Accord Télétravail: début des négociations.

Avec le confinement et la crise sanitaire, le travail à distance a connu un essor inégalé à Pôle Emploi comme dans de nombreuses entreprises. Pour autant, ceci ne peut être défini comme du télétravail : depuis mars, le travail 100% à domicile n’a été qu’une adaption à la crise sanitaire.

Pour la CGT Pôle Emploi, ce mode d’activité nécessite d’être encadré afin que chaque agent-e puisse bénéficier de droits garantis pour éviter tout arbitraire. De même, préserver la santé nécessite d’être attentif à de nombreux facteurs étroitement liés à la conception des nouvelles organisations du travail, au niveau de soutien et d’autonomie, au niveau des exigences et charges de travail, à la reconnaissance et à la sécurisation des parcours professionnels.
Pour la CGT Pôle Emploi, le télétravail doit rester un mode d’organisation soumis au volontariat de l’agent, et il ne doit en aucun cas devenir le mode d’organisation normal des sites et services.
Par ailleurs, le télétravail ne doit pas être la réponse de la direction aux refus de demandes de mobilité géographique, à la détérioration des conditions de travail et au mal être vécu sur nos sites et services.
La CGT Pôle Emploi a mené une grande enquête auprès de ses syndiqué-e-s mais également auprès des agent-e-s : les premières analyses font ressortir des attentes fortes en termes de nouveaux droits à conquérir dans le cadre des négociations du futur accord sur le télétravail.

Un accord « télétravail » à Pôle Emploi est essentiel :
sans accord collectif, la direction pourra mettre en place le télétravail unilatéralement par une simple charte présentée en CSEC et en CSE.

C’est pourquoi la CGT Pôle Emploi participera aux négociations avec la direction générale afin de porter ses revendications et garantir le maintien de l’ensemble de nos missions de service public, de nos métiers et de nos emplois, l’égalité de traitement des usagers sur l’ensemble du territoire sans oublier le maintien de l’ensemble des sites et services existants.
Pour la CGT Pôle Emploi, il ne s’agit pas de négocier le télétravail comme garantie de protection avec la propagation de la Covid 19, mais bien de négocier un accord pour les 3 prochaines années :
 Obtenir des garanties collectives et individuelles pour l’ensemble des agent-e-s télétravailleur-euse-s et non télétravailleur-euse-s
 Entrer dans la négociation par l’organisation du travail et dans ce cadre y inscrire le télétravail.
 Assurer la sécurisation des données professionnelles et la protection des données personnelles
 Améliorer les conditions du travail pour le-la télétravailleur-euse mais aussi pour les agent-e-s présent-e-s sur les lieux de travail
 Mesurer l’impact sur l’encadrement de proximité et la nécessité de relations basées sur la confiance
 Equiper les télétravailleur-euse-s de matériels de qualité
 Négocier la prise en charge des coûts financiers afférents.

La défense des droits des agent-e-s sera l’exigence de la CGT Pôle Emploi !

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Des évolutions du PRA3 qui n’assurent pas la sécurité et la santé des agents comme des usagers

Suite au nouveau protocole sanitaire national du 31 août, la Direction Générale de Pôle emploi a fait évoluer son Plan de Reprise d’Activité n°3. Cela a fait l’objet d’une information le 1er septembre suivie d’une consultation ce 15 septembre au CSEC.

Le plan établi par la DG est très insatisfaisant. Vous trouverez ci dessous l’avis de la CGT Pôle emploi et ses éluEs au CSEC.

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Non aux autodiagnostics imposés !

Suite à de nombreuses remontées faites par des agents, notre organisation syndicale tient à vous signaler un dysfonctionnement relatif à la passation des autodiagnostics (Démarche de compétences interne).

En effet, beaucoup d’agents reçoivent en ce moment des messages très directifs de leurs ELD, tels que, par exemple, celui-ci : « Dans le cadre de la démarche de développement des compétences, vous devez réaliser votre autodiagnostic des compétences avant le (date). Il a été décidé de vous réserver la (date) du (…) pour sa réalisation. »

Or cette façon de présenter l’autodiagnostic n’offre pas de choix à l’agent (« vous DEVEZ »). Le même discours est souvent tenu en réunion d’équipes et/ou d’agences.

Cela suscite des interrogations et parfois de l’inquiétude, pour de nombreux collègues.

Cela n’est pas conforme à la présentation de la démarche de compétences interne faite par la Direction en CSE, ni aux documents relatifs à ce sujet et accessibles sur l’intranet Pôle emploi (tels que, par exemple le Powerpoint de présentation « Démarche compétences interne, cartographie des autodiagnostics » établi en juin 2020 par la Direction du développement des talents et des compétences) qui rappellent que la passation des autodiagnostics s’effectue sur la base du VOLONTARIAT.

La CGT Pôle emploi Grand Est a adressé un courrier au DR lui demandant de bien vouloir en faire le rappel aux managers de proximité.

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Prime « Covid 19 »: les choix inacceptables de la DG !

INEGALITE DE TRAITEMENT ET DIVISION DU PERSONNEL,
TELS SONT LES CHOIX DE LA DIRECTION GENERALE

La Direction Générale a décidé en catimini et en plein coeur de l’été de diffuser une note sur le versement de la Prime « Covid 19 » en application du Décret 2020-570 du 14 mai 2020.
Evoquée lors des « Négociations » Annuelles Obligatoires où la Direction Générale a, une nouvelle fois, refusé toutes revalorisations salariales mais recherché constamment à attribuer des augmentations individuelles (une négociation sur « l’intéressement » est programmée ce 25 septembre), la Prime « Covid 19 » s’inscrit pleinement dans leur objectif.
La Prime « Covid 19 » :
– s’adresse aux agents ayant exercé une activité entre le 24 mars et le 15 mai,
– seuls 15 à 20% des agents d’un Etablissement peuvent y prétendre,
– 3 taux sont définis : 330€ – 660€ – 1000€ (sans proratisation de la quotité de travail – 2 taux devront impérativement être mobilisés par les Etablissements) – Versement sur la paye d’octobre.
Prime exonérée de cotisations sociales et fiscales.
– Seul critère d’attribution : surcroît significatif de travail, en présentiel ou télétravail, défini par le chef de service.
– Les 7 millions d’euros consacrés ne sont pas fongibles ou reportables sur d’autres lignes budgétaires.

La CGT Pôle emploi rappelle l’engagement de toutes et tous à assurer la continuité de
service mais aussi à lutter contre la pandémie, pendant la période de confinement, en gardant leurs enfants, en ne venant pas travailler en raison de leur santé ou en accompagnant des personnes fragiles. Par ailleurs, tous les agents n’étant pas équipés en ordinateur portable, certains se sont vus contraints à rester à leur domicile ou de rendre leur équipement au profit d’actes métiers jugés prioritaires par la Direction.

Ainsi la Prime « Covid 19 » telle que l’a définie la Direction Générale va faire peu d’élus,
creuser le sillon de « la récompense et du mérite », individualiser les augmentations
salariales ou de traitement introduisant inégalité, division du personnel, difficulté pour
l’encadrement intermédiaire à faire des choix.
Pour la CGT Pôle emploi, alors que le chômage de masse explose, l’enjeu est bel et bien de permettre la mise en oeuvre de nos missions du Service Public de l’Emploi et du droit à une juste indemnisation. Ainsi, il est nécessaire que nous ayons les moyens humains et financiers pour les assurer.
Pour la CGT Pôle emploi, cela passe par :
 L’augmentation de tous les salaires et traitements en revalorisant la valeur du point
et la partie fixe tout comme le point d’indice,
 La mise en oeuvre de l’avancement automatique permettant un réel déroulement de
carrière comme c’est le cas pour les agents publics
 La garantie d’une réelle égalité femmes hommes tant en terme de rémunération que
d’accès à l’ensemble des postes et métiers de Pôle emploi
 Une classification reposant sur des critères objectifs tels que la qualification,
l’ancienneté, la technicité.

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Explosion du chômage : bilan de la politique du gouvernement

Le chômage a explosé en France dans le sillage de la crise sanitaire du coronavirus. Au petit soin du patronat, le gouvernement a injecté des milliards pour sauver les secteurs économiques les plus affectés par la crise, mais sans contreparties sociales. Résultat ? Les plans de licenciement massifs se multiplient. En dépit de ce contexte, le gouvernement a décidé de maintenir sa réforme régressive de l’assurance chômage, seulement reportée au 1er janvier 2021.

Un chiffre record, jamais atteint depuis les années 90

Les chiffres, publiés le 27 juillet par la Dares (direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques), font état d’une explosion du nombre de privé.es d’emploi.

Au deuxième trimestre 2020, ce chiffre s’élève à 6 760 100 toutes catégories confondues, ce qui correspond à une hausse de 5,3 % par rapport au trimestre dernier.

Sans surprise, on retrouve dans les chiffres de la Dares les premiers licenciements pour motif économique, qui sont en hausse de 8,7 % sur le trimestre et de 20,5 % sur l’année. C’est le seul motif d’entrée au chômage en hausse sur le trimestre (par exemple, les ruptures conventionnelles ou fin de mission d’intérim sont, elles, en baisse drastique).

Et c’est sans compter les grands plans de licenciement annoncés ces dernières semaines : 5000 emplois supprimés chez Airbus, 1700 chez Sanofi,  4600 postes chez Renault…

Les travailleurs précaires sont passés en chômage « total »

Pour la première fois depuis 30 ans, le nombre de travailleurs précaires (chômeurs des catégories B et C) est en baisse (-21,3 % sur le trimestre).

Non pas parce que le gouvernement a engagé une réelle politique de lutte contre le travail précaire et les contrats courts, – a contrario, les ordonnances Macron ont précarisé les travailleur.ses et les milliards d’euros d’aides débloquées pour sauver les entreprises n’ont été conditionnées par aucune mesure sociale -, mais parce que ces travailleurs précaires sont passés en chômage « total » (en catégorie A).

Dans ce contexte, notre organisation réaffirme la nécessité de repenser la politique gouvernementale en matière d’emploi et de chômage.

L’assurance chômage doit protéger mieux et protéger toutes celles et ceux qui en ont besoin. Pour rappel, plus de 50% des privé.es d’emploi ne perçoivent aucune indemnisation.

La crise actuelle souligne la nécessité de mettre en place la sécurité sociale professionnelle qui garantira à toutes et tous un revenu de remplacement : cela passe par l’annulation de la réforme de l’assurance chômage et la construction de nouveaux droits pour toutes celles et tous ceux que la crise met au chômage.

C’est pourquoi nous demandons :

  • l’annulation du décret du 26 juillet 2019 ;
  • la prolongation des droits pour toutes et tous jusqu’au 31 août 2021, comme cela a été prévu pour les intermittents du spectacle ;
  • des solutions pour indemniser tous les privés d’emploi ;
  • et enfin faire de l’emploi des jeunes une priorité absolue, de même que la résorption des inégalités femmes/hommes.

la CGT alerte sur la situation sanitaire à Pôle emploi

Lors du CSEC Extraordinaire convoqué le 7 août sur une Information en vue d’une Consultation sur « la répartition des moyens supplémentaires accordés à Pôle emploi », la CGT a lu une déclaration préalable pour alerter sur la situation sanitaire particulièrement dégradée à Pôle emploi:

« La CGT Pôle emploi est particulièrement préoccupée par la santé et la sécurité sanitaire des collègues et des usagers dans une période de redéveloppement du Covid 19 comme le présageaient nombre de spécialistes et comme nous le craignions. En effet, le nombre de personnes atteintes par ce virus connait une augmentation sans précédent depuis le 30 mai. Au 7 aout : 1604 cas ont été confirmés après les 1695 de la veille (le chiffre dépasse la barre des 1000 quotidiennement depuis fin juillet). A l’argument qui prétend que cette augmentation n’est que le résultat de l’augmentation des tests, Santé Publique France répond dans son rapport hebdomadaire publié le jeudi 6 aout 2020 que le nombre de cas augmente plus que le nombre de tests. Les personnes atteintes admises en réanimation ne cessent de croitre. Des régions sont particulièrement touchées : Ile-de-France, la Provence-Alpes-Côte-d’Azur, les Hauts-de-France, la Guyane, Mayotte mais le virus est partout et se développe.
Dans le même temps, les mesures sanitaires de protection préconisées par le gouvernement auprès des entreprises et des services publics ne font que se réduire (nous venons d’apprendre aujourd’hui que le nouveau protocole sanitaire mise en place dans l’Education Nationale pour la rentrée scolaire était une nouvelle fois simplifié). Le PRA 4 en cours à Pôle emploi n’est pas adapté à cette situation de reprise de la pandémie. Le ministre de la santé vient de proscrire l’usage des ventilateurs dans les EPHAD craignant la versatilité et la diffusion du virus agissant comme un aerosol ; le président de la république invite les français à porter le masque dans la rue et de nombreuses communes commencent à l’imposer.
A Pôle emploi, le nombre de suspicions ne cesse de croître, des collègues dont le conjoint est atteint sont actuellement en poste et des tests sont régulièrement pratiqués (à titre d’exemple, plusieurs dizaines de collègues en Ile de France le sont aujourd’hui vendredi 7 août)
Pôle emploi a décidé la reprise des entretiens collectifs et du Pack de Démarrage.
La CGT Pôle emploi demande leur suspension dans le cadre de la prévention des risques pour la santé et la sécurité des agents comme des usagers. Au vu de la gravité de la situation, La CGT Pôle emploi demande à obtenir en temps réel l’exhaustivité des signalements Covid, les informations constitutives de leur analyse en cours, tenants et aboutissant, causes, conséquences et actions correctives ou préventives prévues tout comme l’évolution et l’actualisation des DUERP comme l’impose le Tribunal Judiciaire de Paris dans son ordonnance de référé rendu le 31 Juillet 2020 saisi par les syndicats FO et CGT. »

Pour accéder au tract, cliquer ici

Nous déplorons le décès par Covid-19, il y a quelques jours, d’un de nos collègues en Guadeloupe, la CGT Pôle emploi présente ses condoléances à sa famille et l’assure de son soutien dans cette terrible épreuve.

Pour lire le communiqué de presse CGT, cliquer ici

Pour lire la déclaration CGT, cliquer ici

Pour accéder à l’article de France TV Info, cliquer sur le lien:

https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/homme-decede-du-coronavirus-travaillait-pole-emploi-saint-martin-861054.html