déclaration, cliquer ici), la CGT avait pointé la dégradation des conditions de travail, les maladies qui en résultaient pour les agents et, en guise de « double peine », les nombreux dysfonctionnements RH dont les agents malades étaient victimes, confrontés à des problématiques invraisemblables qui affectent leur santé, leur moral, leur volonté de continuer à s’investir, qui sape leur confiance en l’Etablissement, et qui, par ricochet, affectent également, psychologiquement et financièrement, les familles de ces agents.

Des exemples de dysfonctionnements, reposant sur des cas concrets remontés par des agents, avaient été largement exposés dans cette déclaration.

Le président du CHSCT avait réagi en minimisant, voire en contestant les faits relatés.

Aussi la CGT a-t-elle lue une seconde déclaration lors du CHSCT du 10 septembre 2019 et, afin que la Direction ne puisse plus minimiser ou nier les faits, l’élu CGT au CHSCT a remis au président de l’instance une liasse de témoignages écrits rédigés par des agents victimes de ces dysfonctionnements.

Copie de cette déclaration a été adressé par la CGT, pour information, aux services de médecine du travail, à la CARSAT ainsi qu’aux assistantes sociales.

Pour lire la déclaration CGT au CHSCT lorrain du 10 septembre 2019, cliquer ici

Le propos de la CGT n’est évidemment pas de stigmatiser ni d’incriminer ad nominem les personnels des services RH qui accomplissent un travail difficile dans des conditions qui ne le sont pas moins, en raison de réorganisations intempestives qui bouleversent leurs repères, d’un manque de moyens, et de formations probablement insuffisantes pour appréhender et gérer dans de bonnes conditions des dossiers complexes concernant des personnels sous des statuts différents.

Quand la DR déraille…

Lors du CHSCT extraordinaire lorrain du 1e août 2019, la CGT a lu une déclaration concernant les nombreux « dysfonctionnements » des services de la DR auxquels sont confrontés les agents, des problématiques invraisemblables qui affectent la santé, le moral, la volonté de continuer à s’investir, et enfonce des coins dans la confiance en l’Etablissement.

La réalité est loin de la « performance sociale », du « pari de la confiance » et de la « qualité de vie au travail » imposés par les éléments de langage et la novlangue managériale de l’Etablissement.

Voici la déclaration lue par la CGT:

« Monsieur le président du CHSCT,

A plusieurs reprises, la CGT a illustré dans cette instance la dégradation des conditions de travail, qui impacte la santé et la sécurité des agents, et qui est objectivée par les données issues des bilans sociaux, bilans HSCT, chiffres sur l’absentéisme et les agressions, diverses expertises et diagnostics, etc.

Je ne vous ferai pas l’injure de redire les chiffres éloquents illustrant la déclaration lue devant vous lors de notre réunion du mois de juin.

A chaque fois, l’Etablissement conteste ou minimise le constat, et prétend prendre toutes les mesures nécessaires pour s’acquitter de son obligation légale de préservation de la santé physique et mentale des salariés, et d’amélioration des conditions de travail.

A chaque fois, l’Etablissement renouvelle son attachement au dialogue social dans des propos contredits par la réalité vécue par les élus des différentes instances représentatives du personnel.

L’Etablissement répète inlassablement des éléments de langage et de « novlangue managériale » tels que « performance sociale », « pari de la confiance », « qualité de vie au travail », « sécurisation des process » etc., etc., qui prêteraient à sourire si les dysfonctionnements constatés n’avaient pas un impact aussi grave pour les agents.

Je suis effaré par les dysfonctionnements dont ont bien voulu me faire part des salariés aux prises avec des problématiques invraisemblables, qui affectent leur santé, leur moral, leur volonté de continuer à s’investir, et enfonce des coins dans leur confiance en l’Etablissement.

Il me semble nécessaire d’en faire une énumération, peut-être longue, et sans doute non exhaustive, pour qu’en évoquant la situation concrète d’agents en difficulté du fait de l’Etablissement, vous puissiez, je l’espère, vous rendre compte de la situation et décider des mesures correctives à mettre en œuvre.

Voici donc une liste des dysfonctionnements dont j’ai eu connaissance depuis le début de l’année, que j’ai déjà eu l’occasion d’évoquer partiellement devant vous, et qui s’allonge inexorablement, mois après mois :

►un salarié de droit public en congé parental a dû insister pour que son passage à l’échelon supérieur soit rétabli à la bonne date (il perdait 3 mois avec le calcul erroné fait par les services RH),

►un salarié, en maladie pendant plusieurs mois, a eu la surprise de découvrir au mois de février un virement de salaire réduit à 11 euros, sans qu’aucune explication ne lui soit donné au préalable par l’Etablissement,

►plusieurs agents en maladie ont eu des salaires amputés de sommes importantes sans que des explications claires ne leur soient apportées par Pôle emploi,

►une salarié de droit public en arrêt maladie pendant 22 mois a constaté que son avancement d’échelon avait été oublié depuis plus de 10 mois : la rectification n’a pu être possible que par sa propre vigilance et sa pugnacité à se voir rétablie dans ses droits,

►une salarié en maladie pendant de nombreux mois, qui a été contraint de placer sur son CET des jours de congés non pris, a constaté que 2 jours de CET lui avait été soustrait sans raison : sans sa vigilance elle aurait définitivement perdu le bénéfice de ses 2 jours,

►une salarié en démarche de reconnaissance de maladie professionnelle a été sans nouvelle de l’Etablissement pendant près de 6 mois, son dossier ne faisant visiblement l’objet d’aucun suivi ni par la DR ni par le secteur AT-MP de la DG. A ce jour, après l’intervention de la CGT, la DR a réagi de façon positive mais la problématique n’est toujours pas résolue, et la DG ne répond toujours pas en dépit d’un courrier des élus CGT en date du 2 juillet et de relances de la part de la salariée très affectée par cette situation.

►une salariée pour laquelle une alerte Danger Grave et Imminent avait été mise en place, avec des engagements pris par l’Etablissement lors d’une réunion du 11 avril 2018, a dû attendre 14 mois pour que la place de parking promise lui soit attribuée avec le badge adéquat. Le télétravail TH préconisé en avril  2019 par le médecin du travail et qui devait démarrer le 1e juillet (ainsi que l’Etablissement s’y été engagé lors d’une réunion du 22 mai) est effectif, semble-t-il, que depuis le 29 juillet, après que je sois intervenu de façon insistante. L’honnêteté me pousse cependant à saluer les efforts de mesdames Filippi et Kremer dont les interventions ont été facilitatrices sur ce dossier.

►Une salariée en droit de faire valoir ses droits à la retraite au 1e octobre a fait le 1e avril sa demande officielle au service RH auquel elle a demandé que lui soit indiqué le jour effectif de son départ compte tenu des jours de congés non pris. Toujours sans nouvelles au 15 juillet malgré des relances, la salariée a craqué dans son agence. Les représentants du personnel CGT ont du intervenir. Une fiche de signalement a été rédigée ; à 15h00 le 15 juillet, la salariée apprenait qu’elle pouvait partir en retraite le soir même !

Je veux vous lire des extraits de la fiche de signalement : « la salariée a travaillé pendant 42 ans pour l’Etablissement, et a éprouvé un profond manque de reconnaissance (…). Toutes les personnes présentes ont ressenti également cette situation comme un véritable traumatisme. Le service RH n’a pas pris en compte la dimension humaine et psychologique de cette demande. »

►un salarié de droit public a découvert que les 24 heures de Compte Personnel de Formation acquises en 2018 ont été placé par les services de la DR sur un CPF privé.

►lors du CHSCT du 5 mars le service immobilier s’était engagé à m’apporter par mail des précisions relatives à la problématique d’ambiance thermique de l’agence de Saint-Avold. Ne voyant rien venir, j’ai relancé par mail le 25 mars et personne ne m’a répondu à ce jour,

►le 8 février, une salariée de l’agence de Saint-Avold a manqué de se faire renverser intentionnellement par un conducteur qui faisait en voiture un rodéo dans le parking. J’ai envoyé le jour même un mail d’alerte en demandant des réponses de l’Etablissement qui ne m’a jamais répondu.

Comme je l’ai dit précédemment, cette liste n’est malheureusement pas exhaustive ; et nous ne sommes qu’au 1e août. Je rappelle qu’il ne s’agit là que des constats faits par un seul élu CHSCT (sur les 10 que compte le territoire lorrain), sur la base de remontées que des salariées ont bien voulu lui faire. Je vous laisse imaginer le nombre de dysfonctionnements non tracés.

Monsieur le président du CHSCT, si vous considérez que les faits relatés sont, comme je le pense, inacceptables à Pôle emploi Grand Est dont l’organisation a été repensée pour –c’est ce qui a été dit aux élus- offrir une meilleure offre de service notamment en direction du personnel, la CGT vous demande alors d’agir en conséquence et de mettre en place les mesures correctives qui s’imposent, tant sur le plan fonctionnel que sur le plan organisationnel, afin de faire disparaître ces dysfonctionnements récurrents qui affectent la santé, la sécurité, et les conditions de travail des salariés, et qui ne font pas honneur à Pôle emploi.

Si, au contraire, vous considérez que ces faits n’ont pas de caractère de gravité, et qu’il n’y a pas lieu d’apporter de mesures correctives, la CGT vous appelle à davantage de modestie dans l’usage que l’Etablissement fait des termes « Performance sociale » ou « Qualité de vie au travail » qui, on le voit bien, semblent effectivement n’être que des éléments de langage. »

Pour lire et imprimer la déclaration en format PDF, cliquer ici

A l’issue de la lecture de cette déclaration, le président du CHSCT a tenu à répondre, comme d’habitude pour minimiser ou contester les faits. Certes la DR a mis en place une procédure systématique d’envoi de courrier et d’offre de service des assistantes sociales lors d’arrêts longs (à partir du 4e mois pour les salariés de droit privé, à partir du 3e mois pour les agents publics). Pour autant, nous constatons que la DR n’est pas pour autant davantage « pro-active » lorsqu’il s’agit d’anticiper des problématiques individuelles et d’accompagner les agents en difficultés.

La CGT appelle tous les salariés qui ont connu, ou qui connaissent, des problématiques telles que celles décrites dans la déclaration, à se manifester auprès d’elle.

Les conditions insultantes imposées par la Direction pour l’allongement de la durée des ESI (Comité d’établissement du 28 mai)

La Direction accepte de faire passer les ESI de 40mn à 50mn, en septembre 2019, mais sous conditions :

-mise en place de « joker »,

-ORS (Observation de la Relation de Service) systématique au début : la Direction considère que les agents ne sauraient sans cela faire de meilleurs entretiens en 50mn qu’en 40mn.

Pour la CGT cela est insultant pour les conseillers qui n’ont pas besoin d’ORS pour faire un travail de qualité. Au contraire, les témoignages recueillis montrent que l’ORS est largement vécue par les agents comme une contrainte, un flicage, une mise sous pression qui ne sert pas la relation de service.

Par ailleurs, on voit clairement que l’ORS sera orientée de façon à ce que le conseiller utilise l’outil « potentiel professionnel » basé sur le « big data », l’intelligence artificielle qui demain permettra de se passer de conseiller en creusant encore un peu plus le sillon de la politique de suppression massive de postes à Pôle emploi…

La CGT réaffirme qu’elle est pour le passage à 4 ESI par demi-journée sans ORS et sans joker, et dès le 1e juillet, voire plus tôt. Elle affirme que le seul fait de passer les entretiens de 40 à 50 minutes, comme le demandent les agents, aboutira à des entretiens de meilleure qualité.

La CGT seule à tirer les conséquences de la dégradation des conditions de travail à Pôle emploi

Lors du CHSCT Lorrain du 4 juin, ont été soumis à consultation des élus:

-le bilan HSCT 2018,

-le programme de prévention de l’année 2018,

-le programme annuel de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail 2019.

Devant le constat de la dégradation continue des conditions de travail (objectivé par de nombreuses données : bilan sociaux, bilans HSCT, divers expertises et diagnostics…), la CGT a lu une déclaration. Elle a été la seule organisation syndicale a tirer les conséquences du manquement de l’Etablissement à préserver la sécurité, et la santé physique et mentale des personnels et, de façon logique, à se prononcer contre les trois textes soumis à consultation des élus. Les autres organisations syndicales ont voté pour ou se sont abstenues: c’est donner quitus à l’Etablissement pour sa désastreuse performance sociale.

Les politiques gouvernementales comme les orientations stratégiques de l’Etablissement impactent fortement, et de façon très négative, les agents, les usagers de Pôle emploi, et la relation de services.

Année après année, la CGT dénonce la dégradation des conditions de travail à Pôle emploi, qui va en s’accentuant :

– Casse de nos métiers et de nos missions de service public,

– Coupes drastiques dans les effectifs, qui aggravent encore la situation,

– Charge excessive de travail,

– Epuisement professionnel,

– Perte de sens au travail,

– Manque de visibilité et inquiétude sur l’avenir de notre institution, qui empêche les agents de se projeter,

– Problématiques immobilières, notamment d’ambiance thermique et sonore, qui affectent quotidiennement la santé au travail des agents dans de nombreux sites, et que l’Etablissement ne parvient pas à résoudre par manque de volonté ou de moyens,

– Management centré sur les résultats au détriment du relationnel, absence de bienveillance constatée sur de nombreux sites,

– Dématérialisation et digitalisation qui ne sont pas des solutions en terme de baisse de charge, car créant des charges induites que l’Etablissement ne veut pas mesurer (réclamations, déplacement en agences, appels téléphoniques, etc), et excluant du service public de nombreux usagers ainsi qu’en a fait la démonstration le Défenseur des Droit dans un rapport datant de janvier 2019.

– etc.

Cette dégradation des conditions de travail, qui impacte la santé des agents, est objectivée par de nombreuses données : bilan sociaux, bilans HSCT, divers expertises et diagnostics…

Les chiffres parlent, même si l’Etablissement, souvent, les escamote ou modifie leur présentation pour compliquer le travail de comparaison d’une année sur l’autre, si utile aux élus pour établir leurs constats et accomplir leurs missions. Les tableaux agressions se sont améliorés, grâce à l’impulsion des élus CHSCT et l’implication des responsables sécurité, précédente et actuelle ; il n’en va hélas pas de même en ce qui concerne les chiffres relatifs aux arrêts maladie.

En dépit de ces difficultés, le constat est clair et sans appel:

►Depuis 2009 et la fusion ANPE-ASSEDIC ayant donné naissance à Pôle emploi, les arrêts maladies ont augmentés de façon exponentielle, passant de 18 784 jours d’arrêts en 2009, à 35 041 jours en 2015, à effectifs quasi constant. Les chiffres parcellaires communiqués par l’Etablissement depuis 2016 montrent que la situation ne s’est guère améliorée. Les indicateurs  concernant les arrêts longs, supérieurs à 240 jours, sont particulièrement inquiétants.

►Depuis leur recensement à partir de 2013, et pendant cinq années consécutives jusqu’en 2018, les agressions ont été chaque année en hausse ; la légère baisse que fait apparaître le tableau 2018, bien qu’encourageante, ne permet pas à ce jour de tabler sur un infléchissement durable de la courbe, que nous appelons pourtant tous de nos vœux.

Les chiffres du premier quadrimestre 2019 font apparaître une légère hausse par rapport à la même période en 2018.

►Les accidents de travail et de trajet ont explosé, de 30 en 2011, à 83 en 2016 ; la présentation des chiffres depuis la mise en place de la grande région ne permet plus de suivre l’évolution pour le territoire lorrain.

►En dépit de ces constats, le budget consacré à la prévention et à l’amélioration des conditions de travail a subi des coupes quasi constantes de 2011 à 2016, passant progressivement de 331 000 euros à 144 000 euros. Depuis 2016 et la réorganisation en région Grand Est, les budgets annoncés ne permettent plus de comparer les sommes affectées à notre territoire lorrain.

►Le diagnostic ELEAS sur les RPS et la QVT, présenté en CHSCT en décembre 2017, dans lequel s’est investi 62% du personnel, a fait des constats et proposé des préconisations dont l’Etablissement n’a pas tenu compte, ou insuffisamment tenu compte, puisque qu’aucun plan d’action spécifique, pourtant nécessaire, n’a été mis en place.

 

Pour occulter ces constats et ces chiffres témoignant d’une situation considérablement dégradée, l’Etablissement a allumé des contre-feux : baromètre social, accord QVT, réunions d’expression, agence de demain, etc.

Au pire, ces dispositifs sont des leurres ; au mieux, ils sont des tentatives destinées à limiter la casse, mais qui, force est de constater, ne produisent pas l’effet escompté.

Entre ces deux propositions, la CGT a tendance à opter pour la première, tant l’attitude de l’Etablissement depuis de nombreuses années a montré, de façon constante, sa volonté d’affaiblir le dialogue social et de ne pas tenir ses engagements. Pour exemple : plusieurs procédures d’alerte Danger Grave et Imminent dont les préconisations de rapport d’enquête n’ont pas été suivies, groupes de travail CHSCT qui globalement ne sont pas à la hauteur des attentes, inspections CHSCT dont s’est désengagé l’Etablissement et pour lesquelles il arrive encore de devoir batailler pour rencontrer le personnel en réunion hors la présence de l’encadrement, fiches de signalement LISA qui ne sont plus acheminées aux élus CHSCT, etc.

Par ailleurs, la parole des agents, recueillie lors des visites d’élus en agence, fait apparaître que devant le constat du manque d’initiative de l’Etablissement pour améliorer les conditions de travail, le personnel a recours, de façon à se protéger, à plusieurs dispositifs tels que le temps partiel, la mise en disponibilité, la formation ou le télétravail.

Dans ces conditions, la CGT considère que l’Etablissement, pourtant informé de la dégradation des conditions de travail de ses salariés, grâce aux indicateurs mis en place et aux remontées faites par les élus, ne s’acquitte pas comme il le devrait de son obligation légale de prendre toutes les mesures nécessaires pour améliorer les conditions de travail ainsi que la santé physique et mentale de ses salariés.

L’examen du bilan HSCT 2018, du programme de prévention de l’année 2018, et du programme annuel de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail 2019, ne montre pas, de notre point de vue, d’avancées susceptibles de répondre aux besoins de santé et de sécurité des salariés.

Par conséquent la CGT vote contre ses textes soumis à l’avis des élus.

 

 

 

 

« C’est notre perf' » ou « Le maillon faible » ?

Lors du Comité d’Etablissement du 28 mars, deux dossiers ont particulièrement attiré l’attention de la CGT :

  1. le renforcement du suivi des agences par les DT
  2. le déploiement de « C notre perf’ »

« C notre perf’ »

Il s’agit d’intégrer les conseillers à la démarche de performance comparée.
Questionné par la CGT, le DR a donné l’assurance que les indicateurs de contrat de progrès ne seront pas déclinés individuellement. Il assure même que c’est impossible, ce qui reste à vérifier.
Pourtant il explique par ailleurs, et le document qui présente « C notre perf’ » le confirme, qu’il s’agit d’améliorer la « performance » (en clair les indicateurs de contrat de progrès) en demandant aux agents au sein des équipes comment faire pour la faire augmenter !
Selon le DR, il ne faudrait pas chercher à faire peur en parlant de Lean management. Il affirme que « C notre perf’ » n’aura rien à voir avec les pratiques condamnées par les tribunaux.
Six agences ont déjà commencé « C notre perf’ » : Rethel, Strasbourg Seyboth, Nancy Gentilly, Gérardmer, Epinal Voivre et Mulhouse Verriers. Trente-sept se sont portées candidates.
La CGT appelle l’ensemble des agents à la plus grande vigilance : même si les ICT en tant que tels ne sont pas déclinés conseillers par conseillers, ici ou là pourrait surgir l’idée plus ou moins téléguidée de comparer le nombre de DPAE et/ou le nombre de passage en catégorie C (deux composants de l’ICT1) par portefeuille. On entrerait alors dans une logique de « maillon faible », Au sein des équipes, celui qui a le plus mauvais « résultat » serait montré du doigt et sommé par ses collègues de changer ses pratiques.
Alain Supiot, professeur au collège de France, disait récemment à la radio que le drame de l’Hôpital est qu’aujourd’hui les personnels y sont contraints à soigner les indicateurs plutôt que les patients. C’est le résultat du Lean management dans un contexte de suppressions de poste. Il faut tout faire pour que cette catastrophe ne s’implante pas à Pôle Emploi.

Renforcement de l’appui aux agences par les DT

Une seule chose est claire, nette et précise dans ce dossier : tous les DAPE seront sous la coupe d’un DTD qui aura en charge leur revue de performances et qui rendra compte au DT. Selon le DR, la posture managériale change : il n’agirait plus de prescrire d’en haut mais d’animer pour co-construire.  De moins en moins de normes, donc, mais de plus en plus d’attentes en termes de « résultats » c’est-à-dire d’ICT.

On l’aura compris, la pression, qui existe déjà, va augmenter fortement !

Face à cette menace nous avons besoin de nous serrer les coudes, de dépasser l’individualisme, pour résister collectivement. Refusons de désigner des « maillons faibles » dans les équipes !

Pour lire le tract, cliquer ici