RSA sous conditions : la liste des 19 départements qui testeront le dispositif dévoilée

A partir de 2023, le revenu de solidarité active (RSA) sera versé sous conditions à certains bénéficiaires. En effet, dans le cadre d’une expérimentation, les allocataires devront travailler 15 à 20 heures par semaine pour pouvoir continuer à percevoir de l’argent. Avec cette réforme, le gouvernement a un but précis. Celui notamment de combler l’un des manques du RSA : »Ces départements pilotes ont pour objectif de mieux accompagner les bénéficiaires du RSA pour qu’ils ne décrochent pas du marché de l’emploi« .

L’expérimentation devrait concerner dans un premier temps 30 000 personnes, répartis sur ces 19 départements.

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CPF: payer pour rester employable ?

Les salariés devront désormais en régler une partie de leur formation !

Le Compte personnel de formation (CPF) est victime de son succès. Après trois ans de gratuité et 5 millions de formations demandées, le salarié pourrait bien mettre la main à la poche. C’est ce que stipule un amendement inséré par le gouvernement, dans le projet de loi de finances de 2023.
Cet amendement déposé le 10 décembre par le gouvernement pour imposer aux salariés une participation financière à leur formation lorsqu’ils utilisent leur compte personnel de formation « est une erreur sociale et une erreur économique », s’est insurgé l’ancienne ministre du Travail Muriel Pénicaud.

Acquérir une compétence technique ou créative, se former tout au long de sa vie de professionnel, jusqu’ici, c’était gratuit, avec le Compte personnel de formation, le CPF. En deux clics, les salariés qui choisiront demain une formation, devront en régler une partie. C’est ce que prévoit un projet de loi. Pour Xavier Tatigney, cadre en formation, qui a choisi d’utiliser son CPF pour perfectionner son anglais, il faudra passer à la caisse. « Si demain, on me demande de payer pour rester employable, on marche sur la tête ».

« Qui dans les milieux modestes va pouvoir payer 50 ou 100 euros pour sa formation, sachant qu’ils font déjà l’effort de se former, souvent en dehors du temps de travail ?« . « Si vous commencez à payer pour votre propre employabilité, je pense qu’on marche sur la tête« , lance l’ancienne ministre du Travail. Elle considère que les employés français « ont gagné ce droit [de formation] par la loi de 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». « Ils l’ont gagné aussi en travaillant« , ajoute-t-elle. Muriel Pénicaud explique ainsi le rôle du compte personnel de formation : « Chaque année que vous travaillez, il y a une sorte de Livret A, le CPF, sur lequel la collectivité met 500 euros, ou 800 euros si vous êtes en situation de handicap« , précise l’ancienne ministre. « Sur les cinq millions de salariés qui sont formés, plus de 80% sont des ouvriers et employés, la moitié sont des femmes et 20% sont des personnes de plus de 50 ans« , affirme Muriel Pénicaud. Elle estime qu’il s’agit donc de « gens qui n’avaient pas accès à la formation avant, ou très rarement« . Face à ce constat, elle juge l’investissement dans l’éducation et la formation « utile à chacun et à la nation« . L’ancienne ministre assure qu’il « faut six générations en France pour passer de l’extrême pauvreté à la classe moyenne« . « La plus grande des inégalités est une inégalité des chances, d’éducation et de formation« .

Cinq millions de personnes formées grâce au CPF en près de trois ans

Un reste à charge, dont le montant reste à déterminer et dont seraient exonérés les demandeurs d’emploi, mais aussi ceux dont la formation est validée par leur employeur. En près de trois ans, cinq millions de personnes se sont formées grâce au CPF. Un succès qui a un coût : 7 milliards d’euros au total. Faire payer les salariés, cela permettrait de faire baisser la facture.

C’est clairement l’objectif du gouvernement: faire des économies, encore et toujours…

(source: France Info)

 

Réforme de l’assurance chômage: la réforme de la honte et du mensonge

La réforme de 2021 avait déjà été catastrophique en impactant négativement plus d’un million de chômeurs (1.115.000 exactement selon une étude de l’Unedic). 41% des chômeurs ont connu une baisse du revenu de remplacement de 13% en moyenne ; d’autres n’ouvraient plus de droits…
Aujourd’hui, Macron passe à la vitesse supérieure dans sa détermination à satisfaire les desiderata du grand capital, du Medef, de l’Europe et du FMI.

La CGT Pole emploi combat la réforme de l’assurance chômage:

● Qui n’améliorera pas la situation de l’emploi,
● Qui augmentera encore la précarité des plus précaires dans un contexte inédit de baisse du pouvoir d’achat (inflation, explosion des prix de l’énergie et de l’alimentaire…),
● Qui dédouane les entreprises de leurs responsabilités,
● Qui stigmatise les chômeurs et les sacrifie sur l’autel du capitalisme, de l’Europe monétaire (critères de Maastricht) et du FMI,
● Qui met en danger les usagers et les agents de Pôle emploi !

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Les territoires « zéro chômeur de longue durée » se multiplient en France

Ce projet, lancé en 2016, ne cesse de rallier de nouveaux territoires.

Trois nouvelles zones viennent tout juste de rallier l’expérimentation : il s’agit de Semur-en-Auxois, en Côte-d’Or, de Rivière-Pilote, en Martinique, et du Port, à la Réunion. Désormais on compte en France 42 territoires qui ont lancé cette opération. Et 134 autres se disent prêts à rejoindre le mouvement, même si, en principe, le nombre maximum a été fixé par le gouvernement à cinquante. Le dispositif est dépassé par son succès.

Concrètement, il s’agit de proposer aux personnes privées durablement d’emploi – on compte 700 000 chômeurs de longue durée en France, c’est à dire qu’elles sont inscrites à Pôle emploi depuis plus d’un an – un travail en CDI, payé au Smic, dans des entreprises spécialement créées pour les employer, des « entreprises à but d’emploi ». Tout cela au lieu de leur verser des aides sociales. Il y a deux conditions pour ces emplois : d’abord, il ne faut pas faire concurrence avec d’autres entreprises privées qui proposeraient déjà, sur le territoire, ce type de service. Ça ne doit être que du plus, et son corollaire, évidemment, c’est qu’il doit y avoir un besoin pour cette nouvelle activité.

Concrètement, comme à Thiers, dans le Puy-de-Dôme, on trouve des ateliers de couture, de la production de peluches et des habits adaptés pour les handicapés. À Paris, dans le 13e arrondissement, c’est de la conciergerie, des ateliers numériques pour les seniors en difficulté, de la livraison à vélo ou de la restauration solidaire. Tout dépend de ce que savent et veulent faire les personnes qui travaillent dans ces entreprises à but d’emploi. L’une des originalités du projet, c’est que c’est d’abord à eux de décider ce qu’ils veulent faire.

La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), le service statistique du ministère du Travail, s’est penchée récemment sur l’expérimentation. Elle en conclut que le dispositif contribue à améliorer les conditions de vie et le bien-être des personnes employées via leur santé, leur insertion sociale, leur confiance en soi et leur sérénité vis à vis de l’avenir. Coté chiffres, près de 2 000 chômeurs de longue durée ont ainsi retrouvé un emploi. Problème : l’expérimentation, qui court jusqu’en 2026, reste déficitaire sur le plan financier.

(Source: France Info)

France Travail: où en est-on ? La CGT vous informe

France Travail, devant initialement remplacer Pôle Emploi et les missions locales, ne serait finalement qu’une « porte d’entrée unique vers l’emploi » et pas avant fin 2023…?

La CGT vous informe: tout ce que l’on sait sur le peu qui en est dit…

Le contexte, l’historique du projet France Travail, les objectifs de France Travail, l’échéancier et la méthode, les conséquences, les risques et les dangers du projet France Travail:

Pour lire le dossier complet, cliquer ici

Pour lire la Déclaration CGT au CSEC du 24 novembre 2022, cliquer ici

Agression d’un collègue à l’agence de Lille Port Fluvial

Un collègue de l’agence de Lille Port Fluvial a été agressé à l’arme blanche.

Voici le descriptif des circonstances présenté par la direction régionale: « Le demandeur d’emploi s’est présenté le matin du mercredi 09/11/2022 à l’accueil de Lille Port Fluvial se présentant dans un premier temps sur les postes informatiques. Il semblait calme et s’est ensuite orienté vers la borne d’accueil. Il a alors poussé le plexiglas de la borne d’accueil, c’est à ce moment que le collègue présent à la borne d’accueil a hurlé « il a un couteau ». Le collègue a décidé de quitter le poste en courant et s’est jeté sur le sol dans l’objectif d’éviter les coups. L’individu a coursé le collègue et a ensuite donné plusieurs coups de couteau sur le collègue couché au sol : le couteau, étant de mauvaise qualité, n’a pas pénétré le corps. L’individu est ensuite retourné calmement en zone d’accueil. La direction locale a réussi à ce que l’individu lâche le couteau et la police est intervenu immédiatement pour l’arrêter. Le collègue est évidemment choqué, il a été hospitalisé et est sorti aujourd’hui, il a une luxation de l’épaule suite à sa chute. 
Concernant la situation du demandeur d’emploi, il avait été radié en août pour reprise d’emploi, venait de se réinscrire en novembre et avait un indu d’une centaine d’euros. »

Une nouvelle fois, il est à déplorer que cette Direction n’ait pas pris en compte et entendu les alertes en instances sur les tensions avec les usagers qui se multiplient, sur la situation de l’accueil physique et reporte les causes de l’agression sur l’usager concerné. 

Pour lire la déclaration faite par nos camarades CGT PE HDF lors du CSE extraordinaire du 10 novembre 2022, cliquer ici