Coronavirus : Le ministère du Travail organise la paralysie de l’inspection du travail

La CGT et trois autres syndicats dénoncent des entraves aux missions de l’inspection du travail de la part du ministère du Travail. depuis le début de la crise sanitaire.

Le gouvernement pousse-t-il les inspecteurs du travail à devenir des « relais des exigences de poursuite de l’activité économique » ? C’est ce que dénoncent les syndicats CGT, Sud, FSU et CNT de l’Inspection du travail. Ils annoncent qu’ils vont saisir l’Organisation internationale du travail après avoir constaté des entraves à leur mission de la part du ministère du Travail, qui culminent selon eux dans la mise à pied mercredi d’un inspecteur dans la Marne.

Lors d’une conférence de presse téléphonique ce jeudi, ces syndicats ont fait état de plusieurs dizaines de témoignages d’inspecteurs du travail dissuadés ou empêchés de se rendre sur des sites d’entreprise par leur hiérarchie depuis le début de la crise du Covid-19.

La direction du travail interdit désormais les contrôles inopinés dans les entreprises, et les subordonne à l’autorisation de la hiérarchie, officiellement pour protéger les agents du coronavirus. Or, les masques sont inexistants dans la plupart des départements, ce qui limite considérablement l’activité d’inspection. Pour Pierre Mériaux (FSU), « la crise du Covid-19 révèle les failles et les aggrave ».

Les 2 000 inspecteurs du travail chargés de contrôler 1,8 million d’entreprises, soit 18 millions de salariés, sont déjà en nombre insuffisant pour faire leur travail, avec un inspecteur pour 8 000 salariés, souligne-t-il. « Alors que la situation exigerait des droits et des pouvoirs renforcés pour protéger les salariés, le ministère du travail organise la paralysie et le court-circuitage de l’inspection du travail et l’empêche d’exercer ses missions en violation » de la convention 81 de l’OIT, indiquent les syndicats.

« Continuité de l’activité » à tout prix ?

Dans le Nord, une inspectrice du travail a été dissuadée d’exercer un référé à l’encontre d’une association d’aide à domicile pour défaut de protection de ses salariés (port du masque etc.). Le Tribunal lui a donné raison la semaine dernière, « contre l’avis de sa hiérarchie » qui est allée jusqu’à intervenir directement auprès du tribunal, relèvent les syndicats. Dans la Marne, l’inspecteur du travail Anthony Smith, militant CGT et représentant au Conseil national des Inspecteurs du travail est mis à pied dans un cas similaire, pour avoir engagé une procédure de référé à l’encontre d’une structure d’aide à domicile, « important pourvoyeur d’emplois à Reims ».

Les syndicats reprochent au ministère de faire passer avant tout « la continuité de l’activité », « comme l’a montré la passe d’armes entre la ministre Muriel Pénicaud et le secteur du BTP, réticent à reprendre les chantiers de façon très responsable », souligne Julien Beldieu de la CGT-SNTEFP. La saisine de l’OIT, qui sera effective jeudi ou vendredi, se base notamment sur l’article 6 de la convention 81 de 1947 « qui rend les agents de l’inspection du travail indépendants de toute influence extérieure indue ».

(source: Ouest France Eco)

Plus jamais ça ! Construisons ensemble le jour d’après.

POUR QUE LE JOUR D’APRÈS SOIT EN RUPTURE AVEC LE DÉSORDRE NÉOLIBÉRAL

En mettant le pilotage de nos sociétés dans les mains des forces économiques, le néolibéralisme a réduit à peau de chagrin la capacité de nos États à répondre à des crises comme celle du Covid.
La crise du coronavirus qui touche toute la planète révèle les profondes carences des politiques néolibérales. Elle est une étincelle sur un baril de poudre qui était prêt à exploser. Emmanuel Macron, dans ses dernières allocutions, appelle à des « décisions de rupture » et à placer « des services […] en dehors des lois du marché ». La CGT et d’autres organisations, conscientes de l’urgence sociale et écologique et donnant l’alerte depuis des années, n’attendent pas des discours mais de profonds changements de politiques, pour répondre aux besoins immédiats et se donner l’opportunité historique d’une remise à plat du système, en France et dans le monde.

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Quand le Covid met en évidence une GPEC « à côté de la plaque »

La crise sanitaire que nous traversons pointe du doigt les incohérences de système économique, système que la CGT dénonce et combat depuis des années.

Ces dernières années, Pôle emploi n’a pas non plus été épargné par ces logiques
libérales et par la « rigueur budgétaire ».

Mais l’exemple le plus caricatural est sans aucun doute l’accord GPEC mis en place par la Direction et les organisations syndicales signataires avec les métiers soi-disant en « décroissance ». Or, aujourd’hui la DG est de fait obligée de reconnaître ses erreurs puisque ces activités dites hier en décroissance sont aujourd’hui priorisées et reconnues comme essentielles : inscription et versement des allocations ; gestion RH avec les arrêts maladie, paiement des salaires, des fournisseurs, connexions et sécurité informatiques, traitement du courrier etc.

Demain, il serait inconcevable que la DG continue sa politique destructrice.
Tout comme nous devons déjà nous préparer pour exiger d’autres choix de société à l’issue de cette crise sanitaire, nous devrons à Pôle emploi aussi peser pour obtenir un Service Public de l’Emploi et une Protection Sociale réellement aux services des usagers, des privés d’emploi, des entreprises et respectueux de ses agents.

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Derrière le Coronavirus, le Macronovirus attaque nos libertés et le droits du travail

La République Bafouée

La Loi d’Urgence sanitaire doit passer d’abord par la santé et la sécurité au travail des salariés !

Une Loi aux mains de Macron, et d’un comité scientifique

Au motif du Covid-19, épidémie annoncée officiellement par l’OMS dès le 30 janvier 2020 comme constituant une urgence de santé publique de portée internationale, le gouvernement va mettre nos libertés individuelles sous sa seule autorité, sous couvert d’un comité de scientifiques. Au motif du Covid-19, la République est sous confinement, tandis qu’une partie des droits des travailleurs issus de la Constitution est bafouée.

Des Débats confisqués par des élus sourds à la démocratie

Durant les débats à l’Assemblée Nationale notamment, nous avons assisté à une leçon de monopole du camp de la majorité qui a rejeté la plupart des amendements proposés. Le gouvernement fait sa Loi à l’assemblée qui lui donne en retour les pleins pouvoirs…Voilà !

Les salariés envoyés au casse-pipe, les pleins pouvoirs aux patrons !

Plus on durcit le confinement, plus on assouplit l’obligation d’aller bosser ! Ce que nous dénoncions de flou de la part du gouvernement était bien voulu. Plus il est flou sur le confinement, plus il est flou sur l’obligation d’aller travailler, avec autorisation d’utiliser les transports en commun ! Alors, que c’est la population qui transmet le virus en se déplaçant, le fait d’aller au boulot revient à ignorer l’évidence. Désormais, la Loi d’urgence durcit le confinement tout en assouplissant les secteurs autorisés à travailler. La Population est confinée, tandis que les salariés doivent se rendre au travail ! Ce gouvernement met en danger la vie de tous les travailleurs ! Les patrons s’engouffrent dans la brèche et mettent la pression sur leurs salariés pour rouvrir.

Continuité économique ou continuité des dividendes

Dans la Loi il est question « de permettre aux entreprises de secteurs particulièrement nécessaires à la sécurité de la Nation ou à la continuité de la vie économique et sociale de déroger aux règles d’ordre public et aux stipulations conventionnelles relatives à la durée du travail, au repos hebdomadaire et au repos dominical ». C’est la continuité des dividendes que Macron veut assurer !

Maintien du service Public et droit de retrait comme devoir !

Nos secteurs ont pour la plupart une mission de service public. Nous touchons des populations précaires, ou bien relevant de soins ou de handicap. Le service doit être maintenu mais il s’agit qu’il soit assuré dans des conditions qui permettent ce que la Loi d’urgence veut empêcher : La propagation d’un virus mortel. Des masques, du gel, du matériel de protection en nombre suffisant et de qualité conforme, voilà ce qu’il convient d’exiger. Exercer son droit de retrait n’est pas seulement le droit de se protéger, c’est aussi un devoir citoyen visant à protéger nos publics.

Les crédits pour la recherche dirigés vers les entreprises : 5,2 milliards pour 2020 !

Rappelons que le crédit impôt recherche (CIR) est un effet d’aubaine toute comme le fut le CICE. Pour 2020, c’est 5,2 milliards donnés aux entreprises qui bidouillent pour justifier de cette manne, tandis que la recherche publique est aux abois. Pendant ce temps-là, Macron vient de promettre…5 Milliards pour la recherche…sur 10 ans !

100% Sécu toujours une revendication essentielle de la Fédération

Oui notre revendication du « 100% sécu » est toujours plus d’actualité. Oui, il s’agit d’assurer la protection de l’ensemble de la population en termes de revenus, de santé, de retraite. Nous devons réaffirmer notre attachement à notre Sécurité sociale.

Refusons le motif de continuité économique

Mettons en œuvre le Droit et le devoir de retrait !

L’essentiel c’est notre santé et la protection sociale

Pour lire la fiche sur la Loi d’urgence, cliquer ici

 

Pour lire la fiche sur la Loi urgence Covid19, cliquer ici

Pour lire la fiche sur les 3 premières « ordonnances Covid19 », cliquer ici

Pour lire le tract CGT Pôle emploi sur la Loi d’urgence, cliquer ici

Pour lire le tract CGT « La priorité c’est protéger », cliquer ici

Après la suspension, obtenons la suppression totale et définitive des jours de carence !

Dans le cadre de la crise sanitaire Coronavirus-Covid19 que nous traversons, le gouvernement a fini par annoncer, après de longues et inadmissibles tergiversations, la suspension des jours de carence maladie tant pour les salariés du privé que pour ceux du secteur public.

C’est une première avancée obtenu grâce à une démarche syndicale unitaire et constante mise en place dès le 17 mars.

Cette suspension est somme toute normale : les jours de carence, dispositif injuste quelle que soit la période, était devenue intolérable dans la situation exceptionnelle que nous connaissons où des centaines de milliers de travailleurs assument, souvent au péril de leur propre santé, les missions dont nous avons toutes et tous besoin.

Mais la suspension n’est pas suffisante : il faut obtenir l’abrogation totale et définitive des jours de carence.

Cette question du jour de carence remis au devant de la scène dans le contexte de la crise sanitaire pose le problème particulier concernant les agents publics, et notamment à Pôle emploi :
La loi de finance du 28 décembre 2011 avait imposé un jour de carence dans toute la fonction publique à partir du 1e janvier 2012, et par extension aux agents publics de Pôle emploi.
Présentée comme une mesure d’équité envers les salariés du privé, c’était en réalité un acte politique de démagogie anti-agents publics, socialement injuste et économiquement inefficace :
-la retenue pour jour de carence ne règle en rien le « déficit » de la sécurité sociale car l’argent ainsi économisé n’est pas reversé à la caisse de sécurité sociale mais reste bien dans celle des employeurs publics.
-le jour de carence pour les agents public est injuste car la très grande majorité des salariés du secteur privé (notamment à Pôle emploi) n’est pas assujettie dans les faits à la retenue pour jours de carence en vertu de nombreuses conventions collectives (dont la CCN Pôle emploi pour les salariés de droit privé) et accords d’entreprise qui garantissent le salaire (aucun dispositif similaire n’existant pour les agents publics).

La CGT, à Pôle emploi comme ailleurs, a toujours milité pour la suppression de la carence. Après la suspension appliquée actuellement en raison de la crise sanitaire, il nous faut obtenir sa suppressions totale et définitive, pour tous les salariés privés et publics.

C’est le sens de la déclaration syndicale unitaire et du courrier envoyé au Premier ministre.

Pour lire la déclaration syndicale unitaire, cliquer ici

Pour lire le courrier envoyé au Premier ministre, cliquer ici

Retraite: le système à points permet de baisser votre retraite sans baisser les valeurs du point !

Le gouvernement a tenté d’éteindre l’incendie en ajoutant dans son projet une « règle d’or » stipulant que la valeur du point évoluera en fonction d’un indice du revenu moyen … qui n’existe pas encore. Mais même en supposant que l’évolution de cet indice soit positive, ça n’empêche pas de faire baisser votre retraite.

C’est pour éviter que cela soit évoqué à l’Assemblée Nationale puis repris dans les journaux que le gouvernement a dégainé le 49-3 avant que la question des valeurs du point ne soit abordée.

Démonstration:

En réalité, le point de retraite a deux valeurs : une valeur d’acquisition (VA) et une valeur de service (VS).

Au départ dans le projet gouvernemental, la valeur d’acquisition est de 10 euros et la valeur de service est de 0,55 euro.

Cela signifie que pour 1000 euros cotisés, vous obtenez 100 points (1000 / 10) donc 55 € de retraite annuelle (100 points x 0,55 €).

Que se passe-t-il si, par la suite, la valeur d’acquisition du point augmente de 20% et la valeur de service de 10% ?

Pour 1000 euros cotisés, vous obtiendrez alors 83,33 points (1000 / 12) donc 50,41 € de retraite annuelle (83,33 points x (0,55 + 10%))

Vous avez perdu 8,3% sur votre retraite ! Avant même de subir la décote (-5% , -10% ou – 15%) due à l’écart entre l’âge légal et l’âge d’équilibre !

Et pourtant les deux valeurs du point ont augmenté.

Notre retraite n’est pas un cadeau tombé du ciel. Nous la finançons nous-même par nos cotisations, y compris la part dite – à tort – patronale.

Le total des cotisations pour notre retraite de base et notre retraite complémentaire représente environ 23% de notre salaire brut. Comment accepter que le gouvernement détourne ces 23% de notre salaire brut dans un système où nous n’aurons plus aucune garantie quant au niveau de notre retraite ?

Les deux textes de loi qui composent la réforme des retraites sont encore loin d’être votés et promulgués. D’ailleurs en 2006, par des grèves et des manifestations massives nous avons réussi à faire reculer le président de la République sur le CPE après la promulgation de la loi votée par sa majorité.

 C’est en nous mobilisant tous ensemble que nous obtiendrons satisfaction !

Pour accéder au tract, cliquer ici