La vérité sur la fraude des chômeurs…

Pendant que Rebsamen veut renforcer le contrôleur des chômeurs, ce sont les entreprises qui fraudent comme jamais…

Selon un rapport de la Cour des Comptes, la fraude des entreprises aux cotisations sociales (Travail dissimulé, travailleurs détachés, heures non déclarées… ) explose (elle a doublé depuis 2007 !) pour se chiffrer aujourd’hui à plus de 20 milliards d’euros par an, avec un taux de recouvrement de seulement 1,5%.

En comparaison, la fraude des particuliers aux prestations sociales, tant stigmatisée (pour faire diversion…), ne représente que 3 milliards d’euros par an, argent en grande majorité récupéré puisque le taux de recouvrement est de 90%. Si le même zèle était déployé pour récupérer les 20 milliards manquants causés par les employeurs fraudeurs, le « trou » de la sécurité sociale serait comblé !

Ainsi, ce sont bien les employeurs et le MEDEF, si prompts à dénoncer et à réclamer toujours plus d’« efforts » aux assurés sociaux, qui sont les vrais responsables du manque à gagner de plus de 20 milliards d’euros équivalent au « trou » de la sécurité sociale !

Pour plus de détails, lire l’article complet en cliquant ici

 

Protection Sociale

En France la protection sociale et son pilier fondamental la Sécurité Sociale ont permis des progrès sociaux considérables en espérance de vie, en qualité et en sécurité de vie. Les Français perçoivent à juste titre la Sécurité Sociale comme leur premier acquis social.

Or aujourd’hui, nous sommes à un tournant de l’histoire de notre système. En effet, les droits les plus élémentaires ne sont aujourd’hui plus accessibles à un grand nombre de nos concitoyens : 
-un tiers de la population renonce à des soins,
-la moitié des jeunes pense qu’ils n’auront pas de retraites,
-4,5 millions de personnes sont sans emploi et parmi elles seulement 2,8 millions perçoivent des indemnités chômage,
-8 millions de salariés sont pauvres,
-8,5 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté,
-3,6 millions de personnes sont non ou mal logées dont 600 000 enfants,
-75% des personnes pauvres. ont moins de 25 ans….

Face à ces situations et pour toutes ces raisons, la CGT entend mener une reconquête de la protection sociale pour transmettre aux générations futures une Sécurité sociale qui reste toujours une référence pour les salariés des pays qui ne la possèdent pas.

Discours du Premier Ministre: le MEDEF entendu et bien servi !

Après la sanction infligée à la politique conduite par François Hollande et le gouvernement Ayrault, les salariés attendaient un discours répondant à leurs préoccupations. Ce n’est pas le cas. Le Premier ministre s’inscrit dans les orientations précédentes et amplifie encore les mesures qui s’opposent à une relance économique et sociale en France. Il confirme et aggrave l’offensive lancée contre le travail. Dire que le pays ne pourra se redresser qu’en baissant massivement le « coût du travail » nous précipite un peu plus dans la crise.

Le patronat a été entendu et servi. Le Premier ministre confirme l’austérité salariale dans le public comme dans le privé. Il annonce de façon précise de nouveaux milliards d’euros d’aides aux entreprises, encore une fois sans aucun contrôle ni engagement en termes d’emplois et de salaires. Le plan d’économie dans les finances publiques est synonyme d’une baisse des capacités publiques d’intervention sociale et économique, et d’une réduction des services publics et de leurs missions.

Le transfert d’une partie des cotisations sociales vers la fiscalité au prétexte d’augmenter le pouvoir d’achat des salariés modestes est un leurre. C’est une baisse supplémentaire de la rémunération du travail. « Zéro charges » pour les salaires payés au SMIC, c’est condamner des millions de salariés aux bas salaires.

Le salaire, c’est ce qu’il y a en haut de la feuille de paie, c’est ce qu’on appelle le salaire brut. Une partie est mutualisée pour financer les aléas de la vie, le vivre ensemble, notre politique de santé et de solidarité, l’autre partie est versée directement, le salaire net. Augmenter le bas de la feuille de paie sans augmenter le haut, c’est moins de sécurité sociale.

La CGT portera, lors de sa rencontre avec le Premier ministre, les revendications des salariés. Répondre aux aspirations des salariés et du monde du travail, c’est la condition pour sortir notre pays de la crise.

La CGT appelle les salariés à ne pas se laisser faire et à manifester le 1er mai 2014.