Appel de l’UD CGT 55 à un rassemblement le 8 octobre devant Pôle Emploi Bar-le-duc

Non à la fermeture des agences Pôle Emploi tous les après-midi !

Depuis fin février, l’agence Pôle Emploi de Bar-le-Duc est fermée – à titre expérimental – trois après-midis par semaine sauf pour les personnes convoquées par leur conseiller.

L’UD CGT de la Meuse s’est prononcée contre cette expérimentation et la réduction du service public qui en découle.

La Direction Générale de Pôle Emploi impose maintenant la fermeture de toutes les agences Pôle Emploi tous les après-midis à partir du mois de décembre.

Le nombre des usagers meusiens de Pôle Emploi est de l’ordre de 16.500 à fin juillet. Au chiffre officiel de 14.690, il faut ajouter en effet ceux qui sont en stage, ceux qui sont en train de créer leur propre entreprise, et ceux qui sont en contrat aidé. Presque un actif meusien sur cinq est donc inscrit dans une des trois agences que compte notre département.

Outre le besoin de conseils en matière d’orientation et de recherche d’emploi, les contraintes administratives qui pèsent sur les inscrits – en particulier sur ceux d’entre eux qui travaillent en emplois précaires (un tiers d’entre eux en moyenne) – font que les usagers de Pôle Emploi sont obligés de se rendre fréquemment dans leur agence pour déposer une copie de bulletin de salaire ou demander des explications sur un calcul d’allocation (par exemple). L’édition tardive des bulletins de salaire par les agences d’intérim cause des retards dans le versement des compléments d’allocation, ce qui nécessite une régularisation rapide.

Dans notre département, il est fréquent de devoir faire plus de cent kilomètres aller-retour pour se rendre à Verdun, Commercy ou Bar-le-Duc. Il est d’autant plus inacceptable que ceux qui n’ont pas d’autre choix que de venir à Pôle Emploi l’après-midi trouvent la porte fermée !

Alors que le chômage n’a jamais baissé en Lorraine depuis 2008, la fermeture des Pôle Emploi tous les après-midis ne peut pas être la solution ! Dans d’autre services sociaux (CAF, CPAM, etc.) la fermeture les après-midis est le prélude à la fermeture définitive de services de proximité.

Tous ensemble, défendons les services publics meusiens ! Défendons le service public de l’emploi !

Rassemblement devant l’agence Pôle Emploi de Bar-le-Duc (77 rue Bradfer) le 8 octobre à 10 heures

Cet appel au format imprimable est en pièce jointe

Tract Pôle Emploi – 8 octobre.pdf

Bref compte-rendu du Comité d’Établissement du 27 août 2015

La CGT Pôle Emploi Lorraine vous propose un compte-rendu synthétique du dernier CE.

Trois points majeurs y sont exposés :

1. « Nouveau Parcours du Demandeur d’Emploi » ou l’inscription, la saisie de la DAL et la liquidation sans conseiller !

2. « Fermer la porte pour assurer un accès direct (!) au conseiller référent » ou la fermeture de toutes les agences tous les après-midis.

3. « Contrôler plus pour radier plus » ou la mise en place de l’équipe de contrôleurs

Comme vous pouvez le constater, l’actualité est chargée en cette rentrée 2015.

L’heure est à la mobilisation pour défendre nos missions, nos métiers et nos emplois faces aux ces attaques majeures.

La CGT vous donne rendez-vous le 8 octobre pour riposter tous ensemble. Dès maintenant notez cette date dans vos agendas !

Pour lire le compte-rendu, cliquer ici.

Dossier présenté par la DG : démarche de performance comparée

Voici (en pièce jointe) le dossier présenté par la direction générale les 9 et 29 juillet au CCE avant recueil d’avis.

Comme on pourra le constater, il s’agit de comparer en permanence les « performances » mais (surtout pas) de « susciter la compétition » !

Si compétition il y a, ce sera parce que les « managers » auront mal compris…

Est-ce qu’on nous prendrait pour des imbéciles, par hasard ?

20150630_PoleEmploi_Présentation_méthodologie_performance_comparée_CCE_v10.pdf

Performance comparée : La concurrence instaurée à tous les niveaux pour un classement trimestriel des agences et des conseillers

CCE du 29 juillet 2015 – Déclaration de la CGT Pôle emploi

Pour la CGT, avec l’introduction de la démarche de performance comparée, il s’agit bien pour la direction de Pôle emploi d’instaurer une démarche d’amélioration continue via une mise en compétition entre les agences et au final entre les conseillers. En effet, comment les « managers de proximité » pourront-ils « redresser la barre » en cas de résultats inférieurs à la moyenne de leur groupe de comparaison sans rechercher quels sont les conseillers qui « plombent » les résultats ?

La présentation qui est faite sur les impacts en matière de qualité de vie au travail est fortement biaisée quand la direction explique – page 18 – que « Le projet induit de nouvelles pratiques managériales, ce qui a des impacts sur les relations entre managers et entre agents et managers.

En effet, bien que l’un des objectifs de la démarche soit de nourrir des échanges de bonnes pratiques dans un état d’esprit collaboratif entre pairs, il demeure un risque de compétition entre managers. Afin d’anticiper ce risque, il est préconisé un réel accompagnement des managers tant sur l’aspect management participatif que sur l’esprit de la démarche.

Les modules de formation relatifs au pilotage figurant dans les différents parcours de managers intégreront ces points de vigilance. La formation est à compléter par les messages qui seront diffusés à la ligne managériale dans le cadre du déploiement de la performance comparée. »

Performance comparée signifie indubitablement mise en compétition à tous les niveaux. La direction générale se défausse par avance sur les managers de proximité des conséquences néfastes de ce qu’il faut bien appeler un classement trimestriel des agences et des conseillers.

Depuis plus de deux ans, la direction générale cherche à nier, contre l’évidence, que son projet de « performance comparée » consiste à instaurer la concurrence à tous les niveaux :

– en interne entre les agences et entre les conseillers Pôle Emploi, d’une part

– entre les conseillers Pôle Emploi et les salariés des prestataires en passe de devenir des concurrents, d’autre part.

Tous les observateurs sérieux reconnaissent que les organisations du travail à base d’amélioration continue (lean management) et de comparaison permanente des « résultats » (benchmarking) sont délétères pour les agents ou les salariés qui les subissent. Comment la direction générale peut-elle faire semblant de l’ignorer ?

Comme si ça ne suffisait pas, cette concurrence est basée sur un critère frelaté : en effet, les signataires de la convention tripartite appellent « retour à l’emploi » les DPAE d’un mois ou plus, ou les passages en catégorie C pour deux mois consécutifs. Ils ont choisi d’ignorer totalement la différence entre un petit boulot que la personne privée d’emploi aura pris en attendant, et l’emploi correspondant à sa recherche. Selon leurs critères, le premier vaut le second. Dans ces conditions, les « enquêtes de satisfaction » auprès des demandeurs d’emploi ne sont que de la poudre aux yeux.

Les moyens d’obtenir de meilleures performances sont évidents :

1. se voir affecter des demandeurs d’emploi qui font le plus souvent l’objet d’une DPAE (voir ce que répondait M. Bassères à la CGT au CCE le 6 février 2013)

2. dénoncer aux équipes de contrôle les demandeurs d’emploi qui ne font jamais l’objet d’une DPAE.

En conclusion, la direction générale instaure une compétition dont les champions d’un jour seront ceux dont la direction espère qu’ils oublieront de prendre en compte les besoins et les aspirations des personnes privées d’emploi, en d’autres
termes ceux qui renonceront à leur métier de conseiller pour devenir de simples agents de coercition et des releveurs de compteurs.

Pour la CGT, nous nous opposons à ces méthodes qui tournent le dos aux intérêts des agents et des usagers de Pôle emploi.

Paris, le 29 juillet 2015

La déclaration au format pcf est en pièce jointe

2015-07-29-CCE-Performance-comparee.pdf