AVIS DE LA CGT POLE EMPLOI SUR LA POLITIQUE DE SURETE DE POLE EMPLOI ET SUR LES MODALITES DE SA MISE EN ŒUVRE

Pour la CGT Pôle emploi et ses éluEs au CSEC, l’analyse du contexte – qui justifie la mise en œuvre de cette politique de sureté – renvoie à un « sentiment sécuritaire » non objectivé et s’apparente dans la période à placer le « sécuritaire » comme non conditionné par la détérioration des conditions de vie liées à la crise sanitaire, économique et sociale. Par ailleurs, placer dans le même chapitre et au même niveau : incivilités, agressions verbales, envahissement (syndical ?)… et terrorisme relève de l’indécence et de l’escroquerie intellectuelle.

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Mutuelle santé : 120€ de surcoût à payer en 2022 ! Merci la DG et les « syndicats » signataires !

Si vous avez souscrit à la sur-complémentaire option3, vous avez reçu (ou
allez recevoir) une facture de 120€ à régler en 2022 (4X30€) en hausse de
5,2% : Vous pouvez remercier la DG et les « syndicats » signataires des
accords Mutuelle de 2016 et 2021… C’est leur façon de vous souhaiter la
Bonne Année…

Un petit rappel historique s’impose :

►L’accord Mutuelle de 2016 (entré en vigueur au 1/01/17) a été signé par tous les syndicats SAUF LA CGT qui, seule, refusait de cautionner la volonté de la DG d’augmenter les cotisations et de diminuer les prestations. Cet accord prévoyait un système de sur-complémentaire volontaire (contraire aux principes fondateurs de la protection sociale car instaurant un système à 2 vitesses) : payer plus (participation financière à la charge des seuls agents) pour limiter la casse…
En 2016, en signant cet accord assassin, tous les syndicats SAUF LA CGT ont mis le doigt dans un mécanisme qui aujourd’hui coûte un bras aux salariés de Pôle emploi. Ces « syndicats » ont même accepté une clause instaurant la possibilité de révision des cotisations en fonction des résultats financiers enregistrés par la mutuelle !

►L’accord de 2016 expirant au 31 décembre 2021, un avenant a été négocié et signé le 26/02/21. Si FO et SNU se sont rendu compte de leur erreur coupable de 2016, et des conséquences pour les salariés, en refusant de signer l’avenant (ils se sont ralliés à la CGT dans une mobilisation, un communiqué et une pétition commune), CFDT, CFE-CGC, CFTC et SNAP ont persisté dans leur position et ont signé cet avenant, entérinant ainsi une nouvelle hausse générale des cotisations Santé de +11% (+5,2% pour la seule sur-complémentaire) en même temps qu’une baisse supplémentaire des prestations (et que dire de la mutuelle Prévoyance avec une hausse de 13,8% des cotisations pour une baisse vertigineuse des garanties décès et invalidité…)
Les syndicats signataires de l’accord de 2016 et de l’avenant de 2021 font subir une double peine aux salariés de Pôle emploi: payer davantage pour une mutuelle dont les prestations ne cessent de baisser (ceci dans un contexte de forte baisse du pouvoir d’achat et de gel des salaires…), alors que la situation de santé dégradée des agents, et donc le recours à la Mutuelle, est principalement la conséquence d’une souffrance au travail sur la réalité de laquelle tout le monde s’accorde (voir la Déclaration intersyndicale au CSEC du 9 décembre 2021). Les signataires sont incohérents en plus d’être irresponsables…

La CGT, même seule contre tous, continuera à défendre les intérêts des salariés de Pôle emploi dans le cadre de revendications fortes et sans compromis possible en matière de santé et de protection sociale. Cette question est partie intégrante de l’ADN de la CGT. Notre système de protection sociale, attaqué de toutes parts aujourd’hui, a été inventé par Ambroise CROIZAT, responsable CGT et ministre du travail et de la sécurité sociale en 1945-1947).

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Revendications gagnantes pour la CGT: ouverture de 2 concours internes agents publics

Comme annoncé lors des HMI « élections droit public », la DG ouvre deux concours internes :

–       Sélection interne d’accès à la catégorie 3 (30 postes nationalement)

–       Sélection interne (sur titre) pour l’accès à l’emploi de psychologue du travail (10 postes nationalement)

La CGT Pôle emploi peut se féliciter de l’organisation de ces concours. En effet, notre syndicat a porté un certain nombre de revendications sur ce sujet pendant les concertations sur la classification des agents de droit public.

C’est bien grâce à la CGT que l’accès, via un concours sur titre, à l’emploi de psychologue du travail est possible pour les agents de droit public. De même, le retour des rangs de classement dans la liste des admis sur liste principale et complémentaire est bien le résultat de l’obstination de la CGT à imposer ses revendications.

Nous attirons votre attention sur la période d’inscription : du 13 décembre au 7 janvier sur SIRHUS. 

Vous trouverez ci joint les notes DG détaillant les conditions d’accès et les modalités pratiques de déroulement de ces concours. 

Pour accéder à la décision DG « Ouverture d’une sélection interne pour l’accès à la
catégorie d’emplois 3 », cliquer ici

Pour accéder à la décision DG « Ouverture d’une sélection interne pour l’accès à l’emploi de psychologue du travail « , cliquer ici

Pour la CGT et l’intersyndicale, la souffrance au travail doit cesser !

La CGT Pôle emploi s’est associé à la déclaration unitaire de l’ensemble des éluEs du CSEC et se félicite de l’unité retrouvée du CSEC. A leurs côtés, la CGT alerte formellement ce jour la direction générale de Pôle emploi sur l’épuisement professionnel qui gagne les agents du réseau à tous les niveaux, quelle que soit la position hiérarchique.
Nous dénonçons la mise en place d’actions accompagnées d’injonctions et de pressions, voire de remise en cause du professionnalisme des agents et des encadrants.
A cette pression quotidienne s’ajoute une perte de sens dans l’accomplissement de nos missions et de notre travail qui amène le personnel à un découragement voire une incompréhension de ce qui lui est demandé.
Nous dénonçons ces déploiements qui font suite à des injonctions gouvernementales qui au delà de stigmatiser une partie des usagers, n’ont d’autres but que de favoriser la campagne électorale du Président de la République en place.
Nous demandons l’arrêt des derniers plans mis en place (un jeune une solution, passeport pour l’emploi, plan DELD, renforcement du contrôle de recherche d’emploi…) et le retour à un service public de l’emploi au service des usagers respectueux de ses missions.
Enfin nous exigeons la reconnaissance du professionnalisme des agents et encadrants, la fin de toute mise en cause de celui-ci et les moyens nécessaires à l’exercice de nos missions.

Pour lire la déclaration CGT Pôle emploi, cliquer ici

Pour lire la déclaration intersyndicale, cliquer ici

Contrat d’engagement Jeunes: l’amateurisme macronien au détriment des jeunes avec l’aval du patronat des missions locales !

Ce dispositif annoncé pour Mars 2022 interroge, et inquiète la CGT qui n’hésite pas à le
qualifier de dispositif irréaliste parce qu’irréalisable qui va causer plus de problèmes qu’il n’est censé en résoudre.
Dans ce dossier vous trouverez les avis du collectif CGT Missions Locales, et dans une
deuxième partie, les avis émis par la commission des finances du Sénat dans le cadre
du PLF 2022.
La CGT Missions Locales a pu avoir accès au document présenté au CA de pôle emploi.

Pour accéder au dossier complet, cliquer ici

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Leur « Grande Sécu »: en réalité c’est pour en finir avec la Sécurité Sociale…

Un rapport aux ordres pour changer de système !
En juin dernier, à la demande du Gouvernement le HCAAM (Haut Conseil à l’Avenir de l’Assurance Maladie) a travaillé sur plusieurs projets de changement de notre système de Sécurité sociale.
C’est ce même gouvernement qui vient de faire voter un projet de loi de financement de la Sécurité sociale qui va se traduire par de nouvelles économies sur le dos des assurés. Cette commande au HCAAM, comme d’habitude, n’avait d’autre but que de légitimer le gouvernement dans sa volonté de mettre fin au système de Sécurité sociale tel que nous le connaissons. Quel que soit le scénario l’idée est simple : Opter pour un système libéral d’une Sécurité sociale réduite au minimum.

Les scénarios catastrophe de changement du Système de Sécurité sociale du HCAAM:
• 1er scénario : Ne modifie pas l’architecture mais la répartition en proposant de forfaitiser la participation de l’assuré au moyen d’une franchise annuelle. Ce scénario propose un système inégalitaire entre les assurés où celui qui gagne le plus paye le moins !
• 2ème scénario : Généralisation des ALD (Affections Longues Durées) sur le modèle du 100% santé et donc du panier de soins pour les plus précaires.
• 3ème scénario : L’assurance complémentaire est obligatoire et l’Etat confie aux opérateurs privés la gestion des soins en dehors du panier de soins.
• 4ème scénario : Les Régimes obligatoire (RO) et complémentaire (RC) interviennent chacun sur un panier de soins différent.

Le panier de soins : la fin du caractère universel et solidaire de la Sécurité sociale !
Ces quatre scénarios catastrophe ont en commun la mise en place par l’État d’un «panier de soins» ce qui est contraire aux principes fondateurs de la Sécurité sociale qui doit répondre à l’ensemble des besoins.
C’est la généralisation à tous les assurés des mécanismes du « panier de soins » actuel. Nous connaissons les effets néfastes du fameux « Reste à Charge Zéro » ou «100% Santé» qui implique de moindre remboursement en dehors du panier de soins.

La « Grande Sécu » : Vive l’Amérique !
La « Grande Sécu Macron/Véran» c’est la perspective d’une Sécurité sociale à l’américaine avec un panier de soins de base pour les plus précaires. Seuls ceux qui auront les moyens pourront se soigner comme l’a montré une fois de plus l’épidémie de covid. Cela signifie qu’en parallèle de cette sécu de base étatisée pourront se développer les contrats de groupe pour les travailleurs dans leurs branches professionnelles et l’assurantiel pour ceux qui pourront se le permettre afin
d’améliorer la prise en charge des soins.

La Grande Sécu : La Règle d’Or dès 2025 !
C’est une « grande Sécu » avec des contraintes budgétaires accrues qui vont se renforcer avec l’instauration à compter du LFSS 2025 d’une « règle d’or ». Celle-ci est destinée à « garantir un équilibre financier du moyen terme des comptes de la Sécurité sociale». Dans un contexte de choix politique qui change profondément la nature du financement de la Sécurité sociale en passant à un financement par l’impôt. Nous pouvons amplement imaginer que le niveau des prestations va se restreindre au fur et mesure des LFSS (Loi de Financement de la Sécurité sociale) contraintes par la règle d’or pour aboutir à un socle de prestations de base. Pour rappel, ce gouvernement a
fait adopter des mesures sociales et fiscales entre 2017 et 2022 qui ont fait « augmenter de 2,8 % le niveau de vie du 1 % des Français les plus aisés (qui vivent avec 126 654,20 euros en moyenne par an), soit un gain moyen de 3 518,53 euros (selon l’Institut des Politiques Publiques)». C’est donc bien un système très inégalitaire à la fois à travers son financement qu’un accès aux soins à deux vitesses dont il est question. Ce modèle s’oppose totalement au 100% sécu que porte notre Fédération qui est avant tout une amélioration puis un élargissement du système de Sécurité sociale issu de 1945.

La Dette, toujours, pour justifier l’austérité
Dans le même temps une nouveauté est venue se greffer dans l’agenda des discussions institutionnelles concernant les trajectoires budgétaires. En effet, un débat sur la « soutenabilité de la dette » se tiendra donc désormais tous les ans en septembre à l’Assemblée nationale, avant l’examen du budget de l’État (LF) et de la Sécurité sociale (LFSS). « La Grande Sécu » ce sera surtout la « grande réductrice de dette », une dette largement illégitime, contractée sur des marchés financiers sans contrôle démocratique. On nous prépare à une austérité d’une intensité sans doute jamais vue.

La « Grande Sécu » : Financée par l’impôt et Étatisée
La « Grande Sécu Macron/Véran » c’est un système unique de base financé par l’impôt et dirigé piloté par l’Etat. Derrière la « Grande Sécu » c’est effectivement un changement radical de système qui se profile mais dont le socle est en train de se mettre en place progressivement sous les coups de bouttoir du le gouvernement actuel.

Des cotisations toujours à la baisse qui assèchent les ressources
Le financement de la Sécurité sociale par les cotisations est régulièrement mis à mal par la multiplication des exonérations au profit des employeurs…Cette part des contributions employeurs dans le financement du régime général et du FSV (Fonds Solidarité Vieillesse) est en perpétuelle baisse, passant de 72% en 1980 à 50% en 2000 et 36,5% en 2021 comme le constate le Haut conseil du Financement de la Protection Sociale.
On se prive ainsi de recettes afin de créer de façon artificielle un déficit factice repris à l’envi par les médias qui parlent alors de « trou de la sécu ».

Des exonérations qui échappent aux radars
Les niches sociales des entreprises (toutes exonérations confondues) représentaient 91 milliards d’euros pour la seule année 2019, un chiffre colossal. Les compensations annoncées par l’Etat ne sont que des promesses engageant ceux qui y croient. La manoeuvre ne s’arrête pas là, en fiscalité on active une mesure, celle des « mesures dites déclassées », ainsi une exonération consentie en 2010 n’apparaîtra plus nulle part, elle continue à s’appliquer mais n’est plus apparente. Comment alors mesurer le véritable niveau des exonérations cumulées ?

La « Grande sécu » : Un projet du patronat dès 2001
Dans un document intitulé « Pour une nouvelle architecture de de la Sécurité sociale », le MEDEF, dès 2001, prône «un système de santé plus efficace et plus moderne comportant des éléments de concurrence» et un «panier de soins remboursable à 100% approuvé par le Parlement serait mis en oeuvre.
» et bien entendu «les soins qui ne figurent pas dans le panier de soins pourront être couverts par une assurance facultative.»

Dernière Minute : Cela vous échappe, vous n’y n’échapperez pas
Nous venons d’apprendre que Le Ministre Véran souhaitait abandonner (Pour le moment !) son projet, alors que sur d’autres médias, on nous prévient que ce sera le projet du Quinquennat Macron. C’est toujours la même stratégie, comme pour celle de la contre réforme des retraites notamment, ça s’en va et ça revient pour tromper la vigilance de la population.

En conclusion :
En résumé la « Grande Sécu » de Macron / Véran c’est l’instauration d’une Sécurité sociale à deux vitesses, le système de base « la grande sécu » pour les plus précaires avec un panier de soins restreint qui pourra être revu et baissé chaque année par la loi de financement de la Sécurité sociale et un système privé inégalitaire avec des complémentaires d’entreprise et des assurances privées comme aux Etats Unis.
Au lieu d’une réelle amélioration du système comme le revendique la CGT à travers le 100% Sécu (Suppression des franchises, suppression du forfait hospitalier…), leur «grande sécu» impose un panier de soins défini par l’Etat en fonction des impératifs budgétaires, à charge pour les assurés de souscrire une assurance privée pour tout ce qui n’en fera pas partie.

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