Communications sur les ASC: tous les coups seraient-ils permis avant les élections professionnelles ?

Les « Tartarin de Tarascon » du CE, portés « aux manettes » en 2016, fanfaronnent et prétendent, à grand renfort de tracts, décrocher la Lune pour les agents, les chouchouter, les gâter, tels les nouveaux Avengers des Activités Sociales et Culturelles …

Mais la réalité est différente car les FAITS sont têtus. Petit florilège :

Les syndicats qui dirigent actuellement les ASC oublient le caractère social des Activités Sociales et Culturelles et rejettent la moyenne économique telle qu’elle existait auparavant (esprit de solidarité et de justice : donner plus à ceux qui ont moins, et moins à ceux qui ont plus, en prenant en compte les revenus, les charges et la composition du foyer.) Ainsi grâce à ces syndicats, le Directeur Régional au salaire confortable bénéficie des mêmes prestations que les agents de niveaux A ou 1…

(Par exemple, le voyage à New-York a donné lieu à tirage au sort, alors que l’application de la moyenne économique aurait permis à des agents de faire un voyage pour eux impossible sans l’aide du CE…)

Une proposition de la CGT visant à la mise en place d’une aide spécifique à la garde d’enfant a été rejetée. En 2019, les agents devront donc continuer à choisir entre être aidés par le CE pour leurs vacances ou être aidés par le CE pour la garde de leurs enfants (le reliquat de 600000€ sur l’exercice 2018 montre qu’il est tout à fait possible de couvrir cela…)

La façon dont sont gérés les dossiers de Secours d’Urgence est honteuse. En 2018, sur 80.000€ budgétisés, seulement 20.000€ ont été utilisés et, dans la très grande majorité, sous forme de prêts et non de dons ! 2019 est pire encore… La Commission Secours d’Urgence, dont le but est l’aide aux agents en difficultés, pinaille sur la gestion que les agents en difficultés font de leur budget et se permet de jouer l’inquisiteur, en proposant presque systématiquement moins que les assistantes sociales dont les positions souvent dures ont pourtant été critiquées en CHSCT.

Pour les syndicats qui dirigent le CE, le rôle de cette instance consiste à se décharger au maximum sur des opérateurs privés dans le but de se simplifier la tâche :

– En plus d’être un service excessivement coûteux, KALIDEA est d’une utilisation complexe, avec des dysfonctionnements réguliers. Des agents n’ont pas reçu leur dû, ou y ont renoncé…

– Le CE ne joue pas son rôle de négociation (exemple d’une réservation TOHAPI en mars pour 550e via le CE ; pour un prix public observé à 450e !?)

– Si on les avait laissé faire, il n’y aurait même plus de chalet ni de mobil home…

Une amende de 97803€ a du été payée par le CE pour attribution illégale de chèque vacances un 1e mai.

Une grande partie des budgets ASC 2017 et 2018 n’a pas été dépensée ; un trésor de guerre a été accumulé, que certains font valoir fort opportunément à l’approche des élections professionnelles en promettant monts et merveilles (« Voyez ce dont vous pourrez bénéficier grâce à nous… ! »).  La ficelle est un peu grosse, non ?

 

Dans le seul souci des salariés, la CGT propose de dépenser chaque année le budget des ASC, et de bien le dépenser, pour assurer l’accès à des prestations sociales rendues d’autant plus nécessaires par le contexte économique et social difficile (prestations enfant, aides sociales d’urgence, tourisme social, etc.) et concourir au développement culturel (billetterie, voyages, aides aux vacances, etc.) de chaque salarié quel que soit son statut, titulaires ou précaires.

0,7% d’augmentation de l’allocation chômage : mépris du patronat !

Revalorisation allocation chômage : 0,7%, l’expression du mépris du patronat après les attaques du gouvernement. À l’appel de la CGT, de Solidaires et FSU Pôle Emploi, des associations AC ! , MNCP et APEIS, un rassemblement a eu lieu devant le Conseil d’administration de l’Unédic, ce 26 juin.

Le conseil s’est tenu alors que le gouvernement vient d’annoncer des économies drastiques sur l’assurance chômage qui transforment radicalement la nature de ce pan de la protection sociale.
Les mesures annoncées vont s’appliquer uniquement au détriment des allocations des chômeurs.
Alors que seulement 43% des travailleurs privés d’emploi inscrits à Pôle Emploi sont actuellement indemnisés, ce taux pourrait chuter à 35%, soit environ 1 chômeur sur 3.
La CGT a dénoncé le contexte dans lequel s’est tenu le Conseil :

  • suppression de l’accès aux droits pour 300 000 personnes ;
  • dégressivité des allocations des cadres (prélude à sa généralisation à tous les allocataires) ;
  • baisse violente des allocations pour 500 000 travailleurs précaires au 1er avril 2020.

Le gouvernement mène une guerre aux travailleurs, aux chômeurs, aux pauvres, bref à toutes celles et tous ceux qui cherchent un travail stable et sont privés de ce droit.
Ces réformes visent les jeunes, les femmes, les seniors et, plus généralement, les travailleurs qui subissent déjà la précarité.
La CGT a dénoncé la complicité des organisations patronales (Medef, CPME, U2P) avec le gouvernement ; en dehors de la dégressivité des indemnités des cadres, presque toutes les mesures annoncées par le gouvernement sont inspirées par les propositions patronales lors de la négociation impossible de novembre 2018 à février 2019.
Le patronat fait semblant de s’offusquer d’un bonus/malus symbolique mais le Medef joue avec le feu, en menaçant l’existence même de l’Unédic.
De même, le patronat a mené un odieux chantage à la revalorisation des allocations, avec les mêmes arguments : des allocations « trop généreuses » seraient nuisibles à la capacité à accepter un emploi…
La CGT a revendiqué, au contraire, d’appliquer une augmentation de 10 euros, par jour, pour les allocataires.
Après avoir proposé 0,5% d’augmentation, le patronat a royalement monté son ultime proposition à 0,7%, donc en dessous de l’inflation.
L’ensemble des organisations syndicales s’est abstenu pour ne pas empêcher cette minuscule augmentation. La polémique sur la baisse de 5 euros des APL montre que la CGT ne pouvait pas bloquer une revalorisation même insuffisante.
La CGT dénonce cette nouvelle preuve du mépris patronal à l’encontre des travailleurs, avec ou sans emploi.
La CGT appelle à amplifier les mobilisations pour une protection sociale de haut niveau (assurance chômage, retraites, etc.), à faire barrage aux décrets que le gouvernement entend prendre en douce pendant l’été.

Recours contre le PSE À L’AFPA: Victoire de la CGT !

Jeudi 27 juin 2019, le TGI de Bobigny a ordonné la suspension du PSE en cours à l’AFPA, jusqu’à ce qu’« il ait été procédé à une évaluation précise des risques psycho sociaux en lien avec les tâches et la charge de travail supplémentaires supportées par les salariés […] qui n’auront pas été licenciés. »

Depuis plusieurs mois, les salariés se mobilisent contre un plan social qui vise à supprimer 1 500 postes et à fermer 34 sites de l’Agence nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes. Ce plan génère souffrances, tensions et malaises dans l’établissement, la décision du TGI est une reconnaissance des difficultés vécues par les salariés et niées par leur direction.
L’AFPA est un outil de formation au service des salariés, l’attaque qu’elle subit est emblématique d’une attaque globale et destructrice contre l’ensemble de la formation professionnelle publique et privée. Avec sa loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », le gouvernement met à mal les organismes de formation et réduit les possibilités d’accès de tous les salariés à des formations longues, qualifiantes permettant des évolutions professionnelles ou des réinsertions.
C’est pourquoi la CGT se bat pour préserver l’AFPA et le droit de toutes et tous à la formation et à l’émancipation.

Assurance chômage: des centaines de milliers de travailleurs précaires ciblés par le gouvernement

Le premier ministre et la ministre du travail viennent d’annoncer les mesures sur l’assurance chômage.

►Au 1er novembre :

  • augmentation du seuil d’accès au droit à 6 mois au lieu de 4, soit près de 300 000 personnes qui perdent toute indemnisation ;
  • recul de 1 mois à 6 mois du rechargement des droits : encore des milliers de perdants ;
  • dégressivité de 30% pour les cadres après 6 mois au-delà de 4500 euros bruts mensuel, sauf après 57 ans. Quelques centaines de personnes qui servent de leurre : le Medef a aussitôt demandé à baisser les cotisations, confirmant la mise en danger de la solidarité interprofessionnelle.
  • mise en œuvre d’une indemnisation pour quelques milliers de travailleurs indépendants et de démissionnaires.

►Au 1er janvier 2020

  • bonus-malus, limité à 7 secteurs d’activité, avec variation de 1 point de la cotisation : autant dire une mesure symbolique qui ne fera pas vraiment renoncer le patronat à la précarité ;
  • taxe forfaitaire de 10 euros par contrat d’usage.

►Au 1er  avril 2020

  • baisse de l’indemnisation avec sans doute un plafond mensuel qui baissera les droits de 1 chômeur sur 5.

Le gouvernement annonce donc des mesures très dures : des travailleurs déjà très précaires vont perdre toute indemnité, d’autres vont voir baisser leurs droits, y compris des cadres. Les grands perdants sont les travailleurs précaires, catégorie en constante augmentation.
Il n’a retenu aucune mesure proposée par les syndicats en particulier de la CGT, qui a proposé d’augmenter le nombre d’indemnisés en abaissant le seuil ou de mettre à contribution les gros employeurs qui abusent des contrats précaires et les imposent à leurs sous-traitants.
La mobilisation des assistantes maternelles, concernées par le système « d’activité conservée » non remis en cause, montre qu’il est possible de faire fléchir le gouvernement. La CGT appelle à développer les mobilisations unitaires et dans toutes les professions partout en France, le 26 juin, à l’occasion du prochain conseil d’administration de l’Unédic qui doit discuter de la revalorisation des allocations.
Empêchons une réforme inique tournée contre les précaires, contre les femmes, contre les seniors et imposons nos propositions pour le droit à l’indemnisation pour toutes et tous !

Commission Secours d’Urgence: la chasse aux mauvais gestionnaires…

Boucler les fins de mois n’est pas toujours facile; les problèmes de pouvoir d’achat et les salaires trop bas sont des sujets récurrents dans l’actualité sociale et politique, et provoquent des mouvements sociaux dans notre pays.

A Pôle emploi, les salaires ne sont pas gros, et encore moins pour les agents ayant conservé un statut public.

Dans leur dernier rapport d’activité présenté en CHSCT, les assistantes sociales indiquent que près d’une sollicitation sur cinq concerne une problématique budgétaire à laquelle est confronté l’agent et sa famille, et se chiffre et en hausse par rapport aux années précédentes.

Dans ce contexte, l’analyse de l’activité de la Commission Secours d’Urgence du Comité d’Etablissement de Pôle emploi Grand Est a de quoi surprendre, et même scandaliser:

En 2018, 80.000€ ont été budgétisé au CE de Pole Emploi Grand EST, seulement 20.000€ ont été utilisés et, dans la très grande majorité, sous forme de prêt !

La commission de recours dont le but est l’aide aux agents en difficultés pinaille sur la gestion budgétaire des agents en difficultés et se permet de jouer l’inquisiteur.

Pour la toute première fois, il n’y a pas eu de dossier de demande d’aide au CE de
mai 2019, AUCUN.
• Est-ce parce que les agents sont protégés et ne subissent pas les aléas de la vie, le niveau des salaires à Pole Emploi met-il réellement à l’abri des coups durs ?
• Ou est-ce parce que la procédure est lourde, soumise au jugement des assistantes
sociales de Pole Emploi, des membres à la tête de cette commission, et abouti quasi-automatiquement à un prêt ?

La CGT dénonce cette injustice sociale.
Cette aide permet d’apporter un coup de pouce aux agents en difficulté. Les décisions défavorables des organisations syndicales majoritaires de la commission « secours d’urgence » n’incitent pas les salariés en difficulté à se manifester.

Lors du CHSCT du 4 juin, les assistantes sociales ont présenté aux élus les résultats de leurs travaux, il s’avère qu’elles se rendent complices de ces inquisiteurs, « jugeant» les agents en difficulté.
Le représentant de la CGT a dû leur rappeler leur code de déontologie…

Pour accéder au tract, cliquer ici

Les conditions insultantes imposées par la Direction pour l’allongement de la durée des ESI (Comité d’établissement du 28 mai)

La Direction accepte de faire passer les ESI de 40mn à 50mn, en septembre 2019, mais sous conditions :

-mise en place de « joker »,

-ORS (Observation de la Relation de Service) systématique au début : la Direction considère que les agents ne sauraient sans cela faire de meilleurs entretiens en 50mn qu’en 40mn.

Pour la CGT cela est insultant pour les conseillers qui n’ont pas besoin d’ORS pour faire un travail de qualité. Au contraire, les témoignages recueillis montrent que l’ORS est largement vécue par les agents comme une contrainte, un flicage, une mise sous pression qui ne sert pas la relation de service.

Par ailleurs, on voit clairement que l’ORS sera orientée de façon à ce que le conseiller utilise l’outil « potentiel professionnel » basé sur le « big data », l’intelligence artificielle qui demain permettra de se passer de conseiller en creusant encore un peu plus le sillon de la politique de suppression massive de postes à Pôle emploi…

La CGT réaffirme qu’elle est pour le passage à 4 ESI par demi-journée sans ORS et sans joker, et dès le 1e juillet, voire plus tôt. Elle affirme que le seul fait de passer les entretiens de 40 à 50 minutes, comme le demandent les agents, aboutira à des entretiens de meilleure qualité.