Contrairement à une idée reçue, la France n’indemnise pas particulièrement bien ses chômeurs

La France n’est pas particulièrement généreuse envers ses chômeurs, selon une note du Trésor public diffusée ce mercredi 21 décembre, comparant les taux d’indemnisation pratiqués dans 16 pays européens.

La direction générale du Trésor, qui dépend de Bercy, a comparé, dans ces 16 pays, les revenus de remplacement accordés aux chômeurs en 2014. Mais elle ne s’est pas bornée aux seules allocations chômage et a tenu compte des autres allocations (logement, familiales…) et réductions d’impôts, dont bénéficient spécifiquement les demandeurs d’emploi dans certains pays.

Cette analyse « révèle que, en moyenne, la France ne se singularise pas dans le paysage européen », selon le Trésor.

En France, les chômeurs bénéficient, en début d’indemnisation, d’un taux de remplacement net moyen (après cotisations et impôts) de 67% par rapport à leur ancien salaire, soit un niveau comparable à la Belgique (68%), l’Allemagne (67%), l’Irlande (67%), la Norvège et l’Italie (66%) et légèrement inférieur à la moyenne des pays testés (69%).

C’est nettement moins qu’au Luxembourg (87%), au Danemark (84%), en Suisse (77%), en Finlande (76%), au Portugal (74%) et aux Pays-Bas (71%). Seuls l’Autriche (64%), l‘Espagne (61%), la Suède (56%) et le Royaume-Uni (54%) sont moins généreux que la France.

Le système français est, en revanche, le pays le plus favorable aux chômeurs qui ont perdu un salaire élevé (supérieur à deux fois le salaire moyen qui s’éleve à 26 061 euros en 2013 selon l’Insee). Dans ce cas, leur taux de remplacement net est en moyenne de 68% en début d’indemnisation, soit 20 points de plus que le taux moyen de l’échantillon (48%).

Autre spécificité française: « le revenu de remplacement des demandeurs d’emploi provient principalement des allocations chômage », contrairement à d’autres pays, où il est principalement lié à d’autres transferts sociaux ou à des baisses d’impôts.

En Allemagne, « ce sont surtout les exonérations d’impôts qui contribuent à accroître le revenu des demandeurs d’emploi », et au Royaume-Uni, les autres aides, notamment familiales, sont prépondérantes.

En France, au bout de deux ans d’indemnisation, quand beaucoup de demandeurs d’emploi arrivent en fin de droit, « le taux de remplacement net chute fortement ».

Ainsi, dans le cas d’un couple avec deux enfants, dont un seul époux avant d’être au chômage travaillait pour un revenu égal au salaire moyen, le taux passe à environ 55%, « un niveau très en-dessous de ce qui est observé dans la majeure partie des autres pays ».

(source AFP et l’Humanité)

 Pour lire la note Trésor Public « L’indemnisation du chômage en France au regard des pratiques européennes », cliquer ici

Un 1e mai à dimension européenne pour le progrès social

Le 1er mai, journée de solidarité internationale des travailleurs aura cette année une dimension particulière dans le pays et dans toute l’Europe.
Face aux échecs des politiques d’austérité et aux dégâts économiques et sociaux, des mobilisations et des résistances se font chaque jour plus fortes : Grèce, Espagne, Portugal, Irlande… L’exigence de politiques au service du progrès social s’affirme et génère une confiance nouvelle.
Les luttes multiples qui se font écho dans tout le pays s’inscrivent dans cet élan nouveau et qui s’est concrétisé le 9 avril au travers de centaines de milliers de manifestants.
La CGT, FO, Solidaires et FSU appellent l’ensemble des travailleurs à prolonger la mobilisation du 9 avril 2015

Toutes et tous dans les manifestations le 1e mai !

Les manifestations en Lorraine:

*METZ: 10h place de la Gare

*WOIPPY: 12h fête du chiffon rouge Place André Debs (face Hôtel de Ville). Pour plus d’infos cliquer ici

*NANCY: 10h place Dombasle

*TUCQUENIEUX: 11h place de la Mairie
Fête du Sous-Sol lorrain et Rassemblement populaire

*LUNEVILLE: 10h sous-préfecture

*LONGWY-Haut: 10h30 place Darche
Manifestation unitaire: CGT-FSU-OGBL

*SAINT-MIHIEL: 10h30 devant l’hôpital

*MIRECOURT: 11h Place thiery

Pour lire la déclaration intersyndicale CGT-FSU-Solidaires-UNSA, cliquer ici

Pour lire le tract « Tous aux 32 heures pour vaincre le chômage », cliquer ci

Pour lire l’article de l’Institut d’Histoire Sociale CGT « Le 1e mai n’appartient qu’aux travailleurs », cliquer ici

 

Chiffres du chômage: tous les clignotants au rouge

Les chiffres du chômage pour le mois de novembre viennent de tomber et de nouveaux, tous les clignotants restent au rouge.

Le chômage des jeunes augmente de 0,5%, celui des seniors de 1%, celui de longues durées de 0,2% en novembre.
Ce sont 27 400 demandeurs d’emploi supplémentaires en novembre en catégorie A et 22 100, catégories A, B, C confondues. Malgré les annonces, les contrats aidés, les cadeaux aux entreprises au nom de l’emploi, rien n’y fait. Le nombre de demandeurs d’emploi continue sa progression.

Pour la CGT, la clé est dans une autre politique de l’emploi et des salaires.

Pour lire l’analyse et les propositions de la CGT, cliquer ici

Chômeurs et précaires, pas invisibles. Retour sur la manifestation du 6 décembre

Privés d’emploi, intérimaires et travailleurs précaires s’étaient donné rendez-vous le 6 décembre place Stalingrad à Paris, à l’appel de plusieurs organisations : AC ! (Agir ensemble contre le chômage), l’APEIS (Association pour l’Emploi, l’Information et la Solidarité des victimes du chômage, la CGT CHOMEURS et le MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires).

Heureuse initiative même s’il est toujours aussi difficile de rassembler des privés d’emploi, le plus souvent privés de ressources suffisantes pour se déplacer et surtout isolés. Le risque existe qu’au-delà des chiffres du chômage, les sans-emploi deviennent eux aussi invisibles. La manifestation de samedi n’a d’ailleurs pas eu les honneurs des journaux télévisés…

Pour lire la suite, cliquer ici

La Tribune : « La France cancre de l’emploi, c’est faux ! »

L’article qu’a publié la Tribune avant hier vaut la peine d’être lu. En effet il sort du discours idéologique ambiant.

Extraits :

«  »Mais entre les minijobs allemands, les contrats zéro heure en grande Bretagne, la montée du temps partiel, et nos propres emplois dégradés en France quel est le bilan véritable de ces créations d’emploi en termes de volume horaire de travail. Au fond, parmi ces pays, qui a créé le plus d’heures de travail ? »

et

« C’est au fond la capacité à créer des heures de travail par personnes en âge de travailler qui permet de jauger la performance véritable des économies. Et là encore la France fait bonne figure en dépit de sa dynamique démographique. Elle surclasse cette fois ci très nettement les Etats-Unis mais aussi le Royaume-Uni sans parler de l’emblème de la flexi-sécurité qu’incarne le Danemark. »

Poser la question de la qualité des emplois créés ou repris, et pas seulement de leur quantité, c’est en effet la bonne approche.

C’est une approche totalement différente de celle de la convention tripartite et de son indicateur ICT1 sur lequel sera bientôt basée la « performance comparée » si nous laissons faire.

Il faudrait toutefois aller plus loin que ce que propose l’article et intégrer d’autres critères que le nombre d’heures : le salaire, la proximité, le fait que cet emploi corresponde ou pas aux qualifications de la personne, le fait qu’il corresponde à ses attentes, etc.

Réponse d’un chômeur à Rebsamen: à lire absolument !

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Suites aux récentes déclarations du ministre du Travail sur les offres d’emploi non pourvues et sur la nécessité (selon lui) d’augmenter les contrôles des chômeurs,  voici la lettre en réponse, caustique et émouvante, adressée par un chômeur à monsieur Rebsamen…

Pour lire la lettre d’un chômeur au ministre Rebsamen, cliquer ici