Situation sanitaire à Pôle emploi: déclaration intersyndicale au CSEC du 21 octobre 2020

Lors du CSEC du 30 septembre, les organisations et élus CGT, CGT-FO, SNU-FSU, STC, ont soumis à la Direction Générale de Pôle emploi une résolution acceptée par le
Président du CSEC pour la tenue d’un CSEC Extraordinaire au regard de la situation
sanitaire.

Pour accéder à la déclaration intersyndicale, cliquer ici

Le Conseil d’Etat invalide le décret restreignant les critères de vulnérabilité

Après la décision du Conseil d’État, les autorisations d’absence pour les agents vulnérables doivent être intégralement rétablies !

Pour rappel, au printemps, 11 catégories (décrites par le Haut Conseil de Santé Public puis repris dans la loi) définissaient les « personnes vulnérables ». Un décret du 29 août 2020 a réduit le nombre à seulement 4 catégories, excluant ainsi de très nombreux travailleurs du bénéfice des dispositifs spécifiques Covid (chômage partiel, autorisations spéciales d’absences)

Le Conseil d’État saisi en référé a suspendu le 15 octobre les dispositions du décret du 29 août qui excluaient certaines personnes vulnérables des dispositifs liés à la crise sanitaire de Covid-19. « Le choix des pathologies qui ont été conservées comme éligibles par rapport au décret de mai dernier n’est pas cohérent ni suffisamment justifié par le Gouvernement » explique le Conseil d’État.

Dans l’attente d’une nouvelle décision du Premier ministre, les onze anciens critères de vulnérabilité sont rétablis, à savoir :

1° Etre âgé de 65 ans et plus ;
2° Avoir des antécédents (ATCD) cardiovasculaires : hypertension artérielle compliquée (avec complications cardiaques, rénales et vasculo-cérébrales), ATCD d’accident vasculaire cérébral ou de coronaropathie, de chirurgie cardiaque, insuffisance cardiaque stade NYHA III ou IV ;
3° Avoir un diabète non équilibré ou présentant des complications ;
4° Présenter une pathologie chronique respiratoire susceptible de décompenser lors d’une infection virale : (broncho pneumopathie obstructive, asthme sévère, fibrose pulmonaire, syndrome d’apnées du sommeil, mucoviscidose notamment) ;
5° Présenter une insuffisance rénale chronique dialysée ;
6° Etre atteint de cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie) ;
7° Présenter une obésité (indice de masse corporelle (IMC) > 30 kg/m2) ;
8° Etre atteint d’une immunodépression congénitale ou acquise :

– médicamenteuse : chimiothérapie anti cancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ;
– infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3 ;
– consécutive à une greffe d’organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques ;
– liée à une hémopathie maligne en cours de traitement ;

9° Etre atteint de cirrhose au stade B du score de Child Pugh au moins ;
10° Présenter un syndrome drépanocytaire majeur ou ayant un antécédent de splénectomie ;
11° Etre au troisième trimestre de la grossesse.

 Ainsi, à Pôle emploi la note RH du 17/09/2020 V6 (pour revoir la note, cliquer ici) qui, conformément au décret d’août 2020, différenciait les « personnes fragiles » et les « personnes vulnérables (souffrant de pathologies particulièrement lourdes) » devient-elle caduque.

L’ensemble des personnes susceptibles de présenter une forme grave de Covid-19 n’ont plus l’obligation de retourner sur leur lieu de travail. Ces travailleurs peuvent à nouveau bénéficier du dispositif mis en place par la loi du 25 avril 2020 :

-chômage partiel dans les entreprises privées,

-A Pôle emploi : arrêt de travail exceptionnel, absence autorisée payée, télétravail si cela est possible, travail sur site si l’agent le souhaite et sous conditions (avis du médecin du travail)

La CGT a constamment combattu la restriction opérée au mois d’août considérant les risques encourus par les agents concernés.

Même si la décision du Conseil d’Etat ne porte pas sur les salariés vivant avec des personnes vulnérables, la CGT considère que leur situation doit aussi être revue compte tenu du développement de la pandémie.

Nous attendons que la DG Pôle emploi publie une nouvelle note afin de se conformer à la décision du Conseil d’Etat.

Pour accéder au tract, cliquer ici

Pas de jeunesse sacrifiée : droit au respect et à la dignité

Le plan « 1 jeune, 1 solution » de 6,5 milliards débloqué sur 2 ans du gouvernement n’est absolument pas à la hauteur des enjeux actuels.

Un peu plus de 800 000 jeunes entrent en ce moment dans la vie active alors que l’insertion professionnelle devient très chaotique. Et ce ne sont pas les sommes colossales données aux entreprises, sans exigence en contrepartie, qui vont permettre une relance qualitative et quantitative de l’emploi. L’aide à la recherche du premier emploi, supprimée en 2019 par le gouvernement, n’a toujours pas été rétablie : aucun accompagnement social n’existe donc pour les jeunes diplômés.
La crise sanitaire a dégradé considérablement une situation sociale et économique déjà bien entamée par une politique régressive menée depuis des décennies. Les inégalités continuent à se creuser et la précarité explose.
Près d’1 million de jeunes âgés de 16 à 25 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation. Pour les étudiant-es, le coût de la vie augmente de 3, 69 % en cette rentrée sachant qu’ils et elles devront débourser en supplément du loyer et des transports plus de 250 euros par an pour l’achat des masques.
Il est de la responsabilité du gouvernement de rompre avec les politiques actuelles et de changer de cap pour des perspectives d’avenir meilleures et durables. Il faut cesser le paternalisme et la stigmatisation des jeunes, toujours les premier-es à servir de variable d’ajustement des politiques budgétaires et encore une fois les premier-es pointé-es du doigt, aujourd’hui comme responsables du redémarrage de l’épidémie.
De même et en urgence, le gouvernement doit cesser de mener une politique de la peur, de la culpabilisation, des restrictions des libertés et des droits fondamentaux. Les injonctions de Blanquer sur les tenues vestimentaires des lycéen-es, celles de certain-es parlementaires sur celle de notre camarade, Vice-Présidente de l’UNEF, les interdictions de manifestation revendicative, les multiples répressions et humiliations des autorités policières et judiciaires sont des dérives autoritaires et liberticides inacceptables. Elles enfreignent des libertés
fondamentales, percutent l’Etat de droit et dévoient les pratiques de laïcité. Elles stigmatisent et aggravent les rapports de domination qu’ils soient de classe, de genre, d’orientation sexuelle d’origine réelle ou supposée, etc. Le suicide d’une étudiante transgenre à Montpellier fin septembre montre que les conséquences sont concrètes.
Nous n’acceptons pas cette politique. Créer une génération sans emplois, sans droits et sans avenir ne peut pas être une visée et un objectif politique implicite ou explicite. C’est irresponsable. Chacun-e a le droit d’être, d’exister, de s’exprimer, de se former, de travailler… Le droit à la dignité et au respect !
Nous demandons des moyens conséquents pour relancer l’emploi, l’insertion ainsi que la protection sociale des jeunes en recherche d’emploi. Nous exigeons des moyens favorisant l’accès aux logements sociaux, dans les foyers des jeunes travailleur-ses ou dans les Crous, des ressources suffisantes pour assurer l’autonomie financière et matérielle des jeunes. Enfin nous demandons des mesures pour une égalité des droits effective pour toutes et tous, le respect et le renforcement des libertés individuelles et collectives……

Pour accéder au communiqué unitaire, cliquer ici

Accord Télétravail: début des négociations.

Avec le confinement et la crise sanitaire, le travail à distance a connu un essor inégalé à Pôle Emploi comme dans de nombreuses entreprises. Pour autant, ceci ne peut être défini comme du télétravail : depuis mars, le travail 100% à domicile n’a été qu’une adaption à la crise sanitaire.

Pour la CGT Pôle Emploi, ce mode d’activité nécessite d’être encadré afin que chaque agent-e puisse bénéficier de droits garantis pour éviter tout arbitraire. De même, préserver la santé nécessite d’être attentif à de nombreux facteurs étroitement liés à la conception des nouvelles organisations du travail, au niveau de soutien et d’autonomie, au niveau des exigences et charges de travail, à la reconnaissance et à la sécurisation des parcours professionnels.
Pour la CGT Pôle Emploi, le télétravail doit rester un mode d’organisation soumis au volontariat de l’agent, et il ne doit en aucun cas devenir le mode d’organisation normal des sites et services.
Par ailleurs, le télétravail ne doit pas être la réponse de la direction aux refus de demandes de mobilité géographique, à la détérioration des conditions de travail et au mal être vécu sur nos sites et services.
La CGT Pôle Emploi a mené une grande enquête auprès de ses syndiqué-e-s mais également auprès des agent-e-s : les premières analyses font ressortir des attentes fortes en termes de nouveaux droits à conquérir dans le cadre des négociations du futur accord sur le télétravail.

Un accord « télétravail » à Pôle Emploi est essentiel :
sans accord collectif, la direction pourra mettre en place le télétravail unilatéralement par une simple charte présentée en CSEC et en CSE.

C’est pourquoi la CGT Pôle Emploi participera aux négociations avec la direction générale afin de porter ses revendications et garantir le maintien de l’ensemble de nos missions de service public, de nos métiers et de nos emplois, l’égalité de traitement des usagers sur l’ensemble du territoire sans oublier le maintien de l’ensemble des sites et services existants.
Pour la CGT Pôle Emploi, il ne s’agit pas de négocier le télétravail comme garantie de protection avec la propagation de la Covid 19, mais bien de négocier un accord pour les 3 prochaines années :
 Obtenir des garanties collectives et individuelles pour l’ensemble des agent-e-s télétravailleur-euse-s et non télétravailleur-euse-s
 Entrer dans la négociation par l’organisation du travail et dans ce cadre y inscrire le télétravail.
 Assurer la sécurisation des données professionnelles et la protection des données personnelles
 Améliorer les conditions du travail pour le-la télétravailleur-euse mais aussi pour les agent-e-s présent-e-s sur les lieux de travail
 Mesurer l’impact sur l’encadrement de proximité et la nécessité de relations basées sur la confiance
 Equiper les télétravailleur-euse-s de matériels de qualité
 Négocier la prise en charge des coûts financiers afférents.

La défense des droits des agent-e-s sera l’exigence de la CGT Pôle Emploi !

Pour lire le tract de la CGT Pôle emploi, cliquer ici

 

75e anniversaire de la Sécurité Sociale. Défendons-là, renforçons-là !

Conquise de longue lutte la sécurité sociale reste notre bien commun, un système solidaire et universel qui nous protège contre les risques de la naissance à la mort (allocations familiales, indemnités maladie, accident de travail, pensions de retraite).

C’est il y a 75 ans que l’ordonnance du 4 octobre 1945 posait les fondements de la Sécurité sociale : protéger « les travailleurs et leurs familles » contre les aléas de la vie : « Désormais nous mettrons fin à l’insécurité du lendemain, nous mettrons l’homme à l’abri du besoin, nous ferons de la retraite non plus l’antichambre de la mort, mais une étape de la vie et nous ferons de la vie autre chose qu’une charge et un calvaire » (Intervention d’Ambroise Croizat à l’Assemblée nationale en 1945).

Nous devons la Sécurité Sociale à Ambroise Croizat, responsable CGT et ministre du travail et de la sécurité sociale en 1945-1947.

Depuis 1946, le patronat et ses représentants n’ont eu de cesse de remettre en cause cette conquête sociale, cette innovation progressiste et militante sans précédent qui reste le pilier du système français.

Dans cette période de crise sanitaire, économique et sociale majeure, une fois encore la Sécurité sociale prouve son rôle capital d’amortisseur social qui protège l’ensemble de la population. C’est grâce à elle que des indemnités journalières ont été payées aux salariés en arrêt maladie, mais aussi en garde d’enfants, que les pensions de retraite ont été versées intégralement et sans baisses, que les allocations familiales, concernant les adultes handicapés, logement, etc. ont été maintenues. C’est également grâce à la Sécurité sociale que tout le monde a pu se soigner sans l’angoisse de la facture d’hospitalisation contrairement à d’autres pays.

Jugé, il y a quelques mois à peine, trop couteux et inefficace, le modèle social français au cœur duquel se situe la Sécurité sociale, s’est avéré être, une nouvelle fois, un amortisseur social alors que l’économie française a été l’une des plus touchée par l’épidémie.

Pourtant nos dirigeants continuent de dérouler leur programme de remise en cause profonde de cette institution et s’acharnent à vouloir imposer des réformes régressives comme celle des retraites rejetée par tous. Cette réforme est meurtrière pour la Sécurité sociale dans son ensemble et son retrait est incontournable.

Dans ce contexte particulier et alors que le projet de financement de la Sécurité sociale est en préparation, il y a urgence à défendre ce bien commun et à mener la bataille de reconquête de la Sécurité sociale intégrale que porte la CGT. C’est toute la CGT qui doit s’emparer et débattre de nos propositions à travers l’ensemble des syndicats et de leurs syndiqués afin de toucher les salariés et plus largement toute la population.

Malgré les attaques incessantes, les remises en causes permanentes, les réformes successives, la Sécurité Sociale reste debout. La Sécurité sociale et ses principes fondateurs (la solidarité, l’universalité, la répartition, la globalisation des risques et une gestion démocratique par les intéressés) en font un socle solide pour faire face aux enjeux du XXIe siècle et construire le monde d’après.

La CGT se bat au quotidien contre les mauvais coups qui sont portés à la Sécu, comme elle l’a fait l’hiver dernier contre la réforme des retraites par répartition. Et parce que la meilleure défense reste l’attaque, la CGT élabore des propositions alternatives et innovantes dans un esprit de reconquête de la Sécurité sociale qu’elle s’engage à partager et faire vivre très largement avec un maximum de salariés. La CGT est non seulement mobilisée contre les attaques dont elle fait l’objet, mais surtout porte des propositions pour la renforcer, l’élargir et l’améliorer.

Pour relever les défis qui s’annoncent nous aurons besoin d’une sécurité sociale plus forte et plus solidaire.

Pour prendre connaissance du dossier consacré à la Sécurité Sociale Spar la FNPOS CGT, cliquer sur le lien suivant :

https://orgasociaux.cgt.fr/editoriaux/la-securite-sociale-a-75-ans/

Pour prendre connaissance des propositions CGT pour une Sécurité Sociale du XXIe sièvle, cliquer sur le lien suivant :

http://syndicollectif.fr/wp-content/uploads/2020/10/A-la-reconqu%C3%AAte-de-la-S%C3%A9curit%C3%A9-sociale-livret-CGT.pdf

Pour visualiser la vidéo de la conférence sur Ambroise Croizat, cliquer sur le lien suivant :

https://cgtafpa.fr/ambroise-croizat/

Des évolutions du PRA3 qui n’assurent pas la sécurité et la santé des agents comme des usagers

Suite au nouveau protocole sanitaire national du 31 août, la Direction Générale de Pôle emploi a fait évoluer son Plan de Reprise d’Activité n°3. Cela a fait l’objet d’une information le 1er septembre suivie d’une consultation ce 15 septembre au CSEC.

Le plan établi par la DG est très insatisfaisant. Vous trouverez ci dessous l’avis de la CGT Pôle emploi et ses éluEs au CSEC.

Pour lire le tract, cliquez ici