Montant de la prime d’intéressement versée aux agents publics en mars 2015

Les montants par régions et par agences de la prime d’intéressement versée aux agents publics de Pôle-Emploi en mars 2015 viennent d’êtres communiqués.

Vous les trouverez en cliquant ici

La CGT rappelle à cette occasion certaines de ses revendications concernant les primes et rémunérations des agents publics:

-Augmentation du point d’indice qui stagne depuis le 1 juillet 2010,
-Revalorisation de la grille indiciaire en fonction des grilles fonction publique et déplafonnement de la grille,
-Augmentation des primes de fonction mensuelles,
-Utilisation complète des enveloppes des parts variables,
-Rattrapage des agentes repérées en inégalité salariale,
-Transformation de la prime d’intéressement en une rémunération inscrite dans le traitement indiciaire.

Pour lire le communiqué CGT concernant la prime d’intéressement, cliquer ici

NAO Salaires pour 2015: faisons-nous entendre le 9 avril !

Le vendredi 13 février s’est tenue une première réunion de NAO (Négociation Annuelle Obligatoire) sur les salaires pour 2015.

Sans surprise, la DG a mis en avant la stagnation 0% de l’indice officiel des prix à la consommation en 2014, l’augmentation de la masse salariale de Pôle emploi en 2014 et le contexte général de réduction des dépenses pour annoncer qu’elle n’a que de très faibles « marges de manoeuvre » pour cette NAO.

images (72)Pour la CGT, il est important de souligner la faiblesse de l’évolution des rémunérations des personnels de Pôle emploi et les effets des blocages des salaires intervenues depuis 2010.
De plus, au fil des années l’écart entre le SMIC et les rémunérations des agents se réduit. Dans le même mouvement l’insuffisance des revalorisations salariales fait passer sous le plafond de la sécurité sociale des agents détenant un coefficient qui les plaçait précédemment au plafond. (Pour consulter le tableau CGT, cliquer ici)
En outre, l’examen des évolutions salariales constatées à l’UNEDIC fait apparaitre un décrochage très sensible: à partir de valeurs uniques au 1er janvier 2009, on se retrouve aujourd’hui avec des écarts notables: l’accord ouvert à signature jusqu’au 20/02 porte la valeur du point de 8,1404 € à 8,1730 € au 01/03/2015 contre 7.80€ dans Pôle emploi; la partie fixe passe de 310,6223 € à 311,8648 € au 01/03/2015 contre 301,50€ à Pôle emploi.

Pour la CGT, il n’est pas question de passer l’éponge sur les pertes subies. Cette négociation doit permettre dans un premier temps de rattraper ces pertes!

La réunion de NAO salaires du 6 mars 2015 a confirmé que la direction générale de Pôle emploi n’a aucune intention d’augmenter les salaires du personnel.
Le discours du DGARH est sans ambigüité: la faiblesse de l’inflation en 2014, et en janvier 2015, ne justifie à ses yeux aucune augmentation de la valeur du point salaire ou de la part fixe. Il rejette toute hypothèse de rattrapage des pertes subies depuis 2010; il affirme même que les rémunérations auraient augmenté de 6,4% en moyenne depuis 2009, ce qui pose un double problème:
• ce n’est pas avec les augmentations moyennes que l’on vit, mais avec celles qu’on obtient ou pas. Et nous savons tous que nous sommes nombreux à attendre pendant des années la moindre promotion…
• l’augmentation moyenne que la DG met en avant n’est pas celle des salaires ; elle inclut
notamment la prime d’ancienneté et la part des promotions, qui rémunèrent l’amélioration des qualifications: ainsi la DG veut faire de la stagnation des salaires un élément de mise en cause des déroulements des carrières et de la reconnaissance des qualifications des personnels. En fait, la DG essaye de faire rentrer par la fenêtre de la NAO l’attaque contre les qualifications que nous nous avons rejetée en nous opposant à son projet de Classification.

La DG refuse même de dire si elle décidera de porter la valeur faciale des chèques restaurant au butoir fiscal (soit une augmentation de 0,05€, qui serait financée à hauteur de 0,02€ par l’agent et de 0,03€ par la direction).

Ces discours sont une véritable provocation. La mobilisation des personnels par la grève le 9 avril prochain est l’occasion de défendre nos revendications.

Pour lire le tract intersyndical, cliquer ici

NAO Salaires du 8 septembre 2014: le compte n’y est toujours pas !

Après trois heures de réunion en NAO salaires le 8 septembre 2014, la DG a annoncé sa proposition d’augmenter de 0,5% les salaires des salariés de droit privé de Pôle emploi. La partie fixe du salaire est majorée de 0,5%. Elle est fixée à 301,5000 euros. Le point salaire est majoré de 0,5%. Il est porté à 7,8000 euros.

Contrairement au précédent accord du 14 février 2014, aucune référence n’est faite à des concertations particulières qui pourraient avoir lieu sur le régime indemnitaire des agents publics.

Cette proposition ne garantit absolument pas le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat subies par le point salaire et la partie fixe des salariés de droit privé de Pôle emploi à partir du blocage des salaires de septembre 2010. Ces pertes s‘élèvent à près de 7% entre septembre 2010 et le 31 décembre 2013. L’augmentation de 1% du 1er janvier 2014 n’a absolument pas permis le rattrapage nécessaire.

L’augmentation décidée aujourd’hui reste encore très loin de nous donner satisfaction sur ce point.

Pour la CGT il est indispensable et urgent de rattraper les pertes subies: si on en restait à l’augmentation décidée aujourd’hui par la DG cela reviendrait à entériner les pertes subies, avec toutes les conséquences qu’elles impliquent tant pour la vie quotidienne des personnels dans l’immédiat que par rapport aux droits à retraite à venir.

Avec cette décision, la DG tente de nous mettre sur la pente de l’acceptation par les personnels et les organisations syndicales des pertes de salaire subies.

Contrairement à ce qu’écrit la CFTC, nul ne peut se prévaloir d’une victoire; personne n’a « arraché » cette augmentation à la DG puisqu’il n’y a pas eu de bataille acharnée: juste trois heures de simulacre de concertation. Cette décision résulte purement et simplement d’une volonté délibérée de la DG, en pleine négociation de la classification, de convaincre les personnels de ses « bonnes intentions » en matière de pouvoir d’achat et de gestion des personnels.

C’est ni plus ni moins une manière de faire passer plus facilement la pilule d’un projet de classification construit à l’économie: pas d’augmentation de plus de 1% de la masse salariale pour une nouvelle classification ; c’est moins de reconnaissance des qualifications et des évolutions de carrière ralenties.

Dans ces conditions, pour la CGT, nous prenons acte de la décision de la DG. Pour autant, nous devons souligner le caractère très nettement insuffisant de cette décision: il n’y a pas là de quoi pavoiser (comme le font certaines organisations syndicales très promptes à s’attribuer les mérites de cette augmentation; la Mouche du coche de La Fontaine est de retour). Pas question non plus d’accorder un chèque en blanc à la direction. Elle n’a pas besoin d’un accord pour décider d’une augmentation de salaires: elle peut parfaitement le faire à tout moment, de sa propre autorité.

Pour ce qui est des agents publics nous reviendrons à la charge au cours de la prochaine réunion consacrée au Statut public, le 14 octobre prochain.

Pour la CGT, pas question de laisser penser d’une quelconque manière que les orientations et les objectifs de la direction pourraient être favorables aux agents. Ce n’est pas le cas! »

Au contraire, nous appelons le personnel de Pôle emploi à défendre ses revendications et à combattre de façon déterminée les projets de la direction tant en matière de salaires que de classification. »

Paris, le 15 septembre 2014

Le tract au format pdf est en pièce jointe

2014-09-15-Tract-salaires.pdf

Pour tout savoir sur la Classification…

… ainsi que sur la position de la CGT et ses propositions sur ce sujet.

Quels sont les enjeux de la classification? La classification : ses règles et ses critères déterminent notre carrière et son déroulement en termes d’évolution et de rémunérations. Nombre de questions se posent et sont légitimes : Quelles sont nos perspectives, qui décide et selon quels critères objectifs et objectivables ? Pour lire le document Quelle Classification pour Pôle-Emploi, cliquer ici

Pour accéder au dossier « Classification », cliquer ici

Pauvreté: en 2014, en France, on ne mange pas à sa faim…

Selon une enquête de Médecins du Monde publiée jeudi 12 Juin, deux tiers des personnes en situation précaire dépensent moins de 3,5 euros par jour pour se nourrir, moins de 2 euros s’ils sont à la rue, dans des squats ou dans des bidonvilles.

50% des adultes, 20% des enfants n’ont pas mangé pendant au moins un jour au cours du dernier mois et ils présentent des pathologies aigües en lien possible avec l’alimentation.

Alors que le pacte de responsabilité du gouvernement va conduire à de nouvelles coupes budgétaires qui impacteront les services publics, les associations et surtout les familles et les personnes les plus en difficultés, Médecins du monde publie les résultats d’une étude qui décrit une situation intolérable au regard de la richesse du pays.

Par ailleurs, cette étude montre que ces personnes ne connaissent pas les dispositifs d’aide alimentaire. Ces éléments corroborent d’autres données sur le non-recours aux dispositifs sociaux, notamment le RSA, par méconnaissance de leurs droits, mais aussi par crainte de la stigmatisation s’ils y ont recours.

Alors que le gouvernement prépare les Etats généraux du travail social dans la plus grande cacophonie entre ministres concernés et collectivités territoriales qui visent à rendre rentables des pratiques professionnelles et à préparer l’ouverture au privé lucratif du secteur social, il se refuse à envisager d’en finir avec le « bricolage » des moyens pour venir en aide aux travailleurs pauvres, aux privés d’emplois, aux jeunes en attente d’insertion, aux petites retraites ou aux travailleurs sans papiers.

Et les nouvelles coupes budgétaires induites par le pacte de responsabilité du gouvernement vont contribuer à amplifier les inégalités, en impactant les moyens du service public, des associations et surtout des familles et les personnes les plus en difficultés.

La solution pour favoriser l’égalité des droits pour tous et sur tout le territoire, pour redonner sens à la solidarité nationale, à l’égalité et à la fraternité, selon la CGT, passe par la construction d’un grand service public de l’action sociale, de l’éducation et de la santé.

Construire un grand service public de l’action sociale en synergie avec ceux de l’éducation et de la santé, avec les moyens nécessaires est, selon la CGT, une solution pour favoriser l’égalité des droits pour tous et sur tout le territoire.

Dans l’immédiat, il faut mettre fin aux arrêtés anti-glanages et anti-mendicité qui constituent des ressources de dernier recours pour les plus précaires et redonner tout leur sens à la solidarité nationale, à l’égalité et à la fraternité.

Pour renouer avec la croissance, il faut augmenter les salaires !

Les salaires sont au centre de la crise que traverse notre pays et la zone euro. Le patronat n’a de cesse de diminuer la masse salariale, de revendiquer des exonérations sociales et de refuser de reconnaître les qualifications afin de consacrer toujours plus aux activités financières et à la rémunération des actionnaires. Alors que la rentabilité financière des entreprises est en hausse, la faiblesse des salaires, la perte de pouvoir d’achat qui en résultent plombent notre économie.

Les logiques à l’œuvre:

Ce qui handicape la France, ce n’est pas le « coût » du travail mais bien le coût du capital, c’est-à-dire les prélèvements financiers. 
- Ainsi, en 1950, pour 100 euros de masse salariale, les entreprises versaient 9,5 euros de dividendes et 4,5 euros de charges d’intérêts.
- Aujourd’hui, pour 100 e de masse salariale, les propriétaires reçoivent 36 e et les créanciers 10. En France, le prix du travail ne coûte pas si cher que cela.

Le prix du travail en France, y compris les cotisations sociales, se situe dans la moyenne des pays qui ont à peu près le même niveau de développement économique et social et au 8e rang européen. En revanche, elle se situe dans le peloton de tête en ce qui concerne la productivité du travail.

La consommation des ménages compte pour 57 % du PIB. L’évolution du PIB dépend donc largement de cette consommation. Au cours des années 2000, la consommation des ménages explique deux tiers de la croissance de l’activité économique en France.

Les propositions de la CGT

Augmenter les salaires et, notamment, porter le Smic à 1 700 euros, pour accroître la consommation, doper la croissance et financer la protection sociale.