La CGT Pôle emploi a rencontré le ministre du travail

Lundi 27 juin, la CGT Pole emploi a interpellé le Ministre du Travail qui visitait l’agence Paris Cardinet en compagnie du Directeur Général. Refusant d’ouvrir le dialogue sur place, il nous a proposé une rencontre avec son cabinet que nous avons acceptée et qui s’est tenue jeudi 30 juin. L’occasion de le questionner sur les sujets qui inquiètent fortement les personnels de Pôle emploi, et de porter nos revendications…

Vous trouverez le compte rendu de cette rencontre en cliquant ici

Courrier de la CGT Pôle emploi Grand Est au DR au sujet de la souffrance des agents GDD

La rencontre avec les agents à l’occasion de nos visites de sites, et le recueil de leur expression, confirment toutes les remontées qui nous sont faites depuis plusieurs mois: les personnels, et en particulier les personnels GDD, n’en peuvent plus ; dans presque toutes les agences le constat est le même (sous-effectifs, stress, épuisement professionnel, etc.).

Les agents GDD nous demandent d’intervenir auprès du DR: n’étant plus représentatifs dans le Grand Est et ne siégeant pas en CSE (la voix, l’action et la détermination de la CGT manquent visiblement au sein de ce CSE…), nous avons cependant pris l’engagement d’adresser un courrier d’alerte au Directeur régional, et de diffuser ce courrier ainsi que l’éventuelle réponse du DR…

Pour lire le courrier adressé au DR, cliquer ici

Information de dernière minute: nous apprenons de source syndicale que La Poste et Pôle emploi viennent de signer une convention de gestion qui va organiser le transfert de l’indemnisation des DE de La Poste à Pôle emploi: 10 000 à 15 000 dossiers supplémentaires (France entière, volumétrie inconnue pour le Grand Est) qui vont bientôt se retrouver dans les portefeuilles des collègues GDD, ce qui va encore dégrader leur situation.

La CGT revendique des embauches pérennes dès maintenant à la hauteur de la surcharge de travail actuel et en prévision de ce qui va arriver.

Rapport du médiateur de Pôle emploi : ces règles qui pourrissent la vie des chômeurs

Sanctions « de plus en plus sévères et disproportionnées », « aberrations » derrière certaines mesures gouvernementales ou encore préconisations restées lettre morte : le médiateur national de Pôle emploi publie son rapport 2021, sans masquer son agacement.

Ni complaisance ni pincettes. Depuis douze ans, Jean-Louis Walter, le médiateur national de Pôle emploi, détaille par le menu les sujets mobilisant ses services. Incisifs et sans concession, ses rapports annuels dressent le bilan des saisines et mettent en lumière les problématiques rencontrées par les demandeurs et demandeuses d’emploi afin de « signaler aux décideurs ces situations qui empoisonnent l’existence des usagers ».

Les demandeurs d’emploi doivent faire face à des sanctions plus musclées : radiations, suppressions d’allocations…

Le rapport annuel du Médiateur national de Pôle emploi, Jean-Louis Walter, note l’aggravation des mesures répressives.

Les demandeurs d’emploi qui manquent à leurs obligations font l’objet de sanctions plus musclées. C’est l’un des constats saillants du rapport annuel présenté mardi 28 juin par Jean-Louis Walter, le médiateur national de Pôle emploi chargé de traiter les différends entre l’opérateur public et les usagers. Cette tendance est liée, d’après lui, à l’une des dispositions de la réforme de l’assurance-chômage, adoptée durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

Les personnes inscrites à Pôle emploi ont des droits – par exemple être épaulées par un conseiller – mais aussi des devoirs – rechercher activement un poste, se présenter aux rendez-vous, mettre à jour leur dossier, etc. Celles qui ne tiennent pas leurs engagements s’exposent à des mesures répressives, pouvant se traduire par une radiation des listes assortie, le cas échéant, d’une suppression de l’allocation, pour des périodes plus ou moins longues.

Dans la loi de septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », le gouvernement d’Edouard Philippe a introduit de nouvelles règles, qui ont « semblé répondre à [la] préoccupation » d’établir une « gradation des sanctions », écrit M. Walter. Mais ce texte a, en réalité, « rigidifié les pratiques, en les enfermant dans un barème plus sévère encore et en fournissant une légitimité nouvelle aux postures excessives ». Sans livrer de chiffres, le médiateur observe « un usage fréquent des radiations de six mois et surtout [la] suppression définitive du revenu de remplacement », c’est-à-dire de l’indemnisation versée par le système. Certaines décisions, ajoute-t-il, paraissent « véritablement disproportionnées, tant dans leur gravité que dans leurs conséquences », les individus concernés étant privés de prestation et d’accompagnement.

Injonctions des pouvoirs publics

De telles procédures avaient été suspendues au début de la crise sanitaire, tout comme les vérifications sur les recherches d’emploi effectuées par les chômeurs. Puis elles ont repris leur cours. En novembre 2021, M. Macron a annoncé un « renforcement des contrôles », comme le rappelle le rapport. C’est pourquoi le médiateur explique que les sanctions ne résultent pas uniquement d’une « vision des choses » portée par ceux qui les prononcent : elles découlent de l’application de textes et d’injonctions émanant des pouvoirs publics.

POUR UN PLAN DE CDISATION DE TOUS LES COLLEGUES EN CONTRATS PRECAIRES !

La CGT Pôle emploi a rappelé à la Direction Générale lors de réunion du 02 juin 2022 avec les Délégués Syndicaux Centraux au sujet des CDD :
 que l’une des revendications portées par la grève de février dernier, était justement l’arrêt de la précarité à Pôle Emploi et que, au sein de notre établissement, le recrutement devait se faire en CDI.
 que les collègues qui enchainent des CDD, sans carence, sur le même poste assurent bien une activité pérenne qui incombe à Pôle emploi dans le cadre de ses missions de Service Public. Il ne s’agit en aucun cas d’un accroissement temporaire d’activité mais d’un choix assumé de gestion RH à Pôle emploi.

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Signature de l’accord TH: des revendications fortes de la CGT, une vraie négociation et de réelles avancées !

La CGT Pôle emploi était signataire du précédent accord, qui datait de 2015. Les négociations du nouvel accord se sont tenues de décembre 2021 à mai 2022.
Son champ d’application concerne à la fois les agents qui sont embauchés en étant déjà en situation de handicap, mais aussi les agents, qui se retrouveraient en situation de handicap au cours de leur vie professionnelle à Pôle emploi. Concernant ces derniers, la CGT a porté, tout au long des négociations, la responsabilité de Pôle emploi quant à la santé des agents. L’organisation du travail, les conditions de travail dégradées que la CGT n’a de cesse de dénoncer, en lien avec les revendications que les agents ont porté lors des dernières journées de grève, entrainent trop souvent une dégradation de l’état de santé des salariés de Pôle emploi. Aucun accord ne peut désengager notre employeur de son obligation légale.
La 1ère trame proposée par la direction générale était inquiétante pour les agents en situation de handicap : non seulement il n’y avait aucun droit supplémentaire mais l’accord proposé était nettement régressif. La CGT Pôle Emploi a donc émis une opposition ferme à négocier un texte au rabais, et a obtenu au final des avancées réelles.

La CGT a signé cet accord après consultation, comme de coutume, de ses adhérents qui se sont massivement prononcés pour.

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