L’EPA, l’individualisation des tâches (avec la fiche de poste extraite du référentiel des métiers), la mise en exergue des compétences, et désormais le partage aux managers de vos résultats des autodiagnostics : tous ces dispositifs procèdent d’une même logique idéologique. Agents de Pôle emploi devenu France travail, nous sommes cernés par une organisation du travail de plus en plus contraignante.
Sous des apparences de proximité relationnelle, de prétention à bien connaître chaque agent, l’évaluation de plus en plus intrusive dissimule un processus de détermination et de fabrication de valeurs jusqu’au formatage des identités. Par le démantèlement et la redéfinition permanente du contenu de nos métiers, la Direction organise la compétition « chiffrée » entre agents. Les initiatives des conseillers, fondées sur l’expérience du métier, leur opinion et leur analyse professionnelle sont de fait discréditées. L’évaluation professionnelle est sous-tendue par une idéologie du chiffrage ! L’objectif implicite
est de faire accepter à chacun ce système de valeurs normatives, qui prétend objectiver l’organisation du travail. Alors…
EPA = une évaluation à hauts risques ? La direction ne s’y trompe pas d’ailleurs sur les attendus des EPA. C’est pourquoi elle a décidé d’outiller les encadrants afin de les aider à investir et à mener ces entretiens. Présenté comme un temps fort,
un moment d’échange partagé, l’EPA peut vite devenir un moyen pour les directions d’exiger toujours plus des agents sans aucun engagement en contrepartie : les décisions de non promotion en sont bien la preuve ! Soyez certains que la
direction utilise l’EPA comme un outil d’évaluation, voire même comme un moyen de juger les comportements et les personnalités de chacun !
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