Il y a urgence à changer de système !

Appel de la FNPOS (Fédération nationale des personnels des organismes sociaux).

Profitant de deux ans de pandémie et plus de quatre mois de guerre en Ukraine, les grandes entreprises transfèrent plus de 80 milliards d’euros à leurs actionnaires soit une hausse de 57 % par rapport à l’année dernière … et pourtant plus de 17000 emplois ont été supprimés en France en 2021 !! Un comble !!
Les élections législatives viennent d’avoir lieu. Si les résultats de la coalition de gauche permettent un nouvel espoir en privant le parti présidentiel de la majorité absolue, il faut rester très vigilant aux alliances à venir. Interrogeons-nous sur la très forte abstention et la montée féroce de l’extrême droite au sein de l’hémicycle, encouragées par Macron et sa majorité qui, après avoir appelé à faire barrage à son profit lors des présidentielles, cyniquement, fait sauter la digue lors de ces législatives. Ce contexte doit nous amener à défendre encore plus nos valeurs : humanisme, solidarité, fraternité, valeurs anti racistes et transformation de la société avec la fin du modèle capitaliste et une véritable redistribution des richesses.
Il y a urgence à changer de système…

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POUR UN PLAN DE CDISATION DE TOUS LES COLLEGUES EN CONTRATS PRECAIRES !

La CGT Pôle emploi a rappelé à la Direction Générale lors de réunion du 02 juin 2022 avec les Délégués Syndicaux Centraux au sujet des CDD :
 que l’une des revendications portées par la grève de février dernier, était justement l’arrêt de la précarité à Pôle Emploi et que, au sein de notre établissement, le recrutement devait se faire en CDI.
 que les collègues qui enchainent des CDD, sans carence, sur le même poste assurent bien une activité pérenne qui incombe à Pôle emploi dans le cadre de ses missions de Service Public. Il ne s’agit en aucun cas d’un accroissement temporaire d’activité mais d’un choix assumé de gestion RH à Pôle emploi.

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Le gouvernement durcit encore le contrôle des chômeurs

Pôle emploi expérimente un nouveau dispositif, intitulé « Journal de la recherche d’emploi ». Il instaure un contrôle accru des chômeurs. Et risque d’aggraver les conditions de travail des conseillers.

« Quel est votre sentiment de progression dans votre recherche d’emploi ? » À cette question qui s’affiche sur son interface, une personne inscrite à Pôle emploi doit répondre en choisissant un type de smiley… « Les demandeurs d’emploi doivent déplacer un curseur sur une réglette qui va d’un smiley tout sourire à un smiley qui boude », détaille Aline, conseillère Pôle emploi en Bourgogne-Franche-Comté. Cocher la réglette à smileys n’est pas la seule tâche qui incombe aux demandeurs d’emploi, chaque mois, au moment de leur actualisation. Ils sont aussi tenus de remplir leur agenda intelligent qui les oblige à tenir le compte-rendu détaillé de leurs démarches : candidatures envoyées, employeurs contactés, formations suivies, projets de reconversion envisagés, etc.

À l’autre bout du logiciel, sur l’interface des conseillers, un algorithme classe le demandeur d’emploi, en fonction de ses réponses, en quatre catégories. Elles sont censées déterminer son état d’esprit face à la recherche d’emploi : « signes de perte de confiance », « risque de dispersion », « besoin de redynamisation », « dynamique faible de recherche ». « En ce moment, 51 % des demandeurs que j’accompagne sont dans la case « dynamique faible de recherche d’emploi », rapporte Aline. Je suis censée les contacter en premier lieu pour faire le point avec eux ; et leur demander : « Bon, est-ce que, vraiment, vous cherchez un emploi ? » Il s’agit de prouver que l’on mérite d’être au chômage. Ce sont vraiment des démarches très insidieuses. »

Ces démarches « insidieuses » sont réalisées dans le cadre d’un projet pilote, le « Journal de la recherche d’emploi » (ou JRE). Il est déployé à titre expérimental depuis deux ans dans deux régions, Bourgogne-Franche-Comté et Centre-Val de Loire. Et un demi-million de demandeurs d’emploi sont invités à s’y plier. Le JRE ne devrait pas tarder à être étendu à l’ensemble du territoire.

Quid de la fracture numérique

Pour les demandeurs d’emploi, qui doivent mensuellement actualiser leur dossier, « la démarche, qui durait 10 secondes, va passer à 10 minutes, si rien ne bugue, souligne Aline. Bien sûr, la tâche se complique pour les personnes qui ne sont pas familières du web. » Contrairement à ce que semblent penser les ministres et hauts fonctionnaires de notre « start up nation », nombre de personne ont de réelles difficultés avec le monde dématérialisé, voire n’y ont pas accès du tout. Selon une récente alerte de la Défenseure des droits Claire Hédon, 60 % des démarches administratives en ligne restent par exemple inaccessibles aux personnes en situation de handicap. Un rapport publié en 2019 par son prédécesseur Jacques Toubon soulignait déjà ces inégalités numériques, livrant des chiffres effrayants : un tiers des Français qui s’estime peu ou pas compétent pour utiliser un ordinateur, soit 18 millions de personnes ; un taux de connexion à internet variant de 54 % pour les non diplômés à 94 % pour les diplômés de l’enseignement supérieur.

« On ne peut pas résumer un demandeur d’emploi à une série de chiffres et de graphiques »

« Tout est suivi, staté, résumé par des chiffres et des graphiques mais on ne peut pas résumer un demandeur d’emploi à une série de chiffres et de graphiques », s’insurgent des conseillers. « La machine ne voit pas si les personnes maîtrisent bien le français, si elles ont fait un burn out, si elles ont un handicap ou un problème psy quelconque », remarque Aline. « Les gens qui arrivent devant nous sont parfois très cabossés, en grande difficulté », ajoute Gilles, conseiller depuis 30 ans. Il repense à cette jeune maman de 18 ans, abandonnée par le père de son enfant et qui se débattait seule pour survivre. « Elle avait davantage besoin d’un accompagnement social que de pressions pour retrouver au plus vite un boulot. » Ou d’une évaluation algorithmique la catégorisant parmi la « dynamique faible de recherche ».

« Aujourd’hui, on est au service des objectifs que se fixe le gouvernement en terme de diminution du nombre de chômeurs, constate Gilles. En fait, les demandeurs d’emploi doivent être à notre service, c’est le monde à l’envers. On doit les inciter à prendre des emplois dans les fameux secteurs « en tension » qui obsèdent le gouvernement. Mais il faut savoir que ces secteurs « en tension » ne représentent que 6 % des offres. C’est rien du tout. »

Plus que la paresse des demandeurs d’emploi, suggérée à longueur de temps, ce sont les conditions de travail très éprouvantes de ces secteurs – hôtellerie et restauration notamment – qui freinent les recrutements, ainsi que… la dernière réforme de l’assurance chômage, menée par Elisabeth Borne, devenue Première ministre. « L’hôtellerie-restauration fait n’importe quoi depuis 30 ans, c’est une réalité, décrit Gilles. L’autre problème, dont personne ne parle jamais, c’est la réforme du chômage. Les gens ne sont pas bêtes. Ils ont bien compris que pour les CDD, les saisonniers et les personnes en intérim, ce serait de plus en plus compliqué d’avoir des allocations entre deux missions. Or, la restauration et l’hôtellerie proposent essentiellement ce type de contrats. Résultat ? Les gens vont voir ailleurs. Et ce n’est pas le JRE qui va y changer quoi que ce soit. »

« Nous sommes pistés, notés, surveillés. Nous avons des indicateurs de radiations »

Avec le JRE, « il s’agit de personnaliser davantage l’accompagnement, de détecter les demandeurs d’emploi découragés ou en situation de fragilité dans leur recherche d’emploi et de renforcer l’accompagnement si nécessaire », promet un document interne de Pôle emploi. « C’est juste un moyen pour contrôler encore plus les chômeurs, pensent plutôt les conseillers Pôle emploi. Pour le moment, il n’y a pas de radiation automatique liée à tel ou tel comportement répertorié via le JRE. Évidemment, ceux qui sont considérés comme peu dynamiques dans leur recherche sont plus susceptibles que les autres d’être contrôlés. » « On avait déjà l’impression d’être des flics depuis la mise en place du contrôle de la recherche d’emploi (CRE), mais là c’est encore pire, déplore Aline. Comment maintenir une relation de confiance avec les gens dans ces conditions ? Or, sans confiance, nous ne pouvons pas travailler. »

Le JRE risque d’aggraver la perte de sens que les agents Pôle emploi dénoncent depuis des années. « Nous devons centrer nos entretiens sur ce que nous dicte la machine. Il faut qu’on débranche notre cerveau. Que l’on oublie ce que l’on sait, pour obéir », pense Aline qui dit se trouver dans une « posture difficile », avec une direction qui met de plus en plus la pression. « Nous sommes pistés, notés, surveillés. Nous avons des indicateurs de radiations. S’ils ne sont pas assez élevés, on nous le fait remarquer. Parfois, je me sens vraiment désespérée. Je ne sais plus quoi faire, dit-elle. Heureusement que je peux avoir des échanges avec d’autres collègues au sein du syndicat, sinon, je ne crois pas que je tiendrais le coup. »

« J’ai 61 ans, j’ai de la bouteille et je ne me sens absolument pas lié aux objectifs de la maison, enchaîne Gilles, qui constate néanmoins que ses marges d’autonomie se réduisent. Si les personnes que j’accompagne manquent un rendez-vous, je dis que je les ai vus pour qu’ils ne soient pas radiés ou qu’ils ne fassent pas l’objet d’un contrôle. Et je ne prescris pas d’atelier s’ils n’ont pas de sens pour les gens que j’accompagne. Mais tout le monde ne peut pas, ou ne veut pas, procéder comme moi. Les plus jeunes qui arrivent ont tendance à obéir, point. »

Au guichet, les conditions de travail ne vont pas s’améliorer dans les mois et années à venir. Les effets de la dernière réforme de l’assurance chômage vont se faire sentir de plus en plus au fil du temps. « Certaines personnes vont voir leurs allocations diminuer de 40 %. C’est énorme, insiste Gilles. On a des collègues pour qui cela devient infernal, avec des tensions importantes à l’accueil et des arrêts maladies qui se multiplient. » Entrés à Pôle emploi pour soutenir et accompagner des personnes en difficulté, Gilles se dit scandalisé et effrayé par les réformes et dispositifs divers qui sont mis en place depuis 15 ans : « On se dirige de plus en plus vers un système à l’anglaise, avec des demandeurs d’emploi qui doivent être au garde-à-vous ! »

Source: Basta! média

 

 

Signature de l’accord TH: des revendications fortes de la CGT, une vraie négociation et de réelles avancées !

La CGT Pôle emploi était signataire du précédent accord, qui datait de 2015. Les négociations du nouvel accord se sont tenues de décembre 2021 à mai 2022.
Son champ d’application concerne à la fois les agents qui sont embauchés en étant déjà en situation de handicap, mais aussi les agents, qui se retrouveraient en situation de handicap au cours de leur vie professionnelle à Pôle emploi. Concernant ces derniers, la CGT a porté, tout au long des négociations, la responsabilité de Pôle emploi quant à la santé des agents. L’organisation du travail, les conditions de travail dégradées que la CGT n’a de cesse de dénoncer, en lien avec les revendications que les agents ont porté lors des dernières journées de grève, entrainent trop souvent une dégradation de l’état de santé des salariés de Pôle emploi. Aucun accord ne peut désengager notre employeur de son obligation légale.
La 1ère trame proposée par la direction générale était inquiétante pour les agents en situation de handicap : non seulement il n’y avait aucun droit supplémentaire mais l’accord proposé était nettement régressif. La CGT Pôle Emploi a donc émis une opposition ferme à négocier un texte au rabais, et a obtenu au final des avancées réelles.

La CGT a signé cet accord après consultation, comme de coutume, de ses adhérents qui se sont massivement prononcés pour.

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Demandes d’allocations familiales: les pendules à l’heure…

Nous entendons en permanence ce lieu commun, souvent irritant, qui consiste à dire que les aides de la CAF, les allocations familiales, coûtent un « pognon de dingue » et font l’objet de nombreux abus…

La vérité est très différente. En effet, de très nombreuses personnes, ayants droits de la CAF, ne réclament jamais les allocations auxquelles ils ont droit, pour de multiples raisons…

À la plus grande surprise, les aides au logement et le Revenu de la Solidarité Active ou RSA, sont parmi les aides de la CAF les moins demandées par les Français. Pourtant, elles sont très connues par le grand public. Alors, comment expliquer ce taux de non-recours élevé ?

Les chiffres dévoilés par les spécialistes du site MesAllocs.fr sont hallucinants. Effectivement, le taux de non-recours des aides au logement est de 37 %. Toutefois, cela varie d’une région à une autre. En effet, dans les régions où les logements sont plus chers, cette aide est très demandée. Tandis que dans les régions où les logements sont abordables, à l’exemple de la Creuse et le Cantal, plus de la moitié des potentiels bénéficiaires s’en passent. Quant aux étudiants, en moyenne, 72 % d’entre eux ne demandent pas cette aide. Ce taux de non-recours très élevé peut s’expliquer par le fait que beaucoup vivent encore avec leurs parents.

En revanche, le taux de non-recours élever du RSA est moins compréhensible. En moyen, il est de 35 %. Pour la Vendée et la Haute-Savoie, cela franchit même le cap des 70 %. La raison est peut-être l’absence de besoin de compléments de revenus dans ses zones rurales. Quoi qu’il en soit, le taux est tout simplement étonnant. Pourtant, d’après la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), près de 600 000 foyers sont concernés par cette aide de la CAF.

Mais une des raisons qui expliquent pourquoi ces aides de la CAF ne sont pas demandées, est la fierté. En effet, de nombreux Français ne souhaitent pas affronter la réalité et admettre être dans une situation de nécessité. Il se peut aussi qu’ils ne veuillent pas s’embarrasser avec les démarches administratives.

Au total, 10 milliards d’euros ne sont pas réclamés par les bénéficiaires. Une grande partie de ces aides de la CAF non demandées est allouée à l’allocation adulte handicapé (AAH), et l’allocation éducation enfant handicapé (AEEH). Leur taux de non-recours annuel est respectivement de 61 % et 85 %. I