Elections professionnelles à Pôle emploi: à quoi sert le CSE ?

Du 13 au 23 novembre, nous allons devoir réélire les représentantes et représentants du personnel au CSE (Comité Social et Économique).
Les CSE sont issus des ordonnances Macron de 2017 et remplacent les anciennes instances du personnel (les comités d’établissement, les délégués du personnel, le CHSCT). Les mandats durent 4 ans. Il est donc important de prendre le temps de réfléchir à qui doit nous représenter face à la direction. Les prochains mois et prochaines années vont être cruciaux, notamment avec la perspective de France Travail. Nous pensons qu’il est urgent de se doter  de beaucoup plus de représentants déterminés. Quelques informations pour comprendre…

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Assurance chômage 2024-2026: de pire en pire…

Le gouvernement veut faire payer sa politique de durcissement de l’indemnisation et de l’accompagnement sur le dos des privés d’emploi.

Le gouvernement a fait parvenir son document de cadrage aux partenaires sociaux le 1er août 2023, relatif à la négociation de la convention assurance chômage 2024 2026, qui doit se tenir dans un délai imposé entre le 1er septembre et le 15 novembre 2023 pour une application au 1er janvier 2024 en cas d’accord signé.

Une fois encore, le gouvernement veut réduire les droits des travailleurs privés d’emploi…

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DONNEES MISES AUX ENCHERES CONCERNANT 10 MILLIONS DE PRIVES D’EMPLOI

Par communiqué de presse le 23 août Pôle emploi a dévoilé qu’un fichier concernant 10 millions de demandeurs d’emploi (DE inscrit et radiés en février 2022)  s’était retrouvé sur le Darknet. Cette fuite de données s’est  produite sur des données détenues par un de nos  prestataire, Majorel, un des deux façonniers de Pôle emploi gérant l’ensemble de la numérisation des documents des demandeurs d’emploi.

Le 24 août, la DG a organisé une réunion DSC en visio.

La DG nous a informé qu’une déclaration à la CNIL avait été faite et deux plaintes pénales déposées par Pôle emploi et Majorel.

Cette mise en ligne de données personnelles a été « découverte  par hasard » par une personne externe à Pôle Emploi sur le Darknet. Le fichier de 10 millions de DE contenait la région, le nom et prénom ainsi que le numéro de sécurité sociale. Aucune coordonnée bancaire n’aurait été accessible sur ce fichier .

 Un courrier postal va être envoyé par vague, dans un délai de 5 à 6 jours à chaque demandeur d’emploi et une file dédiée au 39-49 va être mise en place et confiée à un prestataire. Le courrier aux DE ainsi que les informations qui seront données aux DE via cette file dédiée nous seront communiqués.

La CGT Pôle emploi a réaffirmé, leur de cette audio, que la sous-traitance, la circulation et l’échange de données individuelles, amplifiaient le risque de cyber attaque ou détournement  de fichiers. Ceci, alors que Pole emploi vient de lancer un appel d’offres pour trouver un opérateur privé qui puisse prendre en charge moyennant finances ( 4 millions d’euros ) le sourcing auprès des DE afin qu’ils intègrent des formations d’agents de sécurité  dans le cadre des JO 2024  ….  à quelques mois de France Travail.

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L’itinéraire chaotique de France Travail

Le moins que l’on puisse dire c’est que le voyage vers France Travail commence mal: l’itinéraire est semé d’embuches, la signalisation est hasardeuse, la route est truffée de nids de poule, les régions traversées sont hostiles, le conducteur n’est pas doué, le véhicule est poussif, et l’accueil à l’arrivée promet quelques tensions…

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Pourquoi la CGT Pôle emploi n’a pas signé l’accord formation ?

Valablement signé par CFE CGC, CFDT, FO, SNAP et SNU, l’accord formation, négocié pendant plus d’un an, va entrer en application dans les semaines à venir. A plus de 80%, les syndiqués de la CGT Pôle emploi se sont prononcés contre la signature de cet accord. En effet, si celui-ci peut à première vue contenir des avancées, il pose sur plusieurs points de nombreuses problématiques.

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Loi « plein emploi » : les handicapé·es réquisitionné·es !

Avec le projet de loi « plein emploi », le gouvernement s’attaque aux plus fragiles dont les travailleur·euses handicapé·es qui seront utilisé·es comme variable d’ajustement du marché du travail.

Loi « plein emploi » : le diable se cache dans le détail

La reconnaissance du statut de travailleur∙euse handicapé∙e va être élargie non plus aux seules personnes qui en font la demande, mais aussi attribuée automatiquement aux accidenté∙es du travail, victimes de maladies professionnelles, titulaires de l’Allocation Adulte Handicapé, titulaires d’une pension d’invalidité ou d’une carte « mobilité inclusion » avec mention « invalidité » et même aux mineurs ayant été accompagnés par une MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapés) pendant leur scolarité.

Lorsqu’une personne inscrite comme demandeur d’emploi obtiendra une reconnaissance administrative de son handicap (RQTH, Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé), l’opérateur France Travail en sera automatiquement informé

Une manne de travailleurs précaires

Par cette reconnaissance, l’opérateur pourra orienter la personne dans le milieu dit « protégé » des ESAT ou des Entreprises Adaptées, où le droit du travail, le SMIC, la cotisation sociale n’existent toujours pas.

En effet, les entreprises employant les travailleurs handicapés dans le milieu dit « protégé » sont reconnues comme des établissements médico-sociaux, alors même que ces derniers réalisent des chiffres d’affaires importants.

Pour qui les profits ?

Cette extension large de la notion de travailleurs·euses handicapé.es, prévue par la proposition de loi, est aussi une aubaine pour les employeurs du privé : toutes les entreprises de plus de 20 salariés ont l’obligation d’embaucher 6% de travailleurs handicapés dans leurs effectifs, sous peine de payer une contribution financière.

L’arrivée massive de nouveaux travailleur∙ses reconnu∙es automatiquement comme handicapée·s, sans leur avis, permettra aux employeurs d’échapper aux sanctions financières.