Action forte des élus lors du CHSCT du 3 novembre 2014

Lors de la réunion du 3 novembre 2014, les membres du CHSCT ont interpellé une fois de plus la Direction sur les mesures envisagées pour améliorer les conditions de travail, la santé et la sécurité des agents de Nancy Saint-Thiébaut en particulier, et des agents de Pôle-Emploi Lorraine en général (les bilans sociaux et HSCT faisant état d’indicateurs catastrophiques et exponentiels en terme de maladie et d’agression depuis la création de Pôle-Emploi).

La Direction « bottant en touche » comme à son habitude, les membres du CHSCT ont rappelé leur position : ils refuseront de discuter de tous sujets tant que la Direction n’aura pas fait une avancée significative concernant les conditions de travail et la santé des agents.

A l’initiative de la CGT, une motion adoptée à l’unanimité a été lue, après quoi les membres du CHSCT ont décidé de quitter la réunion pour se rendre à l’agence de Nancy Saint-Thiébaut afin de rencontrer les agents, les informer et les assurer de leur soutien.

Le hasard ayant fait que le DTD 54 soit présent dans les locaux de Nancy Saint-Thiébaut  lors de notre visite, une réunion avec ce dernier a été provoquée à la demande des élus. Cet échange a permis de mesurer le gouffre existant entre la réalité vécue quotidiennement par les agents de Nancy Saint-Thiébaut et la représentation (ou plutôt le déni ?) que se fait la Direction de la situation…

La procédure d’alerte pour danger grave et imminent établie par les membres du CHSCT est bafouée par le DR qui se permet de prendre des « décisions » (affectation transitoire des agents de Nancy Saint-Thiébaut sur l’agglomération de Nancy avant solution définitive ??!!…) qui « court-circuitent » les prérogatives des élus et la procédure d’alerte telles que définies par le Code du Travail.

Le DR devra compter avec le bloc intersyndical porteur de cette alerte pour danger grave et imminent, et la mobilisation massive des agents de Nancy Saint-Thiébaut qui peuvent compter sur notre soutien indéfectible..

Pour lire la motion adoptée à l’unanimité des membres du CHSCT, cliquer ici

La crise c’est eux, la solution c’est nous !

Salaire, emploi, conditions de travail, pénibilité, retraite, santé… sont au centre des luttes et de la bataille idéologique menée par le patronat et le gouvernement . Ce qui est en question, c’est la satisfaction des revendications et des besoins, mais aussi les alternatives à construire pour une autre répartition des richesses créées par le travail.

Le travail est-il un coût qui freine la compétitivité des entreprises ou une richesse au service d’un développement humain durable ?

Pour la CGT, pas de doute, c’est le coût du capital qu’il faut réduire. Seul le travail humain produit des richesses. Le patronat n’a de cesse de vouloir réduire les salaires, et le salaire socialisé (ce qui finance, notamment, la protection sociale) nommé improprement « charges sociales ».

En trente ans, la masse salariale des entreprises a été multipliée par 3,6 alors que la somme des dividendes versés aux actionnaires a été multiplié par 20. Cette évolution s’est faite au détriment de la rémunération du travail, de l’emploi de qualité, des droits des salariés, mais aussi au détriment des services publics, des politiques publiques, des investissements productifs et de la recherche-développement en particulier dans l’industrie. Tout cela contribue au déficit de compétitivité de la France. La CGT considère que le niveau de compétitivité peut être significativement amélioré :
- en réduisant la rémunération excessive du capital ;
- en revalorisant le travail dans toutes ses dimensions (salaires, organisation et conditions de travail, emploi qualifié…) ;
- en consacrant l’essentiel des profits aux investissements, à l’innovation, à la recherche-développement.