Grève intersyndicale à Pôle emploi le 19 mars 2019: toutes et tous mobilisés !

Suite à la journée de grève et de mobilisation particulièrement réussie du 20 novembre, nous avons de nouveau rencontré un conseiller du Ministère du travail ainsi que des Présidents de groupes parlementaires.

Cela a permis d’obtenir une « mission flash » de l’assemblée nationale, avec audition de l’intersyndicale le 24 janvier.

Comme prévu, nous avions également demandé à être reçu par le Conseil d’Administration de Pôle emploi. Le Président de CA nous a répondu que cela ne rentrait pas dans le cadre de ses attributions mais il nous a demandé de porter à sa connaissance toute délibération du CCE sur ce sujet.

De nouvelles réunions intersyndicales se sont tenu en janvier. L’ensemble des organisations syndicales qui ont appelé à la grève du 20 novembre, sauf la CFTC, ont acté de la volonté de poursuivre le travail en commun pour construire une mobilisation qui se traduira par une journée de grève le 19 mars 2019.

La plateforme revendicative continue à porter sur les effectifs mais également sur les emplois, missions, salaires et conditions de travail.

 

Le 19 mars 2019, il faut poursuivre et intensifier la mobilisation déclenchée en novembre 2019.

 

Nous le savons, pour Pôle emploi, l’année 2019 sera l’année d’une nouvelle convention tripartite et d’une nouvelle convention assurance chômage. Mais elle sera aussi celle du danger lié aux prochaines Lois de Finances qui induiront de nouvelles suppressions de postes déjà prévues par le gouvernement, et des incertitudes sur l’avenir du financement de Pole Emploi.

A cela s’ajoute des conditions de travail de plus en plus difficiles pour les agents tant en agence qu’en structure mais également pour l’encadrement local. Même si le DG se et nous « félicite » régulièrement pour « nos performances et nos efforts », les remerciements ne se transforment pas en espèces sonnantes et trébuchantes et en reconnaissance concrète pour l’ensemble du personnel de Pole Emploi : les pertes de pouvoir d’achat s’accumulent au fil des ans autant pour les agents de droit privé avec des NAO souvent égales à zéro, que pour les agents de droit public avec le gel du point d’indice.

La journée de grève du 20 novembre nous a déjà permis de peser sur les interlocuteurs politiques que nous continuons à rencontrer et d’obtenir une mission parlementaire sur les effectifs et les moyens de Pôle emploi. Cependant, une seule journée de mobilisation ne peut suffire à inverser la tendance. Nous devons montrer notre détermination en maintenant le rapport de force pour sécuriser l’avenir de Pôle Emploi et de son personnel.

C’est pourquoi l’intersyndicale appelle tous les personnels à cesser le travail le mardi 19 mars.

Pour nos emplois, nos missions, nos salaires et nos conditions de travail

TOUTES ET TOUS EN GRÈVE LE 19 MARS

Pour lire le communiqué intersyndical, cliquer ici

Pour lire le second communiqué intersyndical, cliquer ici

Pour lire le troisième communiqué intersyndical, cliquer ici

Pour lire le quatrième communiqué intersyndical, cliquer ici

La CGT réclame une prime de 1000 euros pour les agents de Pôle emploi

En ouverture du CE du 20 décembre 2018, la CGT a lu une déclaration argumentant  la nécessité pour Pôle emploi d’attribuer une prime à ses agents, à l’instar de ce qui se produit dans d’autres entreprises ou établissements publics, afin de répondre au décrochage de pouvoir d’achat enregistré depuis plusieurs années:

« Le mouvement de protestation contre les taxes sur les carburants a pris une telle ampleur qu’il a permis de mettre à la une l’énorme retard pris par les salaires sur le coût de la vie dans notre pays depuis des années.

Bien que la France soit parmi les premières puissances mondiales en terme de PIB, les richesses produites par les salariés font exploser les profits mais ne bénéficient que bien trop peu aux salariés.

Les agents publics de Pôle Emploi sont victimes du gel du point d’indice depuis très longtemps. A cela s’ajoute l’amputation discriminatoire d’un jour de carence en cas de maladie.

Pour les salariés de droit privé de Pôle emploi, les revalorisations sont nulles ou minimalistes selon les années. La politique d’égalité salariale est financée par les agents eux-mêmes puisque elle est prélevée sur une enveloppe globale
d’augmentations individuelles déjà insuffisante.

Contrairement au discours officiel, le service à rendre ne diminue pas : il y a de plus en plus d’inscrits toutes catégories. Les catégories d’inscrits qui travaillent régulièrement sont celles qui augmentent le plus. Chaque mois, leur allocation doit être recalculée en fonction de leur salaire déclaré puis attesté par leur bulletin de paie. Les injonctions gouvernementales (PIC, etc.) viennent s’ajouter, sans s’y substituer, aux sollicitations des usagers.

Et pourtant nous sommes de moins en moins nombreux à assurer le service. De novembre 2017 à novembre 2018, nous avons déjà perdu sur la région Grand Est 74 CDI, 13 CDD et 120 CUI, soit 4% de l’effectif en ETP. Nous qui restons, nous faisons aujourd’hui gratuitement le travail que faisaient ceux qui sont partis. Cela ne peut pas durer.

Alors, oui, nous réclamons pour chacune et chacun des agents de la région la prime de 1.000 euros annoncée par le Président de la République. Cette prime, nous considérons qu’elle représente une partie de ce qui nous est dû. Au nom de la CGT Pôle Emploi Grand Est, nous demandons le versement de 1.000 euros à chacune et chacun des agents de la région Grand Est. »

Bernard Adrian (élu CGT au CE)

Réponse de la DG: les Etablissements Publics Administratifs ne sont pas concernés par le dispositif….

Si nous souhaitons nous faire entendre, il ne faudra compter que sur notre mobilisation.

Conférence de presse de la CGT Pôle emploi Grand Est sur la souffrance au travail

La CGT Pôle emploi Grand Est a donné une conférence de presse consacrée à la souffrance au travail vécue par les agents et objectivée par les chiffres catastrophiques issus des bilans sociaux et bilans HSCT (Hygiène, Sécurité et Conditions de travail): depuis la fusion en 2009, les arrêts maladie ont explosé, de façon exponentielle (+60%), idem pour les agressions verbales ou physiques (+80%). Les actes de violence interne (entre collègues, y compris entre agents et encadrants) sont en très nette augmentation, ce qui témoigne d’une dégradation très importante de nos conditions de travail, avec perte de sens, peur dans l’avenir de nos métiers, de nos emplois et de nos missions de service public, à un moment où l’avenir même de Pôle emploi est remis en cause.

Les suppressions de postes subies l’an dernier, cette année, et celles, probablement beaucoup plus massives, qui nous menacent à l’avenir, vont dégrader encore davantage la qualité de nos missions, renforcer mécaniquement cette souffrance au travail et augmenter les arrêts maladie (santé altérée) et les agressions (usagers mécontents).

L’heure est grave et il convient de réagir, de faire barrage à la DG et au gouvernement dans leur entreprise de démolition du service public de l’emploi, et de Pôle emploi. La grève du 20 novembre a été un succès et le démarrage d’un mouvement qui ne doit pas s’arrêter là.

La CGT entend prendre toute sa place, et jouer un rôle central, dans les mobilisations à venir. Il est aujourd’hui clair que l’accompagnement des changements mené depuis de nombreuses années par des organisations syndicales dites « réformistes », qui ont fait « le pari de la confiance » avec la Direction, n’a conduit qu’à aggraver nos conditions de travail et mettre un peu plus en péril nos emplois et l’avenir de Pôle emploi.

Si vous voulez défendre efficacement vos conditions de travail, vos métiers, vos emplois et vos missions de service public, rejoignez la CGT Pôle emploi. Nous ne lâchons rien, au quotidien, dans les paroles comme dans les actes !

Notre conférence de presse a été couverte par la presse écrite et radio.

Pour lire l’article consacré par le Républicain Lorrain, cliquer ici

Succès de la grève Pôle emploi particulièrement suivie dans le Grand Est !

 

L’appel à la grève et à la mobilisation, lancé par 7 syndicats sur 9 (CFE-CGC et FO n’ont pas appelé…), a été un franc succès partout en France, et particulièrement dans la région Grand Est !


Pour notre région, les chiffres définitifs sont:

1553 agents ont été déclarés grévistes, soit  39.61 % de l’effectif de notre établissement.
o   DT 08 : 137
o   DT 10/52: 129
o   DT 51 : 189
o   DT 54/55 : 236
o   DT 57 : 243
o   DT 88 : 68
o   DT 67 : 268
o   DT 68 : 180
o   Plateformes : 46
o   Fonctions Supports : 57
o   Campus : 0

11 sites ont été fermés.

Le Grand Est arrive en 3e position en pourcentage de grévistes après la Normandie (40,07%) et l’Occitanie (43,56%).
La moyenne nationale est d’un tiers de grévistes. 41 sites ont été fermés.

Bien que de notre point de vue insuffisamment couverte médiatiquement (en raison sans doute d’un télescopage d’actions -gilets jaunes, grève des infirmières…), cette grève est un succès indéniable, inédit à ce jour à Pôle emploi, grâce à une intersyndicale forte et coordonnée dans laquelle la CGT a eu un rôle moteur.

Suite aux rencontres d’hier avec le DG et le ministère du travail, l’intersyndicale s’est réunie en soirée pour envisager les suites à donner à ce mouvement et faire aboutir nos revendications.
Nous vous tiendrons informés.

Merci à toutes celles et tous ceux qui ont compris les enjeux de cette mobilisation et ont répondu présent pour défendre le service public de l’emploi et sauvegarder nos emplois.

Nous devons être entendus !

NE LACHONS RIEN !

Pour accéder à l’interview France 3 (Denis Legrand CGT, pour l’intersyndicale), cliquer ici:https://www.youtube.com/watch?v=WXs_HjJYeTA
Pour accéder à l’article France 3 (site internet), cliquer ici
Pour accéder à l’article France Bleue (site internet), cliquer ici
Pour accéder à l’article L’Alsace, cliquer ici
Pour accéder à l’article L’Union, cliquer ici
Pour accéder à l’article L’Est Républicain, cliquer ici

Pour accéder au diaporama photos des mobilisations, cliquer ici


Post-scriptum:

Le succès de cette mobilisation est sans conteste, et de l’avis de tous, dû à une intersyndicale forte, unie et coordonnée dans les actions (7 organisations sur 9). Nous déplorons qu’une organisation syndicale, qui n’a pas souhaité s’associer à l’intersyndicale, se permette de s’attribuer en Champagne-Ardenne (voir l’article de presse de l’Ardennais) le succès de la mobilisation (extrait: « Les grévistes, qui se sont mobilisés à l’appel du syndicat Force Ouvrière… » )…

Ce qui se cache derrière le prélèvement de l’impôt à la source…

Le prélèvement à la source : une étape décisive vers la dissolution de la Sécu, des Allocations Familiales et de l’UNEDIC dans le budget de l’Etat.

Certains n’y voient que son « côté pratique ». Mais derrière le prélèvement à la source se cachent des enjeux et des conséquences irréversibles pour notre protection sociale, notre avenir, celui de nos enfants et des générations futures.

C’est la remise en cause d’une immense conquête de la classe ouvrière en 1946. Cette conquête avait été obtenue au prix du sang. Les combattants de la Résistance étaient dans leur immense majorité des ouvriers, des cheminots, des petits paysans et fonctionnaires. La bourgeoisie avait, sauf quelques exceptions, collaboré. La Libération était aussi la victoire des premiers sur la seconde.
Ne laissons pas la bourgeoisie, aux leviers de commande de l’Etat, nous reprendre ce que nos aïeux lui ont arraché !

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Assurance chômage: la CGT refuse de négocier la régression sociale !

Le président et son gouvernement inscrivent la refonte de l’assurance chômage dans la poursuite de la casse du code du Travail. Plutôt que de se questionner sur les dégâts répétés de l’austérité, ils ont donné l’ordre de chercher de nouvelles économies.
Le projet de loi « liberté de choix de son avenir professionnel » devait terminer son parcours parlementaire en août mais le président et le gouvernement ont annoncé plusieurs amendements pour prévoir une nouvelle négociation assurance chômage à l’automne.

Les plans du gouvernement

La Convention Unedic négociée en 2017 et entrée en vigueur en novembre fait déjà 900 millions d’économies annuelles et doit durer jusqu’en 2020. La CGT a refusé de la signer.
Aujourd’hui, le gouvernement à la fois veut avancer d’un an (à juin 2019) la définition de nouvelles règles pour faire des économies de l’ordre de 4 milliards d’euros et a prévu un encadrement financier préalable, contraire à l’autonomie de la négociation que nous revendiquons.
Quels sont les dangers pour les droits des allocataires à l’assurance chômage ?
La lettre de cadrage du Premier Ministre envoyée le 25 septembre aux partenaires sociaux annonce la nécessité de baisser les droits de 3,9 milliards d’euros sur 3 ans ! En additionnant les 500 ou 600 millions d’euros de droits récemment introduits par la loi pour les démissionnaires et les quelques indépendants, c’est une baisse de 4 milliards d’euros qui pourrait être imposée, soit en moyenne de 4 % à 12 % des allocations !
Sans surprise, le grand patronat est épargné : pas de « bonus-malus » mais un appel vague à la « responsabilisation des entreprises » et pas d’augmentation globale des cotisations patronales. En revanche, les chômeurs indemnisés (42,8 %) sont visés et, tout particulièrement, les travailleurs précaires.
Le gouvernement reparle de dégressivité des allocations – et pas seulement pour les cadres – et aussi de sanctions accrues pour obliger les salariés à accepter des emplois dégradés.

Que propose la CGT ?

Pour la CGT, il est indispensable de renforcer la solidarité – à l’heure où seulement 43% des chômeurs sont indemnisés – et de lutter contre la précarité pour l’éradiquer !
La CGT propose un droit au travail, un revenu de remplacement pour toutes celles et tous ceux qui en sont privés ! Cela passe par l’égalité salariale femmes-hommes, par la prise en compte de la situation des primo-arrivants, notamment les jeunes sortant des études, par des mesures pour les séniors et pour les chômeurs de longue durée.
Nos propositions peuvent être financées par la remise à plat des exemptions et exonérations qui assèchent le financement de la toute la protection sociale (sécurité sociale, retraites complémentaires comme assurance chômage). Nous revendiquons le déplafonnement des cotisations sur les plus hauts salaires (au-delà de 13 000 euros mensuels).
Pour lutter contre la précarité sous toutes ses formes, nous développons nos propositions de sur-cotisations sur les contrats en CDD et sur les CDI à temps partiels imposés.

Devons-nous aller négocier ?

Il n’est évidemment pas question pour la CGT de négocier à la baisse les droits des chômeurs. Nous refusons le principe et le contenu de la lettre de cadrage et nous avons l’intention de négocier sur la base de nos propositions.
Nous proposons donc de commencer la négociation en annonçant que nous refusons de nous inscrire dans la lettre de cadrage du gouvernement et que nous rechercherons l’unité syndicale pour aller dans ce sens.