Le Medef veut bouleverser la gouvernance de l’assurance chômage

Le Medef vient de proposer un « big bang » de la gouvernance de l’assurance chômage, avec la création de « trois blocs », permettant de « revenir à un système où chacun a sa responsabilité », alors que le système actuel est « structurellement en déficit ».

La principale organisation patronale imagine d’articuler un « régime de solidarité géré et financé par l’Etat, un régime assuranciel géré et financé par les partenaires sociaux, et un service public de l’emploi géré et financé par l’Etat », a expliqué son président Geoffroy Roux de Bézieux, au cours d’une conférence de presse organisée par l’Ajis (Association des journalistes de l’information sociale).

Pour marquer cette évolution, le Medef propose de changer le nom de l’Unédic, qui deviendrait l’Agile (Association de gestion interprofessionnelle pour l’emploi).

Le régime actuel n’est plus réellement paritaire, puisque la négociation sur l’assurance chômage avec les partenaires sociaux a été « placée sous le contrôle effectif de l’Etat », que le régime dépend en partie de l’impôt, et que « de multiples décisions sont budgétairement supportées par le régime alors que ce sont des dépenses qui relèvent de la solidarité », souligne le Medef.

Il a « accumulé à date 54 milliards d’euros de dettes et a été paralysé par la place croissante de l’Etat », déplore-t-il.

Il s’agit donc de clarifier le rôle et les responsabilités financières de chacun. Privé de la garantie de l’Etat, le régime assuranciel se devrait d’être globalement à l’équilibre.

Aujourd’hui Pôle emploi est financé à 80% par l’assurance chômage, alors qu’il travaille aussi pour « les fins de CDD de la fonction publique, les primoaccédants sur le marché du travail ». « Il n’y aucune raison que le système assuranciel finance à 80% le service public de l’emploi », a estimé M. Roux de Bézieux.

Le patron du Medef a expliqué mettre cette proposition sur la table alors que doit s’ouvrir avec le gouvernement une concertation sur la gouvernance de l’assurance chômage.

« Il y a une élection en 2022 », a aussi rappelé M. Roux de Bézieux. « Le président de la République avait une vision de nationalisation du système (lors de sa campagne en 2017, NDLR). Mais on s’est arrêté en chemin (…) On verra s’il y a d’autres candidats que le sujet intéresse », a-t-il glissé.

Interrogé par l’AFP, le ministère du Travail a affirmé qu’une série de réunions bilatérales aurait lieu « courant mai » avec l’ensemble des organisations syndicales et patronales pour recueillir leur perception sur la gouvernance de l’assurance chômage.

La CGT a accueilli fraîchement la proposition jeudi. « C’est du réchauffé, ça a déjà été proposé à plusieurs reprises dans les négociations, aucun syndicat n’en voulait », a affirmé à l’AFP Denis Gravouil, négociateur assurance chômage de la centrale.

« C’était la base des négociations en 2016 et 2017 (…). Cela institue une assurance chômage à plusieurs vitesses, un filet de sécurité d’aide sociale qu’on ne financerait pas, une assurance chômage pour les classes moyennes, et puis un partage des tâches entre l’Etat et les organisations représentatives », a-t-il dénoncé.

(Sources: Challenges)

23 avril 2021: grève et manifestations pour le retrait de la réforme de l’assurance chômage

La réforme Assurance chômage mise entre parenthèse quelques mois pendant la crise sanitaire, est remise sur les rails par le gouvernement.
Les 1ères mesurent et notamment la modification du calcul du Salaire Journalier de Référence s’appliquera au 1er juillet. Même si grâce à l’annulation par le conseil d’état (plainte déposée par la CGT), le gouvernement dans sa nouvelle mouture a plafonné les jours non travaillés, ce sont près de 1,15 millions d’allocataires qui vont voir leurs droits revus à la baisse.
L’allongement à 6 mois de la période de travail pour ouvrir des droits ainsi que la mise en place de dégressivité pour les cadres impacteront la aussi plus de 550 000 demandeurs d’emploi. Ces deux dernières mesures entreront en application dès « le retour à une meilleure fortune ». Au vu des indicateurs déterminés par le gouvernement (baisse de 130 000 DE en catégorie A et 2,7 millions de DPAE de plus d’un mois), il y a malheureusement fort à parier que ces régressions entreront en application d’ici la fin de l’année. Puisque « la bonne fortune » n’est liée qu’à l’évolution du nombre de
travailleurs sans aucune activité (Cat A).
Alors que déjà moins d’un demandeur d’emploi sur deux est indemnisé, comment en pleine crise sociale et économique le gouvernement peut-il encore pénaliser les plus précaires ?

Cette réforme touchera nos collègues précaires mais aussi nos proches et plus particulièrement nos enfants.
Mais elle nous impactera également professionnellement de plein fouet !

Nous allons être, encore une fois en première ligne pour mettre en place ces mesures
gouvernementales, expliquer aux demandeurs d’emploi qu’ils n’ont pas assez travaillé pour ouvrir des droits ou que leur allocation sera plus basse que prévue. Tout cela dans un contexte économique catastrophique et dans une configuration où le manque de personnel est criant notamment pour les GDD . Et ce n’est pas la mise en place du CRI (Conseiller Référent Indemnisation) qui va permettre de faire face à cette situation. Bien au contraire, puisque cette individualisation transfère la responsabilité de l’organisation et des résultats vers l’agent.

Ce n’est ni aux privés d’emploi ni aux agents de Pôle emploi à payer leur crise ni à porter les conséquences de leurs choix.
UNE DECISION IMMEDIATE S’IMPOSE :
RETRAIT DE CETTE REFORME ASSURANCE CHOMAGE
C’est pour cela que la CGT Pôle emploi appelle les personnels à participer à
toutes les actions organisées dans les territoires. Un préavis de grève a été
déposé par la CGT.

Le gouvernement ne sait pas gérer la crise sanitaire … C’est certain !!!
Il ne sait pas plus gérer la crise sociale qu’elle provoque !!!
Le décret est désormais paru. En pleine crise, le Gouvernement s’acharne à vouloir mettre en oeuvre une baisse drastique des droits des chômeurs que par ailleurs il méprise en les rendant responsables de leur situation.
Il saccage dans le même temps les droits des travailleurs à emploi discontinu … saisonniers, intérimaires, extra-hôteliers, et bien sûr aussi ceux de tous les intermittents du spectacle qui occupent aujourd’hui plus de cent lieux de culture.
Alors que des dizaines de milliers de travailleurs sont empêchés de travailler et que des plans massifs de licenciements se multiplient, le gouvernement poursuit son projet de casse de toutes les protections dont bénéficient, même insuffisamment actuellement, salariés, précaires et privés d’emploi.
Dans le même temps, la pauvreté gagne la jeunesse, 1 jeune sur 4 est au chômage, 1 sur 3 renonce aux soins, 1 sur 6 abandonne ses études.
En juillet prochain, les privés d’emploi subiront de plein fouet cette réforme qui prévoit un durcissement des conditions d’accès à l’assurance chômage et une modification du calcul de l’allocation conduisant à des baisses significatives des sommes versées. Faut-il rappeler que sur les 6,4 millions de chômeurs inscrits à Pôle Emploi, seuls 2,6 ont une allocation. L’indemnisation chômage des artistes et techniciens étant intimement liée à celle des autres privés d’emploi, il faut redouter le refus de toute nouvelle « année blanche » pour tous les intermittents, ce qui fera peser à court terme une menace sur les annexes 8 et 10 qui leur font bénéficier de la solidarité professionnelle à travers le régime de l’Assurance Chômage.

Exigeons l’abrogation de la réforme de l’Assurance Chômage

Il est temps que l’argent disponible serve à créer des emplois, reconnaitre le travail de tous et toutes, et à mieux protéger salariés, précaires, étudiants et privés d’emploi.

 

MANIFESTATION A NANCY LE VENDREDI 23 AVRIL
Rendez-vous à 14H30 au théâtre de la Manufacture
10 rue Baron Louis

MANIFESTATION A METZ LE VENDREDI 23 AVRIL
Rendez-vous à 13h30 Parvis des droits de l’Homme

Pour accéder au communiqué CGT, cliquer ici

Pour accéder au communiqué commun CGT Pôle emploi et CGT Précaires, cliquer ici

NAO 2021

Les 20 et 28 avril sont programmées les NAO 2021 qui cette année se passent dans un contexte particulier avec la volonté de la DG et des organisations syndicales signataires de l’accord de mettre en place une prime d’intéressement (même si celui-ci n’a pas obtenu les signatures nécessaires…).

Prime d’intéressement qui remplacera les augmentations générales de salaires…

En amont de l’ouverture des NAO, vous trouverez ci-joint une communication intersyndicale CGT FO SNU en cliquant ici.

CONSULTATION DU PERSONNEL

Le 6 avril la DG a informé de la signature par les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC et SNAP, et par la Direction Générale de l’accord d’entreprise relatif à l’intéressement au sein de Pôle emploi. Cet accord ne peut s’appliquer puisque les OS signataires ne totalisent pas 50% des suffrages exprimés au 1er tour des élections professionnelles.

Cependant, conformément à l’article L2232-12 du Code du Travail Modifié par Ordonnance n°2017-1386 du 22 septembre 2017 – art. 4, les organisations syndicales CFDT Emploi, CFE-CGC Métiers de l’Emploi et SNAP signataires et représentant plus de 30% des suffrages exprimés au premier tour des élections professionnelles, ont formulé la demande de l’organisation d’une consultation des salariés visant à valider l’accord. Selon les nouvelles règles de validité des accords collectifs, la consultation des salariés peut être organisée à la demande des syndicats qui ont signé un accord mais qui sont minoritaires.

En application de cet article du code du travail, cette demande, à laquelle l’employeur ne peut s’opposer, a déclenché un délai de réflexion de 8 jours durant lequel les syndicats pouvaient éventuellement revenir sur leur position.

Au terme de ce délai clos le 15 avril, la situation n’a pas évolué dans un sens ou dans un autre et l’employeur a 2 mois pour organiser la consultation des salariés par referendum.

Deux séances de négociation du protocole spécifique fixant les modalités de la consultation du personnel, les 21 et 4 mai après-midi vont se tenir en distanciel.

 Ce référendum est un moyen de court-circuiter les syndicats, qui sont pourtant des garde-fous contre les accords collectifs régressifs

Drame de Valence: Pôle emploi en deuil

La CGT Pôle emploi, la Fédération Nationale des Personnels des Organismes Sociaux
CGT, l’Union Fédérale des Syndicats de l’Etat CGT viennent d’apprendre avec
sidération qu’une agression à l’arme à feu a eu lieu ce matin dans le Pôle emploi de
Valence dans la Drome.
Une agent de Pôle emploi est malheureusement décédée après son transfert à
l’hôpital ainsi qu’une salariée d’une autre entreprise.
Nous présentons toutes nos condoléances et apportons notre soutien à sa famille, à
ses collègues et l’ensemble des agents de Pôle emploi.
Dans ce contexte de crise sanitaire, sociale et économique, les situations d’accueil
dans les services publics et les organismes de protection sociale sont
particulièrement difficiles. La misère sociale et le désespoir d’une partie de la
population peuvent malheureusement engendrer ces passages à l’acte. Un drame a
été évité récemment ce 14 janvier au Pôle emploi de Toulouse.
Les Services Publics et les Organismes de Protection sociale ne peuvent plus être des
amortisseurs sociaux des politiques libérales destructrices de l’emploi et de notre
modèle social.
Pour La CGT, la situation de crise sanitaire et sociale exige que des mesures et des
actes soient pris immédiatement :
 en faveur des populations les plus impactées ;
 pour renforcer les moyens des services publics et de protection sociale ;
 d’abandonner toutes les mesures coercitives qui stigmatisent les usagers, à
commencer par les contre-réformes de l’assurance chômage, des APL, des
retraites…

Pour accéder au communiqué, cliquer ici

Le 4 février, ensemble, faisons entendre nos revendications

Les organisations CGT, FSU, Solidaires, Unef, UNL, MNL, FIDL se sont réunies en intersyndicale en fin d’année 2020. Nos organisations décident d’impulser un processus de mobilisations et d’initiatives tout au long du mois de janvier et début février pour la préservation et le développement de l’emploi et des services publics, contre la précarité.

Pour lire le communiqué intersyndical, cliquer ici

Pour lire le tract CGT Pôle emploi, cliquer ici

Lieux et horaires des rassemblements et manifestations connus à ce jour:

Epinal: 14h00 place Foch (Préfecture)
Metz: 10h00-12h00 parvis de la gare
Reims: 10h00 Maison des syndicats (15 Bd de la paix)
Strasbourg: 14h00 place de la bourse

Guide CGT « Classification et repositionnement des agents de droit public »

La CGT Pôle emploi s’est fortement investie dans les négociations liées à la classification des agents de droit privé mais aussi après des mois de concertation en 2018 (et quasiment deux ans d’attente), dans celles de la classification des agents de statut public qui va entrer en vigueur ce 1er février 2021.
Beaucoup de choses ont été écrites sur ce projet avec parfois des contre-vérités voire des inepties.
Dans ce dossier, vous trouverez une analyse sans concession de ce projet avec ses avancées mais également ses manquements et insuffisances.
Pour comprendre les enjeux de la mise en oeuvre de cette nouvelle classification, il est également indispensable pour la CGT Pôle emploi que chacun connaisse les tenants et aboutissants ainsi que de faire un rappel de l’existant.

Pour accéder au guide CGT « Classification et repositionnement des agents de droit public », cliquer ici