EPA 2020: changement à haut risque !

Cette année, l’EPA est modifié : l’approche par compétences y est intégrée (comme pour les DE) au détriment des qualifications. La différence entre les « qualifications » (défendues par la CGT) et les « compétences » (voulues par la DG) est fondamentale et lourde de conséquences : c’est en fonction de ses qualifications, qui sont pérennes et lui appartiennent, que chaque travailleur vend sa force de travail et perçoit une rémunération ; alors que les compétences sont définies par l’employeur en fonction de ses besoins qui fluctuent avec le temps. Développer un modèle social sur les compétences, et non sur les qualifications, c’est réduire les droits des travailleurs et les soumettre un peu plus à leur employeur. Le salarié devient responsable de sa propre évolution en fonction des besoins de son site/service, avec des risques important de déqualification, voire de perte d’emploi.

Ce changement d’approche et de pratique de l’EPA fait peser des risques bien réels pour les agents de Pôle emploi en terme de carrière, de rémunération, de droit à mutation, d’accès à la formation.

Le référentiel des compétences renforce l’ensemble des outils de coercition et d’évaluation : ORS, ESA, EPA.

La CGT est opposée à toute démarche basée sur les compétences et continue à se battre pour une réelle reconnaissance des qualifications des agents.

L’approche par compétences ne peut pas ni ne doit être abordée lors de l’EPA 2020, d’autant que :
Le projet d’approche par compétences et le référentiel de compétences n’ont jamais fait l’objet de discussion sur le fonds en instances représentatives du personnel ; de nouveaux types d’évaluation sont mis en place alors que la négociation sur ce thème n’a toujours pas eu lieu ; on ne sait pas ce qu’envisage la DG en terme de GPEC (négociation de l’accord repoussée du fait du conflit social en cours) ; aucune présentation du dispositif n’a été faite aux agents

La CGT rappelle que l’EPA n’est pas obligatoire et que les souhaits d’évolution de chacun sont contenus dans l’EP (Entretien Professionnel).

 

Pour lire le tract, cliquez ici

 

Non à la vente de prestations au téléphone ! Oui à un véritable service public de l’emploi respectueux des usagers !

« Allo? Ici la Ministre du Travail… »  (ou le pari de la confiance, ça pique… !)

Depuis le 27 janvier un courrier est envoyé de la part du ministère du Travail aux privés d’emploi relevant du Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC) pour les inciter à appeler un numéro vert en vue de demander une formation de leur choix. S’ils appellent ce numéro vert géré par un prestataire, leur conseiller reçoit ensuite l’injonction via Escalade de les inscrire sur une information collective ou à défaut de leur vendre une prestation par téléphone…

On ne saurait être plus méprisant vis-à-vis de notre travail. Nous voici transformés en simples vendeurs de prestations au téléphone. Selon le script préétabli, nous devons :

Pour lire la suite et accéder au tract, cliquer ici

 

Retraites: toutes et tous mobilisé(e)s le 20 février !

Communiqué intersyndical du 13 février 2020

Un rejet universel !

Largement majoritaire et de plus en plus confortée, l’intersyndicale CFE-CGC ; CGT ; FO ; F.S.U ; SOLIDAIRES ; FIDL ; MNL ; UNEF ; UNL renouvelle son exigence du retrait du projet de réforme des retraites.

Le rejet de ce texte est grandissant :

  • ✓ Les différentes institutions et caisses de sécurité sociale ont désormais rendu leur avis sur le projet de loi retraites. Et ils sont affligeants pour le gouvernement, aucune des consultations, de la CNAV à la CNNCEFP, n’est de nature à encourager à poursuivre le projet présenté. Bien au contraire.
  • ✓ Le Conseil d’Etat a rendu un avis d’une violence extraordinaire, pointant des insuffisances, des lacunes et des problèmes institutionnels. Du jamais vu !
  • ✓ Le Conseil Supérieur de la Fonction Militaire a lui aussi rendu un avis négatif. Un fait rare !
  • ✓ 100 % des barreaux et pratiquement toutes les professions libérales sont opposées et toujours en lutte contre le projet.
  • ✓ Les salariés du public et du privé prennent des initiatives multiples pour manifester leur opposition à ce projet. Le monde de l’éducation donne un bel exemple d’unité intergénérationnelle puisque la mobilisation concerne tout autant personnels, lycéens et étudiants.
  • ✓ Les experts de tout bord et de toute tendance se rejoignent tous dans l’analyse très critique du projet, confirmant les 3 rapports à charge de l’Institut de la Protection Sociale, y compris les inspirateurs de l’idée de régime universel qui viennent de dénoncer les impasses et les incertitudes du texte annexé au projet de loi actuellement examiné à l’Assemblée Nationale.
  • ✓ L’opinion publique, dont le fort soutien aux opposants n’a fait que croître, confirme dans toutes les enquêtes récentes très majoritairement le désaveu.

Et pourtant le gouvernement s’entête :

  • ➢ Il est sourd à la contestation massive de la grande majorité de la population.
  • ➢ Il n’a pas éclairci les innombrables points obscurs du projet
  • ➢ Il n’a pas de solution pour juguler le déficit créé par les exonérations de cotisations décidées par ce même gouvernement
  • ➢ Il fait peu de cas du débat démocratique en présentant un projet incomplet et mensonger et ce dans une urgence parlementaire que rien ne justifie.

Jusqu’où ira ce gouvernement, jusqu’où devrons-nous aller ?

Renforcée par tous ces soutiens unanimes, l’intersyndicale CFE-CGC ; CGT ; FO ; F.S.U ; SOLIDAIRES ; FIDL ; MNL ; UNEF ; UNL demeure déterminée et convaincue du bien fondé de poursuivre la mobilisation tout le temps nécessaire sur l’ensemble du territoire et parallèlement de renforcer l’information pour rétablir la vérité jusqu’au retrait de ce projet inutile et dangereux.

Toutes et tous mobilisé(e)s le 20 février 2020 !

 

Les rassemblements et manifestations dans le Grand Est:

Ardennes (08)

  • Charleville-Mézières :
    Pas d’information pour le moment

Aube (10)

  • Troyes :
    Pas d’information pour le moment
  • Bar-sur-Aube :
    Pas d’information pour le moment

Marne (51)

  • Reims :
    10h : manifestation, rendez-vous devant la Maison des Syndicats (15 boulevard de la Paix)
  • Châlons-en-Champagne :
    10h : manifestation, départ place de Verdun
  • Epernay :
    10h : Manifestation, départ devant la mairie

Haute-Marne (52)

  • Chaumont :
    Pas d’information pour le moment

Meurthe-et-Moselle (54)

  • Nancy :
    11h : AG interpro.
    13h30 : manifestation départ place de la République

Meuse (55)

  • Bar-le-Duc :
    14h : Manifestation départ gare SNCF.
  • Verdun :
    9h30 : Manifestation départ parking du 8 mai.
  • Commercy :
    17h : Manifestation départ place du Château.

Moselle (57)

  • Metz :
    14h : Manifestation départementale, Place de la gare

Bas-Rhin (67)

Haut-Rhin (68)

  • Mulhouse :
    13h30 : manifestation, départ place de la bourse

Vosges (88)

  • Épinal :
    14h : manifestation, rendez-vous quai de dogneville.

 

Non à la disparition des CARSAT et au démantèlement de la Sécurité Sociale

Le projet de loi instituant un système universel de retraite consacre son titre 4 à décrire une organisation et une gouvernance unifiées des acteurs actuels de la retraite.

Conséquences directes :

Au niveau national, création de la Caisse Nationale de Retraite Universelle (CNRU) par fusionde la CNAV et de la Fédération AGIRC-ARRCO.
Au niveau local, la création d’un réseau unique d’établissements, subordonnés à la CNRU, à la placedes CARSAT et des institutions de retraite complémentaire (Malakoff Humanis, AG2R…).
Ce faisant, en voulant ériger une protection sociale du XXIème siècle,  il met en pièces l’organisation historique par branches (Famille, Maladie, Recouvrement, Retraite, AT/MP) de notre Sécurité sociale issue des ordonnances de 1945 et du programme du Conseil National de la Résistance.

Pour le personnel, les conséquences sont importantes avec le transfert de leur contrat de travail dès 2021 (salaires, conditions d’emploi, conventions collectives, …)

Signez la pétition pour dire NON à la disparition des Carsatet au démantèlement de la Sécurité sociale: Cliquer ici

 

Décryptage du Projet Loi Retraite

Vous trouverez ci-dessous deux liens vers deux articles décryptant avec précision le Projet Loi Retraite:

►Décryptage du Projet Loi Retraite par la FNPOS CGT (Fédération National des Personnels des Organismes Sociaux CGT)

Décryptage du Projet Loi Retraite par la fédération !

►Intervention de Denis LALYS Secrétaire général de la FNPOS

Intervention de Denis LALYS – Réforme des retraites

Le travail qui tue et qui blesse : les chiffres accablants

« Le travail est une maladie. La preuve : il y a une médecine du travail !» disait Coluche.

Au-delà de la plaisanterie, force est de constater que depuis « Germinal » et les conditions de travail décrites au XIXe siècle par Zola, la course aux économies et à la rentabilité prôné par un capitalisme plus fou que jamais nous fait observer en 2020 un bilan des accidents du travail et de leurs conséquences qui font frémir dans un pays comme la France au XXIe siècle.

Sans vouloir tomber dans le macabre, une comparaison de quelques chiffres permettent de mieux comprendre l’ampleur du désastre :

►Accidents de la route en France: environ 3000 décès et 70 000 blessés par an,

►Armées française (en France et sur les terrains de guerre): en moyenne 12 décès et 270 blessés par an,

►Accidents du travail :

-Environ 1500 dans le privé. Le chiffre est inconnu dans le public car non comptabilisé par le secteur AT-MP de la CARSAT (les accidents du travail pour les salariés du secteur public ne sont pas gérés par la sécurité sociale). En proportion de ce que représentent les agents publics en France, on peut estimer le nombre total de décès au travail à plus de 2000 par an.

-Environ 600 000 blessés (secteur privé) estimé à 800 000 en incluant le secteur public, dont certains avec des séquelles à vie.

Et dans ces conditions, il faudrait travailler toujours plus longtemps, pour ensuite bénéficier d’une pension de retraite misérable à laquelle s’ajouteront pour beaucoup des problèmes de santé ?

La prévention des risques professionnels, même si elle découle du code de travail (largement raboté par Macron) reste dans beaucoup d’entreprise un simple exercice de conformité à la loi dans laquelle l’employeur s’investit insuffisamment. Il faut souvent, hélas, des accidents du travail aux conséquences graves pour que l’employeur, sous la pression (représentants du personnel, CARSAT, médecine du travail, inspection du travail, ARS, presse, condamnation en justice, etc.), se résigne à prendre enfin les mesures qui s’imposent.

Dans un tel contexte, on le voit bien, la suppression des CHSCT et l’affaiblissement de la défense des travailleurs opéré au travers des ordonnances Macron remplaçant les DP/CE/CHSCT par le CSE, sont particulièrement inopportuns et dangereux.